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Lycée français Charles-de-Gaulle

Le lycée français Charles-de-Gaulle est un établissement d'enseignement français à l'étranger situé à Londres au Royaume-Uni. Il est sous la gestion directe de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger[1].

Lycée français
Charles-de-Gaulle
Description de cette image, également commentée ci-après
Logotype du lycée.
Administration
Académie Académie de Lille
Proviseur Didier Devilard
Études
Population scolaire 3 600
Options Option internationale du baccalauréat langue et littérature anglaises etc.
Langues français, anglais, espagnol, allemand, russe, italien, arabe, latin, grec
Coordonnées 51° 29′ 43″ nord, 0° 10′ 37″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Londres
(Voir situation sur carte : Londres)
Lycée français Charles-de-Gaulle
Géolocalisation sur la carte : Angleterre
(Voir situation sur carte : Angleterre)
Lycée français Charles-de-Gaulle
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
(Voir situation sur carte : Royaume-Uni)
Lycée français Charles-de-Gaulle
Le bâtiment Maurois (Section britannique) du Lycée.

Situation

Le lycée regroupe sur son site principal dans le quartier de South Kensington (à l'ouest de Londres, à proximité de l'ambassade de France, du Musée d'histoire naturelle, du Musée des sciences[2] et du Victoria & Albert Museum[3]) des classes maternelles et élémentaires ainsi que des classes secondaires, de type collège puis lycée. L'entrée principale est en face du musée d'histoire naturelle.

Afin de répondre aux besoins croissants de scolarisation de la communauté française de Londres, trois écoles primaires annexes ont été créées :

  • en , dans l’annexe à Wix’s Lane, dans le quartier de Clapham, appelée « l'École de Wix » ;
  • à la rentrée 1995, l’annexe d’Ealing, baptisée École André-Malraux en ;
  • à la rentrée 2008, l’annexe de Fulham, appelée École Marie-d'Orliac.

À la suite de la croissance continuelle de la population française de Londres, deux autres établissements ont été créés :

Ces deux établissements ne sont cependant pas annexes du lycée français Charles-de-Gaulle[4].

Le lycée a accueilli de nombreux citoyens français lors du vote des élections présidentielles le . Au cours de la journée, la queue s'est agrandie. Elle faisait le tour du quartier de South Kensington.

Historique

Origines (1915-1939)

Le lycée a été fondé en par une jeune Française, Marie-Jeanne d'Orliac, sous le patronat de l'université de Lille, pendant la Première Guerre mondiale près de la Gare de Victoria au centre de Londres. La première rentrée compte 120 élèves, principalement issus de familles réfugiées belges.

En , le lycée a été déplacé aux Cromwell Gardens (en), en face du Victoria and Albert Museum. En raison de sa croissance soutenue, l'école fut déplacée une troisième fois dans les années 1930 dans un grand bâtiment scolaire, le « Petit lycée », (dont l'auteur fut A. J. Thomas, associé du grand architecte Edwin Lutyens)[5] attenant l'Institut français de Londres sur Queensberry Place, l'œuvre de Patrice Bonnet, architecte et conservateur du palais de Versailles.

Seconde Guerre mondiale et « Grand lycée » (1939-1958)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le lycée fut évacué au Cumberland dans le Nord de l'Angleterre. Le général de Gaulle, réfugié à Londres pendant son exil de la France occupée à l'époque par les forces nazies, établit ses bureaux dans les locaux. À la suite des bombardements sur Londres qui ont détruit les maisons derrière l'école et l'arrivée d'une nouvelle population francophone après la guerre, le proviseur, Augustin Gaudin, a pu acquérir les immeubles en ruines en face du Musée d'histoire naturelle de Londres sur Cromwell Road, devenus temporairement des courts de tennis, et initia la construction d'un « Grand lycée », muni de laboratoires de sciences et de nouvelles salles de classe secondaires, ainsi qu'un hall d'entrée qui devint en le bâtiment actuel du 35, Cromwell Road.

Période contemporaine (depuis 1958)

L'ère de la distribution des prix (dans le Royal Festival Hall ou le Royal Albert Hall) cède à une période de réformes scolaires. Le lycée augmente ses activités extra-scolaires et propose des arts à l'école, des expositions, du théâtre et des voyages à l'étranger. L'arrivée de technologies nouvelles, du management, de la comptabilité modernisent l'enseignement et l'administration.

Contrairement au déclin général de la population scolaire de Londres durant les années 1970 et 1980, le lycée a connu une expansion de demande continue qui mena à une nouvelle étape de constructions, avec entre autres, le bâtiment des classes primaires dans la cour de récréation sur Harrington Road, la disparition de la petite cour d'entrée du Petit lycée sur Queensberry Mews et l'acquisition quasiment totale des Mews à l'est de l'école, où la dernière écurie, avec ses chevaux, fut donc remplacée.

En , l'école prit le nom du « lycée français Charles-de-Gaulle », en honneur de l’ancien chef de la France libre, devenu en 1959 président de la République française, si lié personnellement avec l'établissement français de South Kensington, qu'il visita une dernière fois en 1960.

En raison de l’espace limité à South Kensington, un nouveau bâtiment dont l'architecte fut Roeven Vardi fut construit pour les classes primaires en dans la cour de récréation sur Harrington Road. Les expansions du lycée faites en et ont pris la forme de deux écoles primaires basées à Wix's Lane (Clapham) et Ealing. Depuis mai , cette dernière a pris le nom d'école André-Malraux.

Pôle médical

À partir de 2015, le pôle médical du Lycée français Charles-de-Gaulle est composé d'un médecin, de trois infirmières et d'une orthophoniste[6].

Élèves

Le lycée accueille des élèves appartenant pour la majorité à la communauté française de Londres. L'effectif en 2019 est de près de 3 600[7] élèves (de la maternelle à la terminale)[8] mais, du fait du nombre de places, il devait refuser 600 candidatures chaque année jusqu'à l'ouverture du lycée international de Londres Winston-Churchill en 2015[3]. Cependant, l'établissement réduit ses effectifs les années passées[9]. Majoritairement, les élèves sont de nationalité française, 75 % ; 13 % sont britanniques et 12 % sont des ressortissants de 41[7] nationalités différentes. Il accueille notamment en première et en terminale des lycéens venus de France dans le cadre du programme des bourses dites « de Londres » ouvert également dans cinq autres établissements français de l'étranger : Munich, Vienne, Barcelone, Madrid et Dublin[10].

Création d'un Plan École pour l'enseignement français au Royaume-Uni

Devant la saturation des capacités du lycée, un Plan École pour l'enseignement français au Royaume-Uni a été initié en 2008 par l'Ambassade de France pour contribuer au désengorgement de l’établissement et, plus largement, à satisfaire la demande d'enseignement en langue française en Grande-Bretagne, particulièrement dans l'agglomération londonienne[11]. Les partenaires de ce plan, outre le lycée Charles-de-Gaulle et ses annexes, sont les autres structures homologuées par l'Éducation nationale, les écoles bilingues et les associations soutenues dans le cadre du Programme FLAM. Certains établissements pourront postuler au LabelFrancÉducation.

Section britannique

Fondée en 1952 par Augustin Gaudin[12] pour rapprocher les cultures françaises et anglaises, la section à l'origine « anglaise »[12] comprend un nombre fixe de 230 élèves. La différence principale entre les deux sections réside dans les examens que passent les élèves, les GCSE et A-Levels en section britannique. En 2012, La section britannique de Londres a fêté ses soixante ans. À l'heure actuelle, la Section britannique ne compte que 220 élèves[13]. Six personnes se sont succédé à sa direction depuis sa création[14] :

  • Anthony Morgan (1958-1979) ;
  • Alan Harrison (1979-1994) ;
  • Rachid Benammar (1994-2000) ;
  • Rosalind Nichol (2000-2010) ;
  • Kelvin Zane (2010-2016) ;
  • Simon McNaught (depuis 2016).

Anciens élèves et professeurs

Condamnation pour discrimination

Le , un tribunal britannique d'emploi (Employment Appeal Tribunal) a confirmé en appel une décision de condamner le Lycée français Charles-de-Gaulle à 48 709,79 pour discrimination sur l'âge concernant une aide de cantine scolaire[17].

Notes et références

  1. « AEFE | Lycée français Charles-de-Gaulle », sur www.aefe.fr (consulté le )
  2. (en) « Home », sur Science Museum (consulté le )
  3. Tim Bousquet, « French selection », Vanity Fair no 27, septembre 2015, pages 96-99.
  4. « Inscription », sur Lycée français Charles-de-Gaulle de Londres (consulté le )
  5. « openhouselondon.org.uk/london/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  6. « Pôle médical », sur Lycée Français Charles-de-Gaulle de Londres (consulté le )
  7. « Lycée Français Charles de Gaulle de Londres », sur www.lyceefrancais.org.uk (consulté le )
  8. « Lycée français Charles de Gaulle », sur aefe.fr
  9. name ="Libération"
  10. Programmes de mobilité pour les élèves : bourses « de Londres » sur le site Éduscol du ministère de l'Éducation nationale le 25 mars 2014
  11. En route pour le « plan École pour tous », édition 2014-2020 sur le site d'Olivier Cadic, 13 juillet 2014
  12. « Fonctionnement de la British Section » (consulté le )
  13. « Welcome to the British Section », Lycée Français Charles De Gaulle de Londres, (lire en ligne, consulté le )
  14. Charlotte Faucher, Olivier Rauch, Floriane Zuniga et Éric Simon, Le Lycée français Charles-de-Gaulle de Londres, 1915-2015.
  15. Jean-Marie Benoist, Marx est mort, Paris, PUF, 1970
  16. « liberation.fr/actualite/societ… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  17. Alain-Christian Monkam, "Lycée français Charles de Gaulle versus Delambre", Village de la Justice, 2011, http://www.village-justice.com/articles/Lycee-Francais-Charles-Gaulle-versus,10831.html

Voir aussi

Bibliographie

Charlotte Faucher, Olivier Rauch, Floriane Zuniga et Éric Simon, Le Lycée français Charles-de-Gaulle de Londres, 1915-2015, Royaume-Uni, Association des Anciens du Lycée français de Londres, , 224 p. (ISBN 9780993097706)

Articles connexes

Liens externes

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