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Joseph Bouvier des Éclaz

Joseph Bouvier des Éclaz, né le à Belley dans l'Ain et mort le dans cette même ville, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie

Du simple dragon au major

Il entre comme dragon au 11e régiment le . Il fait la campagne de 1779 en Hanovre, puis sert la même année à l'armée des côtes au Havre, sous les ordres du comte de Vaux. Fait brigadier le puis maréchal des logis le , il devient maréchal des logis-chef le et adjudant sous-officier le . Il accède ensuite au grade de lieutenant le et fait en cette qualité la campagne de cette année et celle de 1793 à l'armée du Rhin. Il est alors sous les ordres des généraux en chef Custine et Beauharnais. Capitaine le de cette dernière année, il est employé à l'armée de Sambre-et-Meuse.

Il se trouve d'abord à la bataille de Fleurus le , où il a un cheval tué sous lui et un autre blessé. En 1795, il se signale particulièrement en avant de Bamberg par une charge contre l'ennemi, auquel il fait plusieurs prisonniers. Sa bonne conduite sur le champ de bataille de Friedberg, le 12 janvier 1797, le fait nommer le même jour chef d'escadron à la suite par le général en chef Hoche.

Pendant les campagnes des ans V et VI, il remplit les fonctions de chef d'Ă©tat-major de la division du gĂ©nĂ©ral Klein Ă  l'armĂ©e d'Angleterre et Ă  celle d'HelvĂ©tie. Un arrĂŞtĂ© du le confirme dans son grade. Il est employĂ© en l'an VIII Ă  l'armĂ©e du Rhin. Il se trouve Ă  la bataille de Hohenlinden, le , et est chargĂ© par le gĂ©nĂ©ral Lecourbe, dans le fort de l'action, de se porter avec 1 200 hommes sur les derrières de l'ennemi. Il exĂ©cute ce mouvement avec promptitude et Ă©nergie, ce qui contribue beaucoup au gain de la bataille. NommĂ© major du 17e rĂ©giment de dragons le , il est fait chevalier de la LĂ©gion d'honneur le 4 germinal an XII.

Général de l'Empire

Bouvier des Éclaz donne de nouvelles preuves de bravoure à la bataille d'Austerlitz le . Il reçoit son brevet de colonel du 14e régiment de dragons le avant d'être élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur le . C'est à cette époque qu'il fait la campagne de Prusse et de Pologne dans la division de dragons du général Klein, appartenant à la réserve de cavalerie du maréchal Murat.

Envoyé à l'armée d'Espagne en 1808, il est promu général de brigade le . Il se distingue à la bataille de Gebora le et est mentionné honorablement dans le rapport du maréchal Mortier, duc de Trévise. Il se couvre également de gloire à Santa-Martha et Villalba le suivant, actions à la suite desquelles il obtient la décoration de commandant de la Légion d'honneur le de la même année. Napoléon le crée baron de l'Empire en 1808. Appelé en Russie en 1812, à la tête de la brigade de carabiniers, il déploie la plus intrépide valeur à la bataille de la Moskova, ce qui lui mérite les éloges du prince Eugène sous les ordres duquel il est placé. Rentré en France en vertu d'un ordre du , il commande successivement le département de la Frise du au , et celui des Bouches-de-la-Meuse du jusqu'à l'évacuation de la Hollande par les troupes françaises.

Dernières années

Après la Première Restauration le , il est fait chevalier de Saint-Louis par ordonnance royale du . Il reste en non-activité jusqu'au retour de Napoléon qui lui confie, le , le commandement et l'organisation des gardes nationales de la 6e division militaire dans le département de l'Ain. Admis à la retraite le suivant, il est fait lieutenant général honoraire le 19. Il meurt le . Son nom est inscrit sur de l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Nord.

Les écrits du général Saint-Chamans dressent un portrait peu flatteur de Bouvier des Éclaz, décrit comme un « homme sans moyens et qui s'effrayait de tout »[1].

DĂ©corations

Titres

Hommage, honneurs, mentions…

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Bouvier des Éclaz et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Paris)),

Écartelé : au 1, de sinople, au dragon ailé d'argent, armé et lampassé de gueules, la queue nouée ; aux 2 du quartier des barons sortis de l'armée ; au 3, d'azur, au buffle passant d'or ; au 4, d'or, à trois chevrons d'azur, acc. en chef de deux grenades d'argent, allumées de gueules, et en pointe d'une molette aussi d'argent.[2] - [3] - [4]

Armes parlantes (Buffle/Bouvier (métier)).

Livrées : les couleurs de l'écu[4].

Il y a une erreur de représentation dans le blason ci-contre. Au 3, il est représenté un ovin passant d'argent au lieu d'un buffle passant or.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Alain Pigeard (préf. baron Gourgaud), Les étoiles de Napoléon : maréchaux, amiraux, généraux 1792-1815, Quatuor, , 768 p., p. 247.
  2. Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
  3. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
  4. PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
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