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Jean Delay (psychiatre, Ă©crivain)

Jean Delay, né le à Bayonne et mort le à Paris, est un psychiatre, neurologue et écrivain français.

Biographie

Fils de Maurice Delay, chirurgien et maire de Bayonne, neveu de Jean Delay, archevĂŞque de Marseille, Jean Delay Ă©tudie la mĂ©decine Ă  Paris[1]. Reçu interne des hĂ´pitaux Ă  20 ans et, marquĂ© par l’enseignement de Pierre Janet et de Georges Dumas, il s’oriente vers la psychiatrie. Il se spĂ©cialise Ă©galement en neurologie Ă  la SalpĂŞtrière. Il consacre sa thèse de doctorat aux astĂ©rĂ©ognosies en 1935. Il entreprend ensuite des Ă©tudes de philosophie Ă  la Sorbonne et soutient en 1942 une thèse de lettres sur les maladies de la mĂ©moire. Il faut noter qu'il a examinĂ© Rudolf Hess durant le procès de Nuremberg, il a alors relevĂ© une « amnĂ©sie hystĂ©rique Â».

Il reçoit enfin une formation en psychiatrie clinique auprès d'Henri Ey au Centre hospitalier Sainte-Anne. C’est dans cet établissement qu’il devient titulaire de la chaire de la clinique des maladies mentales en 1946[1]. Il y poursuit de nombreuses études cliniques et psychopharmacologiques, en particulier sur la chlorpromazine, chef de file des futurs neuroleptiques, dont il étudie les effets sédatifs sur les états d’agitation dès 1952 avec J. M. Harl et P. Deniker. Considérant ce médicament d’abord comme un « ganglio-plégique » aux Journées thérapeutiques de Paris, il en fait ensuite un psychotrope à action centrale, qu’il appellera d’abord « neuroplégique », puis finalement « neuroleptique ».

En 1957, il a élaboré avec son assistant Pierre Deniker une classification des substances psychotropes[1] qui sera validée par le congrès mondial de psychiatrie en 1961. Cette classification distingue les substances psychotropes - des médicaments et aussi des drogues - en fonction de leur activité sur le système nerveux central.

Psychanalyse

Il a été analysé par Édouard Pichon mais après cela il ne s'est guère montré favorable aux thèses de la psychanalyse.

Œuvres littéraires

Brillant écrivain, il est élu à l’Académie française en 1959[1] et laisse des études biographiques remarquables sur la Jeunesse d’André Gide (1956-1957) et sur ses ancêtres maternels dans les quatre volumes de Avant-Mémoire (1979-1986)[1]. Son essai Psychiatrie et psychologie de L'Immoraliste lui a valu le Grand Prix de la critique[1]. Il a rédigé une pertinente et longue préface — en réalité une profonde analyse psychologique — au dernier roman de Henry de Montherlant : Un Assassin est mon maître qui traite du cas psychiatrique d'Exupère, son anti-héros (43 pages in La Pléiade, Montherlant, romans II).

Postérité

La totalité des archives de Jean Delay, de ses manuscrits, de correspondances reçues et adressées, de ses livres et publications, de livres dédicacés par ses amis, de documents personnels, d'archives de presse et d'archives photographiques est conservé à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet à la donation de Claude Delay et Florence Delay[2].

Entourage

Jean Delay est le père de Florence Delay, de l'Académie française, et de Claude Delay, romancière et psychanalyste.

Distinctions

Ouvrages

  • Les Ondes cĂ©rĂ©brales et la psychologie, Presses universitaires de France (PUF), 1942
  • Les Dissolutions de la mĂ©moire, PrĂ©face de Pierre Janet, Presses universitaires de France, 1942
  • La CitĂ© grise, roman, Flammarion, 1946
  • les DĂ©règlements de l'humeur, Presses universitaires de France (PUF), 1946
  • Les Reposantes, roman, (sous le pseudonyme de Jean Faurel), Gallimard, 1947
  • Hommes sans nom, nouvelles, Gallimard, 1948
  • Études de psychologie mĂ©dicale, Presses universitaires de France, 1953
  • La Jeunesse d’AndrĂ© Gide, Gallimard, 1956-1957
  • (avec Pierre Deniker) MĂ©thodes chimiothĂ©rapiques en psychiatrie. Les nouveaux mĂ©dicaments psychotropes. Paris, Masson, 1961 ; 496 p.
  • L’ÉlectricitĂ© cĂ©rĂ©brale, Presses universitaires de France, 1973
  • Avant MĂ©moire, Gallimard, 1979, 4e prix Fondation Pierre-Lafue 1980
  • L’ÉcartĂ© de la grille, rĂ©cit, Gallimard, 1988

Notes et références

  1. « Jean DELAY | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  2. ABES, « Calames », sur www.calames.abes.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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