AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Krobou

Les Krobou, appelés Krobo ou Kloli au Ghana[1] - [2], sont un groupe ethnique originaire de la sous-préfecture d'Oress-Krobou dans la région de l'Agnéby en CÎte d'Ivoire. C'est l'une des ethnies minoritaires du pays[3]. La légende dit qu'ils seraient descendus du ciel par une chaßne[4]. D'aprÚs les historiens, c'est l'un des groupes ethniques du pays à n'avoir pas migré. Ils sont concentrés dans le département ivoirien d'Agboville[3] ainsi qu'à Odumasi (en), Kpong et Akuse (en) au Ghana[1]. On retrouve les krobou dans les villages suivants : Oress-Krobou, Aboudé-Mandéké, Aboudé-Kouassidé et Aboudé-Dadié.

Le terme initial pour désigner ces populations est "Aboudé". Toutefois, l'appellation Krobou, terme par lequel les Baoulé les désignent, s'est popularisée[3].

Histoire

« La tradition orale des N'zomon, principal clan Krobou rapporte : « Leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel Ă  l'aide d'une chaĂźne sous la conduite d'AdjĂ© Menimbou, dĂ©tenteur d'un tabouret. Seuls trente-deux hommes et une femme stĂ©rile formaient cette communautĂ© venue de l'au-delĂ , dont le point de chute fut Oress Krobou ».

La scission des sous-prĂ©fectures d’Agboville et de Rubino (dĂ©cret no 2001 - 105 du 15 fĂ©vrier 2001) a entraĂźnĂ© la crĂ©ation de trois nouvelles circonscriptions administratives : CĂ©chi, Grand-MoriĂ© et Oress-Krobou.

Il y a en CĂŽte d’Ivoire plusieurs clans, plusieurs sous-groupes au sein d’ensembles ethniques qui clament que leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel au moyen d’une chaĂźne. Curieusement cette tradition se retrouve chez les Akrade, un clan au sein de l’ethnie krobou au Ghana actuel ainsi que chez les Nkwanta que l’on trouve dans le Brong et au sein des Abron Gyaman en CĂŽte d’Ivoire.

Il a fallu suivre le filon de cette tradition commune pour voir quelles relations il y a entre ces groupes humains. Des traditions orales fondamentales nous ont Ă©clairĂ©es et nous ont permis de comprendre qu’une migration et un peuplement pratiquement mĂ©connus de l’historiographie se profilaient derriĂšre cette tradition de l’origine cĂ©leste.

Identifier l’origine de ces groupes qui affirment que leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel Ă  l’aide d’une chaĂźne jusqu’à prĂ©sent pose problĂšme. Ils Ă©voquent leur prĂ©sĂ©ance sur les terres et une autochtonie ancienne par rapport Ă  des groupes venus ultĂ©rieurement.

Cet article comprend deux parties : d’abord la dĂ©couverte de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime, et ensuite les fondements historiques du peuplement Akpapou-Ga-Krobou-Adele-Avatime[1].

I –DE LA DECOUVERTE DE LA MIGRATION AKPAFOU-GA-KROBOU-ADELE-AVATIME

Les groupes qui se donnent une origine cĂ©leste en CĂŽte d’Ivoire sont plusieurs. Le clan Kpanyi kpin au sein des Ano AbĂš de Katimanso au centre de la CĂŽte d’Ivoire affirme que ses ancĂȘtres sont descendus du ciel Ă  l’aide de la chaĂźne Nzogo[2].Des groupes qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la migration et le peuplement BaoulĂ© Assabou Ă  savoir celui conduit par la cĂ©lĂšbre reine Abraha Pokou disent aussi que leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel. Parmi eux il y a les Ngen de la rĂ©gion de M’bahiakro, mais aussi dans l’Ano et l’Ano AbĂš. Les Akpo, AkpatifiĂš du BaoulĂ© Ă©voquent une origine cĂ©leste. C’est le cas des Wamala/ Mamala que l’on trouve sur l’axe routier Toumodi-Dimbokro. Leur ancien Ă©tablissement Ă©tait Wamelakpri/ Mamalakpri.

Au sein de l’ensemble BaoulĂ© les AkrowoufoĂš /Akrowou qui ont crĂ©Ă© les villages de NdĂšnou, NdĂ©bo et Konankouassikro regroupĂ©s pour former le village de Lolobo Ă©voquent une origine cĂ©leste de leurs ascendants. Toujours dans l’ensemble BaoulĂ©, les Battra/ BattrafoĂš ou Asrin, les Kpata/ Kpati du Bas-Bandama disent la mĂȘme chose. À travers le nom du clan kpataboĂšbo des Battra de TiassalĂ©, l’on retrouve justement la racine Kpata[3]. Les Battra vivent Ă  Tiassale, Asenze, Eloso Boussoue et Gboudie.

Les BaoulĂ© Gbomi de Gbomizambo et Gbomi KondĂ©yaokro affirment l’origine cĂ©leste de leurs ancĂȘtres[4]. Pour avoir une idĂ©e exacte de l’origine de ces groupes, il suffusait de se refĂ©rer aux traditions orales des Krobou d’Ores Krobou dans la rĂ©gion d’Agboville. En effet il y a lĂ , un clan, celui des Nzomon qui parle de l’origine cĂ©leste de ses ancĂȘtres descendus grĂące Ă  une chaĂźne. La similitude Ă©tymologique entre Krobou d’Ores Krobou et Akrowou du BaoulĂ© nous apparaissait trop Ă©vidente.

Les traditions orales des Krobou d’Ores Krobou disent que l’ancĂȘtre dĂ©tenteur d’un siĂšge qui dirigeait le peuple se nommait AdjĂ© Memimbou. Les Nzomon ont Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©s sur le site d’Ores Krobou par les Kpa /Kpaman. Ces derniers face Ă  la tyrannie d’AdjĂ© Menimbou se sont rendus Ă  Boussoue, lieu oĂč l’on trouve justement des Battra.

Autre fait important qui nous a permis de dĂ©couvrir la migration que nous appelons la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime, c’est l’importante tradition orale du clan Dabou d’Ores Krobou. En effet ce clan affirme que ses ancĂȘtres sont originaires du pays Krobou dans le Ghana actuel. Ils sont venus Ă  Ores Krobou sous la direction de l’ancĂȘtre Dibo Ayewra. C’est lui qui a donnĂ© le nom Krobou Ă  la rĂ©gion et au peuple en souvenir de leur terre d’origine. Face Ă  la tyrannie d’AdjĂ© Menimbou, certains membres de la migration se sont rĂ©fugiĂ©s en pays Dida, oĂč ils vont former le groupe Ega. De lĂ , ils vont tenter en vain de revenir Ă  Ores Krobou[5]. Les Ega dans le pays Dida ont conservĂ© leur langue.

La tyrannie d’AdjĂ© Menimbou a provoquĂ© une dispersion de la population. Le fait que les Akpati et les Battra se soient retrouvĂ©s ensemble dans le Bas-Bandama est rĂ©vĂ©lateur de l’histoire commune qu’ils ont vĂ©cue Ă  Ores Krobou. Cette dispersion a fait que le peuplement Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime va toucher plusieurs ensembles ethniques en CĂŽte d’Ivoire. À savoir l’Ano, l’Ano AbĂš, le BaoulĂ©, l’AkyĂ©, l’EbriĂ©, l’Avikam, le Krobou, l’Ega, l’Abidji, le pays Adjoukrou, le pays BĂ©tĂ© etc.

Les futurs BaoulĂ©-Goli issus de cette dispersion Ă  partir d’Ores Krobou s’installeront d’abord Ă  GoliblĂ©nou avant de s’en aller plus tard Ă  Bodokro et sa rĂ©gion. Leur nom Goli est une rĂ©surgence de Kloli ethnonyme par lequel se dĂ©signent encore les Krobou du Ghana actuel[6]. Or nombreux sont les clans Krobou qui situent leur origine dans la vallĂ©e du Mono, Ă  Tugoulogo prĂšs des collines de Lolovo[7]. La tradition orale des Battra parle Ă  la fois de l’origine cĂ©leste mais dit aussi que les ancĂȘtres sont venus de l’Est[8]. Il n’y a pas en rĂ©alitĂ© contradiction. En effet, les Krobou, Ega, Ngen, Akpati, Battra sont certes originaires du Mono, de la basse vallĂ©e de la Volta, de la rĂ©gion d’Accra et des plateaux du Krobou mais se regrouperont Ă  Ores Krobou avant de se disperser. Cependant, certains clans ont gardĂ© la tradition de l’origine cĂ©leste.

Les groupes d’ascendance Ga donc originaire de la rĂ©gion d’Accra donneront les Ngen du BaoulĂ©, de l’ano et de l’ano AbĂ©, les Ega du pays Dida, les Nkadje/ NgadjĂ©/ Nkadze du pays AkyĂ©, du Krobou et de l’AbĂ©, les AkandjĂ© du pays EbriĂ© KwĂš et les Kpanda de l’Avikam. À travers ces noms la racine Ga/ Nka/ Nga transparaĂźt nettement.

Le village d’Akandje fondĂ© par des Nkadje en pays EbriĂ© a vu ses membres sĂ©journer Ă  Bago. Les traditions orales de ce village historique Ă©voquent le passage aussi bien des Akandje que d’AdjĂ© Menimbou le chef du clan Nzomon des Krobou Ă  Bago. Les guerres provoquĂ©es Ă  Bago par AdjĂ© Menimbou vont entraĂźner la dispersion de la population. Seuls ceux de Kossihouen sont restĂ©s dans les environs de Bago.

Le personnage d’AdjĂ© Menimbou est bien connu des traditions orales des EbriĂ© de Kossihouen sous le nom de Djem Ringbou. Il est dĂ©crit comme un homme cruel qui sera responsable des guerres qui se produiront Ă  Bago. Nous avons donc raison de dire que les EbriĂ© d’AkandlĂ© relĂšvent des Ga au sein de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime. Les EbriĂ© d’AkandjĂ© sont donc des Ngadje/Nkadje et ont Ă©tĂ© les compagnons d’exode des clans Orode, Assahou, Ngo Deboussou qui clament leur origine krobou dans l’arriĂšre-pays de la cĂŽte de l’or. Le clan Nzomon qui revendique une origine cĂ©leste tient cette tradition de son groupe d’origine Ă  savoir le clan Akrade, clan autochtone du pays krobou en cĂŽte de l’or.

En effet, les Akrade au sein des Krobou du Ghana actuel disent que leurs ancĂȘtres sont descendus du ciel Ă  l’aide d’une chaĂźne, pour atterrir dans deux grands rĂ©cipients en cuivre. Le chef-prĂȘtre de ces rĂ©cipients sacrĂ©s se nommait Mantse et la reine Ă©tait Aberewa Sansamango[9].

Les fondateurs de Kpandadon (village des Kpanda) Ă©taient majoritairement des Kpanda/Kpata/Kpati donc des membres du groupe Akpafou au sein de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime. L’on trouve les Kpanda sous le vocable Panda Ă  Lehiri Kpanda en pays Ega. Les Kpanda vont crĂ©er plusieurs villages dans l’Avikam[10].

Les Edzem Egn du village d’Orqbaf sont des originaires de Kpandadon[11] dans l’Avikam donc une fraction du peuplement Akpafou. Les fondateurs de Pass/Akpass dans le pays Adjoukrou sont une fraction des Akpati du BaoulĂ© dans le Bas Bandama.

Les Panda de Lehiri Kpanda dans le pays Ega se veulent aujourd’hui des autochtones qui ont Ă©mergĂ© de la riviĂšre Golou[12]. En rĂ©alitĂ© ils sont une fraction des Kpanda. Leur nom l’indique clairement. L’onomastique ici vient au secours de la vĂ©ritĂ© historique.Certains Kpanda iront plus Ă  l’Ouest dans la rĂ©gion de SoubrĂ© dans l’actuel canton Guibouo en pays BĂ©tĂ©. LĂ , ils sont appelĂ© Kpada[13].

Les Kpa /Kpaman qui ont prĂ©cĂ©dĂ© les Nzomon Ă  Ores Krobou Ă©taient l’une des tĂȘtes de pont de l’exode Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime.Ils Ă©taient issus de l’ensemble Akpafou, un peuple Guan de la VallĂ©e de la Volta[14]. C’est la racine kpa de leur nom que l’on retrouve Ă  travers kpati/Akpa/Kpata/Kpanda etc.

Les Ega des villages de Dumbaro, Guawan, Dairo, Guiguedugu, Didizo se rĂ©clament du pays Ga dans la rĂ©gion d’Accra au Ghana actuel. Les Edele de Labodoukou se rĂ©clament du Mono, rĂ©gion disent-ils entre les actuels Togo et Dahomey[15](BĂ©nin). Ils sont donc issus des Adele Avatime populations guan qui vivent dans la vallĂ©e de la Volta et du Moyen Dahomey.

Les Ga et Krobou ne sont pas originellement de culture akan, mais ils ont subi l’influence akan du fait de la proximitĂ© des Akwamu, des Akyem, des Kwahou et des Guan. Ceux qui arrivent Ă  Ores Krobou sont donc trĂšs « akanisĂ©s » bien que leurs lointains ascendants relĂšvent de la culture Ga-AdangbĂš (Adangme).

Les Akpafou sont des Guan du pays Buem. Ils habitent le district actuel de Kawou dans la vallée de la volta. Les Akpafou sont aussi appelés Mawou. Les Adele Avatime sont également des Guan qui portent aussi le nom KÚdane[16].

Les Ega de Labo/Labodoukou prĂ©cisent que leurs ancĂȘtres se nommaient La et Ă©taient originaires du Mono, une rĂ©gion situĂ©e dans le Togo actuel[17]. C’est aussi ce que disent les EdelĂ©, Edalow et Evape du village d’Evape-Kpanda. Le nom Kpanda apparaĂźt dans la dĂ©nomination de leur village.

Carte no 1 : Le pays Krobou d’Ores-Krobou : zone de dispersion des peuples de ladite migration en CĂŽte d’Ivoire / Source: RenĂ© KouamĂ© ALLOU, Histoire des peuples de civilisation Akan. Des origines Ă  1874., Abidjan, ThĂšse d’État, UniversitĂ© de Cocody, 2000, p.843.

Quant aux Ega du village de Didizo, ils se reconnaissent une origine krobou et disent aussi avoir migrĂ© sous la conduite du chef Amani Djebo.[18] A travers le nom Amani Djebo, l’on reconnaĂźt Menimbo AdjĂ© ou plutĂŽt AdjĂ© Menimbo, le fameux ancĂȘtre du clan Nzomon des Krobou d’Ores Krobou. La tradition orale fait ici des merveilles, car comme on peut le voir, elle est une vĂ©ritable source historique. En effet La l’ancien nom des AdangbĂš (Adangme) a Ă©tĂ© parfaitement gardĂ© en mĂ©moire par les Ega de Labo/Labodoukou en CĂŽte d’Ivoire. La racine La dans le nom de leur village ressort nettement. Les Ga-Adangne de la CĂŽte de l’or au Ghana actuel de mĂȘme ont conservĂ© cette racine La Ă  travers les noms de leurs localitĂ©s Labadi et Ladoku. Les Edeli du pays Ega en CĂŽte d’Ivoire sont une fraction des Adele-Avatime un peuple Guan qui vit dans la basse vallĂ©e de la Volta[19]. Des La mĂȘlĂ©s de Guan vont donner le sous-groupe Guan des LatĂš un peuple qui vit en Akwapem oĂč l’un de ses centres importants est LatĂš-Anum.

Comme on le voit, les traditions orales des Ega de la rĂ©gion de Guitry en CĂŽte d’Ivoire nous Ă©clairent parfaitement sur l’exode Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime. À ce propos, les Ega de Gniama l’un des six villages du peuple DiĂšs disent que leurs ancĂȘtres sont des Ga de la rĂ©gion d’Accra qui vont sĂ©journer une fois en CĂŽte d’Ivoire actuelle dans le pays AbĂš[20]. Par le pays AbĂš ici, il faut entendre la zone d’Ores Krobou. La justesse des traditions orales des Ega de Didizo est grande quand elles parlent d’une origine commune de leurs ancĂȘtres avec certains groupes au sein des BaoulĂ©[21]. Il s’agit des Ngen, Mamala /Wamala, AkpatifoĂš, Akrowou, Gbomi, Battra et Goli.

La migration et le peuplement Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime est donc une rĂ©alitĂ© historique. Cependant quelles sont les causes qui sont Ă  l’origine de cette migration et de ce peuplement ?

II- LES FONDEMENTS HISTORIQUES DU PEUPLEMENT AKPAFOU-GA-KROBOU-ADELE-AVATIME

Le peuplement Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime comme nous l’avons montrĂ© avait plusieurs composantes. Il fallait trouver les Ă©vĂ©nements qui ont touchĂ© toutes ces composantes et qui ont provoquĂ© cette migration puis ce peuplement. Or les traditions orales et l’historiographie reconnaissent que l’expansion du grand royaume Akwamu a touchĂ© le pays Ga, la basse vallĂ©e de la Volta, les hauts plateaux krobou, les plaines de l’Afram, les zones de Krepi et Peki, bref les zones concernĂ©es par les peuples qui vont prendre part Ă  la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime.

La migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime s’est produite Ă  la suite des ambitions hĂ©gĂ©moniques de l’Akwamu qui dĂšs 1660 s’empare d’Ayawaso (Grand Accra) la capitale des Ga puis annexe Accra (Petit Accra) sur le littoral[22]. Des Guan[23] du sous-groupe Kpesi qui vivaient dans les plaines d’Accra seront touchĂ©s par ces guerres[24]. À partir de 1677, les Akwamu Ă©tendent leur domination Ă  toute la vallĂ©e de la Basse Volta, aux plaines de l’Afram, aux hauts plateaux krobou et aux escarpements du futur pays Akwapem[25].

Les Akrade seront attaqués par les Akwamu qui les vaincront à Abrewabung[26].

Certains vont Ă  Kete-Krachi et d’autres s’installent sur les hauts plateaux krobou oĂč ils sont rejoints par les Kotropeli qui sont d’origine Guan comme eux. Le clan kotropeli, une fraction du peuple Kamana qui vivait dans les escarpements de l’Akwapem n’échappera pas aux attaques des Akwamou. Akrade et Kotropeli ont prĂ©cĂ©dĂ© les Krobou qui ont donnĂ© leur nom au pays.Krobou, AdangbĂ© (Adanqme) et Ga ont une origine commune et viennent de Lolovo, plaine de Tagoulogo dans la vallĂ©e du Mono.

Comme nous l’avons vu, des clans Ega en CĂŽte d’Ivoire se souviennent de cette origine lointaine de leurs ancĂȘtres Ă  savoir la vallĂ©e de la Volta. Les Krobou vont accueillir des rĂ©fugiĂ©s Akan d’origines diverses qui seront collectivement appelĂ©s Afutu Breku (Afoutou Brekou)[27].

Remarquons ici la concordance avec le nom Otou Brekou dont se servent les Abù pour nommer les Krobou d’Ores Krobou ou mieux les Krobou de Cîte d’Ivoire.

Les campagnes militaires de l’Akwamu vont donc toucher de vastes zones. C'est la raison pour laquelle cette migration avait en son sein des groupes d’origines diverses Ă  savoir des Krobou, des Ga, des Guan, des AdangbĂš, des La et mĂȘme des Akan locuteurs du Twi de souche akwamu[28]. Cependant c’est la tradition d’origine des Akrade, l’origine cĂ©leste qui a retenu l’attention de la tradition orale de maints peuples qui ont pris part Ă  cet exode. C’est d’ailleurs grĂące au filon de l’origine cĂ©leste que cette migration s’est ainsi rĂ©vĂ©lĂ©e.

D’aprĂšs Ivor Wilks, l’expansion akwamu s’est faite en deux phases. Pendant la premiĂšre, les Akwamu opĂšrent une infiltration le long de l’escarpement du futur Akwapem et Ă  l’intĂ©rieur de la forĂȘt au nord de cette zone. Les LatĂš et Kyerepong des Guan sont vaincus dĂ©finitivement autour de 1646[29].

La tradition orale parle de l’abandon de plusieurs villages LatĂš face aux harcĂšlements des Akwamu. L’un d’eux fut LatĂš Amanfuo. Or le type de pipe trouvĂ© sur le site de ce village, atteste de son abandon en 1677, soit au mĂȘme moment que la destruction d’Ayawaso[30]. Les populations LatĂš ne se regrouperont que dans deux villages aprĂšs ces Ă©vĂ©nements, Ahenease et Kubease.

L’Akwamu pour protĂ©ger sa frontiĂšre Ouest, Ă©rige des fortifications sur les rives de Birim. Il s’agit de fosses circulaires de dĂ©fenses que les fouilles archĂ©ologiques ont rĂ©vĂ©lĂ©es[31]. De tels ouvrages ont Ă©tĂ© dĂ©couverts Ă  SĂ©guiĂ© en pays AbĂš, donc prĂšs d’Ores Krobou Les objets trouvĂ©s dans ces enceintes sĂ©curitaires et de dĂ©fense, datent du XVIIe siĂšcle[32]. Remarquons que cette pĂ©riode correspond Ă  l’époque de l’expansion akwamou. À travers le nom SĂ©guiĂ© l’on trouve la racine du nom du clan AssadjĂš. Les AkadjĂš et Ochodje comptent sans doute parmi les auteurs de l’enceinte de la SĂ©guiĂ© et relĂšvent de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime.

Le clan Abrobro (Abrobro Bosso) qui dirige la rĂ©gion Ko (Khos) avec pour chef-lieu Echidje (Guessigue)[33] soutient que ses ancĂȘtres depuis leur pays d’origine en CĂŽte de l’or pratiquaient la succession en ligne patrilinĂ©aire[34]. Certains groupes Guan en CĂŽte de l’Or notamment les Afutu (Afoutou) de Winneba avaient ce mode de succession. Or au sein des composantes de la migration Akpafou-Ga-Krobou-Adele-Avatime il y avait de nombreux groupes de souche Guan. Les Afutu de Winneba sont appelĂ©s Afutu BrĂ©ku (Afoutou BrĂ©kou) et ici nous voyons encore nettement le rapport avec le nom Otou Brekou que les AbĂš donnent aux Krobou d’Ores Krobou.

L’enceinte circulaire de dĂ©fense Ă©rigĂ©e sur les rives du Birim Ă©tait pour les Akwamu une mesure prĂ©ventive contre les Akyem leurs voisins Ă  l’Ouest qu’ils redoutaient beaucoup. En effet Bosman affirme que le pouvoir akwamu est terrible pour les peuples voisins sauf pour les Akyem[35].

Pendant la seconde phase de leur expansion, les Akwamu mĂšnent des campagnes militaires planifiĂ©es au nord dans une partie des plaines de l’Afram, au sud Ă  Accra et Ă  l’est au-delĂ  de la Volta[36]. AprĂšs l’importante victoire de1680 sur les Ga d’Accra, l’Akwamu se lance Ă  la conquĂȘte de Ladoku en 1688. Le pouvoir du roi de Ladoku est brisĂ© et son territoire rĂ©duit par les conquĂ©rants akwamu en de petites principautĂ©s comme Ada, Ningo, Kpone placĂ©es sous la conduite de siĂšges secondaires akwamu[37].

Le roi de l’Akwamu Ansa Sasraku attaque le royaume Agona, la zone Efutu de Winneba et Akron. En 1689, l’Akwamou sort victorieux de sa guerre contre Agona et la reine d’Agona est amenĂ©e captive Ă  Nyanaoase la capitale de l’Akwamu[38]. L’Agona devient vassal de l’Akwamu mais la zone de Senya Bereku est mise sous contrĂŽle direct.

L’émergence de l’Akwamu au XVIIe siĂšcle est un fait qui va retenir l’attention des EuropĂ©ens. Le royaume Ga va trĂšs vite subir les appĂ©tits hĂ©gĂ©moniques de l’Akwamu. DĂ©jĂ  en 1646, la Compagnie des Indes Occidentales tente de rĂ©gler un diffĂ©rend qui oppose les Akwamu aux Ga. La question porte sur l’accĂšs direct des marchands akwamu aux forts du littoral d’Accra. Samuel Brun (1611-1620) raconte que trois semaines aprĂšs son arrivĂ©e sur le littoral de la CĂŽte de l’Or, une guerre Ă©clate entre le roi de Great Accra (Grand Accra) (Ayawaso) et le roi d’Aty[39].

Carte no 2 : Le pays d’origine des AdelĂ©, des Krobou et des Ega de CĂŽte d’Ivoire / Source: RenĂ© KouamĂ© ALLOU, Histoire des peuples de civilisation Akan. Des origines Ă  1874., Abidjan, ThĂšse d’État, UniversitĂ© de Cocody, 2000, p. 904.

En rĂ©alitĂ© le roi d’Aty avait ses terres assez Ă©loignĂ©es du pays Ga. Il ne s’agissait pas du roi d’Aty mais du roi akwamu. Cette guerre dont parle Samuel Brun concerne sans doute les premiĂšres escarmouches entre les Ga d’Ayawaso (Grand Accra) et les Akwamu d’Asaremankese. Les survivants de la bataille ont racontĂ© que 900 Ga ont Ă©tĂ© dĂ©capitĂ©s y compris leur roi, un homme grand de forte corpulence. Les lourds ouvrages en or qu’il portait ont ralenti sa fuite.

Le rĂ©cit de Samuel Brun, permet de penser que les affrontements entre Ga et Akwamu ont commencĂ© plus tĂŽt qu’on ne le pense sans doute dĂšs1611 annĂ©e de l’arrivĂ©e de Samuel Brun en CĂŽte de l’or. Il faudra alors revoir certains aspects de la chronologie proposĂ©e par Ivor Wilks quant Ă  l’histoire des relations entre l’Akwamu et le royaume Ga.

AprĂšs la prise d’Ayawaso ou Grand Accra, les princes Ga qui Ă©chappent aux exĂ©cutions se rĂ©fugient Ă  Petit Accra (Accra) sur la cĂŽte, guidĂ©s par Ofori. AprĂšs l’échec d’une offensive akwamu sur Petit Accra en 1679, le navire anglais Isabella dĂ©pĂȘchĂ© de Cape Coast, tire des salves sur les positions akwamu[40]. Les Akwamu sont contraints de battre en retraite. Mais en 1680, les Akwamu lancent une attaque massive et l’offensive se solde par la prise de Petit Accra[41].

L’expansion akwamu sera aussi la cause de la migration et du peuplement Nkwanta dans le Brong. En effet, les traditions orales des Nkwanta disent que le lignage royal a une origine cĂ©leste et que le roi Nana Dua Yao et la reine mĂšre SĂšwa sa sƓur sont descendus du ciel Ă  l’aide d’une chaĂźne en or appelĂ©e Adweaben[42]. Des textes tambourinĂ©s des Nkwanta du royaume Abron Gyaman indiquent que le nom ancien des Nkwanta est Npona[43].

Le suffixe Na dans les proto-langues akan signifie famille/matriclan. On perçoit cela Ă  travers les noms de matriclans Anona, Agona, Asona, Ekoona, etc. le terme Po de Npona dĂ©signe l’ocĂ©an, la mer./N/ marque le pluriel dans les langues akan. Les Npona sont donc les gens de l’ocĂ©an, de la mer. Cela indique qu’ils sont venus du littoral plus prĂ©cisĂ©ment du littoral d’Accra, du pays Ga.

Les textes tambourinĂ©s des Nkwanta de l’Abron Gyaman parlent aussi de cette origine cĂ©leste des ancĂȘtres[44].

Les fondateurs du Nkwanta relĂšvent de la migration Akpafou–Ga–Krobou– Adele–Avatime provoquĂ©e par l’expansion Akwamu entre 1660 et 1689. C’est donc pour avoir fui les zones sous domination des rois akwamu au plus fort de l’empire akwamu, que des groupes composites comprenant des krobou, des Ga, des Guan, des Akan, des AdangbĂš (Adangme) et mĂȘme des Ewe sont venus s’établir sur les terres Brong pour former le peuple Nkwanta tandis que les autres sont allĂ©s plus loin en CĂŽte d’Ivoire actuelle s’intĂ©grant Ă  plusieurs ensembles ethniques et formant les groupes ethniques Krobou d’ores Krobou et Ega en plein milieu Dida donc Krou.

Il y a un autre indice important qui prouve notre thĂšse Ă  propos de cette migration et de ce peuplement. Pendant le rĂšgne du roi Nkwanta nommĂ© Danyame, la colline auprĂšs de laquelle il Ă©tablit sa capitale et le sanctuaire du gĂ©nie tutĂ©laire Apape est appelĂ©e Krobou[45] en souvenir du pays d’origine de certains ancĂȘtres.

L’hĂ©gĂ©monie Akwamu va provoquer le refuge de plusieurs groupes Guan dont les LatĂš, Nkonya, Kyerepong dans la rĂ©gion de krachi[46]. Dans la vallĂ©e de la volta, l’on rencontre les Guan Adele (Adeli / Bedere) ceux qui donneront les Adele – Avatime de l’Ega en CĂŽte d’Ivoire. L’on y trouve aussi des Ntribu (ntribou) des Bowiri dans la rĂ©gion du Buem, des Guan Lelemi / Lefana, Akpafu, Santrokofi, Lolobi, Likpe, Nkonya, Logba et Nyagbo[47]. Les locuteurs du Twi la langue par excellence des Akan dans la zone sont ceux des villages de Kadjebi, Worawora et ahamansu[48].

Manoukian estime que dĂšs le XIe siĂšcle, les Guan Kpesi vivaient dĂ©jĂ  dans les plaines d’Accra et les Guan Akrade et Kotropeli dans les escarpements du Krobou[49]. Comme on le voit, les groupes de souches Guan au sein de la migration Akpafou – Ga – Krobou – Adele – Avatime Ă©taient trĂšs hĂ©tĂ©roclites.

Bref, c’est l’évĂšnement majeur de l’histoire du sud – est de la cĂŽte de l’or au XVIIe siĂšcle Ă  savoir l’hĂ©gĂ©monie et l’expansion du puissant État Akwamu qui sera Ă  l’origine de la migration et du peuplement Akpafou – Ga – Krobou – Adele – Avatime.

CONCLUSION

DĂ©sormais, l’historiographie doit retenir que les grandes migrations et peuplements akan du XVIIIe siĂšcle en CĂŽte d’Ivoire, ont Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©s au 17e siĂšcle par une migration et un peuplement originaire de la vallĂ©e du Mono, de la Basse volta, des plaines d’Accra et des hauts plateaux krobou.

Cette migration et ce peuplement, nous l’avons dĂ©nommĂ© la migration et le peuplement Akpafou – Ga – Krobou – Adele – avatime. C’est l’hĂ©gĂ©monie et l’expansion durant le XVIIe siĂšcle du grand royaume Akwamu qui sera la cause de cet exode puis de ce peuplement en CĂŽte d’Ivoire.

Plusieurs groupes issus de ce peuplement vont Ă©voquer une origine cĂ©leste de leurs ancĂȘtres. Cependant, d’autres dans le pays Ega et Ă  Ores- Krobou se souviennent que leurs ancĂȘtres sont venus du Mono, des pays Krobou et Ga – AdangbĂš. Des peuples issus du peuplement Akpafou – Ga – Krobou – adele – avatime se sont aussi intĂ©grĂ©s Ă  plusieurs ensembles ethniques-notamment les Gbomi, Akrowou, Ngen, Akpati, Battra, Goli, Wamala / Mamala du pays BaoulĂ©, les Ngadje / Nkadje de l’AkyĂ©, les AkandjĂ© de l’EbriĂ©, les Kpanda de l’Avikam, les Kpada du pays BĂ©tĂ© et mĂȘme les Akpague de l’Abidji. À ce propos, les Ega de Didizo affirment que leurs ancĂȘtres ont longtemps sĂ©journĂ© en pays Abidji. Raison pour laquelle ils possĂšdent aussi le SĂškĂš un esprit de puissance que les Abidji vĂ©nĂšrent beaucoup.

Histoire de la migration

Les AbĂ©s, originaires du Ghana, sont les descendants des Agoua que les Agnis Brafe N’DeniĂ© et Moronou auraient trouvĂ©s sur le chemin pendant leur exode vers la CĂŽte d’Ivoire entre le XVIIe et le XVIIIe siĂšcle.

D'autres sources parlent d'un trajet du Bénin vers le Ghana puis la CÎte d'Ivoire : « Le roi Behanzin envoya les AbÚs à la recherche de l'ivoire ; ceux-ci furent alors arrivés au Ghana pour la mission. Ils continuÚrent enfin leur exode en Ivoire-de-CÎte pour s'y installer définitivement. » L'onomastique des Abés, leur langue et leur culture sont proches de celles de leurs cousins Ashantis, Akans du Bénin et Togolais voisins.

Le premier ancĂȘtre des AbĂ©s serait Kery-Kery. AprĂšs le rĂšgne de Kery-Kery, son fils Attobra lui succĂ©da. Celui-ci fut Ă  son tour remplacĂ© par son fils Kouassan dont les successeurs furent Kery-Kery Abobia et Akossou.

C’est pendant le rĂšgne d'Akossou que les AbĂ©s, menacĂ©s par leurs voisins, les Konogos et les Ashantis, dĂ©cident de quitter le Ghana pour des terres paisibles. Leur exode fut conduit, probablement vers le XVIIIe siĂšcle, par Patchibo, fils d’Akossou et de Nana Yah Abobia. Les AbĂ©s franchissent la TanoĂ©, puis le ComoĂ© et s’arrĂȘtĂšrent entre AdzopĂ© et Agboville, oĂč Patchibo crĂ©a le village Douda, appelĂ© aujourd’hui Grand-MoriĂ©.

Poursuivant son chemin, Patchibo alla installer son peuple Ă  une quinzaine de kilomĂštres de l’AgnĂ©bi, pour crĂ©er le village Allahin, connu aujourd’hui sous le nom de LoviguiĂ©.

À partir de Douda et Allahin, les AbĂ©s repoussĂšrent les AttiĂ©s, leurs voisins de l’Est. C’est ce qui explique l’existence de villages AbĂ©s dans la sous-prĂ©fecture de Bingerville. Ils Ă©voluĂšrent Ă©galement vers l’Ouest, du cĂŽtĂ© du fleuve Bandama. C’est ce qui justifie encore la prĂ©sence de plus de huit villages AbĂ©s dans la Sous-PrĂ©fecture de TiassalĂ©.

L'histoire raconte Ă©galement que d’autres AbĂ©s, partis du village de Douda, se seraient installĂ©s au-delĂ  de TiassalĂ© pour former les Didas. Ce sous groupe Didas a passĂ© une alliance indĂ©niable, inamovible et immortelle dont la nature s'appelle toukpĂš qui veut dire alliance de paix. Ce qui expliquerait le souvenir de cette sĂ©paration ethnique.

Le dĂ©partement d’Agboville est peuplĂ© de deux ethnies, les AbĂ©s et les AbĂ©s-Krobous. Cette population autochtone cohabite avec une population d’allogĂšnes et d’étrangers de toutes nationalitĂ©s. Il compte 104 villages avec une trentaine (30) de campements rĂ©partis entre cinq cantons, dont quatre : MoriĂ©, AbĂ©-Ă©vĂ©, Tchoffo, Khos, du groupe ethnique AbĂ©s et un canton Krobou, du groupe ethnique Krobou plus anciennement installĂ© (12000 ans av. J.-C.), et un sixiĂšme groupe ethniquement sĂ©parĂ© au milieu du XVIIIe siĂšcle que sont les Didas.

Époque coloniale, rĂ©volte et dĂ©portation des AbĂ©s

La révolte des AbÚs de 1910 (période de 1905 à 1918) est une contribution à l'émancipation du peuple de CÎte d'Ivoire. En effet, lors de la colonisation de la CÎte d'Ivoire, la résistance des Abés aux colons français vers 1905-1910 a été la plus farouche et la plus éprouvante pour les colons en particulier, à cause du tracé du chemin de fer Abidjan-Niger.

  • La ville de Rubino porte le nom d'un employĂ© français de la Compagnie française de l'Afrique occidentale (CFAO), massacrĂ© lors de la rĂ©volte des AbĂ©s en 1910.
  • La dĂ©portation, une doctrine coloniale : l'administration coloniale appliquait la doctrine de Gabriel Angoulvant, gouverneur du territoire jusqu'en 1915 : Ă  la pĂ©riode de « pĂ©nĂ©tration pacifique » (1893-1908) succĂšdent le douloureux laminage des AbĂ©s, leur dĂ©portation au Congo-Brazzaville, en Centrafrique et dans d'autres pays d'Afrique centrale, puis « la pacification par la maniĂšre forte » (1908, 1910, 1915).
  • Ville coloniale : Agboville est l'une des rares villes crĂ©Ă©es par les colons aprĂšs leur Ă©vacuation du village d‘ErymakouguiĂ© Ă  cause de l'Ă©pidĂ©mie de malaria. Rapidement cette petite citĂ© devient le principal poste militaire du canton AbĂ©. La citĂ© devient en 1916, le chef-lieu d'AgnĂ©by et d'AdzopĂ©.

Premiers mouvements de lutte panafricains

Le Syndicat agricole africain (SAA) est crĂ©Ă© Ă  Agboville en 1944, prĂ©cisĂ©ment dans les campements agricoles d'Anoma sur la voie d'Agboville-TiassalĂ©. FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny en est le dirigeant inspirateur. Le SAA fut l'ancĂȘtre du parti dĂ©mocratique de CĂŽte d'Ivoire (PDCI, fondĂ© en 1946) et l'un des premiers mouvements politiques panafricains : le Rassemblement dĂ©mocratique africain aprĂšs le mouvement sud-africain African National Congress (ANC) crĂ©Ă© en 1912. Le docteur Ernest Boka († 1964), originaire d'Agboville, au retour de sa mission aux États-Unis, aura beaucoup inspirĂ© HouphouĂ«t quant Ă  la crĂ©ation et aux principes dĂ©mocratiques d'un tel parti politique.

Organisation administrative

La population Abbey est organisée en cinq cantons : Morié, Tchoffo, Koss, AbÚ-Vé (ou AbÚ-éwÚ) et Krobou. Une sixiÚme subdivision historiquement admise, inamovible et indéniable, est le sous-groupe ethniquement détaché au milieu de XVIIIe siÚcle appelé les ToupkÚs ou Didas.

Bénéficiant de la présence de la voie ferrée, Agboville devient trÚs vite une importante place économique car toutes les charges coloniales y étaient regroupées. En 1953, Agboville devient commune de moyen exercice.

Histoire récente

  • 1910 : rĂ©voltes (pĂ©riode de 1905 Ă  1918) des Abbey contre les pratiques du gouverneur Gabriel Angoulvant, marquĂ©es en 1910 par l'exĂ©cution du colonel Rubino, Ă©galement un employĂ© français de la Compagnie française de l'Afrique occidentale (CFAO), suivies d'une dĂ©portation punitive d'hommes non-libres dans des villages de libertĂ©s.
  • 1944 : naissance du Syndicat Agricole Africain, base de crĂ©ation du parti unique d'alors, le PDCI-RDA, par les pionniers Gabriel DadiĂ©, Joseph Anoma et HouphouĂ«t Boigny (rĂ©sidents), Houezzin Coulibaly, etc.
  • 1964 : Ernest Boka, homme politique trĂšs proche de FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, meurt tragiquement en dĂ©tention. ConsĂ©quence gĂ©opolitique : la rĂ©gion bascule Ă  gauche jusqu'Ă  la lĂ©gislature du 11 dĂ©cembre 2011 oĂč la droite reprĂ©sentĂ©e par le Rassemblement des rĂ©publicains de CĂŽte d'Ivoire (RDR), PDCI-RDA, l'Union pour la dĂ©mocratie et la paix en CĂŽte d'Ivoire (UDPCI), Mouvement des forces d'Avenir (MFA), s'installe dans cette rĂ©gion et son chef-lieu.
  • 1971 : disparition du dernier roi M'bassidjĂ© François et la royautĂ© est suspendue jusqu'Ă  ce jour.
  • 1972 : Organisation de la premiĂšre et derniĂšre foire de l'Agneby, marquĂ©e par une foudre inĂ©dite sur le prĂ©sident de l'assemblĂ©e nationale de l'Ă©poque Philippe YacĂ© reprĂ©sentant le prĂ©sident HouphouĂ«t.
  • 1996 : visite d'Ă©tat du prĂ©sident Henri Konan BĂ©diĂ© Ă  Agboville, avec inauguration du mausolĂ©e de Ernest Boka Ă  Grand MoriĂ©.
  • : tentative d'occupation d'Agboville par la rĂ©bellion contre le rĂ©gime Gbagbo, mais celle-ci fut contenue par les autochtones AbĂšs et AttiĂ© laissant de nombreuses pertes humaines. ConsĂ©quences : un centre ville trĂšs dĂ©truit.
  • : cĂ©lĂ©bration nationale du front patriotique en prĂ©sence du prĂ©sident de la rĂ©publique Laurent Koudou Gbagbo accompagnĂ© de Charles BlĂ© GoudĂ© (prĂ©sident du CongrĂšs panafricain des jeunes patriotes).
  • 2005 : la multinationale COTIVO, usine de transformation du coton en divers vĂȘtements GYN, WAX, etc., avec ses 2 000 employĂ©s environ, subit de plein fouet les affres de la crise militaro-politique et cesse son activitĂ© laquelle reprise au cours de l'annĂ©e 2015.
  • dĂ©cembre 2006 Ă  Paris, meurt LĂ©onard Offoumou Yapo vice-prĂ©sident mondial du scoutisme et premier dĂ©putĂ©-maire Ă©lu dĂ©mocratiquement de la citĂ©.
  • 2009 mort de Gaston Boka MenĂ©, dernier doyen en Ăąge.
  • AoĂ»t 2010 : cĂ©lĂ©bration du centenaire de la rĂ©volte des AbĂšs de 1910 et divers colloques sur sa contribution Ă  la libĂ©ration des peuples noirs d'Afrique du colonialisme.
  • 2010 : visite d'Ă©tat du prĂ©sident Gbagbo Ă  Agboville.
  • 11 avril 2011 : chute du prĂ©sident Gbagbo.
  • novembre 2011: la rĂ©gion de l'Agneby ayant Agboville comme chef-lieu, devient RĂ©gion AgnĂ©by-Tiassa et se dĂ©tache politiquement d'AdzopĂ© capitale de la nouvelle rĂ©gion des AttiĂ©, baptisĂ©e RĂ©gion du MĂȘ ou Messan. Principales villes : Agboville (chef-lieu de rĂ©gion), TiassalĂ©, Sikensi et Taabo (chefs-lieux de dĂ©partement).
  • novembre 2011 : Le prĂ©sident Gbagbo, fils adoptif de la rĂ©gion, est transfĂ©rĂ© Ă  Korhogo puis incarcĂ©rĂ© Ă  La Haye Pays-Bas, au centre de dĂ©tention de la Cour pĂ©nale internationale.
  • dĂ©cembre 2011 : Agboville bascule Ă  droite en votant pour les partis RDR et PDCI-RDA coalisĂ©s au sein du RHDP. Le ministre Adama Bictogo devient l'un des principaux porte-paroles des Abbeys Ă  l'AssemblĂ©e nationale.
  • fĂ©vrier 2012 : caravane de la paix en pays Abbey. Charles Konan Banny, ancien premier ministre et prĂ©sident de la Commission dialogue, vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation a exhortĂ© la population Ă  s’inscrire rĂ©solument dans le processus de la rĂ©conciliation, gage d'une nation forte.
  • mai 2015 : visite historique du prĂ©sident Alassane Ouattara Ă  Agboville. Le prĂ©sident Alassane Ouattara a Ă©tĂ© fait chef supĂ©rieur Abbey, avec comme nom de rĂšgne "Nanan Obodji Soboa II, par les autoritĂ©s traditionnelles d’Agboville.

Politique et administration

Esplanade de la préfecture d'Agboville, en 2017

À l'indĂ©pendance en 1961, elle devient sous-prĂ©fecture puis prĂ©fecture en 1968. En 1975 puis 1980 deux nouvelles sous-prĂ©fectures sont crĂ©Ă©es : Rubino et celle d'AzaguiĂ©, ville d'oĂč est issu Mamadou Koulibaly prĂ©sident de l'assemblĂ©e nationale de CĂŽte d'Ivoire de 2000 Ă  janvier 2012. En 2005, la sous prĂ©fecture de Grand moriĂ© et de nouvelles communes rurales sont dĂ©crĂ©tĂ©es par l'État.

En 1980, la ville est érigée en commune de plein exercice avec pour premier maire élu Léonard Offoumou Yapo. En 1985, les villes de Rubino et d'Azaguié sont également érigées en commune. En 1997, lors de la tournée présidentielle effectuée par le président d'alors Henri Konan Bédié, d'autres localités furent érigées en sous-préfecture : Grand-Morié, Céchi et Oress-Krobou.

Une loi de 1978 a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. En 2012, 197 communes reconnues par le gouvernement Ouattara.

Liste des présidents successifs du Conseil régional
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
2001 Raymond N'Dori FPI Cardiologue, homme politique Ă©lu
21 avril 2013 Martin M'Bolo Indépendant Opérateur économique élu, président de la région Agnéby-Tiassa
13 octobre 2018 Dimba N'Gou Pierre Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix DG de L'AGEROUTE élu, Président du Conseil Régional de l'Agnéby-Tiassa
Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Parti Qualité
1980 LĂ©onard Offoumou Yapo PDCI-RDA Enseignant, Cadre politique
1980-1985 LĂ©onard Offoumou Yapo PDCI-RDA Enseignant
1985-1990

(mandat inachevé)

Denis Ossey Gnassou PDCI-RDA Homme politique
1995-1997

(mandat inachevé)

Nicolas KOUANDI Angba PDCI-RDA Economiste (Ministre du Commerce)
1997-2001

(achĂšve le mandat de KOUANDI)

Frédéric Aké Mbo PDCI-RDA Enseignant
2001 Claude Assamoi Indépendant Pharmacien
depuis le 21 avril 2013 Albert Acho N'Cho Indépendant Colonel des douanes

Représentation politique et députation

Députés de Agboville chef-lieu
Date d'élection Identité Parti Qualité
1960-1980 Gaston Boka-Mené PDCI-RDA(Membre fondateur) Médecin
1975-1980, 1980-1985, 1990-1995 LĂ©onard Offoumou Yapo PDCI-RDA Professeur, principal de collĂšge
1985-1990

(mandat inachevé)

Denis Ossey Gnassou PDCI-RDA Pilote, conseiller à la présidence
2001 Daniel Akpindé FPI Enseignant de CAFOP
2011-2016 Adama Bictogo RDR Opérateur économique
Depuis 2016 Adama Bictogo RDR Opérateur économique
  • Nombre national de siĂšges en dĂ©cembre 2011: 254
  • Nombre rĂ©gional de siĂšges : 8 dont dĂ©partement d'Agboville = 4; dĂ©partement de TiassalĂ© = 2 ; dĂ©partement de Sikensi = 1; dĂ©partement de Taabo= 1

DĂ©mographie

Sa population est d'environ 80 000 habitants pour une densitĂ© estimĂ©e Ă  81 hab./km2. Il s'agit de la plus grande ville proche d'Abidjan. Les populations autochtones sont les AbĂ©s quasi majoritaires et les Krobous, tous du groupe Akan, des lagunaires de tradition patrilinĂ©aire. Outre ces populations, Agboville compte de nombreux allogĂšnes qui font de la ville une citĂ© cosmopolite.

Évolution dĂ©mographique
1920 1946 1975 1988 1998 Estimation 2010
26 914 46359 78 100
Nombre retenu Ă  partir de 1920 : Population sans doubles comptes

Éducation

Enseignement primaire

Public

  • E.P.P.

EPP Obodjikro 1 Ă  4

EPP Cotivo

EPP Artisanal 1 et 2

EPP Plateau

Enseignement secondaire

Lycée Public

  • LycĂ©e moderne

CollĂšge public

  • CollĂšge moderne
  • CFA: Centre de formation et d'apprentissage des mĂ©tiers fĂ©minin
  • PrivĂ©:

Lycée moderne Eyemon Niangoran Michel du nom du premier inspecteur académique Abbey de l'AOF.

Lycée Jacques AKA

Institut Nakoi le collĂšge des professeurs

CollĂšge moderne EDEN

CollĂšge Daouda Coulibaly

Religion

Agboville est le siĂšge d'un Ă©vĂȘchĂ© catholique crĂ©Ă© le 14 octobre 2006.

Personnalités politiques liées à la ville, au département et à la région

  • ObodjĂ© SĂšboi, roi des AbĂ©s jusqu'en 1944.
  • M'bassidjĂ© François, dernier roi, rĂ©gna de 1944 jusqu'Ă  l'indĂ©pendance de la CĂŽte d'Ivoire et jusqu'en 1971 date de son dĂ©cĂšs.
  • Docteur Tanon SĂ©ka KouamĂ© Lambert, mĂ©decin, nĂ© vers 1905 Ă  Attobrou dĂ©cĂ©dĂ© le 19/12/1950 alors en poste Ă  Issia. Membre fondateur et grand militant du parti PDCI-RDA, il fut le premier mĂ©decin Abbey issu de l'Ă©cole de mĂ©decine William Ponty, promotion 1928.
  • Gaston Boka MenĂ©, ancien Ă©lĂšve de GorĂ©e au SĂ©nĂ©gal, mĂ©decin de profession, membre fondateur du PDCI-RDA et dĂ©putĂ© Ă©lu de 1960 Ă  1980. Il est l'un des membres fondateurs du Parti dĂ©mocratique de CĂŽte d'Ivoire. Ce doyen tĂ©moin de l'histoire de la citĂ© s'Ă©teint Ă  plus 100 ans en 2009.
  • Ernest Boka, est un homme politique ivoirien nĂ© en 1927, avocat et l'un des premiers docteurs en droit et polyglotte (dont le français, l'anglais, le russe, l'arabe, le portugais, l'espagnol). Il fut recrutĂ© par le cabinet d'avocats de François Mitterrand. Il fut aussi membre du cabinet du gouverneur colonial, et ministre en 1957. En sa qualitĂ© de ministre, entre 1960-1964, il crĂ©e les CollĂšges d'enseignement gĂ©nĂ©ral CEG, le lycĂ©e classique d'Abidjan et d'autres, l'Ă©cole normale d'administration ENA, la cour suprĂȘme pour la jeune rĂ©publique. PrĂ©sident de la cour suprĂȘme de CĂŽte d'Ivoire. Il est tragiquement mort en 1964 en dĂ©tention dans des circonstances non Ă©lucidĂ©es.
  • LĂ©onard Offoumou Yapo, nĂ© dans le village d'Attobrou en 1923, homme politique ivoirien.
  • Raymond Abouo N'Dori, prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral Ă©lu, professeur en cardiologie, ancien ministre de la santĂ© (2000-2003) dans le gouvernement du Premier ministre Pascal Affi N'Guessan. Il perd la vie le 8 septembre 2018 des suites d'un AVC.
  • Laurent Gbagbo dĂ©buta ses Ă©tudes Ă  l'Ă©cole primaire publique Plateau Ă  Agboville oĂč son pĂšre exerçait sa profession.
  • PĂ©pito Elhorga, joueur de rugby Ă  XV en France, est nĂ© Ă  Agboville.
  • Denis Ossey Gnassou, homme politique centrafricain d'origine ivoirienne plus prĂ©cisĂ©ment d'ethnie abĂ©, fut ministre d'État et conseiller spĂ©cial du prĂ©sident François BozizĂ© au pays de l'empereur Bokassa Ier. Il fut dĂ©putĂ©-maire Ă©lu dans la citĂ© en 1985 mais aussi conseiller dans l'Ăšre FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny.
  • Mamadou Koulibaly, natif et originaire du village d'AzaguiĂ©, fut prĂ©sident de l'assemblĂ©e nationale, est un homme politique et fondateur du parti LIDER...
  • Edmond Edouard N'Gouan, homme politique, prĂ©sident du Parti Ă©cologique ivoirien.
  • Bernard Claude ASSAMOI, IngĂ©nieur Financier de formation, membre de l'Union Francophone des Auditeurs Internes, membre de l'Institut Ivoirien des Auditeurs Internes de CĂŽte d'Ivoire, administrateur principal du forum des auditeurs internes de CĂŽte d'Ivoire, Membre fondateur de la FĂ©dĂ©ration Estudiantine et Scolaire de CĂŽte d'Ivoire (FESCI), membre du comitĂ© centrale FPI pour le compte de la CAE-FPI, membre fondateur de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI), premier secrĂ©taire fĂ©dĂ©ral JFPI d'Agboville; 1er vice-prĂ©sident du Front Patriotique RĂ©volutionnaire (FPR), il est membre de l'union nationale des anciens de la FESCI (UNA-FESCI), auteur du livre en parution sur l'origine BĂ©ninoise des ABBEY, il est membre du comitĂ© Ă©conomique social, environnemental et culturel de la RĂ©gion de l'Agneby-Tiassa Vice prĂ©sident de la jeunesse communale sous OSSOHOU AimĂ©, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la mutuelle de Grand - MoriĂ©, dĂ©lĂ©guĂ© du personnel de l'ARTCI.
  • professeur Barthelemy Kotchy, acadĂ©micien, ex-prĂ©sident de l'AcadĂ©mie des sciences, des arts, des cultures d'Afrique et des diasporas africaines (ASCAD), est originaire d'Agboville, fut un opposant idĂ©ologique au rĂ©gime de FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny.
  • RenĂ© EDI, premier expert comptable de la CĂŽte d'Ivoire, membre de l'ASCAD, il fut candidat malheureux aux Ă©lections lĂ©gislatives et rĂ©gionales Ă  Agboville.
  • Adama Dahico citoyen d’honneur de la commune d’Agboville en septembre 2005
  • Adama Bictogo, homme politique et ancien ministre de l'intĂ©gration africaine du rĂ©gime de prĂ©sident Alassane Ouattara, conserve son poste de DĂ©putĂ© Ă©lu d'Agboville-commune aux lĂ©gislatives de 11 dĂ©cembre 2011. Il est reconduit aprĂšs sa victoire aux Ă©lections lĂ©gislatives du 18 dĂ©cembre 2016.
  • Nicolas Kouandi Angba, mort en 1994, ingĂ©nieur, fut homme politique et ministre houphouĂ©tiste du commerce, 1990-1994
  • Apata (ApĂ©tĂ©) Kouassi, ingĂ©nieur, ministre houphouĂ©tiste, 1980-1983.
  • Charles Darius AkĂ© Atchimon, originaire de l'AgnĂ©by, diplomate de carriĂšre, est l'actuel ambassadeur extraordinaire plĂ©nipotentiaire prĂšs le royaume d'Espagne, ancien ambassadeur prĂšs le royaume du Maroc, ex- ministre de tourisme dans le rĂ©gime du prĂ©sident Alassane Ouattara.
  • ThĂ©rĂšse Aya N'dri Yoman, d'origine Akan, elle est la premiĂšre femme ouest-africaine Ă  occuper une chaire de mĂ©decine. Elle est la prĂ©sidente d'une ONG sanitaire, et ex-ministre de la santĂ© de 2011 Ă  19 novembre 2012.
  • Martin Nando M'Bolo, ancien prĂ©sident de la rĂ©gion AgnĂ©by-Tiassa et militant associatif et fondateur de la fondation M'bolo. Avec une Ă©crasante majoritĂ© le 26 fĂ©vrier 2012,il est Ă©lu dĂ©putĂ© des sous-prĂ©fectures et communes de Grand MoriĂ©, d'Attobrou, des villages est et sud d'Agboville. Il est reconduit Ă  cette fonction aprĂšs sa victoire aux Ă©lections lĂ©gislatives du 18 dĂ©cembre 2016.
  • Dessi Hubert, banquier et dĂ©putĂ©, fut le porte-parole politique des populations de la sous prĂ©fecture de Rubino Ă  l'AssemblĂ©e nationale.
  • DadiĂ© Houalamin Hortense : pharmacienne, ministre, femme politique, feue Hortense Aka-Anghui fut longtemps doyenne des maires.
  • Bamba Mamadou, professeur-dĂ©putĂ©, fut le porte-parole politique des populations de la sous prĂ©fecture d'AzaguiĂ© Ă  l'assemblĂ©e nationale.
  • Laurent Pokou ex-footballeur international (club de [Rennes]...) Footballeur ivoirien, il monte par deux fois sur le podium du Ballon d'or africain, en 1970 et 1973. Il dĂ©cĂšde le 13 novembre 2016 Ă  69 ans.
  • Maurice K. Bandaman, homme politique, actuel ministre de la culture et de la francophonie, est un Ă©crivain ayant reçu distinctions et prix littĂ©raires.
  • Pierre Dimba N'GOU, actuel Directeur GĂ©nĂ©ral de L'AGEROUTE, Ă©lu prĂ©sident du conseil rĂ©gional de la rĂ©gion AgnĂ©by-Tiassa, aux Ă©lections du 13 octobre 2018.

Les grandes organisations coopératives

  • COOPARA : CoopĂ©rative RĂ©gionale de l'AgnĂ©by-tiassa est l'une des coopĂ©ratives les plus structurĂ©es de la rĂ©gion et pilote un projet de sensibilisation Ă  la certification internationale du cacao ivoirien,
  • COMAG,
  • 3CA,
  • CAPAG
  • etc.

Sports

Les compĂ©titions sportives se dĂ©roulent exclusivement au chef-lieu du dĂ©partement, les autres localitĂ©s ne disposant d'aucune infrastructure dĂ©diĂ©e : la ville dispose de 2 clubs de football, l'AgnĂ©by sports d'Agboville relĂ©guĂ© en D3, qui Ă©volue en MTN Ligue 2 et le Asafa d’Agboville, qui Ă©volue en Championnat de Division RĂ©gionale, Ă©quivalent d'une « 4e division ». Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisĂ©, de façon informelle, des tournois de football Ă  7 joueurs qui, trĂšs populaires en CĂŽte d'Ivoire, sont dĂ©nommĂ©s Maracanas.

DĂ©mocratie locale et associations

  • L'A.R.A.F : Association des Ressortissants d'Agboville nĂ©e en France, est l'un des principaux mouvements valorisant la culture Akan Ă  Paris et en Europe.
  • L'A.D.L.D: l'AgnĂ©by pour la DĂ©mocratie, la LibertĂ© et le DĂ©veloppement est une association de brassage multiethnique et d'Ă©mergence pour la promotion dĂ©mocratique et la relance Ă©conomique de la rĂ©gion. Elle est nĂ©e en France, annĂ©e 2011.
  • l'AGEEA Amicale GĂ©nĂ©rale des ÉlĂšves et Étudiants d'Agboville est une fĂ©dĂ©ration des associations estudiantines du dĂ©partement Ɠuvrant Ă  l'union et Ă  la cohĂ©sion des fils d'agboville en vue du dĂ©veloppement
  • l'association ADRHI-CI pour la formation professionnelle, le dĂ©veloppement de l'Informatique, l'Internet et des technologies numĂ©riques, crĂ©Ă©e en France, siĂšge autonome basĂ© en Agboville, est active depuis 2004.
  • La fondation M'BOLO du nom du dĂ©putĂ© Martin M'bolo pour la santĂ©
  • A.D.I: Association de DĂ©veloppement local d'Agboville, actions sociales et caritatives

Culture, musique et célébrités

Les pionniers de la chanson abĂš (Abbey, Abbaye, Abbe, Abi)) :

  • Aspro Bernard : Bernard AssoviĂ© alias Aspro Bernard du nom commercial d'un mĂ©dicament amĂ©ricain associĂ© au chanteur pour la publicitĂ© pendant des dizaines d'annĂ©es. Aspro Bernard est un artiste, compositeur, chanteur, guitariste de renom de la promotion des artistes comme AmĂ©dĂ© Pierre, Mamadou Doubiya, Okon SĂ©ka Athanase qui ont marquĂ© la chanson ivoirienne et africaine. L'artiste s'est Ă©teint Ă  78 ans.
  • Seigneur Ekissi Pierre, artiste, compositeur, chanteur avec sa chanson 900 kg d'amour, devint le deuxiĂšme pionnier artiste abbey aprĂšs Aspro Bernard. Natif d'Agboville (prĂ©cisĂ©ment de LoviguiĂ©), il s’est forgĂ© dĂšs l’ñge de quinze ans une personnalitĂ© d’artiste musicien et lead vocal au sein de l’orchestre AgnĂ©by Jazz de Aspro Bernard dans lequel il se produisit jusqu'en 1960. Invitations, voyages et autres tournĂ©es en Afrique et Ă  travers le monde ont permis Ă  l’artiste de se frotter Ă  des sommitĂ©s musicales tels James Brown, les Jackson Five, Johnny Hallyday, Elvis Presley, les Beatles, Manu Dibango, Le Seigneur Rochereau, Miriam Makeba, G. G. Vickey, feu Mamadou Doumbia et feu AmĂ©dĂ©e Pierre. Lors d’une de ses prestations sur les Champs-ÉlysĂ©es, l’épouse du PrĂ©sident français Georges Pompidou a dĂ» esquisser des pas de danse. Avec l’orchestre « rythmes d’Agboville » il glana des lauriers, avec un sac-cadeau du feu le PrĂ©sident Amani Diori du Niger. C'est avec une pluie d'hommages que ce dernier dinosaure de la musique moderne afroivoirienne, « Seigneur » Ekissi Pierre meurt le 5 juin 2011 Ă  85 ans.
  • LĂ©onard Assa, enfant gĂ©nie de la chanson traditionnelle ivoirienne, il est atteint d'une cĂ©citĂ© infantile qu'il a surmontĂ©e pour se hisser au rang des meilleurs chanteurs, compositeurs, guitaristes et mĂ©lomanes ivoiriens des annĂ©es 1980. Il a remportĂ© plusieurs prix sous le mandat de l'ex-dĂ©putĂ©-maire LĂ©onard Offoumou Yapo entre 1975 et 1985 Ă  Agboville.
  • Nayanka Bell, artiste compositrice, est ivoirienne d'ethnie Abbey et nĂ©e Ă  DananĂ© : une des belles voix d'Afrique.
  • Joelle SĂ©ka alias JoĂšlle C., de son vrai nom JoĂšlle Yaba SĂ©ka, est une artiste chanteuse ivoirienne de la grande famille d'artistes Marcellin Okoi et Okoi SĂ©ka Athanase. DotĂ©e d'un don vocal exceptionnel de son temps, JoĂšlle C. est partie trĂšs tĂŽt Ă  37 ans de vie en emportant avec elle toute sa voix d'or qui a longtemps Ă©merveillĂ© les radio et tĂ©lĂ©visions africaines dans les annĂ©es 2000. JoĂšlle C. laisse derriĂšre elle, un vide musical de son genre en Afrique.
  • Bernadette YiwoyĂš : considĂ©rĂ©e comme l'une des meilleures artistes chanteuses Abbey Ă  la voix d'or de la rĂ©gion AgnĂ©by-Tiassa, YiwoyĂš Bernadette est nĂ©e le 1er janvier 1970 Ă  Attobrou dans la sous prĂ©fecture de Grand MoriĂ©, dĂ©partement d’Agboville.
  • Akson Dona: Ă©toile montante de la musique ivoirienne: Attalaku un courant moderne Ă  sĂ©lection vidĂ©o. Des jeunes artistes tels, Mireille Betty, Chantale BĂ©hi, Marcelline C., et les voix d'or montantes: Sir Paulin N'DO, AKSON Dona, etc., actuellement en vogue, modernisent la musique AbĂš et AttiĂ© avec une qualitĂ© de mĂ©lodie reposante mais loin de rattraper les dons exceptionnels de la mystique (feue) JoĂšlle C..
  • Alice Dekessa : nĂ©e Ă  Agboville en CĂŽte d’Ivoire, Alice Dekessa est d'ethnie wobĂ©. Elle cultive et chante le mapouka contrĂŽlĂ© nĂ© du mapouka originel lequel donne naissance au mapouka nouveau anglophone de Saint-Martin. Elle vit en France depuis l’ñge de 17 ans.
  • Pat Sacko de son vrai nom Ossohou Patrick Hugues est le lead vocal du puissant groupe musical Ă  tendance internationale Espoir 2000 qui est un groupe zouglou. Espoir 2000 est composĂ© du duo Pat Sacko et Valery (Ă  l'origine ils Ă©taient trois avec Shura). Ces jeunes dĂ©noncent les mauvaises pratiques sociales de la jeunesse ivoirienne}

Départements, sous-préfectures et communes rattachés

Appartenance au District des Lagunes

composées de trois régions lagunaires:

  • L'AgnĂ©by-tiassa
  • Les Grands-Ponts
  • La MĂȘ ou La Messan

Grandes Villes voisines

Prononciation / phonique en Abbey

Agboville se prononce et s'écrit en langue Abbey "Ogboba", allusion au fleuve Agneby = Ogbo ou Agbo et ba = rive, à cÎté du fleuve.

Notes et références

  1. Olson 1996, p. 307.
  2. Allou 2015.
  3. B. Holas, Note préliminaire sur les vestiges d'un peuplement ancien dans la région d'Aboudé (Cercle d'Agboville, CÎte d'Ivoire)
  4. Kouamé René Allou, Les populations akan de CÎte d'Ivoire : Brong, Baoulé Assabou, Agni, L'harmattan

Bibliographie

  • VGK. Nicholai Fensman’s Boger entry for October 19, 1688. VGK day journal 1699 – 1703 entry for October 10, 1699. VGK. Nicholai entries for 21 October and 10 november 1689 T70/635/12 Bradley to RAC 1679 T70/635/51/3 March, July, September BOSMAN (William). A new and accurate description of the Coast of Guinea. Frank cass and co LTD 1966. 512p. first edition 1819 JONES (Adam). German sources for West African history 1599–1668. studien zur kultur – kund 66 Frantz steinerverlang GMBH Wiesbaden 1983. 418p Idem. Brandeburg sources for west African history 1680–1700 Stuttgart 1985.248p. SOURCES ORALES EnquĂȘte orale. Informateur. Akouatcha (Louis). EnquĂȘte Ă  Bago, Abidjan- AdjamĂ© 27 mai 1988. 10 dĂ©cembre 1989 Connais–tu mon beau pays ? 17 – 06 – 1990. Katimanso. Radio – CI. Informateur N’guetta (Kouadio). Patrimoine radio–CI. 09 – 09 – 1996 Gbomi KondĂ©yaokro. S/p de TiĂ©bissou. Patrimoine Radio–CI Lundi 11 novembre 1996. Guessigue I, canton khos, s/p d’Agboville Le passĂ© au prĂ©sent. RTI. Les Tchaman (EbriĂ©) jeudi 29 novembre 1990

    OUVRAGES GENERAUX
    BOAHEN, Adu, 1975, Ghana evolution and change in the nineteenth and twentieth centuries. Longman. London DIKSON, B. Kwamina, 1966, A historical geography of Ghana. Cambridge at the university press. 379p CORNEVIN, Robert, 1969, Histoire du Togo. Berger – Levrault. 528p HARRISON, Thomas, The rise of the krobos. Translated by Rev. S.S. Odonkor from an original Ga text edicted by E.O. Aprouti, research fellow. I. A. S. University of Ghana Legon. 60p KROPP, M. E., 1967, Lefana, Akpafu and Avatime. I. A. S. University of Ghana. comparative African wordlists no 3. 94p MANOUKIAN, M., 1950, Akan and the Ga–Adangbe peoples of Gold Coast. Oxford university press NORREGARD, Georg, 1966, Danish settlement in West Africa 1685–1850. Boston university press. Boston Massachusetts. 287 p REINDORF, Carl Christian, 1966, The history of the Gold Coast and Asante based on traditions and historical facts comprising a period of more than three centuries from about 1500 to 1860. Ghana university press. Accra.315p
    THESES ET MEMOIRES
    AMANI-NIANGORAN, FĂ©lix, 1989, La rĂ©gion de Sikensi au 18e siĂšcle. Sources orales et histoire. MĂ©moire maĂźtrise. UNCI, FLASH, Histoire. Octobre.212p Idem, 1995, Les Abidji : un peuple lagunaire de CĂŽte d’Ivoire, 18e siĂšcle – 1re moitiĂ© du 20e siĂšcle. Sources orales et histoires. ThĂšse de 3e cycle. UNCI. FLASH, Histoire juillet. BAMBA, SĂ©kou Mohammed, 1978, Bas–Bandama prĂ©colonial. Une contribution Ă  l’étude historique des populations d’aprĂšs les sources orales. ThĂšse de 3e cycle. UniversitĂ© de Paris I, novembre. Tome 1, 365p BINI, Kouakou, 1992, Les Abron Gyaman Ă  travers leurs instruments de musique. UNCI, FLASH, Doctorat 3e cycle. Option ethnodrummologie 404p KOFFI, Assi Lazare, 1978, Djidja essai d’analyse d’une institution sociale des Abbey d’Agboville. MĂ©moire de maĂźtrise UNCI, FLASH, Ethnosociologie, octobre. 151p KOUAME, François, 1994, La radio et l’histoire une Ă©tude de cas : l’histoire des Ega. MĂ©moire de maĂźtrise. UniversitĂ© de CĂŽte d’Ivoire, FLASH. Juin. 191p MEMEL-FOTE, Harris, 1969, Le systĂšme politique des Adioukrou. Une sociĂ©tĂ© sans État et Ă  classes d’ñge de CĂŽte d’Ivoire. ThĂšse de 3e cycle. IES (Institut d’Ethnosociologie). 444 p. TEHIGBA, Serge Eric, 2002, Le peuplement BĂ©tĂ© de la rĂ©gion de SoubrĂ© : cas du groupement traditionnel de Kanyrako. MĂ©moire de Maitrise. UniversitĂ© de Cocody-Abidjan. UFR SHS. Histoire. 178 p.
    ARTICLES DE REVUES AZU (N’da Akunor Agira) « Adangbe (Adangme) history » Gold Coast Review II. 2, July-december 1926.pp. 239–270 BAMBA (Sekou Mohammed) « La formation d’une ethnie Baule dans le Bas-Sassandra. Les Elomwen de Tyasale (Basse CĂŽte d’Ivoire) ». Annales de l’UniversitĂ© d’Abidjan. Tome XIII, 1985.SĂ©rie I. pp 63–90 BRAUNHOLTZ (H.J.) « Archeology in the Gold Coast » Antiquity X, 1986 DARKOH (M.B.K.) « A note on the peopling on the forest hills of the Volta region of Ghana » Ghana Notes and Queries. Historical Society of Ghana. no 11. June 1970. HERAULT (G.) « L’Avikam » Atlas des langues kwa de CĂŽte d’Ivoire. ILA. pp 225–276. MEYEROWITZ (Eva.L.R.) « Villages founded in Nkwanta state (1650-1750) » Ghana Notes and Queries (GNQ). no 7. January, 1965. pp 12–20 NIANGORAN-BOUAH (Georges). « Les EbriĂ© et leur organisation politique traditionnelle ». Annales de l’UniversitĂ© d’Abidjan, SĂ©rie F. 1969. Tome I. Fascicule i, Ethnosociologie. pp 51–89. OTUTU (Bagyire VI Abiriwhene). « The Guan a preliminary note ». GNQ. January. 1965. pp. 21–24 POLET (Jean). « Fouilles d’enceintes de la SĂ©guiĂ© (S/P d’Agboville) ». Colloque inter-universitaire Ghana-CĂŽte d’Ivoire. Bondoukou 4-9 janvier 1974. pp 28–43. SHAW (C.T.). « Excavation at Dawu ». Transactions of the historical society of Ghana(THSG). Legon. 1962. WILKS (Ivor). « The rise of the Akwamu empire 1650-1710 ». THSG. Volume III, part 2. Achimota.1975. pp 99–136 Idem. « A note on Twifo and Akwamu » THSG. Volume III. Part 3. Achimota. 1958. pp. 215–217 Idem. « Akwamu and Otublohum: an eighteenth century akan marriage arrangement ». Africa. Volume XXIX. no 1. Oxford: Oxford University press. London.1959. pp 391–404. [1] Remarque :Les peuples qui disent ĂȘtre descendus du ciel sont nombreux en Afrique. On les rencontre dans l’espace akan, chez les wĂȘ et chez bien d’autres groupes en Afrique comme les KabyĂš du Nord Togo. Il s’agit d’un lieu commun, d’un mythe qui tend Ă  justifier l’antĂ©rioritĂ© de l’installation de leurs ancĂȘtres sur le sol. Cependant, notre objectif ici, est de montrer le lieu gĂ©ographique d’oĂč est originaire les peuples dont nous parlons dans cet article, les raisons de leur migration et de leur installation en CĂŽte d’Ivoire. [2] Connais-tu mon beau-pays ? Radio CI. Katimanso.17-06-1990.Informateur Nguetta Kouadio. [3] BAMBA, SĂ©kou Mohammed, « La formation d’une ethnie BaulĂ© dans le Bas-Sassandra. Les Elomwen deTyasalĂ© (Basse CĂŽte d’Ivoire) » Annales de l’UniversitĂ© d’Abidjan.Tome XIII, 1985, Serie I, p. 63. [4] Patrimoine. GbomiKondĂ©yaokro. BaoulĂ© Gbomi. Sous-prĂ©fecture (S/P) deTiĂ©bissou, 09-09-1996. Radio CĂŽte d’Ivoire. (Radio-CI) [5] Ibidem [6] BOAHEN, Adu, Ghana. Evolution and change in the nineteeth and twentieth centuries. Longman.London 1975. p1. [7] DIKSON, B.Kwamina, A historical geography of Ghana. Cambridge at the university press 1969. p 27. [8] BAMBA, SĂ©kou Mohammed, Bas-Bandama prĂ©colonial. Une contribution Ă  l’étude historique des populations d’aprĂšs les sources orales. ThĂšse de 3e cycle, universitĂ© de Paris I, novembre 1978. Tome 1, p. 148. [9] Translated by Rev. S.S. Odonkor from an original Ga text by Thomas Harrison.The rise of the Krobos. Edited by E.O. Aprouti, Research fellow, I.A.S University of Ghana.Legon. 60p. p 19;20. [10] HERAULT, G., « L’Avikam » Atlas des langues Kwa de CĂŽte d’Ivoire. ILA, p. 255 [11] MEMEL FOTE, Harris, Le systĂšme politique des Adioukrou. Une sociĂ©tĂ© sans État et Ă  classe d’ñge de CĂŽte d’Ivoire. ThĂšse de 3e cycle IES, Institut d’Ethnosociologie 1969.444 p. p. 42. [12] KOUAME, François, La radio et l’histoire. Une Ă©tude de cas : l’histoire des Ega. MĂ©moire de Maitrise. UNCI, FLASH, juin 1994. 191 p. p 93. [13] TEHIGBA, Serge Eric, Le peuplement BĂ©tĂ© de la rĂ©gion de SoubrĂ© : cas du groupement traditionnel de Kanyrako. MĂ©moire de MaĂźtrise. UniversitĂ© de Cocody-Abidjan, UFR. SHS, Histoire. 2001-2002. 178 p., p 58. [14] CORNEVIN, Robert, Histoire du Togo.Berger Levrault.1969. 528 p., p 44 [15] KOUAME, François, La radio et l’histoire
Op cit., p. 65. [16] KROPP, M.E., Lefana, Akpafu and Avatime.I.A.S. University of Ghana.1967. Comparative African worldlists no 3. 94 p., p 1. [17] KOUAME, François, La radio et l’histoire
Op cit., p. 68. [18] Ibidem p. 76. [19] OTUTU, Bagyire VI Abiriwhene, « The Guan a preliminary note ». Ghana Notes and Queries January 1965. p. 21. [20] KOUAME, François La radio et l’histoire
 op cit p. 78 [21] Ibidem p 9 [22] NORREGARD, Georg, Danish settlement in west Africa 1658-1850.Boston Massachusetts: Boston university press 1966.Boston Massachusetts, 287 p., p. 47 [23] Les Guan sont des peuples proches par la culture des Akans. On les trouve dans le Gonja, dans les plaines de l’Afram et sont les premiers autochtones du pays Fante. [24] DIKSON, B.K., A historical geography of Ghana
 Op cit., p. 18 [25] WILKS, Ivor, « The rise of Akwamu empire 1650-1710 », Transaction Historical Society of Ghana, III, 2,p. 99. [26] HARRISON, Thomas, The rise of the krobos Op cit., p. 19. [27] AZU, Nene Akunor Agnae, « Adangbe (Adangme) history » Gold Coast Review, II, 2, July-december 1926, p. 239. [28] HARRISON, Thomas, The rise of the krobos Op cit., p. 5. [29] WILKS, Ivor, « Akwamu and Otublohum an eighteenth century Akan marriage arragement » Africa. volume XXIX., no 1, Oxford university press.London 1959., p. 391. [30] SHAW, C.T., « Excavation at Dawu » Transactions of the historical society of Ghana.Legon.1962. p 123 [31] BRAUN HOLTZ, H.J., »Archeology in the Gold Coast » Antiquity X, 1936 [32] POLET, Jean, « Fouilles d’enceintes de la SĂ©guiĂ© (S/P d’Agboville) ».Colloque inter-universitaire Ghana-CĂŽte d’Ivoire, Bondoukou, 4-9 janvier 1974.p. 28. [33] KOFFI, Assi Lazare, Djidja essai d’analyse d’une institution sociale des Abbey d’Agboville. MĂ©moire de Maitrise, UNCI, FLASH. Ethnosociologie octobre 1978, p. 33. [34] Patrimoine Radio-CI. Guessigue I, canton Khos S/P d’Agboville, lundi 11 novembre 1996. [35] BOSMAN, Wiliam, A new and accurate description of the coast of Guinea. London, Frankcass and co LTD 1966.First edition 1819, p. 65. [36] WILKS, Ivor, « Akwamou and Otublohun » op cit., p. 400. [37] VGK. Ncholai Fensman’s Boger entry for october 19, 1688.VGK day journal 1699-1703 entry for October 10, 1699. [38] V.G.K. Nicholai entries for 21 October and10 November 1689. [39] Samuel BRUN cite par Jones, Adam, German sources for west africa history 1599-1668.Studien zur Kultur-Kund 66 Frantz Steiner Verlag GMBH Wiesbaden 1983, p 68.
    [40] T 70/635/12, Bradley to RAC 1679. [41] T 70/ 635/51/3, march, July, september 1680. [42] MEYEROWITZ, Eva. L.R., « Villages founded in Nkwanta state (1650-1750) ». Ghana Notes and Queries (GNQ). no 7.January 1965,p. 12. [43] BINI, Kouakou, Les Abron Gyaman Ă  travers leurs instruments de musique. Doctorat de 3e cycle, INCI.FLASH, option Ethno-drummologie. 1992, p. 103. [44] Ibidem. [45] MEYEROWITZ, Eva.L.R., op.cit, p12 [46] REINDORF, Carl Christian, The history of the Gold Coast and Asante, based on traditions and historical facts comprising a period of more than three centuries from about 1500 to 1860. Ghana University press, Accra. 1966, p. 23. [47] DARKOH, M.B.K., « A note on the peopling on the forest hills of the Volta region of Ghana » Ghana Notes and Queries. Historical Society of Ghana. no 11. June 1970. p. 8. [48] Ibidem [49] MANOUKIAN, M, Akan and the Ga–Adangbe peoples of Gold Coast. Oxford: Oxford university press 1950., p. 67.
  • (en) James Stuart Olson, The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, (lire en ligne), p. 307
  • KouamĂ© RenĂ© Allou, Les populations Akan de CĂŽte d'Ivoire, L'Harmattan, (lire en ligne), p. 7, 9, 12...
  • Karamoko Kone, « Histoire du peuplement krobou », RĂ©seau ivoire
  • KouamĂ© RenĂ© Allou, « Un peuplement originaire de la vallĂ©e du Mono, de la basse Volta, des plaines d'Accra et des hauts plateaux krobou en CĂŽte d'Ivoire (XVIIe siĂšcle) », NAC's Journal of African Cultures & Civilizations, Paris, New African Cultures, no 1,‎ (ISSN 2428-2510, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Benoit Lootvoet, L'artisanat et le petit commerce dans l'Ă©conomie ivoirienne - ÉlĂ©ments pour une analyse Ă  partir de l'Ă©tude de quatre villes de l'intĂ©rieur : Agboville, BouakĂ©, Dimbokro, Katiola, Ă©ditions de l'ORSTOM
  • L’histoire de la dĂ©portation forcĂ©e du peuple guerrier Abbey. Sources: 1- J. SURET- CANAL, Afrique noire l’ùre coloniale 1900-1945 Ă  la page 143. 2- Archives nationales de CĂŽte d’Ivoire, documents des sĂ©ries 1EE, 2EE, RR, OO et QQ concernant les cercles des lagunes et de l’AgnĂ©by. 3- Ch. WONDJI, enquĂȘtes orales en pays AbĂ©(Abbey), septembre 1977. 4- Les colonies Françaises du Petit Manchot, A.EF 1 (1908-1958).
  • Le Journal des Voyages : Revue - DeuxiĂšme SĂ©rie - no 733 - La RĂ©volte Des Abbeys À La CĂŽte D'ivoire Par R. Autard, À Suivre. - Tourisme hors France - 01/01/1910
  • L'Histoire des Abbey, des origines Ă  la colonisation Française: L'Histoire des Abbey de CĂŽte d'Ivoire, Presses AcadĂ©miques Francophones: DĂ©tails du livre: (ISBN 978-3-8381-4930-1 et 3838149300), Langue du Livre: Français de (auteur) : Julie Eunice Brou-Moustapha; Nombre de pages: 328; publiĂ© le:05.12.2014 ; CatĂ©gorie:Histoire.

Notes et références

  1. Championnat de Football de CĂŽte d'Ivoire

Liens externes

  • Site de la prĂ©fecture d'Agboville
  • (fr) Histoire d'Agboville; MĂ©moire des Hommes et tĂ©moignages
  • http://www.etigbanon-festival.com/
  • François Joseph Amon d'Aby, La CĂŽte d'Ivoire dans la citĂ© africaine, Larose, 1951, p. 28
  • Daouda Gary-Tounkara, Migrants soudanais-maliens et conscience ivoirienne, L'Harmattan, 2008, p. 33
  • Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
  • RĂ©sultat des Ă©lections municipales de 2013 pour Agboville sur Abidjan.net
  • Valerio Petrarca, Un prophĂšte noir en CĂŽte d'Ivoire : sorcellerie, christianisme et religions africaines, Karthala, p. 86
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.