La Voivre (Vosges)
La Voivre est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
La Voivre | |
Église de l'Assomption. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Bernard Ropp 2020-2026 |
Code postal | 88470 |
Code commune | 88519 |
Démographie | |
Gentilé | Veprien(ne)s |
Population municipale |
672 hab. (2020 ) |
Densité | 115 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 20′ 03″ nord, 6° 54′ 01″ est |
Altitude | 360 m Min. 300 m Max. 380 m |
Superficie | 5,86 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Moyenmoutier (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Dié-des-Vosges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Dié-des-Vosges-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Depuis 2008, ses habitants sont appelés les Vepriens[1].
Géographie
La Voivre occupe la rive droite de la Meurthe en aval de Saint-Dié-des-Vosges, à hauteur et en amont de la confluence avec le Hure. Le hameau de La Hollande est au nord, dans le prolongement de l'ancienne route royale, puis nationale qui passait par le village, venant de Saint-Dié en direction de Raon-l'Étape.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, la ruisseau la Hure et le ruisseau le Tapageur[2] - [Carte 1].
La Meurthe, d'une longueur totale de 160,6 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[3].
La Hure, d'une longueur totale de 15,1 km, prend sa source dans la commune de Ban-de-Sapt et se jette dans la Meurthe à Étival-Clairefontaine, après avoir traversé six communes[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
La Voivre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Moyenmoutier, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[8] et 10 023 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[9] - [10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11] - [12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,1 %), zones agricoles hétérogènes (27,1 %), prairies (16,2 %), zones urbanisées (9,8 %), terres arables (5,7 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Toponymie gauloise
Autrefois écrite vepria, vevria, le terme probablement prononcé localement vabria, vavria, vobria, vovria avec initialement les sons ua ou [wa], uo ou [wo] est à l'origine du toponyme La Voivre. Ce n'est que la forme locative ou de destination du gaulois dialectal belge, wabero qui signale concrètement « à la rivière », « près de la rivière », une rivière étant ici définie par sa ou ses « lisières » ou rives fluctuantes. Dans l'ancien ban d'Hurbache, « aller à (la) Voivre » signifiait aller à la rivière, nommée ici la Meurthe. On peut décomposer arbitrairement le mot en :
- wabe/wabo mettant au jour la racine gobo* ou wabo*, désignant la lisière ou les lisières, la rive ou les rives, le bord ou les bords, la lèvre ou les lèvres qui a aussi donné gober en français ;
- ro/ra/ria/reo au sens analogue au verbe grec rheo, couler ou mouvoir.
Notons que la voivre ou vaivre en ancien français désigne un terrain inculte, humide, marécageux, aux sols boueux, aux lisières d'une ou de plusieurs rivières.
Il existe entre les rivières Meurthe et Hure un habitat groupé ou localité de la commune de La Voivre, dénommé La Hollande, qui provient d'un ancien hameau dont les terres cultivées allaient jusqu'à l'embouchure des deux rivières mentionnées. Le terme « Hollande » peut être traduit localement par l'embouchure ou la terre de l'embouchure. Il provient du gaulois dialectal belge wabo/lann/end[15]. La terre séparée, remarquable ou mise à part par la coutume est dénommée en celte lann'end puis en (gallo-)roman land, signifiant dans le monde paysan « fin de terre, terre délimitée, espace ou domaine marqué par des limites ». Les embouchures se marquent par les lisières des rivières qui se rejoignent en fin de terre. Le lieu est évidemment défini par la confluence de la Meurthe et du Hure. L'altération dialectale ultérieure a donné woboland puis w(h)ollande ou w(h)allande, enfin hollande ou hallande ou encore « alande » en patois[16].
Histoire
La Voivre est un lieu très anciennement habité et répertorié dès l'époque gallo-romaine au Ier siècle. La Hollande se distingue par une implantation plus tardive ou peut-être longtemps temporaire d'éleveurs semi-nomades. La Voivre est un village du ban d'Hurbache sur la Meurthe au moins depuis l'époque de la Lotharingie ottonienne. Il est composé de deux terroirs, le village proprement dit et le hameau de la Hollande au nord.
Le ban est devenu canton à la Révolution. Les deux terroirs associés ont formé un territoire communal dans le canton d'Hurbache.
La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[17].
Lieux et monuments
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2020, la commune comptait 672 habitants[Note 3], en diminution de 4,68 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Politique et administration
Liste des maires
Finances locales
En 2015, les finances communales était constituées ainsi[24] :
- total des produits de fonctionnement : 326 000 €, soit 448 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 311 000 €, soit 428 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 15 000 €, soit 20 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 24 000 €, soit 33 € par habitant ;
- endettement : 46 000 €, soit 63 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 20,17 % ;
- taxe foncière sur le bâti : 8,44 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 13,83 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 20,98 %.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Grosgeorge (1846-1902), vicaire apostolique du Cambodge.
Pour approfondir
Bibliographie
- La communauté de La Voivre, trois interventions de la Société Philomatique Vosgienne, , non paginés, 4 feuillets A8 pliés.
- INSEE, « Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
Articles connexes
Liens externes
- La Voivre sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Voivre » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- Appellation entérinée par le conseil municipal début 2008.
- « Fiche communale de la Voivre », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la Meurthe »
- Sandre, « la ruisseau la Hure »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Moyenmoutier », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Les consonnes écrites w et b se prononcent de façon proche du son [w], attracteur connu par l'ancien français, comme par le latin confondant v et u ou le roman f et p. L'idée de lisière fixe qui entrave la vision est toujours évidente dans le vieux-germanique walt, signifiant à l'origine un espace non cultivé, à vocation pastorale ou forestière commune. La racine subsiste par l'allemand Wald, le néerlandais woud, l'anglo-américain wood au sens de « bois » ou de « forêt », mais aussi par l'anglais wold au sens de « pays de collines » ou du suédois vall au sens de pâturage. L'allemand Holz (vieux allemand holt, de la racine indo-européenne skelt* ou skelg*) au sens de bois (espace forestier délimité et matière à fendre) exprime bien par une autre racine une segmentation, une brisure très semblable à l'idée visuelle de lisière.
- Ainsi les noms propres « Hollande » (pays et région au sens français) et « Holland » (espace forestier et province-nation pour les Néerlandais), venus respectivement des langues gallo-romanes et germaniques, diffèrent par la prononciation, mais nullement par le sens premier. Une interprétation populaire et poétique, devenue pseudo-savante vers 1890, fondée sur une correspondance phonétique avec « enne alande » soit une hirondelle en patois vosgien, stipule qu'il s'agit d'un « lieu des hirondelles ». Les « hirondelles de ferme » étaient alors presque partout communes dans la montagne vosgienne et aux abords des prairies et lieux humides, alors qu'elles sont aujourd'hui irrémédiablement en voie d'extinction.
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
- Diocèse de Saint-Dié, Paroisse Sainte-Odile
- Conflits commémorés 1914-18; 1939-45; AFN-Algérie (54-62)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Les comptes de la commune » [archive du ], sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
- « maisons et fermes des 16e au 19e siècles », notice no IA88000258, base Mérimée, ministère français de la Culture enquête thématique régionale (architecture rurale des Hautes-Vosges)
- L’Atelier le Vitrail
- Vitraux réalisés en 2012 par L'Atelier Le Vitrail dans la chapelle ND de Pitié à Le Ménil
- La fabrication des vitraux de la chapelle St-Roc à Saint-Dié-des-Vosges