Judge Dredd (bande dessinée)
Judge Dredd est un personnage de fiction de bande dessinée créé par le scénariste John Wagner et le dessinateur Carlos Ezquerra. Les aventures du personnage débutent dans la revue britannique de science-fiction pour adultes 2000 AD en 1977 ; par la suite il apparaît dans la revue Judge Dredd Megazine (1990), dans une série qui lui était entièrement consacrée.
Judge Dredd | |
Personnage de fiction apparaissant dans 2000 AD. |
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Cosplay de Judge Dredd. | |
Alias | Joseph Dredd, dit Joe (véritable identité) The Dead Man (en) |
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Caractéristique |
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Pouvoirs spéciaux | Yeux bioniques lui conférant une vision de nuit et un taux de clignement réduit[1] |
Équipement | Uniforme de policier (comprenant un casque), moto équipée de mitrailleuses, arme de poing |
Affiliation | DĂ©partement de police de Mega-City One (en), Corps des Juges de rue |
Créé par | John Wagner (scénario)Carlos Ezquerra (dessin)Pat Mills (éditeur) |
Interprété par | Sylvester Stallone (1995) Karl Urban (2012) |
Première apparition | 2000 A.D. #2 (1977) |
Éditeurs | Fleetway, Eagle Comics, Quality Comics, DC Comics |
Dans la bande dessinée, l'officier de police Joseph « Joe » Dredd fait partie des forces de l'ordre de Mega-City One (en), une mégacité imaginaire issue d'un futur dystopique post-apocalyptique qui couvre la majeure partie de la côte est de l'Amérique du Nord. En tant que « Juge de rue », Dredd est habilité à arrêter, condamner et exécuter de façon sommaire les criminels qui pullulent à Mega-City One en vertu des lois sécuritaires en cours dans la série.
Au cinéma, le personnage a été interprété par Sylvester Stallone dans le film Judge Dredd (1995) de Danny Cannon et par Karl Urban dans Dredd (2012) de Pete Travis.
Au Royaume-Uni, le personnage de Dredd est parfois invoqué dans les discussions sur la police, l'autoritarisme et la règle de droit[2].
Arrière-plan de la série
Au tournant du XXIIIe siècle, et à la suite de plusieurs conflits atomiques successifs, la Terre n'est plus que ruines et désolation : un désert irradié, totalement inhabitable, où règnent en maîtres bandits et mutants cannibales. La majeure partie de la population survivante s'entasse dans des mégalopoles surpeuplées, elles-mêmes infestées de bandits, d'escrocs et de criminels en tous genres[3].
En Amérique, la police ayant été éradiquée, un ordre nouveau a jailli de cet amas pourrissant : les Juges. Ils représentent l'ordre et sont à la fois juges, jurés, et bourreaux, appliquant l'adage « la violence contre la violence ». À cet effet, ils concentrent tous les pouvoirs : législatif, judiciaire et exécutif[alpha 1] - [3].
Chevauchant des motos surpuissantes, les Juges sillonnent la mégalopole et appliquent une justice qui deviendra de plus en plus stricte et expéditive au fil du temps, conséquence de la surpopulation. Les Juges se veulent impitoyables, et n'hésitent pas, si besoin est, à éliminer toute personne en infraction, en vertu des lois sécuritaires en cours, comme à la suite d'une tentative de meurtre sur la personne d'un Juge de rue. Nombre d'infractions à la loi ne sont pas sanctionnées par la mort, mais si un individu est en infraction, il peut rapidement passer du statut de citoyen à criminel dépouillé de sa citoyenneté et condamné à mort avec exécution immédiate en pleine rue.
Le Juge Dredd est un des juges de Mega-City One (en). Il est, à compter de son entrée au service du corps des juges de rue jusqu'à sa mort, le plus emblématique ; c'est le meilleur (ou le pire) d'entre eux, car il est inflexible et sans compromis. Joe Dredd est dans ce comic l’archétype même de la Justice, qu'il personnifie de manière symbolique : son visage n'apparaît jamais, il est toujours dissimulé par la visière de son casque (une allégorie de la justice impartiale, la justice ceinte d'un bandeau), ce qui renforce son aspect intraitable[3].
Environnement
Mega-City One
Mega-City One (en) est une mégalopole post-apocalyptique fictive qui sert de cadre principal à la série Judge Dredd ; elle s'étend sur toute la côte est du continent nord-américain. Construite sur les ruines de villes telles que New York ou Washington après leur quasi-destruction par une guerre nucléaire, elle fonctionne comme un état indépendant regroupant 400 millions d’habitants[3].
La Megacité est gouvernée par les Juges, qui sont eux-mêmes présidés par un Conseil des Cinq et un Juge en Chef, le « Juge Suprême ». Les Juges ont pour mission de faire régner l'ordre dans ce cauchemar urbain, véritable caricature de toutes les tares accumulées par les grandes villes du XXe siècle et au-delà : inégalités sociales, chômage, pollution, consumérisme effréné, surpopulation, guerres des gangs, etc.[3]
La ville est divisée en secteurs ; le bâtiment résidentiel typique est le « bloc », un immeuble gigantesque, croisement entre un bunker et un gratte-ciel aux excroissances improbables, capable de contenir une population variable, souvent supérieure à 50 000 habitants. Il est virtuellement possible pour un citoyen de Mega-City One de passer toute sa vie dans son bloc, de sa naissance à sa mort, sans jamais en sortir puisque celui-ci dispose de toutes les infrastructures nécessaires : santé, écoles, commerces, etc. Cette organisation en phalanstères tend à doter les habitants d'un bloc d'un sentiment territorial assez développé, et il n'est pas rare que des tensions anodines entre immeubles voisins finissent par dégénérer en véritables batailles rangées (Block Mania (en) ou « Guerre des blocs »), surtout entre gangs rivaux[alpha 2].
Mega-City One a connu une histoire pour le moins mouvementée et a survécu à un nombre impressionnant de catastrophes majeures. On peut citer notamment :
- la « Guerre de l'Apocalypse » : une tentative d'invasion presque réussie par East-Meg One, la plus grande mégalopole de l'actuelle Russie[3] ;
- l'épisode Nécropolis , durant lequel la cité se retrouve sous l'emprise du Judge Death et des autres Juges noirs venus d'une dimension parallèle. Dredd réussit à vaincre les Juges noirs avec l’aide d’une nouvelle recrue, le Juge « Psy » Anderson, se rendant ensemble dans la dimension maléfique des Juges noirs pour les vaincre[3] ;
- l'épisode du « Jugement dernier », qui amena une épidémie de zombification, orchestrée par Sabbat le Nécromage ;
- plus récemment, une série d'attentats à la bombe nucléaire organisés par un groupuscule de « démocrates » radicaux, opposés au système des Juges ;
- par ailleurs, la cité doit faire face à de nouvelles menaces, notamment de type extraterrestres et mutantes[3].
Dans le cadre de la série, le temps s'écoule au même rythme que dans le monde réel, 122 ans dans le futur. Lors de la création de la série en 1977, Mega-City One se trouvait en l'an 2099. En 2018, pour le lecteur, l'histoire a progressé jusqu'en 2140[3].
La Terre Maudite
La Terre Maudite correspond à la majeure partie du continent américain, en dehors de ses Megacités. C'est une zone ravagée par les radiations, un immense désert où survivent tant bien que mal des créatures qui n'ont d'humain que l'apparence (et encore), nombre d'entre eux se nourrissant par cannibalisme. Les rares humains sains qu'ils arrivent à capturer sur leur territoire sont des mets de choix[3].
Dans le film de 1995 adapté de la bande dessinée, c'est ce genre d'individus qui attaque la navette de transport qui conduit des condamnés (dont Dredd fait partie) vers une prison, tentant à cette occasion de mettre Joe Dredd à leur menu, mais sans succès.
Villes
La terre maudite contient encore certaines villes et villages, autonomes par rapport aux Megacités.
- Delivrance (tome 3) : un village de masures, régulièrement attaqué par des rats mutants nommés « Rats du Diable ». Delivrance est contrôlé par un ancien Juge, devenu fou et cruel.
- Fort Knox (tome 4) : un village de masures dans le Kentucky proche de l'ancien Fort Knox. Des « vampires » y sévissent et absorbent le sang des villageois. Il s'agit en réalité de médi-robots, dénommés Snapp, Crackle et Pop, qui prélèvent du sang pour la survie de Robert L. Booth, le dernier président des États-Unis. Déclaré coupable du déclenchement de la guerre atomique, Booth a été placé par les Juges en hibernation depuis l'année 2070.
- Repentance (tome 5) : une ville située à proximité du fleuve Mississippi en feu. Repentance a pour particularité que ses habitants possèdent des dinosaures ramenés à la vie grâce au génie génétique. Parmi ces dinosaures, se trouve le T-Rex Tyrannus qui, ramené à la vie pour un parc d'attraction d'avant la guerre, vit maintenant en marge de la ville avec d'autres T-Rex, et vient se nourrir au poteau des condamnés.
- Las Vegas (tome 5) : ville encore en parfait état, Las Vegas avait à l'origine un système de Juges. Malheureusement, ceux-ci ont été remplacés par des bandes de malfrats qui ont instauré des lois basées entièrement sur le jeu et le hasard. Il y est interdit de ne pas jouer : « Lance les dés, tu gagnes un million ou tu perds la vie ».
Mega-City Two
Mega-City Two apparaît dans les tomes 3 et 4 du comic. Située en Californie, elle est, sur le plan architectural, d'apparence plus moderne que Mega-City One et couvre 5 000 miles carrés. C'est l'un des trois seuls îlots de civilisation existant encore à cette époque[4].
Dredd s'y rend notamment pour apporter un antidote à la mégacité. Pour ce faire, il se voit contraint de traverser la Terre Maudite durant un périple qui dure près de 25 semaines et où il affronte de nombreux dangers. Lors de son retour à Mega-City One, il apprend qu'un Juge complètement fou, le Juge Cal (en référence à Caligula), a réussi à prendre le pouvoir pour instaurer un régime de terreur. Dredd mène alors, allié au peuple, une résistance face au tyran[3].
Personnages
Juge Joseph Dredd
- Personnalité et origines
Joseph « Joe » Dredd est le personnage principal de la série. C'est le plus respecté et le plus craint de tous les Juges de Mega-City One (en), un homme investi du pouvoir de la condamnation instantanée. Son tribunal est la rue, sa parole est la Loi. Dans les comics, le Juge Dredd ne retire jamais son casque. Son créateur, le scénariste John Wagner, a une fois expliqué que Dredd, en tant qu'incarnation de la loi, ne possédait ni visage ni identité propre. Cependant, son visage a été vu en quelques rares occasions, notamment lors de flashbacks[3].
Joe Dredd est un clone du Juge Fargo, créé au sein du « Project Janus » dans l'unique but d’être le plus hargneux et le plus dangereux des Juges de Mega-City One. Il a également un frère, Rico Dredd, issu tout comme lui du « Projet Janus » (les deux ont été créés à partir des gènes du Juge Fargo, mais cette expérience produisit deux frères que tout oppose), qui fut envoyé comme lui dès son plus jeune âge en formation à l’Académie des Juges. Dredd sort de l'Académie quinze ans plus tard et devient ensuite le plus redouté des Juges de rue[3].
En tant que membre de la brigade spéciale des Juges, Dredd est à la fois le policier, le juge et le bourreau le plus emblématique de la mégacité, symbolisé par sa phrase fétiche : « La Loi c’est moi ! » (« I am the Law! »)[3]. Policer inflexible, son jugement est parfois brouillé (du fait de son respect intransigeant et intégral de la loi) ce qui lui fait parfois perdre de vue certaines réalités[3]. Dredd n’a pas de vie privée, ne prenant jamais de repos et n’ignorant aucun crime ni aucun délit[3].
Si Dredd est d’une loyauté sans faille envers la loi et sa mégacité, il lui est cependant arrivé d'être en désaccord avec le Haut Conseil des Juges, et ceci à de nombreuses reprises. Il a notamment démissionné plusieurs fois de son poste et n'a pas hésité à mettre en doute l’action de certains Juges Suprêmes, quand bien même il encourait d’être renvoyé ou emprisonné pour sa désobéissance[3].
Accusé à tort de meurtre envers un journaliste, Dredd est reconnu coupable et envoyé au pénitencier d'Aspen pour y purger une peine de prison à vie, mais revient finalement à Mega-City One pour neutraliser son frère Rico qui, devenu psychopathe, s’était mis à tuer des innocents. Après la mort de Rico, Dredd est nommé Juge Suprême, mais laisse sa place au Juge Hershey et redevient Juge de rue[3].
Au cours de ses histoires, Joe Dredd a dû faire face à d’autres super-héros de l'univers des comics lors de crossovers, comme Batman de DC Comics (notamment dans l'album Jugement à Gotham) ou encore le Predator[3].
- Talents et Ă©quipement
Dredd un combattant aguerri et un excellent tireur d'élite qui maintient sa condition physique dans un état optimal pour assurer ses fonctions[3]. Son uniforme de Juge lui offre une protection contre les tirs d'armes à feu, les attaques par armes blanches ainsi que les fortes températures. Dans son casque est intégré un communicateur et un ordinateur[3].
L'arme la plus courante de Dredd est son pistolet futuriste surnommé le « Lawgiver », une arme à feu programmée pour n’être utilisé que par lui seul. Le pistolet possède six types de munitions différentes, notamment des balles explosives et inflammables, en passant par les balles électriques et des rafales. Il utilise également des couteaux et des grenades à gaz.
Il se déplace à moto, sa « Lawmaster », un véhicule surpuissant qui peut rouler sur terre et voler dans les airs. L’engin est doté d’une intelligence artificielle et armé de mitrailleuses et d’un canon laser[3].
Dredd a été blessé à de nombreuses reprises lors de ses missions au service de la loi ; notamment une fois où ses yeux furent crevés par un démon. Par la suite, ceux-ci furent remplacés par des yeux bioniques[3].
Du fait que l’univers mis en place dans la série évolue en temps réel, le personnage de Dredd n'a pas cessé de vieillir ; il a même été victime d'un cancer en raison de son âge. Il a cependant été guéri de sa maladie et a bénéficié d'une « cure de jouvence », au cours de laquelle plusieurs organes de son organisme ont été remplacés[3].
Juge SuprĂŞme Hershey
Autrefois Juge de rue, le Juge Barbara Hershey a acquis le statut de Juge Suprême à la suite de la mort du conseil. Elle est considérée par Dredd comme une personne digne de confiance et par le reste des Juges comme une des Juges Suprêmes les plus efficaces parmi tous ceux mandatés dans l'histoire de Mega-City One. Hershey et Dredd entretiennent un profond respect l'un envers l'autre, car chacun sait que ce sont deux Juges incorruptibles, prêts à mourir pour la loi.
Juge Psi Anderson
Le Juge Cassandra Anderson est une Juge de la division « Psi » ; elle est télépathe et possède des pouvoirs de prémonition, très utiles pour la police car lui permettant de prédire les catastrophes à venir pour la ville. C'est l'un des rares membres de sexe féminins du corps des Juges. Elle possède un esprit très puissant, capable de contrer le Judge Death, bien qu'elle soit a contrario une proie facile pour celui-ci.
Sa première rencontre avec Judge Death se conclut par une possession, Anderson se sacrifiant en laissant Death envahir son esprit. Son corps est plus tard exposé dans le Hall de justice, avec une plaque sur laquelle il est écrit : « Au Juge Anderson, pour son sacrifice suprême. Son corps habite un monstre ». Cependant, cela n’empêchera pas Juge Death de se libérer et de tenter à plusieurs reprises d'annihiler Mega-City One.
Juge Rico Dredd
Frère et clone de Joe Dredd, Rico s'est tourné vers une vie de criminel. Il a été créé, tout comme son frère Joe, à partir de l'ADN du Juge Fargo, au sein du « Project Janus ». Jugé notamment pour meurtres et racket, il est condamné à 20 ans de prison sur la planète Pluton. Après s'être évadé, il est exécuté par Joe Dredd lors d'un duel avec celui-ci alors que Rico voulait se venger.
Juge Fish
Comme son nom l'indique (en anglais, fish = poisson), le Juge Fish est un poisson. Plus précisément, c'est le poisson rouge du tyran Cal, alors Juge Suprême. Allant plus loin que son illustre prédécesseur et inspirateur Caligula qui, selon Suétone, avait projeté de nommer son cheval consul, Cal nomme son poisson rouge Chef Suprême adjoint.
Le tyran se fait l'écho des « sentences » prononcées par son poisson pour rendre les verdicts les plus injustes (mise à mort de Dredd) et les plus déments (institution de la peine de mort en cas de désobéissance). Mais les hommes de Cal tirent également parti de leur faculté à « interpréter » les verdicts silencieux du Juge Fish, tout particulièrement le Juge Slocum : il sauve les Juges Glass et Percy de la mort en les déguisant en petites filles. De même, il met un terme à l'exécution de l'ensemble des habitants de Mega-City One (le Juge Fish étant mort au moment de la première exécution, Slocum persuade Cal que l'exécution des citoyens de la mégalopole provoque celle de ses Juges).
Juge Fargo
Eustace Fargo est le premier Juge Suprême de Mega-City One. Joe et Rico Dredd sont des clones de ce dernier, même s'ils le considèrent comme leur père. Il était appelé « Père de la Justice », puisqu'il était responsable de la fondation du système des Juges.
Juge Death
Le Juge Death est originaire d'un monde parallèle[3]. Obsédé par le péché, il considère que la vie elle-même est un crime, dans la mesure où tous les crimes sont commis par des vivants. À la suite de sa propre transformation en créature mort-vivante, il a éradiqué toute vie sur son monde d'origine, connu maintenant sous le nom de « Dead World ».
Il tue ses victimes par simple contact, souvent en plongeant sa main à travers leur corps. Bien que les armes des Juges puissent détruire son corps de mort-vivant, son esprit peut continuer de perdurer. Death a prouvé qu'il était aussi doté de la capacité de possession lorsqu'il s'est emparé pour la première fois du corps du Juge Psi Cassandra Anderson.
Juge Fear
Fear est peut-être celui qui possède une physionomie la plus proche d'un être humain. Doté d'un heaume noir et d'une cape, il se sert du pouvoir de la peur pour terroriser ses victimes en leur faisant voir son visage. Bien qu'il ait été possible de voir une fois sa véritable apparence (un visage formé d'un ensemble d'yeux fixant avec insistance ses victimes), on présume que son visage prend la forme des plus grandes peurs de ses victimes. En dehors de cela, il se sert aussi de pièges à ours. Son expression favorite est : « Gaze into the face of Fear » (littéralement, « Plongez dans le visage de la Peur »).
Juge Fire
Tout comme le Juge Death, le Juge Fire est originaire du « Dead World » et œuvre aux côtés de ses frères pour juger Mega-City One. Comme son nom l'indique, Fire se sert du feu pour mettre fin à ses victimes. Il se sert également d'un trident pour se défendre. Son corps tout entier est parcouru par des flammes vives. On dit qu'à ses débuts, le Juge Fire avait jugé une école entière pour « pollution sonore »…
Juge Mortis
Mortis est le quatrième Juge noir. Mortis se sert des maladies pour tuer ses victimes, par simple contact. Souvent, il s'agit de nécroses ou de désintégrations instantanées. Mortis peut également utiliser son pouvoir à distance. La forme de son crâne évoque celui d'un animal proche du mouton, bien qu'il soit difficile de le définir.
Juge Kraken
Originaire de la Terre, Kraken était autrefois un Juge de ville avant de devenir le cinquième Juge noir, après avoir été manipulé par Phobia et Nausea, les « Sœurs de la mort » et servantes des Juges noirs. Kraken fut aussi un des nombreux clones de Joe Dredd, puisque créé également à partir de l'ADN du Juge Fargo. Pendant une époque, Kraken a remplacé Dredd dans les rues. Au départ un personnage mineur, il a acquis plus d'importance lors de l'histoire Necropolis. Il est finalement exécuté par le Juge Dredd.
Équipement des Juges
Les Juges de Mega-City One sont équipés de manière variable. Ils puisent dans un choix d'équipement standardisé propre aux Juges de rue, qui diffère selon les époques.
Généralement, ils utilisent une moto futuriste surpuissante pour se déplacer et portent un uniforme bien reconnaissable, agrémenté d'une ceinture équipée de rangements pour divers équipements, allant des menottes au chargeur en passant par un médikit et divers outils. Une version recommandée existe quant à son contenu, mais le casque et les autres signes distinctifs de la tenue sont indissociables de l'arme de service standard du Juge de rue, un puissant pistolet multifonction.
L'arme de service standard d'un Juge de rue est conçue spécifiquement pour que seul le Juge autorisé à l'utiliser puisse la saisir et la conserver en main ; si une autre personne tente de l'utiliser, l’arme s'autodétruit en blessant (voire en tuant) l'utilisateur non autorisé. L'aspect le plus particulier de cette arme est sa capacité à utiliser des munitions dont les effets sont très différents : balle simple, munition blindée, munition guidée comme un mini missile, munition incendiaire, etc. La capacité du chargeur diffère selon les cas. Un ordinateur hyper spécialisé est intégré dans l'arme, la rendant obéissante aux commandes verbales du juge et répondant vocalement aux commandes reçues ; elle ne fait pas la conversation mais est d'une efficacité toute martiale, verbalement comme pour tout le reste.
Un équipement incontournable du Juge est la radio intégrée à l'uniforme pour pouvoir rester en contact avec le contrôle.
Publications
Eagle Comics et Fleetway/Quality Comics
Au Royaume-Uni, l'éditeur IPC devenu Fleetway a publié Judge Dredd dans l'hebdomadaire 2000 A.D. et dans Judge Dredd Megazine. Outre-Atlantique, il a d'abord accordé une licence à Eagle Comics (en), éphémère société d’édition qui avait pour vocation de rééditer le fonds de 2000 A.D. et de le distribuer en Amérique du Nord, puis s'est associé avec Quality Comics (en) pour rééditer les épisodes originels les plus connus du magazine britannique.
On y retrouve les grands noms qui ont fait l'attrait si particulier de cette série : John Wagner, Brian Bolland, Mike McMahon, Pat Mills.
- Judge Dredd volume 1 #1-35 (Eagles Comics, 1983-1986)
- Judge Dredd volume 2 #1-77 (Fleetway/Quality Comics, 1986-1991)
L’univers du personnage a aussi été décliné dans des mini-séries inédites :
- Dredd rules!
- Necropolis
- Young Death – The Boyhood of a Superfiend #1-3
Dark Horse Comics
L'éditeur Dark Horse Comics a consacré deux one shots au Judge Dredd :
- Predator vs Judge Dredd de John Wagner et Enrique Alcatena (1997)
- Judge Dredd vs Aliens (2003)
En France
- PĂ©riodiques
La première traduction de Judge Dredd en France paraît chez Mon journal en petit format dans la revue Super Force en 1980-81. On retrouve aussi deux épisodes dans la revue Janus Stark spécial. En 1982, dans Métal Hurlant paraissent 27 pages dessinées par Brian Bolland. Au milieu des années 1980, Arédit publie une revue traduisant la série américaine de Eagle Comics (en couleur, alors que la série originelle de 2000 A.D. était en noir et blanc). Dix ans plus tard, les éditions de Tournon profitent de la sortie du film consacré au personnage pour lancer une publication, qui ne dure que 3 numéros.
- Judge Dredd nos 1 à 16 (Arédit/Artima, 1984-1986)
- Judge Dredd nos 1 Ă 3 (Tournon, 1995)
- Albums
- Juge Dredd (Les Humanoïdes Associés)
- Judge Dredd : Megacity blues (Comics USA, 1992)
- Batman/Judge Dredd
- Jugement Ă Gotham (Comics USA, 1992)
- La Grande Énigme (Éditions USA, 1996)
- Légendes des Méga-cités (Arboris)
- Judge Dredd (adaptation du film, Tournon/Kraken, 1995)
- Judge Dredd (Soleil US Comics)
- Judge Dredd intégrale (Soleil US Comics, en noir et blanc)
- Juge Dredd (Delirium)
- Origines ()
- Les Liens du sang ()
- DĂ©mocratie ()
- Judge Dredd : Les Affaires classées (Delirium)
- 2000 AD progs 02-60, années 2099-2100 ()
- 2000 AD progs 61-85, année 2100 ()
- 2000 AD progs 86-115, années 2100-2101 ()
- 2000 AD progs 116-154, années 2101-2102 ()
- Judge Dredd (Wetta)
- Judge Dredd / Aliens : Infestation ()
- Judge Dredd / Predator : Confrontation ()
- Judge Dredd / Aliens / Predator : Extermination ()
Apparitions dans d'autres médias
Cinéma
- Judge Dredd (1995) de Danny Cannon : film adapté du comic book, avec Sylvester Stallone dans le rôle-titre. À cette occasion, le groupe The Cure a écrit, composé et interprété une chanson, intitulée Dredd Song.
- Dredd (2012) de Pete Travis : reboot 3D avec Karl Urban dans le rôle-titre. En France, le film est sorti directement en vidéo en , au vu du faible score réalisé au box office américain, malgré de bonnes critiques.
Jeux vidéo
Judge Dredd est adapté plusieurs fois sous forme de jeux vidéo :
- Judge Dredd (1986, ZX Spectrum, Commodore 64)
- Judge Dredd (1990, ZX Spectrum, Commodore 64, Amiga, Atari ST)
- Judge Dredd (1995, Mega Drive, Game Gear, Super Nintendo, Game Boy, PC (DOS))
- Judge Dredd (1997, borne d'arcade, PlayStation)
- Judge Dredd Pinball (1998, PC (Windows, DOS))
- Judge Dredd: Dredd vs. Death (2003, PC (Windows), PlayStation 2, Xbox, GameCube)
- Judge Dredd vs. Zombies (2011, Android, iOS, Windows Phone)
- Judge Dredd: Countdown Sector 106 (2012, Android, iOS, Windows Phone, PC (Windows, Mac, Linux))
Produits dérivés
Cartes Ă collectionner
Dredd : the Collectible Card Game (1999), par Round Table Productions. De 2 à 6 joueurs pour une durée moyenne de 90 minutes.
Jeu
- Judge Dredd (1993, flipper, par Bally Midway Manufacturing)
Jeux de société
- Judge Dredd (1982), par Games Workshop
- Judge Dredd in BlockMania (1987), par Games Workshop : wargame pour 2 joueurs. Il existe une extension pour 4 joueurs.
Jeux de rĂ´le
- Judge Dredd (1985-1989), par Games Workshop. (sous D100 + profil)
- Judge Dredd (2002), par Mongoose Publishing. (sur D20 D&D 3.0 compatible)
- Judge Dredd (2002), par Mongoose Publishing. (Traveller GDW sur D20/2D6)
Jeu de figurines
Gangs of Mega-City One (2005), par Mongoose Publishing.
Figurines
- Figurine 30 cm réalisée par Medicom Toy (Japon).
- figurines de 28 mm pour le jeu de rĂ´le de Games Workshop.
- figurines de 30 mm pour le jeu de figurines de Mongoose Publishing.
- figurines de 28 mm commercialisées par Wargames Foundry.
- figurines de 15 cm commercialisées par Toy Biz.
Dans la culture populaire
- La série Judge Dredd a inspiré le groupe Anthrax pour sa chanson I am the Law, issue de l'album Among the Living (1987).
- Les personnages des « Palanites Enforcers » du jeu de figurines Necromunda sont fortement inspirés par le Jugde Dredd, tant en esthétique que pour leur histoire.
Notes et références
Notes
- Comme montré par le leitmotiv de Dredd : « I am the Law! » (« la Loi c’est moi ! »)
- Cet aspect de Mega-City One est notamment repris dans le jeu de plateau Judge Dredd in BlockMania publié en 1987 par Games Workshop, inspiré de l'histoire Block Mania (en) de la série.
Références
- 2000 AD #406.
- (en) Philip Johnston, « 'Judge Dredd' powers for police urged », sur The Telegraph.co.uk,
- Fiche de Judge Dredd, mdcu-comics.fr, 27 septembre 2013.
- Extrait de la page 3 du tome 3 de Juge Dredd.
Annexes
Bibliographie
- Patrick Gaumer, « Judge Dredd », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 466.
- Paul Gravett (dir.), « De 1970 à 1989 : Judge Dredd », dans Les 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie, Flammarion, (ISBN 2081277735), p. 444-445.
Liens externes
- (en) 2000 A.D. online
- (en) Judge Dredd Vol.1 (Eagle Comics, 1983) sur la Comic Book Database
- (en) Judge Dredd Vol.1 (suite) sur la Comic Book Database
- (en) Judge Dredd Vol.2 (Quality Comics, 1986) sur la Comic Book Database
- (en) Judge Dredd Vol.2 (suite) sur la Comic Book Database
- (en) The Complete Judge Dredd (Fleetway, 1992) sur la Comic Book Database
- (en) Judge Dredd (DC Comics, 1994) sur la Comic Book Database
- (en) Judge Dredd (Fleetway, 1995) sur la Comic Book Database