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Taabo

Taabo est une localité du sud de la Côte d'Ivoire devenue chef lieu de département anciennement située dans le département de Tiassalé et appartenant depuis 2011, à la Région de l'Agnéby-Tiassa. La localité de Taabo est un chef-lieu de commune[1].

Taabo
une illustration sous licence libre serait bienvenue
GĂ©ographie
Pays
District
RĂ©gion
DĂ©partement
Capitale de
Coordonnées
6° 14′ N, 5° 08′ O
Fonctionnement
Statut
Carte

La sous-préfecture de Taabo est située au Nord-Ouest du département de Tiassalé à 160 km d'Abidjan et à 85 km environ de la capitale politique Yamoussoukro. Elle est limitée au Nord par les départements de Toumodi et Oumé. À l'ouest par le département de Divo. La sous-préfecture de Tiassalé constituant la limite Sud et Est.

Le développement de Taabo

Au fil du temps, ce lieu singulier prendra de l'envergure pour être progressivement un campement, un anneau puis un village qu'on appellera Taabo. Avec la construction du barrage hydroélectrique, ce vocable va s'y coller : on parlera du barrage de Taabo. L'ancien village ayant disparu sous les eaux du barrage un nouveau sera construit pour y accueillir la population sinistrée : on parlera de Taabo village. Une cité luxueuse de riches travailleurs ivoiriens expatriés verra le jour pour l'animation des travaux du barrage : on lui donnera le nom de Taabo cité.

A la faveur du décret portant organisation de Taabo en sous-préfecture, on parlera de Taabo sous-préfecture. De par son accès au titre de Commune de plein exercice, on dira encore Taabo Commune. Devant ce dénominateur commun d'une dynamique régionale n'est-on pas en droit d'évoquer Taabo comme homophonie ou homonymie? Le constat le plus évident est que ce credo est couplé avec l'essor socio-économique ou socio-politique d'une région. Peut-on l'entrevoir comme le catalyseur du progrès ou simplement un terme qui accompagne et colle à une situation en pleine mutation?

Deux pistes peuvent être explorées pour la réception de Taabo comme un hymne au développement.
Une incursion dans l'histoire de Taabo n'est-elle pas révélatrice? Taabo qui a été singulièrement érigée en sanctuaire par une symbiose entre les humains et l'intangible est plein d'enseignement. Cette symbiose qui prend le vocable Taabo comme la trame de toute une dynamique sociale ou politique peut être désignée comme le générateur du succès qui caractérise ce lieu. Cela doit nous interpeller dans la mise en œuvre de toute entreprise humaine. Il faut toujours rechercher un éventuel coup de pouce des entités surnaturelles.

On pourrait au demeurant percevoir ce vocable qui a insufflé une dynamique sans précédent à une région comme une prédiction. Pour les esprits simples ou relationnistes cette dynamique ne sera perçue comme un simple transfert de nom à chaque stade du développement général ou sectoriel d'un espace. Ce seront les adeptes de la thèse de l'homophonie ou l'homonymie comme énoncée ci-dessus. Concept simpliste ou expression d'une conclation avec l'intangible Taabo qui revient comme un credo, nous met devant un choix.

L'essor Ă©conomique de Taabo

Au début des années 1960, la Côte d'Ivoire dans sa politique de mondialisation et d'industrialisation a recherché pour sous-tendre ces divers secteurs des sources d'énergie renouvelables et bon marché. C'est ainsi que l'accent fut mis sur l'énergie hydroélectrique. Cette politique va concrètement se traduire par la construction des deux premiers prototypes : Ayamé 1 et 2 sur la Bia dans le Sud-Est ivoirien. La production de ces deux unités sera insuffisante au vu de l'importance des besoins en énergie électrique.
Un autre barrage sera construit sur le fleuve Bandaman à Kossou, à une vingtaine de kilomètres au Nord-Ouest de Yamoussoukro. En dépit de ses capacités de production, le quota énergétique requis est resté en deçà des espérances. Dans le souci permanent de satisfaire à la forte demande énergétique nationale puis à la mise en œuvre d'autres unités de production énergétique. L'un sur le Bandaman à 95 km en aval du barrage de Kossou. Deux autres sur le Sassandra. Celui de Buyo fut construit et devint opérationnel. Quant au barrage de Soubré, il fut finalement construit et inauguré en .
Le barrage de Taabo dégage les suivantes caractéristiques : Il est moyen par ses dimensions et le volume de sa réserve d'eau mais demeure le plus important au niveau de la productivité : Il génère à lui seul, 35 % de l'énergie électrique nationale répondant à plein temps, à la production sollicitée pour pourvoir aux besoins énergétiques nationaux. La présence du barrage hydroélectrique de Taabo a été à l'origine d'une modification environnementale aux retombées socio-économiques certaines dans la région. Taabo par le lac est producteur de poissons et en amont du barrage, les aménagements effectués se prêtent aux cultures vivrières.

Toute cette production permet aux populations de se livrer à des activités génératrices de devises.

Le projet de construction du barrage hydroélectrique s'étant couplé avec l'émergence d'une luxueuse cité de travailleurs immigrés ivoiriens de haut rang social.
Ce sont pour la plupart des cadres ivoiriens logĂ©s dans ces Ă©difices de très haut standing commis aux travaux de construction du barrage. Au dĂ©part de ces travailleurs immigrĂ©s, ces logements resteront vides pendant une certaine pĂ©riode. Ils seront occupĂ©s illico par des travailleurs locaux esquimaux. Pour permettre Ă  cette citĂ© de vivre et de jouir d'une certaine autonomie administrative, Taabo fut Ă©rigĂ©e en Sous-prĂ©fecture par dĂ©cret N°861021 du . La mise en service de la nouvelle Sous-prĂ©fecture s'est effectuĂ©e le avec 14 villages et 14 000 âmes.

Taabo dispose d'un potentiel humain compétent pour la gestion de ses résaux sociaux. Aussi, la mise en œuvre d'une commune de moyen exercice s'est soldée par l'ouverture de la commune de Taabo en 1994. Ce sont là de conséquents indices qui ont été les pôles de prédilection qui ont insufflé une dynamique socio-économique à la région de Taabo. Cette forme de modernité d'un attrait certain ne peut-elle pas ouvrir des horizons pour la mise en œuvre d'un tourisme concurrentiel des temps modernes?

Population

C'est une population majoritairement Akan et aussi composite, Ă©valuĂ©e Ă  environ 140 000 âmes. Les "Souamlin" Ă©tant la population autochtone et de loin la plus importante. La population allogène Ă©tant l'Ă©manation d'un exode national et sous rĂ©gional. Cette population d'accueil vit en symbiose avec ses voisins ce qui confère Ă  la citĂ© une atmosphère oĂą il fait bon vivre.

Le système démographique

Taabo abrite le premier site du système de surveillance démographique (DSS) de Côte d’Ivoire depuis 2008. Ce système permet le suivi rigoureux de tous les indicateurs socio-démographiques. Il a bénéficié dans sa mise en œuvre du soutien financier de l’organisation caritative suisse Fairmed (Ex-ALES), et de l’Institut tropical et de santé publique suisse.

Administration

Liste des maires successifs
Date d'électionIdentitéPartiQualité
2001Maurice BandamaRDRCadre politique
21 avril 2013Télésphore Kouamé[2]PDCICadre politique
  • Agboville: chef lieu rĂ©gional.
  • TiassalĂ© : chef lieu dĂ©partemental
  • Sikensi: chef lieu dĂ©partement voisin
  • Taabo: chef lieu de dĂ©partement

Représentation politique

  • Par un dĂ©putĂ© sur un total de 8 que compte la rĂ©gion AgnĂ©by-tiassa
  • : BANDAMA KOUAKOU MAURICE

Notes et références

  1. (fr) Décret n° 2005-314 du 6 octobre 2005 portant création de cinq cent vingt (520) communes.
  2. RĂ©sultat des Ă©lections municipales de 2013 pour Taabo sur Abidjan.net
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