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Jacques Bouveresse

Jacques Bouveresse, nĂ© le Ă  Épenoy (Doubs) et mort le Ă  Paris (12e), est un philosophe français[1].

InfluencĂ© par Ludwig Wittgenstein[2], le cercle de Vienne et la philosophie analytique[3], Jacques Bouveresse dĂ©fend une position rationaliste dont le prolongement Ă©thique est la modestie intellectuelle. Les valeurs de clartĂ©, de prĂ©cision et de mesure, qui dĂ©finissent pour une part la rationalitĂ©, se traduisent, du point de vue moral, par une dĂ©nonciation des abus dont peuvent se rendre coupables les milieux intellectuels en gĂ©nĂ©ral et le milieu philosophique en particulier. C’est dans cet esprit que Bouveresse a Ă©tudiĂ© les Ɠuvres de Wittgenstein[2], Robert Musil et Karl Kraus. Ses domaines d’étude comprennent la philosophie de la connaissance, des sciences, des mathĂ©matiques, de la logique et du langage, et la philosophie de la culture.

Il est Ă©lu en 1995 au CollĂšge de France, oĂč il a intitulĂ© sa chaire « Philosophie du langage et de la connaissance ». Par la suite, de 2010 Ă  sa mort, il est professeur honoraire de cette institution.

Biographie

Famille

NĂ© le Ă  Épenoy (Doubs, France), dans une famille franc-comtoise originaire de NeuchĂątel ayant fui la Suisse au moment de la RĂ©forme, Jacques Flavien Albert Bouveresse est le neveu de l'AbbĂ© Bernard Bouveresse, prĂȘtre et rĂ©sistant, le cousin germain de RenĂ©e Bouveresse, philosophe et psychologue, et le cousin lointain de l'AbbĂ© Alfred Bouveresse, prĂȘtre et spĂ©cialiste d'histoire rĂ©gionale.

DĂ©buts

Jacques Bouveresse fait ses Ă©tudes secondaires au petit sĂ©minaire de la MaĂźtrise de Besançon puis au grand sĂ©minaire de Faverney, en Haute-SaĂŽne, oĂč il passe deux annĂ©es de prĂ©paration au baccalaurĂ©at de philosophie et de philosophie scolastique. Il suit ensuite les classes prĂ©paratoires littĂ©raires au lycĂ©e Lakanal de Sceaux, et entre en 1961 Ă  l'École normale supĂ©rieure de la rue d'Ulm, oĂč il est un Ă©lĂšve particuliĂšrement brillant. En 1965, il est reçu premier Ă  l'agrĂ©gation de philosophie[4].

Il devient rapidement un spécialiste du positivisme logique.

CarriĂšre

Sous la direction d'Yvon Belaval, il soutient en 1975 sa thĂšse de doctorat d'État sur Wittgenstein, intitulĂ©e Le Mythe de l'intĂ©rioritĂ© : expĂ©rience, signification et langage privĂ© chez Wittgenstein.

DĂšs ses premiers travaux, il a construit son chemin intellectuel en marge des grandes modes philosophiques, s'inscrivant ainsi dans la lignĂ©e de la philosophie des sciences de Jean CavaillĂšs, Georges Canguilhem ou Jean-Toussaint Desanti. En 1976, Wittgenstein Ă©tait encore peu connu en France, de mĂȘme que le positivisme logique. Bouveresse s'est ouvert Ă  ces domaines grĂące, en particulier, aux cours de Jules Vuillemin et de Gilles-Gaston Granger, pour lesquels il a gardĂ© une amitiĂ© constante.

En 1989, Jacques Bouveresse est coprĂ©sident de la Commission de Philosophie et d'ÉpistĂ©mologie destinĂ©e Ă  faire un Ă©tat des lieux de l'enseignement de ces matiĂšres[5].

Jacques Bouveresse est membre du comité de parrainage scientifique de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS) et de sa revue Science et pseudo-sciences. Il a plusieurs fois écrit dans Le Monde diplomatique[6].

De 1984 Ă  1987, il dirige l'Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques[7].

Il co-prĂ©side avec Jacques Derrida la « Commission de Philosophie et d'ÉpistĂ©mologie », crĂ©Ă©e en 1988 par le MinistĂšre de l'Éducation nationale dans le cadre de la « Commission de RĂ©flexion sur les contenus de l'enseignement » et chargĂ©e de rĂ©flĂ©chir sur les contenus et les mĂ©thodes de l'enseignement de la philosophie au lycĂ©e et Ă  l'universitĂ©. La commission produit le rapport qui porte leurs noms en 1989[8].

Jacques Bouveresse a été élu en 1995 au CollÚge de France. Il a intitulé sa chaire « Philosophie du langage et de la connaissance[9] ».

CarriĂšre universitaire

Sa carriĂšre universitaire est la suivante :

Mort

Il meurt Ă  Paris 12e le Ă  l'Ăąge de 80 ans[10] - [11]. Il est inhumĂ© Ă  Épenoy, sa ville natale[12].

DĂ©corations

Jacques Bouveresse a toujours refusĂ© les dĂ©corations. Ce nonobstant, il est fait chevalier de la LĂ©gion d'honneur le 14 juillet 2010 sans ĂȘtre consultĂ©. Il refuse alors de se faire remettre les insignes et rĂ©clame immĂ©diatement l'annulation de cette distinction[13].

Il reçoit le titre de docteur honoris causa de HEC Paris en 1997[14].

Son livre Que peut-on faire des religions ? est rĂ©compensĂ© en 2012 par le prix Raymond de Boyer de Sainte-Suzanne de l’AcadĂ©mie française.

Il reçoit en 2019 le grand prix de philosophie de l’AcadĂ©mie française pour l'ensemble de son Ɠuvre.

Philosophie

HĂ©ritier dĂ©clarĂ© du rationalisme des LumiĂšres et de la tradition intellectuelle et philosophique d'Europe centrale (par exemple Bernard Bolzano, Franz Brentano, Ludwig Boltzmann, Helmholtz, Frege, le Cercle de Vienne ou Kurt Gödel), les esprits contemporains qui lui sont proches appartiennent plutĂŽt au monde anglo-saxon, oĂč, de fait, beaucoup d'intellectuels d'Europe centrale se sont exilĂ©s pendant la pĂ©riode nazie.

Bouveresse est en outre connu pour les réserves qu'il a pu exprimer vis-à-vis d'une partie de la philosophie française des années 1960 à 1980, Michel Foucault[15], Jacques Derrida[16] ou Gilles Deleuze[16], sous certains aspects. Il estime par exemple :

En France, on a tendance Ă  considĂ©rer la philosophie comme un genre essentiellement littĂ©raire, et Ă  apprĂ©cier beaucoup, et mĂȘme parfois exclusivement, chez un philosophe, les qualitĂ©s d’écrivain. C’était trĂšs frappant, en tout cas, Ă  la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente, avec des gens comme Foucault, Derrida, Deleuze, Serres, etc.[17]

Cependant « s’il a exĂ©crĂ© le terrorisme politico-intellectuel de l’époque structuraliste, il dĂ©teste tout autant l’éclectisme mou et les grandes proclamations moralisatrices en vigueur depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980 ; et s’il juge l’atmosphĂšre d’aujourd’hui beaucoup plus respirable, il lui arrive, devant le conformisme ambiant, de regretter l’effervescence des annĂ©es 1960. »[18] Bouveresse est ainsi l'auteur de plusieurs ouvrages critiques dans lesquels il dĂ©nonce ce qu'il considĂšre comme des impostures scientifiques et intellectuelles, Ă  savoir par exemple, les « nouveaux philosophes » – Bernard-Henri LĂ©vy[19] ou Jean-Marie Benoist[20]– et une partie de la presse, notamment en ce qu’elle donne de la philosophie une image selon lui mal renseignĂ©e et trompeuse, voire complĂštement fausse[21].

« Quand on songe Ă  ce que sont devenus aujourd’hui, dans le domaine philosophique lui-mĂȘme, les rapports de la crĂ©ation, de l’édition, de la promotion et de la critique, et Ă  l'empressement avec lequel les journaux de gauche eux-mĂȘmes font la politique du pire – c'est-Ă -dire acceptent et pratiquent (en invoquant la fatalitĂ© ou, en tout cas, l’impossibilitĂ© de faire autrement, argument qui serait considĂ©rĂ©, dans tout autre cas, comme Ă©tant typiquement de droite) le copinage et le favoritisme les plus Ă©hontĂ©s –, on se dit qu'il faudrait ĂȘtre encore plus idĂ©aliste et tĂ©mĂ©raire que Kraus ne l'a Ă©tĂ© pour s'opposer ouvertement, comme il l'a fait, au pouvoir monstrueux de la presse. »

— Jacques Bouveresse, Essais IV[22]

Le philosophe Jean-Matthias Fleury le qualifie d' « historien critique de la philosophie », et fait remarquer que, pour lui, « la question de la recherche de la vĂ©ritĂ© est centrale dans le travail d'analyse historique, ce qui implique une forme de rapport critique Ă  la tradition philosophique beaucoup plus dĂ©veloppĂ© qu’il ne l’est habituellement dans les Ă©tudes hexagonales »[23].

Incomplétude et philosophie

Jacques Bouveresse a rĂ©flĂ©chi au thĂ©orĂšme d'incomplĂ©tude de Kurt Gödel[24] et Ă  ses consĂ©quences philosophiques. C'est Ă  ce titre qu'il s'est insurgĂ©, dans un ouvrage de vulgarisation, Prodiges et vertiges de l'analogie, contre l'usage que fait RĂ©gis Debray de ce thĂ©orĂšme. Debray prĂ©tend en effet s'appuyer sur Gödel pour montrer qu'une sociĂ©tĂ© ne peut se fonder elle-mĂȘme. Bouveresse y dĂ©nonce la distorsion « littĂ©raire » d'un concept scientifique : la dĂ©monstration de Gödel ne vaut que pour des systĂšmes formels tels que ceux des mathĂ©matiques ou de la logique. Cette distorsion n'a, selon lui, d'autre but que d'Ă©blouir un public n'ayant pas la formation permettant de saisir la portĂ©e de ce thĂ©orĂšme complexe. Ce que Bouveresse reproche Ă  Debray n'est pas l'utilisation d'un concept scientifique en tant qu'analogie, mais l'usage d'un thĂ©orĂšme d'accĂšs difficile (il s'agit de mathĂ©matiques avancĂ©es) comme tentative de justification absolue au moyen du sophisme classique que constitue l'argument d'autoritĂ©. L'incomplĂ©tude du systĂšme formel de certains systĂšmes mathĂ©matiques n'implique en rien une incomplĂ©tude de la sociologie, car la sociĂ©tĂ© n'est pas un systĂšme formel.

Sur la littérature

Jacques Bouveresse s'est intĂ©ressĂ© Ă  la pensĂ©e de Robert Musil, l'auteur du roman L'Homme sans qualitĂ©s, ainsi qu'Ă  l'aversion mĂȘlĂ©e de fascination que Paul ValĂ©ry Ă©prouvait pour la philosophie.

« Le mal de prendre une hypallage pour une dĂ©couverte, une mĂ©taphore pour une dĂ©monstration, un vomissement de mots pour un torrent de connaissances capitales, et soi-mĂȘme pour un oracle, ce mal naĂźt avec nous. »

— Paul ValĂ©ry, ƒuvres, I, BibliothĂšque de la PlĂ©iade, citation reprise par Jacques Bouveresse[25]

ƒuvres

Livres

  • La Parole malheureuse : De l'alchimie linguistique Ă  la grammaire philosophique, Éditions de Minuit, 1971, 476 pages.
  • Wittgenstein : la rime et la raison. Science, Ă©thique et esthĂ©tique, Éditions de Minuit, 1973, 240 pages.
  • Le Mythe de l'intĂ©rioritĂ© : ExpĂ©rience, signification et langage privĂ© chez Wittgenstein, Éditions de Minuit, 1976 ; 2de Ă©dition avec une nouvelle prĂ©face, 1987, 736 pages.
  • Le Philosophe chez les autophages, Éditions de Minuit, 1984, 200 pages.
  • RationalitĂ© et cynisme, Éditions de Minuit, 1984, 232 pages.
  • La Force de la rĂšgle : Wittgenstein et l'invention de la nĂ©cessitĂ©, Éditions de Minuit, 1987, 176 pages.
  • Le Pays des possibles : Wittgenstein, les mathĂ©matiques et le monde rĂ©el, Éditions de Minuit, 1988, 224 pages.
  • Philosophie, mythologie et pseudo-science. Wittgenstein lecteur de Freud, Éditions de l'Éclat, 196 p., 1991 (ISBN 2-905372-46-X)
  • HermĂ©neutique et linguistique, suivi de Wittgenstein et la philosophie du langage, Éditions de l'Éclat, 1991
  • L'Homme probable. Robert Musil, le hasard, la moyenne et l'escargot de l'Histoire, Éditions de l'Éclat, 1993
  • Wittgenstein, in Michel Meyer, La philosophie anglo-saxonne, PUF, 1994
  • Langage, perception et rĂ©alitĂ©, Volume 1 : La Perception et le jugement, Éditions Jacqueline Chambon, 1995 (Ă©puisĂ©)
  • Leçon inaugurale (chaire de Philosophie du langage et de la connaissance au CollĂšge de France), Publications du CollĂšge de France, 1995 https://books.openedition.org/cdf/660
  • La Demande philosophique. Que veut la philosophie et que peut-on vouloir d'elle ?, Éditions de l'Éclat, 1996
  • Dire et ne rien dire. L'illogisme, l'impossibilitĂ© et le non-sens, Éditions Jacqueline Chambon, 1997
  • Le Philosophe et le rĂ©el, entretiens avec Jean-Jacques Rosat, Hachette, 1998
  • Prodiges et vertiges de l'analogie. De l'abus des belles-lettres dans la pensĂ©e, Raisons d'Agir, 1999
  • Essais I. Wittgenstein, la modernitĂ©, le progrĂšs et le dĂ©clin, Agone, 2000[26]
  • Essais II. L’Époque, la mode, la morale, la satire, Agone, 2001. [lire en ligne]
  • Schmock ou le Triomphe du journalisme, La grande bataille de Karl Kraus, Seuil, 2001
  • La Voix de l'Ăąme et les chemins de l'esprit - Dix Ă©tudes sur Robert Musil, Seuil, coll. « Liber », 2001
  • Essais III. Wittgenstein ou les SortilĂšges du langage, Agone, 2003. [lire en ligne]
  • Bourdieu, savant et politique, Agone, 2004[27]
  • Langage, perception et rĂ©alitĂ©, Volume 2, Physique, phĂ©nomĂ©nologie et grammaire, Éditions Jacqueline Chambon, 2004
  • Essais IV. Pourquoi pas des philosophes ?, Agone 2004. [lire en ligne]
  • Robert Musil. L'Homme probable, le hasard, la moyenne et l'escargot de l'histoire (nouvelle Ă©dition de L'Homme probable de 1993), Éditions de l'Éclat, 2005
  • Essais V. Descartes, Leibniz, Kant, Agone, 2006. [lire en ligne]
  • Peut-on ne pas croire ? Sur la vĂ©ritĂ©, la croyance et la foi, Agone, 2007
  • Satire & prophĂ©tie : les voix de Karl Kraus, Agone, 2007
  • La Connaissance de l'Ă©crivain : sur la littĂ©rature, la vĂ©ritĂ© et la vie, Agone, 2008
  • Que peut-on faire de la religion ?, Agone, 2011
  • Essais VI. Les LumiĂšres des positivistes, Agone, 2011 (ISBN 978-2-7489-0066-8)
  • Dans le labyrinthe : nĂ©cessitĂ©, contingence et libertĂ© chez Leibniz. Cours 2009 & 2010, Publications du CollĂšge de France, 2013 https://books.openedition.org/cdf/1785
  • Qu’est-ce qu’un systĂšme philosophique ? Cours 2007 & 2008, Publications du CollĂšge de France, 2013 https://books.openedition.org/cdf/1715
  • Études de philosophie du langage, Publications du CollĂšge de France, 2013 https://books.openedition.org/cdf/1949
  • À temps et Ă  contretemps. ConfĂ©rences publiques, La philosophie de la connaissance au CollĂšge de France, 2013 https://books.openedition.org/cdf/2034
  • Why I am so very unFrench, and other essays, Publications du CollĂšge de France, 2013 https://books.openedition.org/cdf/2123
  • Le danseur et sa corde, Agone, 2014 (ISBN 978-2748902105)
  • De la philosophie considĂ©rĂ©e comme un sport, Agone, 2015 [lire en ligne]
  • Le TroisiĂšme monde. Signification, vĂ©ritĂ© et connaissance chez Frege, Publications du CollĂšge de France, 2015 https://books.openedition.org/cdf/4015
  • L’Éthique de la croyance et la question du ‘poids de l’autorité’, Publications du CollĂšge de France, 2015 https://books.openedition.org/cdf/4016
  • Une Ă©pistĂ©mologie rĂ©aliste est-elle possible ? RĂ©flexions sur le rĂ©alisme structurel de PoincarĂ©, Publications du CollĂšge de France, 2015. https://books.openedition.org/cdf/4017
  • Ernest Renan, la science, la mĂ©taphysique, la religion et la question de leur avenir, Publications du CollĂšge de France, 2015 https://books.openedition.org/cdf/4018
  • Nietzsche contre Foucault : Sur la vĂ©ritĂ©, la connaissance et le pouvoir, Agone, 2016
  • Percevoir la musique. Helmholtz et la thĂ©orie physiologique de la musique, Éditions L'improviste, Collection « Les AĂ©ronautes de l'esprit », 2016
  • Le Mythe moderne du progrĂšs, Agone, 2017
  • Le Parler de la musique, I. La musique, le langage, la culture et l’Histoire, L’Improviste, 2017
  • L’Histoire de la philosophie, l’histoire des sciences, et la philosophie de l’histoire de la philosophie, Publications du CollĂšge de France, 2017 https://books.openedition.org/cdf/4935
  • Les Premiers jours de l’inhumanitĂ©. Karl Kraus et la guerre, Hors d’atteinte, 2019
  • Le Parler de la musique, II. La Musique chez les Wittgenstein, L’Improviste, 2019
  • Le Parler de la musique, III. Entre Brahms et Wagner : Nietzsche, Wittgenstein, la philosophie et la musique, L’Improviste, 2020
  • Les foudres de Nietzsche: Et l'aveuglement des disciples, Hors-d'atteinte, 212 p., 2021
  • Les vagues du langage : le « paradoxe de Wittgenstein » ou comment peut-on suivre une rĂšgle ?, Seuil, 2022

Livres en codirection

  • (avec Herman Parret) Meaning and Understanding, De Gruyter, 1981.
  • (avec Sandra Laugier et Jean-Jacques Rosat) Wittgenstein, derniĂšres pensĂ©es, Agone, 2002.
  • (avec Jean-Jacques Rosat) Philosophies de la perception. PhĂ©nomĂ©nologie, grammaire et sciences cognitives, Odile Jacob, 2003.
  • (avec Delphine Chapuis-Schmitz et Jean-Jacques Rosat) L’Empirisme logique Ă  la limite. Schlick, le langage et l’expĂ©rience, CNRS-Ă©ditions, 2006.
  • (avec Pierre Wagner) MathĂ©matiques et expĂ©rience : 1919-1938. L'application et l'interprĂ©tation des mathĂ©matiques dans la philosophie de l'empirisme logique de l'entre-deux guerres, Odile Jacob, 2008.

Articles

Conférences

Entretiens

Références

  1. Fichier des décÚs
  2. Jacques Bouveresse, Essais III. Wittgenstein & les sortilĂšges du langage., Agone, , 272. (ISBN 9782910846756, lire en ligne).
  3. Christiane ChauvirĂ©, « BOUVERESSE JACQUES (1940- ) », sur l’EncyclopĂŠdia Universalis : « NĂ© en 1940 dans un village des hauts plateaux du Doubs, Jacques Bouveresse est une figure majeure de la philosophie française. On lui doit une Ɠuvre abondante [
], surtout consacrĂ©e au grand philosophe austro-anglais Ludwig Wittgenstein, mais aussi Ă  des philosophes logiciens [
] comme Gottlob Frege, Bertrand Russell, Rudolf Carnap ou Ă  de cĂ©lĂšbres Ă©crivains autrichiens comme Karl Kraus et Robert Musil. »
  4. Émission Cinq Colonnes Ă  la Une, interviews rĂ©alisĂ©es en 1966, de plusieurs Normaliens, dont Bouveresse, par Pierre Dumayet. PremiĂšre diffusion le 3 mai 1968, vidĂ©o sur Ina.fr.
  5. Site de l'Acireph
  6. « Jacques Bouveresse », sur Le Monde diplomatique (consulté le )
  7. Archive.
  8. « Portail pédagogique : philosophie - Rapport Derrida-Bouveresse », sur www.pedagogie.ac-nantes.fr (consulté le )
  9. Leçon inaugurale du 6 octobre 1995
  10. Robert Maggiori, « Mort de Jacques Bouveresse : la philosophie du langage perd sa voix », sur Libération (consulté le )
  11. « Le philosophe Jacques Bouveresse est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  12. 2021 - CimetiĂšres de France et d'ailleurs
  13. « Il ne peut ĂȘtre question en aucun cas pour moi d’accepter l’honneur supposĂ© qui m’est fait. » Lettre Ă  ValĂ©rie PĂ©cresse
  14. « BOUVERESSE Jacques », sur hec.fr (consulté le )
  15. Voir ainsi Nietzsche contre Foucault, 2016 ou encore « Nietzsche contre Foucault-La vérité en question », Le Monde Diplomatique, mars 2016.
  16. «Verra-t-on un jour arriver enfin une Ă©poque oĂč on trouvera normal, pour ceux qui estiment avoir des raisons de le faire, de pouvoir critiquer certaines des gloires de la philosophie française contemporaine, comme Derrida, Deleuze, Foucault et d’autres, sans risquer d’ĂȘtre soupçonnĂ© immĂ©diatement d’appartenir Ă  une sorte de « parti de l’étranger » en philosophie ? Si la philosophie, au moins quand il s’agit de penseurs de cette sorte, est en train de se transformer en une sorte de religion dont les dogmes et les ministres sont Ă  peu prĂšs intouchables, je prĂ©fĂšre renoncer tout simplement, pour ma part, Ă  la qualitĂ© de philosophe.» Lettre ouverte de Jacques Bouveresse au Nouvel Observateur, 2011.
  17. Propos recueillis par Evelyne Rognon et Régine Tassi (Entretien pour "Nouveaux Regards"), « Défendre la vérité désarmée », sur pmsimonin.fr, (consulté le )
  18. Jean-Jacques Rosat, Les devoirs du philosophe envers la vérité, Préface à Essais IV, de Bouveresse, 2004.
  19. Jacques Bouveresse, « Intellectuels médiatiques et penseurs de l'ombre », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  20. Analyse de l'article de Bouveresse sur Benoist dans Critique [PDF]
  21. Voir en particulier Rationalité et cynisme ou encore Prodiges et vertiges de l'analogie : De l'abus des belles-lettres dans la pensée.
  22. Jacques Bouveresse, Essais IV : pourquoi pas des philosophes ?, Agone, , 320 p. (ISBN 9782748900309, lire en ligne), p. 2.
  23. Jacques Bouveresse, historien critique de la philosophie Jean-Matthias Fleury, Agone no 38, 2012, p. 79-102.
  24. « Wittgenstein e la scienza : Entretien filmé pour une encyclopédie philosophique italienne en ligne (existe en italien ou en français) », sur www.conoscenza.rai.it, (consulté le )
  25. « Qu'appellent-ils « penser », sur l'Université de GenÚve (consulté le ).
  26. « essais-i-wittgenstein-la-modernite-le-progres »
  27. À ne pas confondre avec Le Savant et la politique de Jeannine Verdùs-Leroux.

Annexes

Bibliographie

  • « Jacques Bouveresse : parcours d’un combattant », Revue Critique, no 567-568, aoĂ»t-septembre 1994 [lire en ligne]
  • « La philosophie malgrĂ© eux », revue Agone, no 48, 2012 [lire en ligne]
  • Claudine Tiercelin (dir.), La reconstruction de la raison : Dialogues avec Jacques Bouveresse, CollĂšge de France, coll. « Philosophie de la connaissance », (ISBN 978-2-7226-0331-8, DOI 10.4000/books.cdf.3435, lire en ligne)

Liens externes

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