Hurbache
Hurbache est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Hurbache | |
Le centre depuis le pont du Hure. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Patrick Villaume 2020-2026 |
Code postal | 88210 |
Code commune | 88245 |
Démographie | |
Gentilé | Hurbachois(es) |
Population municipale |
310 hab. (2020 ) |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 21′ 02″ nord, 6° 56′ 07″ est |
Altitude | 448 m Min. 304 m Max. 592 m |
Superficie | 9,93 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Dié-des-Vosges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Raon-l'Étape |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Hurbachois.
Géographie
Comme son nom l'indique, Hurbache est arrosé par le Hure, un affluent droit de la Meurthe.
La vallée est entourée de forêts et de pâturages.
La commune d'Hurbache fait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la ruisseau la Hure[1] - [Carte 1].
La Hure, d'une longueur totale de 15,1 km, prend sa source dans la commune de Ban-de-Sapt et se jette dans la Meurthe à Étival-Clairefontaine, après avoir traversé six communes[2].
- Le Hure.
- Réseaux hydrographique et routier d'Hurbache.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Hurbache est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,8 %), prairies (34,2 %), zones urbanisées (4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Du germanique hur + bach = « ruisseau marécageux », a désigné d'abord le cours d'eau, puis le village[10].
Hurbach (1187).
Généralement, la francisation des bach est bac (à l'oral), alors qu'ici c'est un cas en -che, comme le Robache.
Histoire
Un passage de voie sur les hauteurs septentrionales du territoire communal, la fameuse via salinatoria antique ou voie des Saulniers médiévale, atteste d'une dense présence gallo-romaine. Des tronçons de cette voie ancienne servent encore à l'aube du XVIIIe siècle aux marchands lorrains et alsaciens pour rejoindre la vallée de la Meurthe ou la plaine rhénane par le col de Steige et le Val de Villé. Rappelons par ailleurs qu'une fraction du camp celtique de la Bure relève du territoire communal d'Hurbache.
Le ban d'Hurbache, englobant à l'origine La Voivre (c'est-à -dire les rives de Meurthe) et Saint-Jean-d'Ormont (c'est-à -dire les sources du Hure sous l'antique chaîne forestière de l'Ormont) est le fruit d'une segmentation carolingienne tardive du grand ban religieux de Moyenmoutier. Les érudits philomates ayant retrouvé les appellations diverses des scribes ; proposons en un commentaire prudent :
- et cum fontana hurinega dans la charte fondatrice du ban mérovingien de Gondelbert de 661 : l'expression signale l'inclusion d'une fontaine (fontana) de l'Ormont (Hurinega montes) dans l'extrême limite du ban. Il semble qu'il s'agisse d'une fraction de Saint-Jean d'Ormont et non d'Hurbache ;
- Hurini fontana en 661 : la lecture est délicate, mais Hurini désigne sans doute le Houx ou petit Hure des origines, là où est fondé le hameau noyau primitif d'Hurbache ;
- Urbaciacum en 1140 : la désinence latine en -iacum marque l'apparition de la racine du nom. Il s'agit d'un nom de l'assemblée du ban, aux pouvoirs limités, qui se doit d'obéir aux injonctions de l'abbé médianimonastérien ;
- et alias apud Orbacum en 1128 : l'écriture simplifié latine confirmerait qu'il s'agisse du ban en assemblée ;
- et cellula Erardi in vico de Horbaco avant 1150 : la cellule du moine Erard se trouve dans le modeste bourg rural d'Hurbache ;
- seu Hurbacho sita après 1150 : la tentation populaire s'affirme de rappeler le lien entre la rivière Hure ou son affluent Hurini, et le chef-lieu du ban. La prononciation dialectale en ancien français est influencée par des traces relictuelles de gaulois. Le h est aspiré, le ch est sans doute l'évolution du k en hh dialectal. Hur(o)bacho peut même désigner le ruisseau du Hure ou la vallée large du Hure ;
- Hurbech en 1310 : le nom dialectal semble avoir définitivement contaminé la prononciation savante latine. La langue dominante est l'ancien français ;
- Hurebaiche en 1341 : la graphie évolue pour se calquer sur le son entendu ;
- les autres prés d'Horbach après 1510 : Voilà une tentative humaniste pour retrouver la source latine savante, au moins limitée à la première syllabe.
Le toponyme semble résulter de la fusion de l'orbe (nom de lieu d'assemblée antique et de collecte fiscale du ban, à l'origine de divers toponymes vosgiens tels Orbey ou Urbeis) et de la signalisation populaire du relief et de l'écoulement des eaux (Hure et/ou son affluent en tant que ruisseau(x) et petite(s) vallée(s)).
Le ban et la seigneurie d'Hurbache est une entité médiévale prospère et populeuse.
La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[11].
- Roue de Denipaire.
- Le Centre.
Politique et administration
Finances locales
En 2015, les finances communales était constituées ainsi[12] :
- total des produits de fonctionnement : 182 000 €, soit 582 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 163 000 €, soit 522 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 45 000 €, soit 146 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 34 000 €, soit 109 € par habitant ;
- endettement : 24 000 €, soit 77 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 22,45 % ;
- taxe foncière sur le bâti : 12,58 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 22,99 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 20,41 %.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2020, la commune comptait 310 habitants[Note 3], en augmentation de 0,98 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Les activités locales s'articulent autour de l'artisanat (entreprise du bâtiment et travaux publics), la forêt (exploitations forestières, scierie, fabrique de palettes pour l'industrie), l'agriculture[17] (élevage, lait), la culture (atelier du peintre Fausto Olivares, sculpture sur métal d'Emmanuel Perrin), pour un total de 55 emplois dans la commune en 2013.
Vie locale
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Étienne-et-Saint-Gengoult date du XIXe siècle. L'ancienne église a été détruite pendant la Révolution.
- Monuments commémoratifs[18].
Personnalités liées à la commune
- Baron Henry de Nourroy (?-1660)[19] - [20], haut figurant du siège de la Mothe.
- Famille de Crevoisier d'Hurbache et de Vomécourt (XVIIIe – XIXe siècles)
- Maxime et Lionel de Crevoisier de Vomécourt[21].
- Edmond Gérard (1861-1918), député des Vosges, ancien maire de la commune de 1879 à 1896.
- Fausto Olivares (1940-1995), peintre espagnol (musée).
Pour approfondir
Bibliographie
- INSEE, « Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet », sur insee.fr (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
Articles connexes
Liens externes
- Hurbache sur le site de l'Institut géographique national
- « Un document sur Moyenmoutier et Hurbache » (article d'Albert Ohl des Marais dans Le Pays lorrain, 1913 (A10), p. 286-287)
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Hurbache » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale d'Hurbache », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la ruisseau la Hure »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Saint-Dié-des-Vosges », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre.
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
- « Les comptes de la commune » [archive du ], sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « enquête thématique régionale (architecture rurale des Hautes-Vosges) : maisons et fermes », notice no IA88000020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Monuments commémoratifs : Monument aux Morts, Plaque commémorative de la mairie (42 hommes de la commune ont été rassemblés, déportés à Mannheim), Stèle commémorative 1914-1918.
- Un aperçu de la population de La Mothe d’après le registre de baptêmes (1641-1645) : Les Nobles : NOURROY (de) Henry, baron d'Urbache
- Henri de Nourroy, Baron d' Hurbache
- « Biographies de Maxime et Lionel de Crevoisier de Vomécourt », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).