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Jacques de Saint-Phalle

Le marquis Jacques de Saint-Phalle, né le à Mazagan au Maroc[1] et mort le à Paris[2], est un aviateur français. Il a pour homonyme Jacques de Saint Phalle, fils d'Alexandre de Saint Phalle et de Hélène Georgia Harper, né le à Boulogne-Billancourt et mort le à Paris.

Jacques de Saint-Phalle
Nom de naissance Gustave André Jacques de Saint-Phalle
Naissance
Mazagan
Décès
14e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Aviation
Grade Sous-lieutenant
Années de service 19391944
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Ordre de l'Étoile rouge
Famille Famille de Saint-Phalle

Carrière

Fils de Ferdinand, « marquis » de Saint-Phalle (1870-1934), ingénieur, et de Marguerite d'Urbal (1885-1943), Jacques de Saint-Phalle est l'ainé de 5 enfants. Il grandit au château de Montgoublin, propriété familiale. Pieux, il envisage de rentrer dans les ordres, mais choisit l'aviation. Il commence sa formation à l'École de pilotage d'Istres, il est breveté le à l'aérodrome de Nîmes-Courbessac. Puis va se perfectionner à la base aérienne 702 Avord, puis au centre d'instruction de l'école de chasse, base aérienne 141 Oran la Sénia, en Algérie. C'est la qu'il y rencontre le futur commandant René Mouchotte.

À l'Armistice, il entre en zone libre et trouve un emploi de charbonnier, puis de forestier dans les environs de Foix. Il est appelé à Istres comme gardien-veilleur de à . Démobilisé, il tente par deux fois de rejoindre ses frères à Paris avant d'y parvenir et de travailler dans un garage appartenant à l'un de ses oncles banquier. Au mois de , il passe en Espagne et, après bien des pérégrinations[3], il arrive à Lisbonne avec Henri Foucaud grâce à la complicité et l'aide de Mademoiselle de Grammont. Tous deux s'envolent pour l'Angleterre en , à bord d'un DC-3 de la Royal Air Force, et s'engagent dans les Forces aériennes françaises libres, après avoir suivi des cours de perfectionnement dans la RAF au camp de Camberley.

Henri Foucaud le persuade de se porter volontaire avec lui pour intégrer l'escadrille « Normandie », en partance pour le front russe. Il annonce alors 700 heures de vol au lieu des 150 heures réelles. Il arrive le et demande dès octobre à participer à sa première mission en compagnie de Foucaud et de Marcel Albert. Il participe à la fin de la première campagne de cette escadrille autour de Smolensk et à la seconde aux frontières de la Biélorussie, la Pologne, et la Lituanie. Le , lors d'une sortie, son avion est endommagé et celui de son adversaire explose. Il est nommé sous-lieutenant à la même époque.

Ils iront jusqu'en Prusse-Orientale. En référence au fleuve frontalier de ce lieu de bataille, le Niémen, Staline donnera le nom de « Normandie-Niémen » à la seule escadrille française ayant participé aux opérations militaires aux côtés des Soviétiques de 1943 à 1945, et la plus titrée de l'histoire de l'aviation française. Le , Jacques de Saint-Phalle quitte l'URSS avec ses camarades les plus anciens. Il comptabilise une victoire homologuée.

De 1945 à 1946, il est nommé instructeur à l'école de chasse de Meknès et devient commandant de bord à Air France. Saint-Phalle devient un des tout premiers pilotes de la compagnie dans les années 1970 à voler sur un Boeing 747.

Il est le père de quatre enfants.

Le , il est inhumé au cimetière de Saint-Benin-d'Azy dans la Nièvre

Décorations

Filmographie

  • Juliette Goudot, Un pilote dans l'histoire : Jacques de Saint Phalle au Normandie-Niémen[4]

Notes et références

  1. Où son père démobilisé pour blessure exerce la fonction d'ingénieur des Ponts et Chaussées.
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. Yves Courrière, Normandie Niémen. Un temps pour la guerre, Paris, Presses de la Cité, coll. « Troupes de choc », , 406 p. (ISBN 978-2-258-00590-7, OCLC 263214492)
  4. Bande-annonce.

Liens externes

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