Jean-Marie Benoist
Jean-Marie Benoist, né le à Paris et mort le à Megève en Haute-Savoie[1], est un philosophe et écrivain français.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 48 ans) Demi-Quartier |
Nationalité | |
Formation |
École normale supérieure (à partir de ) Lycée Henri-IV |
Activités | |
Mère |
Suzanne Benoist-Guesde (d) |
Membre de |
La TrĂŞve de Dieu (d) |
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Mouvement | |
Distinction |
Prix Biguet () |
Biographie
Jean-Marie est le fils de Jean Benoist, ingénieur, et de Suzanne Guesde, poétesse[2], petite-fille du socialiste Jules Guesde. Il était donc aussi apparenté à la famille Schneider[3], maître des forges.
Après le lycée Malherbe à Caen et des études supérieures en hypokhâgne au lycée Henri-IV et khâgne au lycée Louis-le-Grand à Paris, Jean-Marie Benoist est reçu à l’École normale supérieure (promotion 1963)[4]. Agrégé de philosophie (1966), il est professeur au lycée français Charles-de-Gaulle de Londres, où il aura comme élève Claudine Tiercelin[5].
Il est ensuite maître-assistant auprès de Claude Lévi-Strauss au Collège de France. Il fait partie, avec Bernard-Henri Lévy, Maurice Clavel, André Glucksmann, Jean-Paul Dollé, Gilles Susong, etc., de ceux que l’on a nommés, à partir de la fin des années 1970, les « nouveaux philosophes », appellation générique donnée dans un dossier des Nouvelles littéraires, confié à Bernard-Henri Lévy par le rédacteur en chef du magazine, Jean-Marie Borzeix ; l’appellation a fait florès.
En , il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés[6]. La même année, il se porte candidat aux élections législatives contre Georges Marchais, le dirigeant du Parti communiste français, sans succès. La même année, il fait partie des signataires de l'appel « Un bateau pour le Viêt-nam » paru dans la presse : « Il s'agit d'envoyer un bateau de 8 000 tonnes à la limite des eaux territoriales vietnamiennes pour repêcher ces hommes et leur trouver un pays d'asile. Le plus vite possible. Ce n'est pas un acte politique. C'est un acte humanitaire, une urgence. Pour faire partir un bateau pour le Viêt-nam il faut 100 millions d'anciens francs. Donnez pour sauver[7]. »
Il a publié de très nombreux textes dans des revues et journaux et a, pendant quelque temps, été chroniqueur au Quotidien de Paris, dirigé par Philippe Tesson.
Il a été membre du Club de l'horloge[8], ainsi que de l'association « la Trêve de Dieu »[9].
Il meurt prématurément le , des suites d'un cancer[10].
Ĺ’uvres
- Marx est mort, PUF, 1970
- La Révolution structurale, coll. « Figures », Grasset, 1975 et Denoël-Gonthier, 1980
- Tyrannie du logos, Éditions de Minuit, 1975
- Pavane pour une Europe défunte, Hallier, 1976
- Les Nouveaux Primaires, Hallier, 1978
- Les Outils de la liberté, Robert Laffont, 1978
- Chronique de décomposition du PCF, La Table Ronde, 1979
- La Génération sacrifiée : les dégâts de la réforme de l’enseignement, Denoël, 1980
- Le Devoir d'opposition, Robert Laffont, 1982
- Après Gorbatchev, avec Patrick Wajsman et Jacques Broyelle, La Table Ronde, 1990
Prix
- MĂ©daille du prix Broquette-Gonin 1981[11]
- Prix Biguet 1980[11]
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Jacques Derrida The Work of Mourning, University of Chicago Press, 15 sept. 2003, Chapitre V.
- Charles Schneider (1898-1960) a épousé une artiste, Lilian Volpert (1902-1982), fille de Louise Bazile et petite-fille de Jules Bazile dit « Jules Guesde ».
- « L'annuaire / a-Ulm », sur ens.fr (consulté le ).
- France culture,les chemins de la philosophie, 9 novembre 2018
- « Tous au CIEL : un combat intellectuel antitotalitaire (1978-1986) présenté par Alain Laurent », sur lesbelleslettresblog.com, .
- Télé 7 jours no 968, semaine du 16 au 22 décembre 1978, page 118.
- Johannes Grossmann, « L'« Internationale des conservateurs » : cercles d’élites transnationaux, diplomatie informelle et biographies croisées en Europe occidentale depuis 1945 », Histoire, économie et société, vol. 35, no 2,‎ , p. 32-44 (DOI 10.3917/hes.162.0032) : « À partir de la fin des années 1970, l’Institut [...] se tourn[a] vers les positions « nationales-libérales » du Club de l'Horloge, suivant ainsi l'évolution politique de Jean-Marie Benoist, Yvan Blot et Henry de Lesquen qu'il compta parmi ses membres ».
- Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 526 p. (ISBN 2-7297-0416-7), p. 390.
- L'Humanité, édition du 2 août 1990
- « Jean-Marie BENOIST / Académie française », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
Liens externes
- Ressource relative à la littérature :