Huit Femmes (film)
Huit Femmes est un film franco-italien réalisé par François Ozon, sorti en 2002.
Réalisation | François Ozon |
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Scénario |
François Ozon Marina de Van |
Musique | Krishna Levy |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Fidélité Productions Mars Films BIM Distribuzione |
Pays de production |
France Italie |
Genre |
Comédie policiÚre Musical |
Durée | 111 minutes |
Sortie | 2002 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il s'agit de la seconde adaptation cinĂ©matographique de la piĂšce de thĂ©Ăątre du mĂȘme nom de Robert Thomas.
Dans les annĂ©es 1950, on se prĂ©pare Ă fĂȘter NoĂ«l dans une grande demeure bourgeoise. Une dĂ©couverte macabre bouleverse cependant ce jour de fĂȘte... Le maĂźtre de maison est retrouvĂ© mort, assassinĂ© dans son lit avec un poignard plantĂ© dans le dos. Autour de lui, huit femmes. Chacune a un secret jalousement gardĂ© qu'il faut rĂ©vĂ©ler, car l'une d'entre elles est coupable. Mais laquelle ?
Synopsis détaillé
Dans les annĂ©es 1950, Ă la veille de NoĂ«l, câest le matin et il neige abondamment. Gaby, la matriarche Ă©pouse de Marcel, rentre Ă la maison avec Suzon, sa fille aĂźnĂ©e, qui fait ses Ă©tudes Ă Londres et est revenue le matin-mĂȘme par le train pour les fĂȘtes. On y fait la connaissance des autres femmes de la maisonnĂ©e : Mamy, sa grand-mĂšre en fauteuil Ă cause de ses jambes fatiguĂ©es, Mme Chanel la gouvernante, Louise la nouvelle femme de chambre que sa mĂšre a embauchĂ©e, Augustine, la tante acariĂątre et amĂšre, reconnaissante envers son beau-frĂšre Marcel, pour l'hĂ©bergement mais profondĂ©ment jalouse de sa sĆur Gaby, et Catherine, jeune adolescente de 16 ans rebelle et effrontĂ©e, qui entretient une relation taquine avec sa sĆur Suzon et qui admire et respecte profondĂ©ment son pĂšre.
Alors que Louise monte le petit dĂ©jeuner de Monsieur (Marcel), qui nâest toujours pas levĂ©, elle dĂ©couvre avec horreur quâil est mort, un couteau plantĂ© dans le dos. Catherine se jette dans la chambre pour mieux en ressortir, bouleversĂ©e, avant que Suzon, Gaby et Augustine n'y montent, pour constater que Marcel est Ă©tendu inerte sur son lit.
Elles dĂ©cident d'appeler la police, mais en vain : le fil du tĂ©lĂ©phone a Ă©tĂ© sectionnĂ©, coupant toute communication avec l'extĂ©rieur. Louise fait une remarque : les chiens de garde n'ont pas aboyĂ© de la nuit et de la matinĂ©e, le meurtrier est donc quelquâun de la maison. Les sept femmes se rĂ©unissent alors, avec Suzon qui s'improvise inspectrice. Gaby indique que les affaires de Marcel allaient mal, mais qu'il Ă©tait un homme secret qui ne lui parlait pas beaucoup de ses problĂšmes. En tant qu'hĂ©ritiĂšre directe de son mari, Gaby est sur la sellette.
On apprend par Augustine que le couple Marcel-Gaby battait de l'aile : ils faisaient chambre Ă part depuis un moment. Mme Chanel apporte l'idĂ©e que le meurtrier pourrait trĂšs bien ĂȘtre une femme, et est peut-ĂȘtre encore dans la maison. Ă la suite d'une scĂšne d'Augustine, les femmes prĂ©sentes constatent alors avec Ă©tonnement que Mamy, qui tente de suivre Augustine pour la raisonner, a en fait toujours l'usage de ses jambes. Gaby apprend Ă ses filles que Mamy avait refusĂ© de donner ses titres financiers (qu'elle garde jalousement sous son oreiller) Ă Marcel, malgrĂ© son hospitalitĂ© et le fait qu'il connaisse des difficultĂ©s ; et Ă©galement que Marcel n'aimait pas ces deux femmes.
Gaby, Suzon et Catherine apprennent par Louise que Monsieur a demandĂ© une tisane Ă minuit, qu'elle est allĂ©e lui porter, alors qu'il n'en boit jamais. Suzon et Catherine sont soupçonneuses, Madame Chanel Ă©tant partie Ă ce moment-lĂ (elle loge dans le pavillon de chasse). Louise leur apprend que Chanel joue aux cartes le soir, avec nulle autre que Pierrette, la sĆur de Marcel, ancienne danseuse exotique. De son cĂŽtĂ©, Mamy confie Ă Suzon que son pĂšre avait refusĂ© les titres qu'elle souhaitait lui donner, pour ensuite se les faire voler il y a deux jours.
Gaby apprend aux autres que la voiture ne dĂ©marre pas : les fils du moteur ont Ă©tĂ© sectionnĂ©s. Pierrette, la sĆur de Marcel, arrive Ă la maison Ă ce moment-lĂ . Sous les yeux Ă la fois suspicieux et interdits des autres femmes, elle se prĂ©sente et annonce qu'elle vient ici Ă la suite d'un mystĂ©rieux coup de tĂ©lĂ©phone qu'elle a reçu ce matin de cette maison lui annonçant la mort de Marcel, ce quâelles lui confirment malheureusement. Alors qu'elle tente d'entrer dans la chambre de Marcel, qui est fermĂ©e Ă clĂ©, elle constate avec les autres ce n'est plus la bonne clĂ© et quâelle a Ă©tĂ© Ă©changĂ©e.
Pierrette fait la connaissance des femmes prĂ©sentes, et notamment d'Augustine. Elle rĂ©vĂšle alors Ă tous qu'Augustine et elle sont abonnĂ©es au mĂȘme club de lecture, et qu'Augustine est une lectrice assidue de romans Ă l'eau de rose, ce que cette derniĂšre dĂ©ment. Dans un livre qu'elle a lu juste aprĂšs elle, Pierrette a notamment dĂ©couvert le brouillon d'une lettre qu'Augustine adressait Ă Marcel, dans laquelle on apprend qu'elle dĂ©sirait Marcel et souhaitait devenir sa maĂźtresse ; ce quâelle rĂ©fute violemment.
Suzon fait avouer Ă Chanel que Pierrette lui rend visite pour jouer aux cartes, corroborant le fait qu'elle soit dĂ©jĂ venue ici. Suzon tente de dresser le programme de chacune des femmes cette nuit, afin de voir ce que chacune faisait. Toutes Ă©taient dans leur chambre, mais se sont levĂ©es ou ont entendu d'autres personnes. Mamy, descendue au salon Ă une heure, affirme avoir entendu des Ă©clats de voix dans la chambre de Marcel, sans les reconnaĂźtre. A minuit, en portant la tisane de Monsieur, Louise croise Augustine. Madame Chanel confirme ĂȘtre partie vers minuit, juste aprĂšs la commande du tilleul. Louise, que tout accuse car Ă©tant thĂ©oriquement la derniĂšre Ă avoir vu Monsieur vivant, avoue toute la vĂ©ritĂ© : Ă minuit, Pierrette, qui prĂ©tendait de son cĂŽtĂ© ĂȘtre avec une personne de sa connaissance sans rapport avec le drame en cours, Ă©tait en rĂ©alitĂ© avec son frĂšre dans sa chambre. Pierrette est sortie de la chambre quelques instants aprĂšs, et a offert 10 000 francs Ă Louise pour son silence sur cette visite, Louise ayant cru comprendre au moment de son arrivĂ©e que Pierrette menaçait son frĂšre.
Catherine, Ă la suite de ce passage en revue, demande Ă©galement des explications Ă Suzon sur son emploi du temps, aprĂšs lâavoir vu entrer chez son pĂšre Ă quatre heures du matin, rĂ©vĂ©lant ainsi Ă la surprise gĂ©nĂ©rale des autres quâelle Ă©tait Ă©galement Ă la maison hier soir, alors quâelle nâĂ©tait censĂ©e arriver par le train que ce matin. Suzon souhaitait s'entretenir avec son pĂšre avant de revenir Ă la maison, ayant un secret Ă lui confier et conditionnant son retour Ă son approbation. Elle est ensuite retournĂ©e Ă la gare comme prĂ©vu pour faire croire Ă son arrivĂ©e le matin mĂȘme. Devant sa mĂšre, dĂ©concertĂ©e par cette rĂ©vĂ©lation, Suzon est effondrĂ©e et avoue son secret : elle est enceinte.
Plus tard, rĂ©unies dans le salon, les femmes sâagroupent autour dâAugustine qui fait un malaise. Les cachets pour le cĆur dâAugustine sont bizarrement introuvables, avant que Suzon ne remette la main dessus ⊠sous le lit de Gaby. Celle-ci a une discussion avec Pierrette au sujet du testament de Marcel, qui peut faire tomber lâune ou lâautre : Gaby savait que Marcel allait lĂ©guer deux millions Ă sa sĆur, en faisant ainsi la principale suspecte si jamais le testament a Ă©tĂ© fait ; mais Pierrette argue que si le testament nâa pas encore Ă©tĂ© rĂ©digĂ©, Gaby, en tant quâhĂ©ritiĂšre, est la suspecte numĂ©ro un. Suzon, Ă la suite de son entretien nocturne avec son pĂšre, annonce que le testament nâest pas encore fait : Marcel prĂ©voyait de se rendre chez le notaire le jour-mĂȘme, et tester en faveur de Suzon.
Suzon apprend par sa mĂšre, Ă la suite des insinuations de Pierrette, que son pĂšre n'Ă©tait pas Marcel, mais qu'il s'agit d'un homme dont elle Ă©tait follement amoureuse et qui est mort avant sa naissance. De retour au salon, Mamy interroge Chanel sur la prĂ©sence Ă©trange de son manteau dans lâentrĂ©e Ă une heure du matin, au moment de sa descente au salon. Madame Chanel avoue en effet ĂȘtre revenue aprĂšs minuit, Ă la recherche de Pierrette : elle en est amoureuse, et Ă©tait jalouse de sa relation avec Marcel. Madame Chanel, repoussĂ©e physiquement par Pierrette et dĂ©savouĂ©e par Gaby, rebutĂ©e par cette rĂ©vĂ©lation, se retire dans la cuisine. Pierrette dĂ©cide de continuer les rĂ©vĂ©lations au salon en annonçant Ă toutes que Louise et Marcel se connaissaient en rĂ©alitĂ© depuis cinq ans, et entretenaient une liaison. ConfrontĂ©e par Gaby, la tendancieuse Louise lui avoue sans rĂ©serve leurs Ă©bats et lui retourne la pareille. Augustine, revenue parmi elles, recrĂ©e une scĂšne qui monte en tension entre elle, sa sĆur et sa mĂšre.
Madame Chanel fait irruption dans la piĂšce, annonçant avoir reconstituĂ© lâhistoire et rĂ©solu lâĂ©nigme autour du crime : elle doit juste vĂ©rifier quelque chose en jetant un Ćil dehors, et sort. Les autres femmes, qui la pensent alors coupables, se cachent. Lorsqu'elle rentre dans la maison, le salon est vide, et on tente Ă ce moment de lui tirer dessus : elle sâeffondre. Elle est indemne et se retrouve alitĂ©e, mais muette de choc.
Augustine, lassĂ©e de toute cette histoire, souhaite partir et rejoint sa mĂšre Ă la cuisine, laquelle est en train de boire. Mamy apprend alors Ă Augustine que les accusations qu'avait lancĂ© Gaby sont avĂ©rĂ©es : elle a bien empoisonnĂ© son mari. CâĂ©tait un colonel gentleman, riche et bon, mais quâelle nâaimait absolument pas. Augustine, qui ne sâest jamais remise de la mort de son pĂšre, devient hystĂ©rique Ă la suite de cette rĂ©vĂ©lation et se jette sur sa mĂšre en tentant de lâĂ©trangler. Gaby intervient et assomme sa mĂšre, dont les nerfs lĂąchent Ă©galement. Ă la suite d'une dispute physique avec Catherine, Suzon lui annonce quâelle nâest pas sa sĆur, et prĂ©tend que lâenfant quâelle porte est de Marcel. De son cĂŽtĂ©, Gaby retrouve Louise dans une piĂšce, laquelle prend beaucoup de libertĂ©s et fait preuve dâirrespect envers sa maĂźtresse, avec laquelle elle a un comportement ambigu et licencieux.
Lorsque Augustine revient, elle sâest mĂ©tamorphosĂ©e : maquillĂ©e, les cheveux dĂ©tachĂ©s et bien coiffĂ©s, vĂȘtue dâune Ă©lĂ©gante robe fourreau, elle a troquĂ© son apparence rigide pour une tenue de femme sĂ©duisante. Il semblerait que Pierrette soit partie, mais son sac est encore lĂ . Suzon y trouve un pistolet cachĂ©, ce qui achĂšve Gaby de penser quâelle est la coupable. ConfrontĂ©e Ă ce sujet par Gaby lorsqu'elle redescend de la salle de bain, Pierrette nie avoir connaissance de cette arme et clame son innocence. Suzon propose de sortir de cette maison Ă tout prix, et sort accompagnĂ©e dâAugustine, Louise et Catherine afin de trouver un moyen de sortir de lâenceinte du domaine.
Pierrette et Gaby s'affrontent. Pierrette annonce Ă Gaby quâelle est au courant pour sa liaison avec un autre homme. Bisexuelle et aux mĆurs volages, elle flirte avec Gaby pendant quâelles discutent. Pierrette avoue avoir menacĂ© Marcel, aprĂšs que celui-ci lui a fermĂ© sa porte. Gaby avoue Ă son tour quâelle avait quittĂ© Marcel et quâelle devrait ĂȘtre loin actuellement, avec son amant. Marcel avait en rĂ©alitĂ© bien donnĂ© de lâargent Ă sa sĆur, pour 500 000 francs dans une enveloppe bleue, mais celle-ci lâa donnĂ© Ă un homme quâelle aime, qui devait partir en voyage. Gaby rĂ©alise alors quâelle a reçu le jour-mĂȘme une enveloppe bleue de 500 000 francs de la part de son amant, Jacques Farnoux, lâassociĂ© de son mari. Devant la rĂ©alisation quâelles partagent le mĂȘme amant, les deux femmes se battent et tombent Ă terre, avant que ce rapprochement ne se termine plus dĂ©licatement, sur un baiser quâelles Ă©changent. Le groupe de Suzon, revenu Ă ce moment-lĂ , leur apprend quâil est impossible de sortir : il a trop neigĂ©, la grille est trop haute, et le portail est coincĂ©. Catherine va chercher Mamy, toujours dans le placard, au moment oĂč Madame Chanel revient parmi elle inopinĂ©ment : elle annonce tout savoir et somme Catherine de dire la vĂ©ritĂ©. Les huit femmes sont rĂ©unies au salon.
Catherine explique alors tout ce qui sâest dĂ©roulĂ© depuis le dĂ©but : lâensemble de cette histoire est un coup montĂ© contre toutes ces femmes qui ont malmenĂ© son pĂšre. Catherine, cachĂ©e derriĂšre les rideaux, assiste Ă la ronde nocturne de toutes ces femmes, la veille, tantĂŽt jalouses tantĂŽt avares. Câest dâabord Mamy Ă dix heures, qui prĂ©tend le vol de ses titres pour ne pas les lui donner ; Augustine Ă dix heures et demi, qui vient jouer les langues de vipĂšre ; Gaby Ă onze heures, qui lui annonce quâelle le quitte pour son associĂ© responsable de sa faillite ; Louise Ă onze heures et demie, qui le sĂ©duit et couche avec lui ; puis Pierrette Ă minuit qui vient lui soutirer de lâargent, et Madame Chanel qui vient la chercher ; et enfin Suzon Ă quatre heures qui lui annonce sa grossesse. Lorsquâelle revient voir son pĂšre, Ă six heures, Catherine le trouve en larmes et effondrĂ©, et dĂ©cide alors de monter un coup contre lâensemble de la maisonnĂ©e : Marcel nâest jamais mort. Catherine monte une comĂ©die macabre en maquillant le faux meurtre. Câest elle qui appelle Pierrette le matin puis qui coupe les fils du tĂ©lĂ©phone et de la voiture, qui cache les mĂ©dicaments dâAugustine, qui vole les 500 000 francs de Gaby, qui cache le pistolet dans le sac de Pierrette et qui Ă©change la clĂ© de la chambre, afin quâon ne puisse y entrer et que Marcel puisse Ă©couter la scĂšne au salon. Tout cela a permis que les masques tombent et que chaque vĂ©ritĂ© soit dĂ©voilĂ©e, les accusations des unes remontant contre les autres. Seule Chanel a fini par comprendre le plan, en allant dehors et en voyant Marcel Ă sa fenĂȘtre. Le coup de feu de Catherine nâĂ©tait destinĂ© quâĂ lui faire peur, afin de gagner du temps et de terminer les accusations.
AprĂšs avoir avouĂ© toute la vĂ©ritĂ©, Catherine entre alors dans la chambre de son pĂšre, souhaitant partir avec lui loin de ces femmes. Mais Marcel, qui a tout entendu, se suicide en se tirant une balle dans la tempe. Le film se termine sur Catherine, lançant aux autres : « Cette fois, câest vraiment vous qui lâavez tuĂ© ! »
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.
- Titre original et québécois : 8 Femmes [Note 1]
- Titre international : 8 Women[1]
- Réalisation : François Ozon
- Scénario, dialogues et adaptation : François Ozon, en collaboration avec Marina de Van, d'aprÚs la piÚce de théùtre éponyme de Robert Thomas
- Musique : Krishna Levy
- DĂ©cors : Arnaud de Moleron
- Costumes : Pascaline Chavanne
- Photographie : Jeanne Lapoirie
- Son : Pierre Gamet, Jean-Pierre Laforce, Bernard Chaumeil, Pedro Marques
- Montage : Laurence Bawedin
- Production : Olivier Delbosc et Marc Missonnier
- Production associée : Stéphane Célérier
- Sociétés de production[2] :
- France : Fidélité Productions, Mars Films, France 2 Cinéma, Canal+, Gimages 5, Local Films et le CNC
- Italie : BIM Distribuzione
- SociĂ©tĂ© de distribution : Mars Distribution (France), BIM Distribuzione (Italie), Cinemien BE (Belgique)[3], Filmcoopi ZĂŒrich (Suisse romande), Seville Pictures (QuĂ©bec)
- Budget : 8,46 millions dâ âŹ[4]
- Pays de production : France, Italie
- Langues originales : français, anglais
- Format[5] : couleur - 35 mm - 1,85:1 (Panavision) - son DTS | Dolby Digital
- Genre : comédie, policier, musical
- Durée : 111 minutes
- Dates de sortie[1] :
- Classification[9] :
- France : tous publics [10]
- Italie : tous publics (T - film per tutti)[11]
- Belgique : tous publics (Alle Leeftijden)[6]
- Québec : tous publics (G - General Rating)[8]
- Suisse romande : interdit aux moins de 12 ans[12]
Distribution
Dans le générique du début, le nom de chaque actrice est associé à une fleur. On remarque également tout au long du film que chaque personnage principal a une couleur attitrée qui désigne un de leurs traits de caractÚre.
- Catherine Deneuve (orchidée Ansellia africana) : Gaby. Sa couleur est le léopard, qui représente le luxe, la volupté et la femme-féline.
- Fanny Ardant (rose rouge): Pierrette. Sa couleur est le rouge vif, qui représente l'amour passionnel et charnel.
- Isabelle Huppert (fruit de roucou) : Augustine. Sa couleur est le brun, qui reprĂ©sente le refoulement. Dans le gĂ©nĂ©rique du film, elle est la seule Ă ne pas ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e avec une fleur mais avec un fruit de roucou, un fruit Ă Ă©pines qui Ă l'intĂ©rieur rĂ©vĂšle des graines rouges, ce qui reprĂ©sente bien Augustine : elle se rĂ©vĂšle aprĂšs sa discussion avec Louise sur le charme et la sĂ©duction.
- Ludivine Sagnier (marguerite) : Catherine. Sa couleur est le vert, qui représente l'innocence et la jeunesse.
- Virginie Ledoyen (rose rose) : Suzon. Sa couleur est le rose, qui représente l'amour véritable.
- Emmanuelle Béart (orchidée papillon blanche) : Louise. Sa couleur est le blanc, puis le noir lorsqu'elle se débarrasse de son tablier, qui représente la beauté absolue mais aussi le mystÚre.
- Danielle Darrieux (pensée) : Mamy. Sa couleur est le violet, qui représente la nostalgie et la mort.
- Firmine Richard (tournesol) : Madame Chanel. Sa couleur est le jaune, qui représente le soleil, mais aussi l'orgueil.
- Dominique Lamure : Marcel. Il peut représenter une certaine image de Dieu, inconnu et invisible mais qui est le centre gravitationnel des huit femmes de la maison.
- Giancarlo Botti : Romy Schneider (photo). Lors de la sortie du film, François Ozon explique la raison pour laquelle il fait montrer la photo de Romy Schneider par Emmanuelle BĂ©art. « Le film d'elle qui m'a le plus marquĂ©, c'est Un cĆur en hiver de Claude Sautet. Je dis ce titre-lĂ , parce que je montre une photographie de Romy Schneider dans 8 Femmes et qu'Emmanuelle BĂ©art a pris le flambeau laissĂ© par Romy Schneider dans les derniers films de Sautet »[13].
Personnages
- Gaby : Epouse de la victime. Câest une femme vĂ©nale, obsĂ©dĂ©e par lâargent, dâune grande beautĂ© mais froide et stricte. Elle a une relation dĂ©testable avec sa sĆur, et tente de sauver les apparences avec son mari et sa mĂšre, quâelle ne porte pourtant pas dans son cĆur. On apprend quâelle a pour amant lâassociĂ© vĂ©reux de son mari, Jacques Farnoux (responsable de la faillite de lâentreprise), et quâelle comptait sâenfuir avec lui Ă Mexico le jour du meurtre. De plus, sous couvert de ses maniĂšres, il se trouve quâelle a Ă©pousĂ© Marcel alors quâelle Ă©tait dĂ©jĂ enceinte de Suzon, et que celle-ci nâest pas la fille de Marcel.
- Augustine : Belle-sĆur de la victime et sĆur de Gaby. C'est une vieille fille aigrie, gourmande, hypocondriaque, maniĂ©rĂ©e et mĂ©disante, avec un fort caractĂšre et un talent certain pour les scĂšnes thĂ©Ăątrales et les conflits. Elle est maladivement jalouse de sa sĆur, riche et Ă©lĂ©gante. On apprend quâelle est restĂ©e vierge, et quâelle noie son chagrin dans la lecture de romans Ă lâeau de rose. Elle ne sâest jamais remise de la mort de son pĂšre, et tente donc de tuer sa mĂšre lorsque celle-ci reconnaĂźt avoir tuĂ© son mari. Ă la suite de cela, elle se transforme et devient une femme Ă©lĂ©gante et sobre, Ă lâimage de sa sĆur.
- Mamy : Belle-mĂšre de Monsieur, la victime. Dâapparence sympathique et douce, tentant de tempĂ©rer les conflits entre ses deux filles, on dĂ©couvre au fil du film que c'est une femme trĂšs avare et alcoolique. Elle prĂ©fĂšre simuler le vol de ses actions plutĂŽt que de les offrir Ă son gendre (qui l'a pourtant recueillie ainsi qu'Augustine), pour lui permettre de sauver ainsi son entreprise de la faillite. On apprend Ă©galement au cours du film qu'elle a autrefois empoisonnĂ© son mari, un colonel bon et beau mais pour lequel elle n'Ă©prouvait aucun amour.
- Pierrette : SĆur de la victime. C'est la seule des huit femmes qui n'est pas prĂ©sentĂ©e dĂšs le dĂ©but du film. Femme vĂ©nale, ancienne danseuse nue aux mĆurs lĂ©gĂšres, elle choque et fascine par ses relations multiples et sa vie libertine. Elle exploitait financiĂšrement son frĂšre, avec qui elle ne sâentendait pas, en se rendant clandestinement chez lui pour le faire chanter. La veille du meurtre, elle se fait remettre 500 000 francs par lui (et en reverse 10 000 Ă Louise pour qu'elle taise sa visite). Elle entretient une liaison avec Madame Chanel, Ă qui elle rend rĂ©guliĂšrement visite dans son pavillon. Elle est aussi la maĂźtresse de Jacques Farnoux, l'amant de Gaby.
- Suzon : Fille aĂźnĂ©e de la victime. Jeune fille modĂšle et bien sous tous rapports, Ă©tudiante Ă Londres, elle aime toutes les femmes prĂ©sentes et tente de conserver une certaine harmonie dans la famille. Elle se fait inspectrice au dĂ©but de lâenquĂȘte, avant que lâannonce de sa grossesse au grand jour ne lui porte prĂ©judice. On apprend Ă©galement quâelle nâest pas la fille de Marcel, mais dâun amant que sa mĂšre a connu avant lui, et Ă qui elle ressemble beaucoup. On apprend Ă la fin que Marcel est le pĂšre de lâenfant quâelle porte.
- Catherine : Fille cadette de la victime. Insolente et paresseuse, progressiste dans ses idĂ©es sur la sexualitĂ© et les femmes, opposĂ©e en tous points Ă sa sĆur avec qui elle sâentend pourtant bien, elle en a assez dâĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une enfant. Elle est la fille chĂ©rie d'un pĂšre qu'elle considĂšre comme l'homme idĂ©al. Elle est passionnĂ©e par ses lectures policiĂšres, et elle dĂ©teste les femmes de la maison, notamment sa tante Augustine. Câest elle qui mettra en scĂšne le meurtre, afin de faire tomber les masques et dâobliger chacune des femmes Ă se dĂ©voiler. C'est elle qui souffrira finalement le plus en voyant son pĂšre adorĂ© se suicider sous ses yeux.
- Madame Chanel : Gouvernante, cuisiniĂšre et nourrice de Suzon et Catherine. Câest une femme souriante, dĂ©vouĂ©e et tendre, qui pourtant cache quelques secrets. On apprend quâelle hĂ©berge clandestinement Pierrette (avec qui elle entretient une relation lesbienne) dans le pavillon de chasse, oĂč elle loge, quand cette derniĂšre vient rendre secrĂštement visite Ă son frĂšre. Elle apparaĂźt alors comme jalouse des rencontres et des relations de Pierrette avec son frĂšre. La rĂ©vĂ©lation de son homosexualitĂ© la fait tomber en disgrĂące auprĂšs de Gaby et Mamy, malgrĂ© son dĂ©vouement et son service irrĂ©prochable Ă la maison. Elle rĂ©sout en premier le mystĂšre autour du crime, et est de mĂšche avec Catherine pour les rĂ©vĂ©lations finales.
- Louise : Femme de chambre. Elle est dĂ©vouĂ©e Ă Madame, au service duquel elle travaille depuis deux mois. Femme introvertie mais au comportement Ă©quivoque et incisif, elle cache son attitude licencieuse sous ses traits de jeune bonne, faisant Ă©galement preuve dâun grand professionnalisme. On apprendra quâen rĂ©alitĂ© elle est la maĂźtresse de Monsieur depuis cinq ans, ce qui explique son embauche dans cette maison, et quâelle partage avec Pierrette les faveurs de tous les notables du pays. Elle aime secrĂštement sa maĂźtresse Gaby, Ă qui elle voue une dĂ©votion ambigĂŒe. Elle conserve dans la poche de son tablier une photo de son ancienne maĂźtresse de maison (photo oĂč l'on peut reconnaĂźtre Romy Schneider).
- Marcel : le patriarche et la victime (rĂŽle muet).
Production
Tournage
Le tournage a eu lieu du au aux studios d'Aubervilliers[14].
Musique
L'originalitĂ© du film rĂ©side en son format, qui mĂȘle intrigue policiĂšre, histoires de famille et comĂ©die musicale. En effet, le film est ponctuĂ© de chansons, interprĂ©tĂ©es par les femmes du film, accompagnĂ©es par les autres. Ces chansons sont aussi chorĂ©graphiĂ©es, seule ou Ă plusieurs. Les autres personnages assistent Ă ces chansons, qui constituent un apartĂ© pour la femme qui la chante, souvent rĂ©vĂ©lateur d'un trait de caractĂšre ou d'une histoire personnelle. Dans l'ordre, on trouve :
- La chanson de Catherine (Papa, t'es plus dans l'coup), rejointe par Gaby et Suzon. Ă peine Suzon arrivĂ©e, on dĂ©couvre que Catherine est une jeune fille espiĂšgle et impertinente, qui adore son pĂšre mais le trouve dĂ©modĂ© et vieux. Elle chante avec sa mĂšre et sa sĆur, sous le regard de sa grand-mĂšre qui la trouve trĂšs irrespectueuse. La chanson illustre bien son caractĂšre insolent mais innocent de jeune fille rebelle.
- La chanson d'Augustine (Message personnel), qui joue du piano (secondĂ©e par Chanel, Suzon, Catherine et Mamy). Augustine chante juste aprĂšs une scĂšne violente entre elle, sa sĆur et sa mĂšre Ă propos des titres de cette derniĂšre et de l'argent, en venant aux mains. Les autres femmes jugent durement ce comportement ingrat, alors qu'Augustine ressent avant tout une profonde solitude et tristesse. On comprend Ă travers la chanson que sous ses airs de femme folle et frigide se cache une femme blessĂ©e et esseulĂ©e, et elle se rĂ©concilie Ă la fin avec les autres femmes.
- La chanson de Pierrette (Ă quoi sert de vivre libre), juste aprĂšs son entrĂ©e (seule Ă chanter et danser). Pierrette, la 8e femme, est la seule Ă n'ĂȘtre pas prĂ©sente dĂšs le dĂ©but du film. Cette chanson sur sa vie libertine et volage lui sert d'introduction auprĂšs des autres femmes, qui la rencontrent tout juste.
- La chanson de Suzon (Mon amour, mon ami), avec Catherine. Les deux sĆurs sont dans leur chambre, aprĂšs l'annonce de la grossesse de Suzon, et discutent de l'amoureux de celle-ci, Ă Londres. Suzon chante alors cette chanson, comme une dĂ©claration Ă l'homme qu'elle aime, dans une chorĂ©graphie enfantine avec sa sĆur.
- La chanson de Madame Chanel (Pour ne pas vivre seul). Madame Chanel vient de révéler qu'elle a une liaison lesbienne avec Pierrette, et est donc jugée trÚs durement par Gaby et Mamy qui considÚrent cela anormal. Retirée seule dans la cuisine, Chanel chante sa tristesse et son abattement avec cette chanson, qui fait notamment référence explicitement à l'homosexualité.
- La chanson de Louise (Pile ou face), seule devant Augustine. La tante Augustine, jalouse du charme de Louise et de sa liaison avec Marcel, souhaite apprendre la séduction auprÚs d'elle. Louise répond par cette chanson, référence à sa vie opportuniste et sa recherche des plaisirs.
- La chanson de Gaby (Toi Jamais), seule devant Pierrette. Pierrette vient de mettre Gaby devant le fait accompli en révélant sa liaison avec un autre homme. Gaby se lÚve alors et chante cette chanson, signifiant par elle que son mari ne lui portait aucune attention, contrairement aux autres hommes de sa vie.
- La chanson de Mamy (Il n'y a pas d'amour heureux), dansée par tout le monde. Cette chanson est la triste conclusion du film, puisque Mamy la chante à la toute fin, avec toutes les femmes réunies au salon et coupables de la mort de Marcel. Mamy chante cette chanson en entier, avec Catherine dans les bras qu'elle réconforte, alors que les six autres femmes dansent dans le salon.
Bande originale
- 8 femmes 8 fleurs
- Papa, t'es plus dans l'coup (interprétée par Ludivine Sagnier, version originale chantée par Sheila)
- Message personnel (interprétée par Isabelle Huppert, version originale par Françoise Hardy, musique de Michel Berger)
- à quoi sert de vivre libre (interprétée par Fanny Ardant, version originale par Nicoletta)
- Mon amour, mon ami (interprĂ©tĂ©e par Virginie Ledoyen, version originale par Marie LaforĂȘt)
- Pour ne pas vivre seul (interprétée par Firmine Richard, version originale par Dalida)
- à pile ou face (interprétée par Emmanuelle Béart, version originale par Corynne Charby)
- Toi jamais (interprétée par Catherine Deneuve, version originale par Sylvie Vartan)
- Il n'y a pas d'amour heureux (interprétée par Danielle Darrieux, version originale par Georges Brassens, poÚme de Louis Aragon, chantée par Françoise Hardy)
- ThÚme 8 femmes (générique de fin)
- La fenĂȘtre
- Confession de Suzon
- Augustine s'Ă©vanouit
- Pierrette seule
- Augustine seule
- Portrait de Gaby
- Envie d'ĂȘtre belle
- Complicité féminine
- Le baiser
- La machination
- Fin
Distinctions
Entre 2002 et 2003, 8 femmes a été sélectionné 42 fois dans diverses catégories et a remporté 11 récompenses[15] - [16].
Perdant dans les douze catĂ©gories des CĂ©sars oĂč il concourt, le film bat le record prĂ©cĂ©demment Ă©tabli par Coup de torchon comme Ă©tant le long mĂ©trage ayant reçu le plus de nominations sans remporter un seul prix. Le record prĂ©cĂ©dent Ă©tait de dix nominations sans aucune victoire. En 2013, le film Camille redouble bat ce record avec treize nominations infructueuses.
Distinctions 2002
Distinctions 2003
Accueil
Accueil critique
Pour Jean Tulard, « en dépit d'une distribution éclatante (Deneuve, Huppert...) et d'un dénouement astucieux, il s'agit d'une mauvaise parodie de polar »[17].
Box-office
Les données ci-dessous proviennent de l'observatoire européen de l'audiovisuel[18].
Notes et références
Notes
- Titre alternatif : Huit Femmes.
Références
- (en) « 8 Femmes - Titres et dates de sortie » sur lâInternet Movie Database (consultĂ© le ).
- (en) « 8 Femmes - SociĂ©tĂ© de Production / SociĂ©tĂ©s de distribution » sur lâInternet Movie Database (consultĂ© le ).
- (en) « 8 Femmes - Sociétés de distribution », sur unifrance.org (consulté le ).
- « Budget du film 8 Femmes », sur JP box-office.com (consulté le ).
- (en) « 8 Femmes - SpĂ©cifications techniques » sur lâInternet Movie Database (consultĂ© le ).
- « Huit Femmes », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
- « 8 Femmes », sur cineman.ch (consulté le ).
- « 8 Femmes », sur cinoche.com (consulté le ).
- (en) « Huit Femmes - Guide Parental » sur lâInternet Movie Database (consultĂ© le ).
- « Visa et Classification - Fiche Ćuvre Huit Femmes », sur CNC (consultĂ© le ).
- « Classification Parentale en Italie », sur darkness-fanzine.over-blog.com (consulté le ).
- « Guide Parental suisse », sur filmrating.ch (consulté le ).
- François Ozon, l'homme aux «8 femmes», dévoile l'alchimie secrÚte de sa troupe, Le Temps, 13 février 2002
- Fabrice Levasseur, « L2TC.com - Lieux de Tournage Cinématographique », sur www.l2tc.com (consulté le ).
- (en) « 8 femmes - Distinctions » sur lâInternet Movie Database (consultĂ© le ).
- « Palmares du film 8 femmes », sur Allociné (consulté le ).
- Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma : les réalisateurs, Paris, Bouquins, 2003, p. 705.
- « LUMIERE : Film: 8 Femmes » (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- François Ozon, 8 femmes, scénario, éditions de la martiniÚre, 2002, 125 p., (ISBN 978-2846750226).
- Nicolas Jouenne, « Danielle Darrieux tout en délicatesse », Le Républicain lorrain N° 2101, groupe Républicain lorrain Communication, Woippy, , (ISSN 0397-0639)
Articles connexes
- Huit Femmes, la piĂšce originale
- La Nuit des suspectes (1960) de VĂctor Merenda, premiĂšre adaptation en film
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- CinémathÚque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) BFI National Archive
- (en) British Film Institute
- (it) Cinematografo.it
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- (en) Metacritic
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :