Krobou
Les Krobou, appelés Krobo ou Kloli au Ghana[1] - [2], sont un groupe ethnique originaire de la sous-préfecture d'Oress-Krobou dans la région de l'Agnéby en CÎte d'Ivoire. C'est l'une des ethnies minoritaires du pays[3]. La légende dit qu'ils seraient descendus du ciel par une chaßne[4]. D'aprÚs les historiens, c'est l'un des groupes ethniques du pays à n'avoir pas migré. Ils sont concentrés dans le département ivoirien d'Agboville[3] ainsi qu'à Odumasi (en), Kpong et Akuse (en) au Ghana[1]. On retrouve les krobou dans les villages suivants : Oress-Krobou, Aboudé-Mandéké, Aboudé-Kouassidé et Aboudé-Dadié.
Le terme initial pour désigner ces populations est "Aboudé". Toutefois, l'appellation Krobou, terme par lequel les Baoulé les désignent, s'est popularisée[3].
Histoire
« La tradition orale des N'zomon, principal clan Krobou rapporte : « Leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel Ă l'aide d'une chaĂźne sous la conduite d'AdjĂ© Menimbou, dĂ©tenteur d'un tabouret. Seuls trente-deux hommes et une femme stĂ©rile formaient cette communautĂ© venue de l'au-delĂ , dont le point de chute fut Oress Krobou ».
La scission des sous-prĂ©fectures dâAgboville et de Rubino (dĂ©cret no 2001 - 105 du 15 fĂ©vrier 2001) a entraĂźnĂ© la crĂ©ation de trois nouvelles circonscriptions administratives : CĂ©chi, Grand-MoriĂ© et Oress-Krobou.
Il y a en CĂŽte dâIvoire plusieurs clans, plusieurs sous-groupes au sein dâensembles ethniques qui clament que leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel au moyen dâune chaĂźne. Curieusement cette tradition se retrouve chez les Akrade, un clan au sein de lâethnie krobou au Ghana actuel ainsi que chez les Nkwanta que lâon trouve dans le Brong et au sein des Abron Gyaman en CĂŽte dâIvoire.
Il a fallu suivre le filon de cette tradition commune pour voir quelles relations il y a entre ces groupes humains. Des traditions orales fondamentales nous ont Ă©clairĂ©es et nous ont permis de comprendre quâune migration et un peuplement pratiquement mĂ©connus de lâhistoriographie se profilaient derriĂšre cette tradition de lâorigine cĂ©leste.
Identifier lâorigine de ces groupes qui affirment que leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel Ă lâaide dâune chaĂźne jusquâĂ prĂ©sent pose problĂšme. Ils Ă©voquent leur prĂ©sĂ©ance sur les terres et une autochtonie ancienne par rapport Ă des groupes venus ultĂ©rieurement.
Cet article comprend deux parties : dâabord la dĂ©couverte de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime, et ensuite les fondements historiques du peuplement Akpapou-Ga-Krobou-Adele-Avatime[1].
I âDE LA DECOUVERTE DE LA MIGRATION AKPAFOU-GA-KROBOU-ADELE-AVATIME
Les groupes qui se donnent une origine cĂ©leste en CĂŽte dâIvoire sont plusieurs. Le clan Kpanyi kpin au sein des Ano AbĂš de Katimanso au centre de la CĂŽte dâIvoire affirme que ses ancĂȘtres sont descendus du ciel Ă lâaide de la chaĂźne Nzogo[2].Des groupes qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la migration et le peuplement BaoulĂ© Assabou Ă savoir celui conduit par la cĂ©lĂšbre reine Abraha Pokou disent aussi que leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel. Parmi eux il y a les Ngen de la rĂ©gion de Mâbahiakro, mais aussi dans lâAno et lâAno AbĂš. Les Akpo, AkpatifiĂš du BaoulĂ© Ă©voquent une origine cĂ©leste. Câest le cas des Wamala/ Mamala que lâon trouve sur lâaxe routier Toumodi-Dimbokro. Leur ancien Ă©tablissement Ă©tait Wamelakpri/ Mamalakpri.
Au sein de lâensemble BaoulĂ© les AkrowoufoĂš /Akrowou qui ont crĂ©Ă© les villages de NdĂšnou, NdĂ©bo et Konankouassikro regroupĂ©s pour former le village de Lolobo Ă©voquent une origine cĂ©leste de leurs ascendants. Toujours dans lâensemble BaoulĂ©, les Battra/ BattrafoĂš ou Asrin, les Kpata/ Kpati du Bas-Bandama disent la mĂȘme chose. Ă travers le nom du clan kpataboĂšbo des Battra de TiassalĂ©, lâon retrouve justement la racine Kpata[3]. Les Battra vivent Ă Tiassale, Asenze, Eloso Boussoue et Gboudie.
Les BaoulĂ© Gbomi de Gbomizambo et Gbomi KondĂ©yaokro affirment lâorigine cĂ©leste de leurs ancĂȘtres[4]. Pour avoir une idĂ©e exacte de lâorigine de ces groupes, il suffusait de se refĂ©rer aux traditions orales des Krobou dâOres Krobou dans la rĂ©gion dâAgboville. En effet il y a lĂ , un clan, celui des Nzomon qui parle de lâorigine cĂ©leste de ses ancĂȘtres descendus grĂące Ă une chaĂźne. La similitude Ă©tymologique entre Krobou dâOres Krobou et Akrowou du BaoulĂ© nous apparaissait trop Ă©vidente.
Les traditions orales des Krobou dâOres Krobou disent que lâancĂȘtre dĂ©tenteur dâun siĂšge qui dirigeait le peuple se nommait AdjĂ© Memimbou. Les Nzomon ont Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©s sur le site dâOres Krobou par les Kpa /Kpaman. Ces derniers face Ă la tyrannie dâAdjĂ© Menimbou se sont rendus Ă Boussoue, lieu oĂč lâon trouve justement des Battra.
Autre fait important qui nous a permis de dĂ©couvrir la migration que nous appelons la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime, câest lâimportante tradition orale du clan Dabou dâOres Krobou. En effet ce clan affirme que ses ancĂȘtres sont originaires du pays Krobou dans le Ghana actuel. Ils sont venus Ă Ores Krobou sous la direction de lâancĂȘtre Dibo Ayewra. Câest lui qui a donnĂ© le nom Krobou Ă la rĂ©gion et au peuple en souvenir de leur terre dâorigine. Face Ă la tyrannie dâAdjĂ© Menimbou, certains membres de la migration se sont rĂ©fugiĂ©s en pays Dida, oĂč ils vont former le groupe Ega. De lĂ , ils vont tenter en vain de revenir Ă Ores Krobou[5]. Les Ega dans le pays Dida ont conservĂ© leur langue.
La tyrannie dâAdjĂ© Menimbou a provoquĂ© une dispersion de la population. Le fait que les Akpati et les Battra se soient retrouvĂ©s ensemble dans le Bas-Bandama est rĂ©vĂ©lateur de lâhistoire commune quâils ont vĂ©cue Ă Ores Krobou. Cette dispersion a fait que le peuplement Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime va toucher plusieurs ensembles ethniques en CĂŽte dâIvoire. Ă savoir lâAno, lâAno AbĂš, le BaoulĂ©, lâAkyĂ©, lâEbriĂ©, lâAvikam, le Krobou, lâEga, lâAbidji, le pays Adjoukrou, le pays BĂ©tĂ© etc.
Les futurs BaoulĂ©-Goli issus de cette dispersion Ă partir dâOres Krobou sâinstalleront dâabord Ă GoliblĂ©nou avant de sâen aller plus tard Ă Bodokro et sa rĂ©gion. Leur nom Goli est une rĂ©surgence de Kloli ethnonyme par lequel se dĂ©signent encore les Krobou du Ghana actuel[6]. Or nombreux sont les clans Krobou qui situent leur origine dans la vallĂ©e du Mono, Ă Tugoulogo prĂšs des collines de Lolovo[7]. La tradition orale des Battra parle Ă la fois de lâorigine cĂ©leste mais dit aussi que les ancĂȘtres sont venus de lâEst[8]. Il nây a pas en rĂ©alitĂ© contradiction. En effet, les Krobou, Ega, Ngen, Akpati, Battra sont certes originaires du Mono, de la basse vallĂ©e de la Volta, de la rĂ©gion dâAccra et des plateaux du Krobou mais se regrouperont Ă Ores Krobou avant de se disperser. Cependant, certains clans ont gardĂ© la tradition de lâorigine cĂ©leste.
Les groupes dâascendance Ga donc originaire de la rĂ©gion dâAccra donneront les Ngen du BaoulĂ©, de lâano et de lâano AbĂ©, les Ega du pays Dida, les Nkadje/ NgadjĂ©/ Nkadze du pays AkyĂ©, du Krobou et de lâAbĂ©, les AkandjĂ© du pays EbriĂ© KwĂš et les Kpanda de lâAvikam. Ă travers ces noms la racine Ga/ Nka/ Nga transparaĂźt nettement.
Le village dâAkandje fondĂ© par des Nkadje en pays EbriĂ© a vu ses membres sĂ©journer Ă Bago. Les traditions orales de ce village historique Ă©voquent le passage aussi bien des Akandje que dâAdjĂ© Menimbou le chef du clan Nzomon des Krobou Ă Bago. Les guerres provoquĂ©es Ă Bago par AdjĂ© Menimbou vont entraĂźner la dispersion de la population. Seuls ceux de Kossihouen sont restĂ©s dans les environs de Bago.
Le personnage dâAdjĂ© Menimbou est bien connu des traditions orales des EbriĂ© de Kossihouen sous le nom de Djem Ringbou. Il est dĂ©crit comme un homme cruel qui sera responsable des guerres qui se produiront Ă Bago. Nous avons donc raison de dire que les EbriĂ© dâAkandlĂ© relĂšvent des Ga au sein de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime. Les EbriĂ© dâAkandjĂ© sont donc des Ngadje/Nkadje et ont Ă©tĂ© les compagnons dâexode des clans Orode, Assahou, Ngo Deboussou qui clament leur origine krobou dans lâarriĂšre-pays de la cĂŽte de lâor. Le clan Nzomon qui revendique une origine cĂ©leste tient cette tradition de son groupe dâorigine Ă savoir le clan Akrade, clan autochtone du pays krobou en cĂŽte de lâor.
En effet, les Akrade au sein des Krobou du Ghana actuel disent que leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel Ă lâaide dâune chaĂźne, pour atterrir dans deux grands rĂ©cipients en cuivre. Le chef-prĂȘtre de ces rĂ©cipients sacrĂ©s se nommait Mantse et la reine Ă©tait Aberewa Sansamango[9].
Les fondateurs de Kpandadon (village des Kpanda) Ă©taient majoritairement des Kpanda/Kpata/Kpati donc des membres du groupe Akpafou au sein de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime. Lâon trouve les Kpanda sous le vocable Panda Ă Lehiri Kpanda en pays Ega. Les Kpanda vont crĂ©er plusieurs villages dans lâAvikam[10].
Les Edzem Egn du village dâOrqbaf sont des originaires de Kpandadon[11] dans lâAvikam donc une fraction du peuplement Akpafou. Les fondateurs de Pass/Akpass dans le pays Adjoukrou sont une fraction des Akpati du BaoulĂ© dans le Bas Bandama.
Les Panda de Lehiri Kpanda dans le pays Ega se veulent aujourdâhui des autochtones qui ont Ă©mergĂ© de la riviĂšre Golou[12]. En rĂ©alitĂ© ils sont une fraction des Kpanda. Leur nom lâindique clairement. Lâonomastique ici vient au secours de la vĂ©ritĂ© historique.Certains Kpanda iront plus Ă lâOuest dans la rĂ©gion de SoubrĂ© dans lâactuel canton Guibouo en pays BĂ©tĂ©. LĂ , ils sont appelĂ© Kpada[13].
Les Kpa /Kpaman qui ont prĂ©cĂ©dĂ© les Nzomon Ă Ores Krobou Ă©taient lâune des tĂȘtes de pont de lâexode Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime.Ils Ă©taient issus de lâensemble Akpafou, un peuple Guan de la VallĂ©e de la Volta[14]. Câest la racine kpa de leur nom que lâon retrouve Ă travers kpati/Akpa/Kpata/Kpanda etc.
Les Ega des villages de Dumbaro, Guawan, Dairo, Guiguedugu, Didizo se rĂ©clament du pays Ga dans la rĂ©gion dâAccra au Ghana actuel. Les Edele de Labodoukou se rĂ©clament du Mono, rĂ©gion disent-ils entre les actuels Togo et Dahomey[15](BĂ©nin). Ils sont donc issus des Adele Avatime populations guan qui vivent dans la vallĂ©e de la Volta et du Moyen Dahomey.
Les Ga et Krobou ne sont pas originellement de culture akan, mais ils ont subi lâinfluence akan du fait de la proximitĂ© des Akwamu, des Akyem, des Kwahou et des Guan. Ceux qui arrivent Ă Ores Krobou sont donc trĂšs « akanisĂ©s » bien que leurs lointains ascendants relĂšvent de la culture Ga-AdangbĂš (Adangme).
Les Akpafou sont des Guan du pays Buem. Ils habitent le district actuel de Kawou dans la vallée de la volta. Les Akpafou sont aussi appelés Mawou. Les Adele Avatime sont également des Guan qui portent aussi le nom KÚdane[16].
Les Ega de Labo/Labodoukou prĂ©cisent que leurs ancĂȘtres se nommaient La et Ă©taient originaires du Mono, une rĂ©gion situĂ©e dans le Togo actuel[17]. Câest aussi ce que disent les EdelĂ©, Edalow et Evape du village dâEvape-Kpanda. Le nom Kpanda apparaĂźt dans la dĂ©nomination de leur village.
Carte no 1 : Le pays Krobou dâOres-Krobou : zone de dispersion des peuples de ladite migration en CĂŽte dâIvoire / Source: RenĂ© KouamĂ© ALLOU, Histoire des peuples de civilisation Akan. Des origines Ă 1874., Abidjan, ThĂšse dâĂtat, UniversitĂ© de Cocody, 2000, p.843.
Quant aux Ega du village de Didizo, ils se reconnaissent une origine krobou et disent aussi avoir migrĂ© sous la conduite du chef Amani Djebo.[18] A travers le nom Amani Djebo, lâon reconnaĂźt Menimbo AdjĂ© ou plutĂŽt AdjĂ© Menimbo, le fameux ancĂȘtre du clan Nzomon des Krobou dâOres Krobou. La tradition orale fait ici des merveilles, car comme on peut le voir, elle est une vĂ©ritable source historique. En effet La lâancien nom des AdangbĂš (Adangme) a Ă©tĂ© parfaitement gardĂ© en mĂ©moire par les Ega de Labo/Labodoukou en CĂŽte dâIvoire. La racine La dans le nom de leur village ressort nettement. Les Ga-Adangne de la CĂŽte de lâor au Ghana actuel de mĂȘme ont conservĂ© cette racine La Ă travers les noms de leurs localitĂ©s Labadi et Ladoku. Les Edeli du pays Ega en CĂŽte dâIvoire sont une fraction des Adele-Avatime un peuple Guan qui vit dans la basse vallĂ©e de la Volta[19]. Des La mĂȘlĂ©s de Guan vont donner le sous-groupe Guan des LatĂš un peuple qui vit en Akwapem oĂč lâun de ses centres importants est LatĂš-Anum.
Comme on le voit, les traditions orales des Ega de la rĂ©gion de Guitry en CĂŽte dâIvoire nous Ă©clairent parfaitement sur lâexode Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime. Ă ce propos, les Ega de Gniama lâun des six villages du peuple DiĂšs disent que leurs ancĂȘtres sont des Ga de la rĂ©gion dâAccra qui vont sĂ©journer une fois en CĂŽte dâIvoire actuelle dans le pays AbĂš[20]. Par le pays AbĂš ici, il faut entendre la zone dâOres Krobou. La justesse des traditions orales des Ega de Didizo est grande quand elles parlent dâune origine commune de leurs ancĂȘtres avec certains groupes au sein des BaoulĂ©[21]. Il sâagit des Ngen, Mamala /Wamala, AkpatifoĂš, Akrowou, Gbomi, Battra et Goli.
La migration et le peuplement Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime est donc une rĂ©alitĂ© historique. Cependant quelles sont les causes qui sont Ă lâorigine de cette migration et de ce peuplement ?
II- LES FONDEMENTS HISTORIQUES DU PEUPLEMENT AKPAFOU-GA-KROBOU-ADELE-AVATIME
Le peuplement Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime comme nous lâavons montrĂ© avait plusieurs composantes. Il fallait trouver les Ă©vĂ©nements qui ont touchĂ© toutes ces composantes et qui ont provoquĂ© cette migration puis ce peuplement. Or les traditions orales et lâhistoriographie reconnaissent que lâexpansion du grand royaume Akwamu a touchĂ© le pays Ga, la basse vallĂ©e de la Volta, les hauts plateaux krobou, les plaines de lâAfram, les zones de Krepi et Peki, bref les zones concernĂ©es par les peuples qui vont prendre part Ă la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime.
La migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime sâest produite Ă la suite des ambitions hĂ©gĂ©moniques de lâAkwamu qui dĂšs 1660 sâempare dâAyawaso (Grand Accra) la capitale des Ga puis annexe Accra (Petit Accra) sur le littoral[22]. Des Guan[23] du sous-groupe Kpesi qui vivaient dans les plaines dâAccra seront touchĂ©s par ces guerres[24]. Ă partir de 1677, les Akwamu Ă©tendent leur domination Ă toute la vallĂ©e de la Basse Volta, aux plaines de lâAfram, aux hauts plateaux krobou et aux escarpements du futur pays Akwapem[25].
Les Akrade seront attaqués par les Akwamu qui les vaincront à Abrewabung[26].
Certains vont Ă Kete-Krachi et dâautres sâinstallent sur les hauts plateaux krobou oĂč ils sont rejoints par les Kotropeli qui sont dâorigine Guan comme eux. Le clan kotropeli, une fraction du peuple Kamana qui vivait dans les escarpements de lâAkwapem nâĂ©chappera pas aux attaques des Akwamou. Akrade et Kotropeli ont prĂ©cĂ©dĂ© les Krobou qui ont donnĂ© leur nom au pays.Krobou, AdangbĂ© (Adanqme) et Ga ont une origine commune et viennent de Lolovo, plaine de Tagoulogo dans la vallĂ©e du Mono.
Comme nous lâavons vu, des clans Ega en CĂŽte dâIvoire se souviennent de cette origine lointaine de leurs ancĂȘtres Ă savoir la vallĂ©e de la Volta. Les Krobou vont accueillir des rĂ©fugiĂ©s Akan dâorigines diverses qui seront collectivement appelĂ©s Afutu Breku (Afoutou Brekou)[27].
Remarquons ici la concordance avec le nom Otou Brekou dont se servent les AbĂš pour nommer les Krobou dâOres Krobou ou mieux les Krobou de CĂŽte dâIvoire.
Les campagnes militaires de lâAkwamu vont donc toucher de vastes zones. C'est la raison pour laquelle cette migration avait en son sein des groupes dâorigines diverses Ă savoir des Krobou, des Ga, des Guan, des AdangbĂš, des La et mĂȘme des Akan locuteurs du Twi de souche akwamu[28]. Cependant câest la tradition dâorigine des Akrade, lâorigine cĂ©leste qui a retenu lâattention de la tradition orale de maints peuples qui ont pris part Ă cet exode. Câest dâailleurs grĂące au filon de lâorigine cĂ©leste que cette migration sâest ainsi rĂ©vĂ©lĂ©e.
DâaprĂšs Ivor Wilks, lâexpansion akwamu sâest faite en deux phases. Pendant la premiĂšre, les Akwamu opĂšrent une infiltration le long de lâescarpement du futur Akwapem et Ă lâintĂ©rieur de la forĂȘt au nord de cette zone. Les LatĂš et Kyerepong des Guan sont vaincus dĂ©finitivement autour de 1646[29].
La tradition orale parle de lâabandon de plusieurs villages LatĂš face aux harcĂšlements des Akwamu. Lâun dâeux fut LatĂš Amanfuo. Or le type de pipe trouvĂ© sur le site de ce village, atteste de son abandon en 1677, soit au mĂȘme moment que la destruction dâAyawaso[30]. Les populations LatĂš ne se regrouperont que dans deux villages aprĂšs ces Ă©vĂ©nements, Ahenease et Kubease.
LâAkwamu pour protĂ©ger sa frontiĂšre Ouest, Ă©rige des fortifications sur les rives de Birim. Il sâagit de fosses circulaires de dĂ©fenses que les fouilles archĂ©ologiques ont rĂ©vĂ©lĂ©es[31]. De tels ouvrages ont Ă©tĂ© dĂ©couverts Ă SĂ©guiĂ© en pays AbĂš, donc prĂšs dâOres Krobou Les objets trouvĂ©s dans ces enceintes sĂ©curitaires et de dĂ©fense, datent du XVIIe siĂšcle[32]. Remarquons que cette pĂ©riode correspond Ă lâĂ©poque de lâexpansion akwamou. Ă travers le nom SĂ©guiĂ© lâon trouve la racine du nom du clan AssadjĂš. Les AkadjĂš et Ochodje comptent sans doute parmi les auteurs de lâenceinte de la SĂ©guiĂ© et relĂšvent de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime.
Le clan Abrobro (Abrobro Bosso) qui dirige la rĂ©gion Ko (Khos) avec pour chef-lieu Echidje (Guessigue)[33] soutient que ses ancĂȘtres depuis leur pays dâorigine en CĂŽte de lâor pratiquaient la succession en ligne patrilinĂ©aire[34]. Certains groupes Guan en CĂŽte de lâOr notamment les Afutu (Afoutou) de Winneba avaient ce mode de succession. Or au sein des composantes de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime il y avait de nombreux groupes de souche Guan. Les Afutu de Winneba sont appelĂ©s Afutu BrĂ©ku (Afoutou BrĂ©kou) et ici nous voyons encore nettement le rapport avec le nom Otou Brekou que les AbĂš donnent aux Krobou dâOres Krobou.
Lâenceinte circulaire de dĂ©fense Ă©rigĂ©e sur les rives du Birim Ă©tait pour les Akwamu une mesure prĂ©ventive contre les Akyem leurs voisins Ă lâOuest quâils redoutaient beaucoup. En effet Bosman affirme que le pouvoir akwamu est terrible pour les peuples voisins sauf pour les Akyem[35].
Pendant la seconde phase de leur expansion, les Akwamu mĂšnent des campagnes militaires planifiĂ©es au nord dans une partie des plaines de lâAfram, au sud Ă Accra et Ă lâest au-delĂ de la Volta[36]. AprĂšs lâimportante victoire de1680 sur les Ga dâAccra, lâAkwamu se lance Ă la conquĂȘte de Ladoku en 1688. Le pouvoir du roi de Ladoku est brisĂ© et son territoire rĂ©duit par les conquĂ©rants akwamu en de petites principautĂ©s comme Ada, Ningo, Kpone placĂ©es sous la conduite de siĂšges secondaires akwamu[37].
Le roi de lâAkwamu Ansa Sasraku attaque le royaume Agona, la zone Efutu de Winneba et Akron. En 1689, lâAkwamou sort victorieux de sa guerre contre Agona et la reine dâAgona est amenĂ©e captive Ă Nyanaoase la capitale de lâAkwamu[38]. LâAgona devient vassal de lâAkwamu mais la zone de Senya Bereku est mise sous contrĂŽle direct.
LâĂ©mergence de lâAkwamu au XVIIe siĂšcle est un fait qui va retenir lâattention des EuropĂ©ens. Le royaume Ga va trĂšs vite subir les appĂ©tits hĂ©gĂ©moniques de lâAkwamu. DĂ©jĂ en 1646, la Compagnie des Indes Occidentales tente de rĂ©gler un diffĂ©rend qui oppose les Akwamu aux Ga. La question porte sur lâaccĂšs direct des marchands akwamu aux forts du littoral dâAccra. Samuel Brun (1611-1620) raconte que trois semaines aprĂšs son arrivĂ©e sur le littoral de la CĂŽte de lâOr, une guerre Ă©clate entre le roi de Great Accra (Grand Accra) (Ayawaso) et le roi dâAty[39].
Carte no 2 : Le pays dâorigine des AdelĂ©, des Krobou et des Ega de CĂŽte dâIvoire / Source: RenĂ© KouamĂ© ALLOU, Histoire des peuples de civilisation Akan. Des origines Ă 1874., Abidjan, ThĂšse dâĂtat, UniversitĂ© de Cocody, 2000, p. 904.
En rĂ©alitĂ© le roi dâAty avait ses terres assez Ă©loignĂ©es du pays Ga. Il ne sâagissait pas du roi dâAty mais du roi akwamu. Cette guerre dont parle Samuel Brun concerne sans doute les premiĂšres escarmouches entre les Ga dâAyawaso (Grand Accra) et les Akwamu dâAsaremankese. Les survivants de la bataille ont racontĂ© que 900 Ga ont Ă©tĂ© dĂ©capitĂ©s y compris leur roi, un homme grand de forte corpulence. Les lourds ouvrages en or quâil portait ont ralenti sa fuite.
Le rĂ©cit de Samuel Brun, permet de penser que les affrontements entre Ga et Akwamu ont commencĂ© plus tĂŽt quâon ne le pense sans doute dĂšs1611 annĂ©e de lâarrivĂ©e de Samuel Brun en CĂŽte de lâor. Il faudra alors revoir certains aspects de la chronologie proposĂ©e par Ivor Wilks quant Ă lâhistoire des relations entre lâAkwamu et le royaume Ga.
AprĂšs la prise dâAyawaso ou Grand Accra, les princes Ga qui Ă©chappent aux exĂ©cutions se rĂ©fugient Ă Petit Accra (Accra) sur la cĂŽte, guidĂ©s par Ofori. AprĂšs lâĂ©chec dâune offensive akwamu sur Petit Accra en 1679, le navire anglais Isabella dĂ©pĂȘchĂ© de Cape Coast, tire des salves sur les positions akwamu[40]. Les Akwamu sont contraints de battre en retraite. Mais en 1680, les Akwamu lancent une attaque massive et lâoffensive se solde par la prise de Petit Accra[41].
Lâexpansion akwamu sera aussi la cause de la migration et du peuplement Nkwanta dans le Brong. En effet, les traditions orales des Nkwanta disent que le lignage royal a une origine cĂ©leste et que le roi Nana Dua Yao et la reine mĂšre SĂšwa sa sĆur sont descendus du ciel Ă lâaide dâune chaĂźne en or appelĂ©e Adweaben[42]. Des textes tambourinĂ©s des Nkwanta du royaume Abron Gyaman indiquent que le nom ancien des Nkwanta est Npona[43].
Le suffixe Na dans les proto-langues akan signifie famille/matriclan. On perçoit cela Ă travers les noms de matriclans Anona, Agona, Asona, Ekoona, etc. le terme Po de Npona dĂ©signe lâocĂ©an, la mer./N/ marque le pluriel dans les langues akan. Les Npona sont donc les gens de lâocĂ©an, de la mer. Cela indique quâils sont venus du littoral plus prĂ©cisĂ©ment du littoral dâAccra, du pays Ga.
Les textes tambourinĂ©s des Nkwanta de lâAbron Gyaman parlent aussi de cette origine cĂ©leste des ancĂȘtres[44].
Les fondateurs du Nkwanta relĂšvent de la migration AkpafouâGaâKrobouâ AdeleâAvatime provoquĂ©e par lâexpansion Akwamu entre 1660 et 1689. Câest donc pour avoir fui les zones sous domination des rois akwamu au plus fort de lâempire akwamu, que des groupes composites comprenant des krobou, des Ga, des Guan, des Akan, des AdangbĂš (Adangme) et mĂȘme des Ewe sont venus sâĂ©tablir sur les terres Brong pour former le peuple Nkwanta tandis que les autres sont allĂ©s plus loin en CĂŽte dâIvoire actuelle sâintĂ©grant Ă plusieurs ensembles ethniques et formant les groupes ethniques Krobou dâores Krobou et Ega en plein milieu Dida donc Krou.
Il y a un autre indice important qui prouve notre thĂšse Ă propos de cette migration et de ce peuplement. Pendant le rĂšgne du roi Nkwanta nommĂ© Danyame, la colline auprĂšs de laquelle il Ă©tablit sa capitale et le sanctuaire du gĂ©nie tutĂ©laire Apape est appelĂ©e Krobou[45] en souvenir du pays dâorigine de certains ancĂȘtres.
LâhĂ©gĂ©monie Akwamu va provoquer le refuge de plusieurs groupes Guan dont les LatĂš, Nkonya, Kyerepong dans la rĂ©gion de krachi[46]. Dans la vallĂ©e de la volta, lâon rencontre les Guan Adele (Adeli / Bedere) ceux qui donneront les Adele â Avatime de lâEga en CĂŽte dâIvoire. Lâon y trouve aussi des Ntribu (ntribou) des Bowiri dans la rĂ©gion du Buem, des Guan Lelemi / Lefana, Akpafu, Santrokofi, Lolobi, Likpe, Nkonya, Logba et Nyagbo[47]. Les locuteurs du Twi la langue par excellence des Akan dans la zone sont ceux des villages de Kadjebi, Worawora et ahamansu[48].
Manoukian estime que dĂšs le XIe siĂšcle, les Guan Kpesi vivaient dĂ©jĂ dans les plaines dâAccra et les Guan Akrade et Kotropeli dans les escarpements du Krobou[49]. Comme on le voit, les groupes de souches Guan au sein de la migration Akpafou â Ga â Krobou â Adele â Avatime Ă©taient trĂšs hĂ©tĂ©roclites.
Bref, câest lâĂ©vĂšnement majeur de lâhistoire du sud â est de la cĂŽte de lâor au XVIIe siĂšcle Ă savoir lâhĂ©gĂ©monie et lâexpansion du puissant Ătat Akwamu qui sera Ă lâorigine de la migration et du peuplement Akpafou â Ga â Krobou â Adele â Avatime.
CONCLUSION
DĂ©sormais, lâhistoriographie doit retenir que les grandes migrations et peuplements akan du XVIIIe siĂšcle en CĂŽte dâIvoire, ont Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©s au 17e siĂšcle par une migration et un peuplement originaire de la vallĂ©e du Mono, de la Basse volta, des plaines dâAccra et des hauts plateaux krobou.
Cette migration et ce peuplement, nous lâavons dĂ©nommĂ© la migration et le peuplement Akpafou â Ga â Krobou â Adele â avatime. Câest lâhĂ©gĂ©monie et lâexpansion durant le XVIIe siĂšcle du grand royaume Akwamu qui sera la cause de cet exode puis de ce peuplement en CĂŽte dâIvoire.
Plusieurs groupes issus de ce peuplement vont Ă©voquer une origine cĂ©leste de leurs ancĂȘtres. Cependant, dâautres dans le pays Ega et Ă Ores- Krobou se souviennent que leurs ancĂȘtres sont venus du Mono, des pays Krobou et Ga â AdangbĂš. Des peuples issus du peuplement Akpafou â Ga â Krobou â adele â avatime se sont aussi intĂ©grĂ©s Ă plusieurs ensembles ethniques-notamment les Gbomi, Akrowou, Ngen, Akpati, Battra, Goli, Wamala / Mamala du pays BaoulĂ©, les Ngadje / Nkadje de lâAkyĂ©, les AkandjĂ© de lâEbriĂ©, les Kpanda de lâAvikam, les Kpada du pays BĂ©tĂ© et mĂȘme les Akpague de lâAbidji. Ă ce propos, les Ega de Didizo affirment que leurs ancĂȘtres ont longtemps sĂ©journĂ© en pays Abidji. Raison pour laquelle ils possĂšdent aussi le SĂškĂš un esprit de puissance que les Abidji vĂ©nĂšrent beaucoup.
Histoire de la migration
Les AbĂ©s, originaires du Ghana, sont les descendants des Agoua que les Agnis Brafe NâDeniĂ© et Moronou auraient trouvĂ©s sur le chemin pendant leur exode vers la CĂŽte dâIvoire entre le XVIIe et le XVIIIe siĂšcle.
D'autres sources parlent d'un trajet du Bénin vers le Ghana puis la CÎte d'Ivoire : « Le roi Behanzin envoya les AbÚs à la recherche de l'ivoire ; ceux-ci furent alors arrivés au Ghana pour la mission. Ils continuÚrent enfin leur exode en Ivoire-de-CÎte pour s'y installer définitivement. » L'onomastique des Abés, leur langue et leur culture sont proches de celles de leurs cousins Ashantis, Akans du Bénin et Togolais voisins.
Le premier ancĂȘtre des AbĂ©s serait Kery-Kery. AprĂšs le rĂšgne de Kery-Kery, son fils Attobra lui succĂ©da. Celui-ci fut Ă son tour remplacĂ© par son fils Kouassan dont les successeurs furent Kery-Kery Abobia et Akossou.
Câest pendant le rĂšgne d'Akossou que les AbĂ©s, menacĂ©s par leurs voisins, les Konogos et les Ashantis, dĂ©cident de quitter le Ghana pour des terres paisibles. Leur exode fut conduit, probablement vers le XVIIIe siĂšcle, par Patchibo, fils dâAkossou et de Nana Yah Abobia. Les AbĂ©s franchissent la TanoĂ©, puis le ComoĂ© et sâarrĂȘtĂšrent entre AdzopĂ© et Agboville, oĂč Patchibo crĂ©a le village Douda, appelĂ© aujourdâhui Grand-MoriĂ©.
Poursuivant son chemin, Patchibo alla installer son peuple Ă une quinzaine de kilomĂštres de lâAgnĂ©bi, pour crĂ©er le village Allahin, connu aujourdâhui sous le nom de LoviguiĂ©.
Ă partir de Douda et Allahin, les AbĂ©s repoussĂšrent les AttiĂ©s, leurs voisins de lâEst. Câest ce qui explique lâexistence de villages AbĂ©s dans la sous-prĂ©fecture de Bingerville. Ils Ă©voluĂšrent Ă©galement vers lâOuest, du cĂŽtĂ© du fleuve Bandama. Câest ce qui justifie encore la prĂ©sence de plus de huit villages AbĂ©s dans la Sous-PrĂ©fecture de TiassalĂ©.
L'histoire raconte Ă©galement que dâautres AbĂ©s, partis du village de Douda, se seraient installĂ©s au-delĂ de TiassalĂ© pour former les Didas. Ce sous groupe Didas a passĂ© une alliance indĂ©niable, inamovible et immortelle dont la nature s'appelle toukpĂš qui veut dire alliance de paix. Ce qui expliquerait le souvenir de cette sĂ©paration ethnique.
Le dĂ©partement dâAgboville est peuplĂ© de deux ethnies, les AbĂ©s et les AbĂ©s-Krobous. Cette population autochtone cohabite avec une population dâallogĂšnes et dâĂ©trangers de toutes nationalitĂ©s. Il compte 104 villages avec une trentaine (30) de campements rĂ©partis entre cinq cantons, dont quatre : MoriĂ©, AbĂ©-Ă©vĂ©, Tchoffo, Khos, du groupe ethnique AbĂ©s et un canton Krobou, du groupe ethnique Krobou plus anciennement installĂ© (12000 ans av. J.-C.), et un sixiĂšme groupe ethniquement sĂ©parĂ© au milieu du XVIIIe siĂšcle que sont les Didas.
Ăpoque coloniale, rĂ©volte et dĂ©portation des AbĂ©s
La révolte des AbÚs de 1910 (période de 1905 à 1918) est une contribution à l'émancipation du peuple de CÎte d'Ivoire. En effet, lors de la colonisation de la CÎte d'Ivoire, la résistance des Abés aux colons français vers 1905-1910 a été la plus farouche et la plus éprouvante pour les colons en particulier, à cause du tracé du chemin de fer Abidjan-Niger.
- La ville de Rubino porte le nom d'un employé français de la Compagnie française de l'Afrique occidentale (CFAO), massacré lors de la révolte des Abés en 1910.
- La déportation, une doctrine coloniale : l'administration coloniale appliquait la doctrine de Gabriel Angoulvant, gouverneur du territoire jusqu'en 1915 : à la période de « pénétration pacifique » (1893-1908) succÚdent le douloureux laminage des Abés, leur déportation au Congo-Brazzaville, en Centrafrique et dans d'autres pays d'Afrique centrale, puis « la pacification par la maniÚre forte » (1908, 1910, 1915).
- Ville coloniale : Agboville est l'une des rares villes crĂ©Ă©es par les colons aprĂšs leur Ă©vacuation du village dâErymakouguiĂ© Ă cause de l'Ă©pidĂ©mie de malaria. Rapidement cette petite citĂ© devient le principal poste militaire du canton AbĂ©. La citĂ© devient en 1916, le chef-lieu d'AgnĂ©by et d'AdzopĂ©.
Premiers mouvements de lutte panafricains
Le Syndicat agricole africain (SAA) est crĂ©Ă© Ă Agboville en 1944, prĂ©cisĂ©ment dans les campements agricoles d'Anoma sur la voie d'Agboville-TiassalĂ©. FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny en est le dirigeant inspirateur. Le SAA fut l'ancĂȘtre du parti dĂ©mocratique de CĂŽte d'Ivoire (PDCI, fondĂ© en 1946) et l'un des premiers mouvements politiques panafricains : le Rassemblement dĂ©mocratique africain aprĂšs le mouvement sud-africain African National Congress (ANC) crĂ©Ă© en 1912. Le docteur Ernest Boka (â 1964), originaire d'Agboville, au retour de sa mission aux Ătats-Unis, aura beaucoup inspirĂ© HouphouĂ«t quant Ă la crĂ©ation et aux principes dĂ©mocratiques d'un tel parti politique.
Organisation administrative
La population Abbey est organisée en cinq cantons : Morié, Tchoffo, Koss, AbÚ-Vé (ou AbÚ-éwÚ) et Krobou. Une sixiÚme subdivision historiquement admise, inamovible et indéniable, est le sous-groupe ethniquement détaché au milieu de XVIIIe siÚcle appelé les ToupkÚs ou Didas.
Bénéficiant de la présence de la voie ferrée, Agboville devient trÚs vite une importante place économique car toutes les charges coloniales y étaient regroupées. En 1953, Agboville devient commune de moyen exercice.
Histoire récente
- 1910 : révoltes (période de 1905 à 1918) des Abbey contre les pratiques du gouverneur Gabriel Angoulvant, marquées en 1910 par l'exécution du colonel Rubino, également un employé français de la Compagnie française de l'Afrique occidentale (CFAO), suivies d'une déportation punitive d'hommes non-libres dans des villages de libertés.
- 1944 : naissance du Syndicat Agricole Africain, base de création du parti unique d'alors, le PDCI-RDA, par les pionniers Gabriel Dadié, Joseph Anoma et Houphouët Boigny (résidents), Houezzin Coulibaly, etc.
- 1964 : Ernest Boka, homme politique trĂšs proche de FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, meurt tragiquement en dĂ©tention. ConsĂ©quence gĂ©opolitique : la rĂ©gion bascule Ă gauche jusqu'Ă la lĂ©gislature du 11 dĂ©cembre 2011 oĂč la droite reprĂ©sentĂ©e par le Rassemblement des rĂ©publicains de CĂŽte d'Ivoire (RDR), PDCI-RDA, l'Union pour la dĂ©mocratie et la paix en CĂŽte d'Ivoire (UDPCI), Mouvement des forces d'Avenir (MFA), s'installe dans cette rĂ©gion et son chef-lieu.
- 1971 : disparition du dernier roi M'bassidjé François et la royauté est suspendue jusqu'à ce jour.
- 1972 : Organisation de la premiÚre et derniÚre foire de l'Agneby, marquée par une foudre inédite sur le président de l'assemblée nationale de l'époque Philippe Yacé représentant le président Houphouët.
- 1996 : visite d'état du président Henri Konan Bédié à Agboville, avec inauguration du mausolée de Ernest Boka à Grand Morié.
- : tentative d'occupation d'Agboville par la rébellion contre le régime Gbagbo, mais celle-ci fut contenue par les autochtones AbÚs et Attié laissant de nombreuses pertes humaines. Conséquences : un centre ville trÚs détruit.
- : célébration nationale du front patriotique en présence du président de la république Laurent Koudou Gbagbo accompagné de Charles Blé Goudé (président du CongrÚs panafricain des jeunes patriotes).
- 2005 : la multinationale COTIVO, usine de transformation du coton en divers vĂȘtements GYN, WAX, etc., avec ses 2 000 employĂ©s environ, subit de plein fouet les affres de la crise militaro-politique et cesse son activitĂ© laquelle reprise au cours de l'annĂ©e 2015.
- décembre 2006 à Paris, meurt Léonard Offoumou Yapo vice-président mondial du scoutisme et premier député-maire élu démocratiquement de la cité.
- 2009 mort de Gaston Boka Mené, dernier doyen en ùge.
- Août 2010 : célébration du centenaire de la révolte des AbÚs de 1910 et divers colloques sur sa contribution à la libération des peuples noirs d'Afrique du colonialisme.
- 2010 : visite d'état du président Gbagbo à Agboville.
- 11 avril 2011 : chute du président Gbagbo.
- novembre 2011: la rĂ©gion de l'Agneby ayant Agboville comme chef-lieu, devient RĂ©gion AgnĂ©by-Tiassa et se dĂ©tache politiquement d'AdzopĂ© capitale de la nouvelle rĂ©gion des AttiĂ©, baptisĂ©e RĂ©gion du MĂȘ ou Messan. Principales villes : Agboville (chef-lieu de rĂ©gion), TiassalĂ©, Sikensi et Taabo (chefs-lieux de dĂ©partement).
- novembre 2011 : Le président Gbagbo, fils adoptif de la région, est transféré à Korhogo puis incarcéré à La Haye Pays-Bas, au centre de détention de la Cour pénale internationale.
- décembre 2011 : Agboville bascule à droite en votant pour les partis RDR et PDCI-RDA coalisés au sein du RHDP. Le ministre Adama Bictogo devient l'un des principaux porte-paroles des Abbeys à l'Assemblée nationale.
- fĂ©vrier 2012 : caravane de la paix en pays Abbey. Charles Konan Banny, ancien premier ministre et prĂ©sident de la Commission dialogue, vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation a exhortĂ© la population Ă sâinscrire rĂ©solument dans le processus de la rĂ©conciliation, gage d'une nation forte.
- mai 2015 : visite historique du prĂ©sident Alassane Ouattara Ă Agboville. Le prĂ©sident Alassane Ouattara a Ă©tĂ© fait chef supĂ©rieur Abbey, avec comme nom de rĂšgne "Nanan Obodji Soboa II, par les autoritĂ©s traditionnelles dâAgboville.
Politique et administration
Esplanade de la préfecture d'Agboville, en 2017
Ă l'indĂ©pendance en 1961, elle devient sous-prĂ©fecture puis prĂ©fecture en 1968. En 1975 puis 1980 deux nouvelles sous-prĂ©fectures sont crĂ©Ă©es : Rubino et celle d'AzaguiĂ©, ville d'oĂč est issu Mamadou Koulibaly prĂ©sident de l'assemblĂ©e nationale de CĂŽte d'Ivoire de 2000 Ă janvier 2012. En 2005, la sous prĂ©fecture de Grand moriĂ© et de nouvelles communes rurales sont dĂ©crĂ©tĂ©es par l'Ătat.
En 1980, la ville est érigée en commune de plein exercice avec pour premier maire élu Léonard Offoumou Yapo. En 1985, les villes de Rubino et d'Azaguié sont également érigées en commune. En 1997, lors de la tournée présidentielle effectuée par le président d'alors Henri Konan Bédié, d'autres localités furent érigées en sous-préfecture : Grand-Morié, Céchi et Oress-Krobou.
Une loi de 1978 a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. En 2012, 197 communes reconnues par le gouvernement Ouattara.
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité | Statut |
---|---|---|---|---|
2001 | Raymond N'Dori | FPI | Cardiologue, homme politique | Ă©lu |
21 avril 2013 | Martin M'Bolo | Indépendant | Opérateur économique | élu, président de la région Agnéby-Tiassa |
13 octobre 2018 | Dimba N'Gou Pierre | Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix | DG de L'AGEROUTE | élu, Président du Conseil Régional de l'Agnéby-Tiassa |
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
1980 | LĂ©onard Offoumou Yapo | PDCI-RDA | Enseignant, Cadre politique |
1980-1985 | LĂ©onard Offoumou Yapo | PDCI-RDA | Enseignant |
1985-1990
(mandat inachevé) |
Denis Ossey Gnassou | PDCI-RDA | Homme politique |
1995-1997
(mandat inachevé) |
Nicolas KOUANDI Angba | PDCI-RDA | Economiste (Ministre du Commerce) |
1997-2001
(achĂšve le mandat de KOUANDI) |
Frédéric Aké Mbo | PDCI-RDA | Enseignant |
2001 | Claude Assamoi | Indépendant | Pharmacien |
depuis le 21 avril 2013 | Albert Acho N'Cho | Indépendant | Colonel des douanes |
Représentation politique et députation
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
1960-1980 | Gaston Boka-Mené | PDCI-RDA(Membre fondateur) | Médecin |
1975-1980, 1980-1985, 1990-1995 | LĂ©onard Offoumou Yapo | PDCI-RDA | Professeur, principal de collĂšge |
1985-1990
(mandat inachevé) |
Denis Ossey Gnassou | PDCI-RDA | Pilote, conseiller à la présidence |
2001 | Daniel Akpindé | FPI | Enseignant de CAFOP |
2011-2016 | Adama Bictogo | RDR | Opérateur économique |
Depuis 2016 | Adama Bictogo | RDR | Opérateur économique |
DĂ©mographie
Sa population est d'environ 80 000 habitants pour une densité estimée à 81 hab./km2. Il s'agit de la plus grande ville proche d'Abidjan. Les populations autochtones sont les Abés quasi majoritaires et les Krobous, tous du groupe Akan, des lagunaires de tradition patrilinéaire. Outre ces populations, Agboville compte de nombreux allogÚnes qui font de la ville une cité cosmopolite.
Ăducation
Enseignement primaire
Public
EPP Obodjikro 1 Ă 4 EPP Cotivo EPP Artisanal 1 et 2 EPP Plateau |
Enseignement secondaire
Lycée Public
CollĂšge public
Lycée moderne Eyemon Niangoran Michel du nom du premier inspecteur académique Abbey de l'AOF. Lycée Jacques AKA Institut Nakoi le collÚge des professeurs CollÚge moderne EDEN CollÚge Daouda Coulibaly |
Religion
Agboville est le siĂšge d'un Ă©vĂȘchĂ© catholique crĂ©Ă© le 14 octobre 2006.
- Religion dominante: le christianisme.
- Article dĂ©taillĂ© : Liste des Ă©vĂȘques d'Agboville.
Personnalités politiques liées à la ville, au département et à la région
- Obodjé SÚboi, roi des Abés jusqu'en 1944.
- M'bassidjé François, dernier roi, régna de 1944 jusqu'à l'indépendance de la CÎte d'Ivoire et jusqu'en 1971 date de son décÚs.
- Docteur Tanon Séka Kouamé Lambert, médecin, né vers 1905 à Attobrou décédé le 19/12/1950 alors en poste à Issia. Membre fondateur et grand militant du parti PDCI-RDA, il fut le premier médecin Abbey issu de l'école de médecine William Ponty, promotion 1928.
- Gaston Boka Mené, ancien élÚve de Gorée au Sénégal, médecin de profession, membre fondateur du PDCI-RDA et député élu de 1960 à 1980. Il est l'un des membres fondateurs du Parti démocratique de CÎte d'Ivoire. Ce doyen témoin de l'histoire de la cité s'éteint à plus 100 ans en 2009.
- Ernest Boka, est un homme politique ivoirien nĂ© en 1927, avocat et l'un des premiers docteurs en droit et polyglotte (dont le français, l'anglais, le russe, l'arabe, le portugais, l'espagnol). Il fut recrutĂ© par le cabinet d'avocats de François Mitterrand. Il fut aussi membre du cabinet du gouverneur colonial, et ministre en 1957. En sa qualitĂ© de ministre, entre 1960-1964, il crĂ©e les CollĂšges d'enseignement gĂ©nĂ©ral CEG, le lycĂ©e classique d'Abidjan et d'autres, l'Ă©cole normale d'administration ENA, la cour suprĂȘme pour la jeune rĂ©publique. PrĂ©sident de la cour suprĂȘme de CĂŽte d'Ivoire. Il est tragiquement mort en 1964 en dĂ©tention dans des circonstances non Ă©lucidĂ©es.
- Léonard Offoumou Yapo, né dans le village d'Attobrou en 1923, homme politique ivoirien.
- Raymond Abouo N'Dori, président du Conseil général élu, professeur en cardiologie, ancien ministre de la santé (2000-2003) dans le gouvernement du Premier ministre Pascal Affi N'Guessan. Il perd la vie le 8 septembre 2018 des suites d'un AVC.
- Laurent Gbagbo dĂ©buta ses Ă©tudes Ă l'Ă©cole primaire publique Plateau Ă Agboville oĂč son pĂšre exerçait sa profession.
- Pépito Elhorga, joueur de rugby à XV en France, est né à Agboville.
- Denis Ossey Gnassou, homme politique centrafricain d'origine ivoirienne plus prĂ©cisĂ©ment d'ethnie abĂ©, fut ministre d'Ătat et conseiller spĂ©cial du prĂ©sident François BozizĂ© au pays de l'empereur Bokassa Ier. Il fut dĂ©putĂ©-maire Ă©lu dans la citĂ© en 1985 mais aussi conseiller dans l'Ăšre FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny.
- Mamadou Koulibaly, natif et originaire du village d'Azaguié, fut président de l'assemblée nationale, est un homme politique et fondateur du parti LIDER...
- Edmond Edouard N'Gouan, homme politique, président du Parti écologique ivoirien.
- Bernard Claude ASSAMOI, Ingénieur Financier de formation, membre de l'Union Francophone des Auditeurs Internes, membre de l'Institut Ivoirien des Auditeurs Internes de CÎte d'Ivoire, administrateur principal du forum des auditeurs internes de CÎte d'Ivoire, Membre fondateur de la Fédération Estudiantine et Scolaire de CÎte d'Ivoire (FESCI), membre du comité centrale FPI pour le compte de la CAE-FPI, membre fondateur de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI), premier secrétaire fédéral JFPI d'Agboville; 1er vice-président du Front Patriotique Révolutionnaire (FPR), il est membre de l'union nationale des anciens de la FESCI (UNA-FESCI), auteur du livre en parution sur l'origine Béninoise des ABBEY, il est membre du comité économique social, environnemental et culturel de la Région de l'Agneby-Tiassa Vice président de la jeunesse communale sous OSSOHOU Aimé, secrétaire général de la mutuelle de Grand - Morié, délégué du personnel de l'ARTCI.
- professeur Barthelemy Kotchy, académicien, ex-président de l'Académie des sciences, des arts, des cultures d'Afrique et des diasporas africaines (ASCAD), est originaire d'Agboville, fut un opposant idéologique au régime de Félix Houphouët-Boigny.
- René EDI, premier expert comptable de la CÎte d'Ivoire, membre de l'ASCAD, il fut candidat malheureux aux élections législatives et régionales à Agboville.
- Adama Dahico citoyen dâhonneur de la commune dâAgboville en septembre 2005
- Adama Bictogo, homme politique et ancien ministre de l'intégration africaine du régime de président Alassane Ouattara, conserve son poste de Député élu d'Agboville-commune aux législatives de 11 décembre 2011. Il est reconduit aprÚs sa victoire aux élections législatives du 18 décembre 2016.
- Nicolas Kouandi Angba, mort en 1994, ingénieur, fut homme politique et ministre houphouétiste du commerce, 1990-1994
- Apata (Apété) Kouassi, ingénieur, ministre houphouétiste, 1980-1983.
- Charles Darius Aké Atchimon, originaire de l'Agnéby, diplomate de carriÚre, est l'actuel ambassadeur extraordinaire plénipotentiaire prÚs le royaume d'Espagne, ancien ambassadeur prÚs le royaume du Maroc, ex- ministre de tourisme dans le régime du président Alassane Ouattara.
- ThérÚse Aya N'dri Yoman, d'origine Akan, elle est la premiÚre femme ouest-africaine à occuper une chaire de médecine. Elle est la présidente d'une ONG sanitaire, et ex-ministre de la santé de 2011 à 19 novembre 2012.
- Martin Nando M'Bolo, ancien président de la région Agnéby-Tiassa et militant associatif et fondateur de la fondation M'bolo. Avec une écrasante majorité le 26 février 2012,il est élu député des sous-préfectures et communes de Grand Morié, d'Attobrou, des villages est et sud d'Agboville. Il est reconduit à cette fonction aprÚs sa victoire aux élections législatives du 18 décembre 2016.
- Dessi Hubert, banquier et député, fut le porte-parole politique des populations de la sous préfecture de Rubino à l'Assemblée nationale.
- Dadié Houalamin Hortense : pharmacienne, ministre, femme politique, feue Hortense Aka-Anghui fut longtemps doyenne des maires.
- Bamba Mamadou, professeur-député, fut le porte-parole politique des populations de la sous préfecture d'Azaguié à l'assemblée nationale.
- Laurent Pokou ex-footballeur international (club de [Rennes]...) Footballeur ivoirien, il monte par deux fois sur le podium du Ballon d'or africain, en 1970 et 1973. Il décÚde le 13 novembre 2016 à 69 ans.
- Maurice K. Bandaman, homme politique, actuel ministre de la culture et de la francophonie, est un écrivain ayant reçu distinctions et prix littéraires.
- Pierre Dimba N'GOU, actuel Directeur Général de L'AGEROUTE, élu président du conseil régional de la région Agnéby-Tiassa, aux élections du 13 octobre 2018.
Les grandes organisations coopératives
- COOPARA : Coopérative Régionale de l'Agnéby-tiassa est l'une des coopératives les plus structurées de la région et pilote un projet de sensibilisation à la certification internationale du cacao ivoirien,
- COMAG,
- 3CA,
- CAPAG
- etc.
Sports
Les compĂ©titions sportives se dĂ©roulent exclusivement au chef-lieu du dĂ©partement, les autres localitĂ©s ne disposant d'aucune infrastructure dĂ©diĂ©e : la ville dispose de 2 clubs de football, l'AgnĂ©by sports d'Agboville relĂ©guĂ© en D3, qui Ă©volue en MTN Ligue 2 et le Asafa dâAgboville, qui Ă©volue en Championnat de Division RĂ©gionale, Ă©quivalent d'une « 4e division ». Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisĂ©, de façon informelle, des tournois de football Ă 7 joueurs qui, trĂšs populaires en CĂŽte d'Ivoire, sont dĂ©nommĂ©s Maracanas.
DĂ©mocratie locale et associations
- L'A.R.A.F : Association des Ressortissants d'Agboville née en France, est l'un des principaux mouvements valorisant la culture Akan à Paris et en Europe.
- L'A.D.L.D: l'Agnéby pour la Démocratie, la Liberté et le Développement est une association de brassage multiethnique et d'émergence pour la promotion démocratique et la relance économique de la région. Elle est née en France, année 2011.
- l'AGEEA Amicale GĂ©nĂ©rale des ĂlĂšves et Ătudiants d'Agboville est une fĂ©dĂ©ration des associations estudiantines du dĂ©partement Ćuvrant Ă l'union et Ă la cohĂ©sion des fils d'agboville en vue du dĂ©veloppement
- l'association ADRHI-CI pour la formation professionnelle, le développement de l'Informatique, l'Internet et des technologies numériques, créée en France, siÚge autonome basé en Agboville, est active depuis 2004.
- La fondation M'BOLO du nom du député Martin M'bolo pour la santé
- A.D.I: Association de DĂ©veloppement local d'Agboville, actions sociales et caritatives
Culture, musique et célébrités
Les pionniers de la chanson abĂš (Abbey, Abbaye, Abbe, Abi)) :
- Aspro Bernard : Bernard Assovié alias Aspro Bernard du nom commercial d'un médicament américain associé au chanteur pour la publicité pendant des dizaines d'années. Aspro Bernard est un artiste, compositeur, chanteur, guitariste de renom de la promotion des artistes comme Amédé Pierre, Mamadou Doubiya, Okon Séka Athanase qui ont marqué la chanson ivoirienne et africaine. L'artiste s'est éteint à 78 ans.
- Seigneur Ekissi Pierre, artiste, compositeur, chanteur avec sa chanson 900 kg d'amour, devint le deuxiĂšme pionnier artiste abbey aprĂšs Aspro Bernard. Natif d'Agboville (prĂ©cisĂ©ment de LoviguiĂ©), il sâest forgĂ© dĂšs lâĂąge de quinze ans une personnalitĂ© dâartiste musicien et lead vocal au sein de lâorchestre AgnĂ©by Jazz de Aspro Bernard dans lequel il se produisit jusqu'en 1960. Invitations, voyages et autres tournĂ©es en Afrique et Ă travers le monde ont permis Ă lâartiste de se frotter Ă des sommitĂ©s musicales tels James Brown, les Jackson Five, Johnny Hallyday, Elvis Presley, les Beatles, Manu Dibango, Le Seigneur Rochereau, Miriam Makeba, G. G. Vickey, feu Mamadou Doumbia et feu AmĂ©dĂ©e Pierre. Lors dâune de ses prestations sur les Champs-ĂlysĂ©es, lâĂ©pouse du PrĂ©sident français Georges Pompidou a dĂ» esquisser des pas de danse. Avec lâorchestre « rythmes dâAgboville » il glana des lauriers, avec un sac-cadeau du feu le PrĂ©sident Amani Diori du Niger. C'est avec une pluie d'hommages que ce dernier dinosaure de la musique moderne afroivoirienne, « Seigneur » Ekissi Pierre meurt le 5 juin 2011 Ă 85 ans.
- Léonard Assa, enfant génie de la chanson traditionnelle ivoirienne, il est atteint d'une cécité infantile qu'il a surmontée pour se hisser au rang des meilleurs chanteurs, compositeurs, guitaristes et mélomanes ivoiriens des années 1980. Il a remporté plusieurs prix sous le mandat de l'ex-député-maire Léonard Offoumou Yapo entre 1975 et 1985 à Agboville.
- Nayanka Bell, artiste compositrice, est ivoirienne d'ethnie Abbey et née à Danané : une des belles voix d'Afrique.
- Joelle Séka alias JoÚlle C., de son vrai nom JoÚlle Yaba Séka, est une artiste chanteuse ivoirienne de la grande famille d'artistes Marcellin Okoi et Okoi Séka Athanase. Dotée d'un don vocal exceptionnel de son temps, JoÚlle C. est partie trÚs tÎt à 37 ans de vie en emportant avec elle toute sa voix d'or qui a longtemps émerveillé les radio et télévisions africaines dans les années 2000. JoÚlle C. laisse derriÚre elle, un vide musical de son genre en Afrique.
- Bernadette YiwoyĂš : considĂ©rĂ©e comme l'une des meilleures artistes chanteuses Abbey Ă la voix d'or de la rĂ©gion AgnĂ©by-Tiassa, YiwoyĂš Bernadette est nĂ©e le 1er janvier 1970 Ă Attobrou dans la sous prĂ©fecture de Grand MoriĂ©, dĂ©partement dâAgboville.
- Akson Dona: étoile montante de la musique ivoirienne: Attalaku un courant moderne à sélection vidéo. Des jeunes artistes tels, Mireille Betty, Chantale Béhi, Marcelline C., et les voix d'or montantes: Sir Paulin N'DO, AKSON Dona, etc., actuellement en vogue, modernisent la musique AbÚ et Attié avec une qualité de mélodie reposante mais loin de rattraper les dons exceptionnels de la mystique (feue) JoÚlle C..
- Alice Dekessa : nĂ©e Ă Agboville en CĂŽte dâIvoire, Alice Dekessa est d'ethnie wobĂ©. Elle cultive et chante le mapouka contrĂŽlĂ© nĂ© du mapouka originel lequel donne naissance au mapouka nouveau anglophone de Saint-Martin. Elle vit en France depuis lâĂąge de 17 ans.
- Pat Sacko de son vrai nom Ossohou Patrick Hugues est le lead vocal du puissant groupe musical à tendance internationale Espoir 2000 qui est un groupe zouglou. Espoir 2000 est composé du duo Pat Sacko et Valery (à l'origine ils étaient trois avec Shura). Ces jeunes dénoncent les mauvaises pratiques sociales de la jeunesse ivoirienne}
Départements, sous-préfectures et communes rattachés
- Département de Tiassalé vers l'ouest
- DĂ©partement de Sikensi vers le sud-ouest
- DĂ©partement de Taabo vers l'ouest
- Azaguié vers le sud
- Rubino et CĂ©chi vers le nord
- Morokro vers l'ouest
- N'douci et Gomon vers le sud-ouest
- Grand-morié et Attobrou vers l'est
- Oress-krobou et Guessigué vers le sud
- Binao-Boussoue et Lapou vers le sud-ouest
Appartenance au District des Lagunes
composées de trois régions lagunaires:
- L'Agnéby-tiassa
- Les Grands-Ponts
- La MĂȘ ou La Messan
Grandes Villes voisines
Prononciation / phonique en Abbey
Agboville se prononce et s'écrit en langue Abbey "Ogboba", allusion au fleuve Agneby = Ogbo ou Agbo et ba = rive, à cÎté du fleuve.
Notes et références
- Olson 1996, p. 307.
- Allou 2015.
- B. Holas, Note préliminaire sur les vestiges d'un peuplement ancien dans la région d'Aboudé (Cercle d'Agboville, CÎte d'Ivoire)
- Kouamé René Allou, Les populations akan de CÎte d'Ivoire : Brong, Baoulé Assabou, Agni, L'harmattan
Bibliographie
- VGK. Nicholai Fensmanâs Boger entry for October 19, 1688. VGK day journal 1699 â 1703 entry for October 10, 1699. VGK. Nicholai entries for 21 October and 10 november 1689 T70/635/12 Bradley to RAC 1679 T70/635/51/3 March, July, September BOSMAN (William). A new and accurate description of the Coast of Guinea. Frank cass and co LTD 1966. 512p. first edition 1819 JONES (Adam). German sources for West African history 1599â1668. studien zur kultur â kund 66 Frantz steinerverlang GMBH Wiesbaden 1983. 418p Idem. Brandeburg sources for west African history 1680â1700 Stuttgart 1985.248p. SOURCES ORALES EnquĂȘte orale. Informateur. Akouatcha (Louis). EnquĂȘte Ă Bago, Abidjan- AdjamĂ© 27 mai 1988. 10 dĂ©cembre 1989 Connaisâtu mon beau pays ? 17 â 06 â 1990. Katimanso. Radio â CI. Informateur Nâguetta (Kouadio). Patrimoine radioâCI. 09 â 09 â 1996 Gbomi KondĂ©yaokro. S/p de TiĂ©bissou. Patrimoine RadioâCI Lundi 11 novembre 1996. Guessigue I, canton khos, s/p dâAgboville Le passĂ© au prĂ©sent. RTI. Les Tchaman (EbriĂ©) jeudi 29 novembre 1990
OUVRAGES GENERAUX
BOAHEN, Adu, 1975, Ghana evolution and change in the nineteenth and twentieth centuries. Longman. London DIKSON, B. Kwamina, 1966, A historical geography of Ghana. Cambridge at the university press. 379p CORNEVIN, Robert, 1969, Histoire du Togo. Berger â Levrault. 528p HARRISON, Thomas, The rise of the krobos. Translated by Rev. S.S. Odonkor from an original Ga text edicted by E.O. Aprouti, research fellow. I. A. S. University of Ghana Legon. 60p KROPP, M. E., 1967, Lefana, Akpafu and Avatime. I. A. S. University of Ghana. comparative African wordlists no 3. 94p MANOUKIAN, M., 1950, Akan and the GaâAdangbe peoples of Gold Coast. Oxford university press NORREGARD, Georg, 1966, Danish settlement in West Africa 1685â1850. Boston university press. Boston Massachusetts. 287 p REINDORF, Carl Christian, 1966, The history of the Gold Coast and Asante based on traditions and historical facts comprising a period of more than three centuries from about 1500 to 1860. Ghana university press. Accra.315p
THESES ET MEMOIRES
AMANI-NIANGORAN, FĂ©lix, 1989, La rĂ©gion de Sikensi au 18e siĂšcle. Sources orales et histoire. MĂ©moire maĂźtrise. UNCI, FLASH, Histoire. Octobre.212p Idem, 1995, Les Abidji : un peuple lagunaire de CĂŽte dâIvoire, 18e siĂšcle â 1re moitiĂ© du 20e siĂšcle. Sources orales et histoires. ThĂšse de 3e cycle. UNCI. FLASH, Histoire juillet. BAMBA, SĂ©kou Mohammed, 1978, BasâBandama prĂ©colonial. Une contribution Ă lâĂ©tude historique des populations dâaprĂšs les sources orales. ThĂšse de 3e cycle. UniversitĂ© de Paris I, novembre. Tome 1, 365p BINI, Kouakou, 1992, Les Abron Gyaman Ă travers leurs instruments de musique. UNCI, FLASH, Doctorat 3e cycle. Option ethnodrummologie 404p KOFFI, Assi Lazare, 1978, Djidja essai dâanalyse dâune institution sociale des Abbey dâAgboville. MĂ©moire de maĂźtrise UNCI, FLASH, Ethnosociologie, octobre. 151p KOUAME, François, 1994, La radio et lâhistoire une Ă©tude de cas : lâhistoire des Ega. MĂ©moire de maĂźtrise. UniversitĂ© de CĂŽte dâIvoire, FLASH. Juin. 191p MEMEL-FOTE, Harris, 1969, Le systĂšme politique des Adioukrou. Une sociĂ©tĂ© sans Ătat et Ă classes dâĂąge de CĂŽte dâIvoire. ThĂšse de 3e cycle. IES (Institut dâEthnosociologie). 444 p. TEHIGBA, Serge Eric, 2002, Le peuplement BĂ©tĂ© de la rĂ©gion de SoubrĂ© : cas du groupement traditionnel de Kanyrako. MĂ©moire de Maitrise. UniversitĂ© de Cocody-Abidjan. UFR SHS. Histoire. 178 p.
ARTICLES DE REVUES AZU (Nâda Akunor Agira) « Adangbe (Adangme) history » Gold Coast Review II. 2, July-december 1926.pp. 239â270 BAMBA (Sekou Mohammed) « La formation dâune ethnie Baule dans le Bas-Sassandra. Les Elomwen de Tyasale (Basse CĂŽte dâIvoire) ». Annales de lâUniversitĂ© dâAbidjan. Tome XIII, 1985.SĂ©rie I. pp 63â90 BRAUNHOLTZ (H.J.) « Archeology in the Gold Coast » Antiquity X, 1986 DARKOH (M.B.K.) « A note on the peopling on the forest hills of the Volta region of Ghana » Ghana Notes and Queries. Historical Society of Ghana. no 11. June 1970. HERAULT (G.) « LâAvikam » Atlas des langues kwa de CĂŽte dâIvoire. ILA. pp 225â276. MEYEROWITZ (Eva.L.R.) « Villages founded in Nkwanta state (1650-1750) » Ghana Notes and Queries (GNQ). no 7. January, 1965. pp 12â20 NIANGORAN-BOUAH (Georges). « Les EbriĂ© et leur organisation politique traditionnelle ». Annales de lâUniversitĂ© dâAbidjan, SĂ©rie F. 1969. Tome I. Fascicule i, Ethnosociologie. pp 51â89. OTUTU (Bagyire VI Abiriwhene). « The Guan a preliminary note ». GNQ. January. 1965. pp. 21â24 POLET (Jean). « Fouilles dâenceintes de la SĂ©guiĂ© (S/P dâAgboville) ». Colloque inter-universitaire Ghana-CĂŽte dâIvoire. Bondoukou 4-9 janvier 1974. pp 28â43. SHAW (C.T.). « Excavation at Dawu ». Transactions of the historical society of Ghana(THSG). Legon. 1962. WILKS (Ivor). « The rise of the Akwamu empire 1650-1710 ». THSG. Volume III, part 2. Achimota.1975. pp 99â136 Idem. « A note on Twifo and Akwamu » THSG. Volume III. Part 3. Achimota. 1958. pp. 215â217 Idem. « Akwamu and Otublohum: an eighteenth century akan marriage arrangement ». Africa. Volume XXIX. no 1. Oxford: Oxford University press. London.1959. pp 391â404. [1] Remarque :Les peuples qui disent ĂȘtre descendus du ciel sont nombreux en Afrique. On les rencontre dans lâespace akan, chez les wĂȘ et chez bien dâautres groupes en Afrique comme les KabyĂš du Nord Togo. Il sâagit dâun lieu commun, dâun mythe qui tend Ă justifier lâantĂ©rioritĂ© de lâinstallation de leurs ancĂȘtres sur le sol. Cependant, notre objectif ici, est de montrer le lieu gĂ©ographique dâoĂč est originaire les peuples dont nous parlons dans cet article, les raisons de leur migration et de leur installation en CĂŽte dâIvoire. [2] Connais-tu mon beau-pays ? Radio CI. Katimanso.17-06-1990.Informateur Nguetta Kouadio. [3] BAMBA, SĂ©kou Mohammed, « La formation dâune ethnie BaulĂ© dans le Bas-Sassandra. Les Elomwen deTyasalĂ© (Basse CĂŽte dâIvoire) » Annales de lâUniversitĂ© dâAbidjan.Tome XIII, 1985, Serie I, p. 63. [4] Patrimoine. GbomiKondĂ©yaokro. BaoulĂ© Gbomi. Sous-prĂ©fecture (S/P) deTiĂ©bissou, 09-09-1996. Radio CĂŽte dâIvoire. (Radio-CI) [5] Ibidem [6] BOAHEN, Adu, Ghana. Evolution and change in the nineteeth and twentieth centuries. Longman.London 1975. p1. [7] DIKSON, B.Kwamina, A historical geography of Ghana. Cambridge at the university press 1969. p 27. [8] BAMBA, SĂ©kou Mohammed, Bas-Bandama prĂ©colonial. Une contribution Ă lâĂ©tude historique des populations dâaprĂšs les sources orales. ThĂšse de 3e cycle, universitĂ© de Paris I, novembre 1978. Tome 1, p. 148. [9] Translated by Rev. S.S. Odonkor from an original Ga text by Thomas Harrison.The rise of the Krobos. Edited by E.O. Aprouti, Research fellow, I.A.S University of Ghana.Legon. 60p. p 19;20. [10] HERAULT, G., « LâAvikam » Atlas des langues Kwa de CĂŽte dâIvoire. ILA, p. 255 [11] MEMEL FOTE, Harris, Le systĂšme politique des Adioukrou. Une sociĂ©tĂ© sans Ătat et Ă classe dâĂąge de CĂŽte dâIvoire. ThĂšse de 3e cycle IES, Institut dâEthnosociologie 1969.444 p. p. 42. [12] KOUAME, François, La radio et lâhistoire. Une Ă©tude de cas : lâhistoire des Ega. MĂ©moire de Maitrise. UNCI, FLASH, juin 1994. 191 p. p 93. [13] TEHIGBA, Serge Eric, Le peuplement BĂ©tĂ© de la rĂ©gion de SoubrĂ© : cas du groupement traditionnel de Kanyrako. MĂ©moire de MaĂźtrise. UniversitĂ© de Cocody-Abidjan, UFR. SHS, Histoire. 2001-2002. 178 p., p 58. [14] CORNEVIN, Robert, Histoire du Togo.Berger Levrault.1969. 528 p., p 44 [15] KOUAME, François, La radio et lâhistoireâŠOp cit., p. 65. [16] KROPP, M.E., Lefana, Akpafu and Avatime.I.A.S. University of Ghana.1967. Comparative African worldlists no 3. 94 p., p 1. [17] KOUAME, François, La radio et lâhistoireâŠOp cit., p. 68. [18] Ibidem p. 76. [19] OTUTU, Bagyire VI Abiriwhene, « The Guan a preliminary note ». Ghana Notes and Queries January 1965. p. 21. [20] KOUAME, François La radio et lâhistoire⊠op cit p. 78 [21] Ibidem p 9 [22] NORREGARD, Georg, Danish settlement in west Africa 1658-1850.Boston Massachusetts: Boston university press 1966.Boston Massachusetts, 287 p., p. 47 [23] Les Guan sont des peuples proches par la culture des Akans. On les trouve dans le Gonja, dans les plaines de lâAfram et sont les premiers autochtones du pays Fante. [24] DIKSON, B.K., A historical geography of Ghana⊠Op cit., p. 18 [25] WILKS, Ivor, « The rise of Akwamu empire 1650-1710 », Transaction Historical Society of Ghana, III, 2,p. 99. [26] HARRISON, Thomas, The rise of the krobos Op cit., p. 19. [27] AZU, Nene Akunor Agnae, « Adangbe (Adangme) history » Gold Coast Review, II, 2, July-december 1926, p. 239. [28] HARRISON, Thomas, The rise of the krobos Op cit., p. 5. [29] WILKS, Ivor, « Akwamu and Otublohum an eighteenth century Akan marriage arragement » Africa. volume XXIX., no 1, Oxford university press.London 1959., p. 391. [30] SHAW, C.T., « Excavation at Dawu » Transactions of the historical society of Ghana.Legon.1962. p 123 [31] BRAUN HOLTZ, H.J., »Archeology in the Gold Coast » Antiquity X, 1936 [32] POLET, Jean, « Fouilles dâenceintes de la SĂ©guiĂ© (S/P dâAgboville) ».Colloque inter-universitaire Ghana-CĂŽte dâIvoire, Bondoukou, 4-9 janvier 1974.p. 28. [33] KOFFI, Assi Lazare, Djidja essai dâanalyse dâune institution sociale des Abbey dâAgboville. MĂ©moire de Maitrise, UNCI, FLASH. Ethnosociologie octobre 1978, p. 33. [34] Patrimoine Radio-CI. Guessigue I, canton Khos S/P dâAgboville, lundi 11 novembre 1996. [35] BOSMAN, Wiliam, A new and accurate description of the coast of Guinea. London, Frankcass and co LTD 1966.First edition 1819, p. 65. [36] WILKS, Ivor, « Akwamou and Otublohun » op cit., p. 400. [37] VGK. Ncholai Fensmanâs Boger entry for october 19, 1688.VGK day journal 1699-1703 entry for October 10, 1699. [38] V.G.K. Nicholai entries for 21 October and10 November 1689. [39] Samuel BRUN cite par Jones, Adam, German sources for west africa history 1599-1668.Studien zur Kultur-Kund 66 Frantz Steiner Verlag GMBH Wiesbaden 1983, p 68.
[40] T 70/635/12, Bradley to RAC 1679. [41] T 70/ 635/51/3, march, July, september 1680. [42] MEYEROWITZ, Eva. L.R., « Villages founded in Nkwanta state (1650-1750) ». Ghana Notes and Queries (GNQ). no 7.January 1965,p. 12. [43] BINI, Kouakou, Les Abron Gyaman Ă travers leurs instruments de musique. Doctorat de 3e cycle, INCI.FLASH, option Ethno-drummologie. 1992, p. 103. [44] Ibidem. [45] MEYEROWITZ, Eva.L.R., op.cit, p12 [46] REINDORF, Carl Christian, The history of the Gold Coast and Asante, based on traditions and historical facts comprising a period of more than three centuries from about 1500 to 1860. Ghana University press, Accra. 1966, p. 23. [47] DARKOH, M.B.K., « A note on the peopling on the forest hills of the Volta region of Ghana » Ghana Notes and Queries. Historical Society of Ghana. no 11. June 1970. p. 8. [48] Ibidem [49] MANOUKIAN, M, Akan and the GaâAdangbe peoples of Gold Coast. Oxford: Oxford university press 1950., p. 67. - (en) James Stuart Olson, The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, (lire en ligne), p. 307
- Kouamé René Allou, Les populations Akan de CÎte d'Ivoire, L'Harmattan, (lire en ligne), p. 7, 9, 12...
- Karamoko Kone, « Histoire du peuplement krobou », Réseau ivoire
- KouamĂ© RenĂ© Allou, « Un peuplement originaire de la vallĂ©e du Mono, de la basse Volta, des plaines d'Accra et des hauts plateaux krobou en CĂŽte d'Ivoire (XVIIe siĂšcle) », NAC's Journal of African Cultures & Civilizations, Paris, New African Cultures, no 1,â (ISSN 2428-2510, lire en ligne, consultĂ© le ).
- Benoit Lootvoet, L'artisanat et le petit commerce dans l'Ă©conomie ivoirienne - ĂlĂ©ments pour une analyse Ă partir de l'Ă©tude de quatre villes de l'intĂ©rieur : Agboville, BouakĂ©, Dimbokro, Katiola, Ă©ditions de l'ORSTOM
- Lâhistoire de la dĂ©portation forcĂ©e du peuple guerrier Abbey. Sources: 1- J. SURET- CANAL, Afrique noire lâĂšre coloniale 1900-1945 Ă la page 143. 2- Archives nationales de CĂŽte dâIvoire, documents des sĂ©ries 1EE, 2EE, RR, OO et QQ concernant les cercles des lagunes et de lâAgnĂ©by. 3- Ch. WONDJI, enquĂȘtes orales en pays AbĂ©(Abbey), septembre 1977. 4- Les colonies Françaises du Petit Manchot, A.EF 1 (1908-1958).
- Le Journal des Voyages : Revue - DeuxiĂšme SĂ©rie - no 733 - La RĂ©volte Des Abbeys Ă La CĂŽte D'ivoire Par R. Autard, Ă Suivre. - Tourisme hors France - 01/01/1910
- L'Histoire des Abbey, des origines à la colonisation Française: L'Histoire des Abbey de CÎte d'Ivoire, Presses Académiques Francophones: Détails du livre: (ISBN 978-3-8381-4930-1 et 3838149300), Langue du Livre: Français de (auteur) : Julie Eunice Brou-Moustapha; Nombre de pages: 328; publié le:05.12.2014 ; Catégorie:Histoire.
- Désiré Kraffa, Guide de conversation Français-Krobou, L'Harmattan, 2021
- Désiré Kraffa, Conversation-Guide English-French, EDN 2021
Notes et références
- Championnat de Football de CĂŽte d'Ivoire
Liens externes
- Site de la préfecture d'Agboville
- (fr) Histoire d'Agboville; Mémoire des Hommes et témoignages
- http://www.etigbanon-festival.com/
- François Joseph Amon d'Aby, La CÎte d'Ivoire dans la cité africaine, Larose, 1951, p. 28
- Daouda Gary-Tounkara, Migrants soudanais-maliens et conscience ivoirienne, L'Harmattan, 2008, p. 33
- Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
- RĂ©sultat des Ă©lections municipales de 2013 pour Agboville sur Abidjan.net
- Valerio Petrarca, Un prophĂšte noir en CĂŽte d'Ivoire : sorcellerie, christianisme et religions africaines, Karthala, p. 86