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Histoire du S-Bahn de Berlin

L'histoire du S-Bahn de Berlin décrit le long processus qui met en place et maintient un réseau ferré régional S-Bahn électrifié dans la capitale allemande.

Le réseau ferré berlinois avant le S-Bahn (1838-1924)

Une rame menée par une locomotive T2 en gare de Savignyplatz sur le Stadtbahn vers 1900.
Le tracĂ© du Ringbahn en « tĂŞte de chien Â» en 1885.

Les premières voies ferrées berlinoises ont été construites à partir de 1838 avec la ligne Berlin-Zehlendorf-Potsdam. En 1846, cinq gares en cul de sac sont déjà en service dans la ville, et chaque gare dispose d’une ou de plusieurs lignes ferroviaires radiales qui permettaient de se rendre dans presque toutes les directions. En 1882, on comptait neuf gares tête de ligne.

Pour connecter les lignes radiales entre elles, on a construit en 1851 une première ceinture ferroviaire autour de la ville, la « Berliner Verbindungsbahn Â», en suivant le tracĂ© des anciens remparts de Berlin. La ceinture encerclait les trois-quarts de la ville, de la gare de Stettin Ă  la gare de Francfort en passant par la gare de Hambourg, la gare de Potsdam et la gare d’Anhalt.

Bientôt cela ne suffit plus. L’intensification de la circulation, surtout dû à l’armée, créait de plus en plus de difficultés sur les routes et dans les trains, et le besoin de lignes ferrées urbaines supplémentaires se faisait sentir.

On construisit alors une deuxième ceinture ferroviaire autour de la ville, le « Berliner Ringbahn Â» aujourd’hui connue en français comme la « petite ceinture de Berlin Â»[1]. Le tracĂ© de la ligne, en forme de tĂŞte de chien (d’oĂą son surnom « Hundekopf Â»[2]) Ă©tait situĂ© bien au-delĂ  des limites de la ville de l’époque. Le premier tronçon a Ă©tĂ© mis en service en , mais d’abord uniquement pour le trafic militaire, puisque la guerre franco-allemande de 1870 faisait rage. En 1872, la ligne fut Ă©galement ouverte aux voyageurs et au fret.

À partir de la gare de Schöneberg (actuelle gare du Julius-Leber-Brücke), le Ringbahn contournait Deutsch Wilmersdorf et la ville de Charlottenbourg. Un peu plus tard, la ligne fut prolongée vers Charlottenbourg-Westend (actuelle gare de Berlin-Westend) puis Beusselstraße à Moabit. Fin 1877, la boucle autour de la ville était bouclée.

En , le Stadtbahn de Berlin est mis en service. Il s’agit d’une liaison est-ouest constituĂ©e d’une double voie surĂ©levĂ©e longue de 11,2 km dont km sur un viaduc murĂ©. Elle relie la gare de SilĂ©sie (actuelle gare de l’Est) avec la gare de Charlottenbourg.

Avec l’accroissement rapide de la population berlinoise, le Ringbahn et le Stadtbahn ne suffisent plus à désengorger la circulation, surtout en banlieue. La première ligne suburbaine (c’est-à-dire une ligne urbaine menant à l’extérieur du Ringbahn) a été inaugurée en 1871 en parallèle de ligne ferroviaire Berlin-Zehlendorf-Potsdam. La première ligne suburbaine a donc le même tracé que la première ligne ferroviaire berlinoise. Il s’agit de la ligne suburbaine de Potsdam (Potsdamer Vorortbahn, actuelle ligne du Wannsee, Wannseebahn), constituée d’une double-voie. D’autres lignes suburbaines suivront, comme celle vers Bernau au nord ou vers Königs Wusterhausen au sud.

On décida en 1910 de doter le Ringbahn, le Stadtbahn et de nombreuses lignes suburbaines d’électrification par caténaire. Le matériel roulant était constituée d’une locomotive électrique suivies de voitures voyageurs à six essieux, car ils occasionnaient moins de frais d'entretien et moins d'usure des rails. Le coût total de construction des 557 locomotives, des 690 voitures voyageurs, des dépôts ferroviaires, des caténaires ainsi que des ateliers de construction à Berlin et Bitterfeld est évalué à 53,3 millions de Marks-or[3].

C’est Werner Siemens qui, le premier, présenta en 1879 sa locomotive électrique. Deux ans plus tard, les premiers tramways électriques entraient en service. La Société des Chemins de fer d’État de la Prusse a attendu jusqu’en 1903 pour tester la propulsion électrique. Les premiers tronçons où l'exploitation électrique est expérimentée sont de la gare berlinoise de Potsdam à Groß-Lichterfelder Ost et de Niederschöneweide-Johannistal à Spindlersfeld (quartier de Köpenick). La ligne vers Lichterfelde Ost est restée électrifiée jusqu’en 1929, alors que dans le cas de la ligne vers Spindlersfeld, on est revenu à la locomotive à vapeur en 1906. Les expériences faites sur ces lignes-tests ont tout de même servies pour l’électrification de la ligne suburbaine de Hambourg à Altona qui précède l'avènement du S-Bahn de Hambourg.

La « Grande Ă©lectrification Â» (1924-1933)

Après la première Guerre mondiale, on envisagea d’électrifier la totalitĂ© du rĂ©seau ferrĂ© urbain. Après les premiers essais d’électrification par catĂ©naires en courant alternatif monophasĂ© de 15 kV Ă  16â…” Hz (un tiers de la frĂ©quence standard europĂ©enne), on dĂ©cida après analyse coĂ»t-avantage de recourir au captage du courant par troisième rail en courant continu 800 V. Les dernières motrices Ă  vapeur sont donc remplacĂ©s par un nouveau parc ferroviaire d'automotrices. La Deutsche Reichsbahn passe donc commande Ă  l’AEG de six rames automotrices Ă  l'essai, qui doivent ĂŞtre nommĂ©s par les initiales A Ă  F. On fait un essai le sur la ligne de Stettin Ă  Bernau car elle Ă©tait l’une des moins empruntĂ©e. En 1927, les deux autres lignes du nord de Berlin sont Ă©galement Ă©lectrifiĂ©e.

Une voiture de la DR série ET 165 en gare de Berlin Gesundbrunnen.

La première gamme standard de type « Bernau », qui sera plus tard connue comme la DR série ET 169, était au départ davantage conçue comme un test que pour une mise en service commerciale. Entre deux longs véhicules moteurs quadriaxiaux étaient attelés trois remorques biaxiales plus courtes. Il s'agissait d'une disposition peu commune, qu'on avait déjà appliquée aux rames expérimentales des gammes A à E. L'année suivante avec la DR série ET 168 dite « série Oranienbourg », on s'inspira de la disposition du métro pour concevoir une disposition des voitures qui est utilisée jusqu'à aujourd'hui de manière standard : la rame (Voiture pilote/motrice et remorques) est constituée de voitures d'une longueur presque identique. En service, une locomotive attelée à une voiture pilote ou à une remorque était appelée un « quart-de-rame » (Viertelzug). Deux quart-de-rames forment une demi-rame (Halbzug) et deux demi-rames forment une rame complète (Vollzug). Une demi-rame (quatre caisses) est aussi longue qu'une rame de type Bernau de cinq caisses. Mais la série Oranienbourg ne convainc pas complètement les responsables du Reichsbahn.

En 1927, les premières rames de la sĂ©rie « Stadtbahn Â» (DR sĂ©rie ET 165) sont livrĂ©es. Jusque 1932, 638 quart-de-rames sont mises en service. Ils ont commencĂ© Ă  circuler sur le Stadtbahn, d'oĂą leur nom, quand celui-ci a Ă©tĂ© Ă©lectrifiĂ© le . Entre-temps, les gares et les techniques de signalisation ont dĂ» ĂŞtre amĂ©nagĂ©es. Rien que de surĂ©lever les quais de 760 Ă  960 millimètres nĂ©cessitait une homologation prĂ©alable. Dans les premières annĂ©es du Stadtbahn, sur des tronçons de voie très passants, on instaurait des cantonnements automatiques avec des signaux lumineux et des messages de voie libre automatiques. Les signaux SV (pour SignalVerbindung) Ă©taient utilisĂ©s sur les segments Ă©lectrifiĂ©s du rĂ©seau ferrĂ© berlinois. Ils consistaient en un bloc lumineux oĂą le signal d'exĂ©cution et le signal avertisseur du cantonnement suivant Ă©taient affichĂ©s cĂ´te Ă  cĂ´te. Dans le premier modèle AB 28 de signalisation, on pouvait voir jusqu'Ă  dix unitĂ©s lumineuses sur un seul bloc. Un dispositif mĂ©canique d'arrĂŞt automatique empĂŞchait le conducteur de brĂ»ler un sĂ©maphore. Rien que dans l'annĂ©e 1928, 115 km de voies sont Ă©lectrifiĂ©es. Au dĂ©but des annĂ©es 1930, le chemin de fer berlinois est l'un des plus modernes au monde. Le , l'on rĂ©uni le Stadtbahn, le Ringbahn et les autres trains de banlieue sous le nom de « Schnell-Bahn Â» (train rapide) que l'on abrĂ©vie usuellement « S-Bahn Â» ou « S Â» (sous la forme d'un S blanc sur fond vert, Ă  comparer avec le U blanc sur fond bleu du mĂ©tro de Berlin, le « U-Bahn Â».

La Grande DĂ©pression n’a pas Ă©pargnĂ© le secteur ferroviaire berlinois. La « grande Ă©lectrification Â» avait dĂ©jĂ  atteint son apogĂ©e et le rĂ©seau ferrĂ© urbain Ă©tait en place. En 1930, toutes les lignes suburbaines Ă©tait Ă©lectrifiĂ©es, exception faite de la ligne du Wannsee. On ajoutĂ© Ă  celle-ci une double voie supplĂ©mentaire, pour les lignes transrĂ©gionales et nationales. Rien que pour cet « S-Bahn express Â», on acheta 18 quart-de-rames de type 1935, qui se diffĂ©renciaient des sĂ©ries prĂ©cĂ©dentes par leurs angles plus arrondis, leurs fenĂŞtres plus grandes, leurs moteurs plus performants et leurs systèmes de freinage mieux Ă©quipĂ©s (Ă  partir de 1941, DR sĂ©rie ET 125). La vitesse maximale monte Ă  125 km/h. Ces nouveaux trains plus rapides gagnent le surnom de « trains banquiers Â» (BankierszĂĽge). Au-delĂ  de la gare de Zehlendorf, ces trains continuent Ă  circuler vers Wannsee et Potsdam Ă  vitesse normale.

La première phase de l'électrification est ainsi terminée. Jusque 1933, d'autres lignes sont électrifiées :

Date
d'Ă©lectrification
Ligne Longueur
(km)
0Gare de Stettin – Bernau22,676
0Gesundbrunnen – Birkenwerder18,019
0Birkenwerder – Oranienbourg07,765
Schönholz-Reinickendorf – Velten21,162
Potsdam – Stadtbahn – Erkner57,168
Wannsee – Stahnsdorf04,135
Charlottenbourg – Spandau West09,279
0Charlottenbourg – Südring – Grünau25,883
Neukölln – Warschauer Straße05,677
Gare de Silésie – Kaulsdorf11,258
0Charlottenbourg – Nordring – Baumschulenweg25,755
Frankfurter Allee – Warschauer Straße00,580
Niederschöneweide-Johannisthal – Spindlersfeld03,972
Potsdam (Berlin) – Papestraße03,440
Potsdam (Berlin) – Ebersstraße01,060
Halensee – Westend02,713
0Potsdam (Berlin) – Lichterfelde Ost09,087
Jungfernheide – Gartenfeld04,460
Kaulsdorf – Mahlsdorf01,366
Potsdam (Berlin) – Wannsee18,988
Potsdam (Berlin) – Zehlendorf centre (voie-mère)11,960
Raccordement Voie-mère – Ligne du Wannsee01,040

Le S-Bahn dans le cadre du projet « Welthauptstadt Germania Â» (1933-1945)

Une motrice de la DR série ET 167 de type 1941.

En 1936, Hitler chargea l'Inspecteur GĂ©nĂ©ral des bâtiments et futur ministre de l’équipement Albert Speer de planifier la construction de la « Welthauptstadt Germania Â» (Capitale mondiale de Germanie), ce qui incluait les voies ferrĂ©es. Le rĂ©seau ferrĂ© urbain devait amĂ©liorer ses performances pour devenir le moyen de transport privilĂ©giĂ© d’une population berlinoise prĂ©vue de 4 Ă  5 millions d’habitants. La superficie urbaine devait ĂŞtre agrandie en incorporant des communes voisines transformĂ©es en citĂ©s-dortoir et en villes-satellite.

Les dĂ©veloppements prĂ©vus du rĂ©seau Ă©taient les suivants :

  • l'amĂ©nagement du Ringbahn dont les lignes devaient ĂŞtre rĂ©parties entre de nouvelles lignes S-Bahn. Quatre gares principales devaient ĂŞtre construites Ă  cette occasion ;
  • le prolongement des lignes S-Bahn (entre autres vers Strausberg, Werneuchen, FĂĽrstenwalde, Trebbin) ;
  • le forage de deux Tunnels nord-sud. L’un partant de la gare de Stettin, l’autre de la gare de Lehrte, pour se diriger vers la gare de Potsdamer Platz puis vers les lignes S-Bahn du sud berlinois ;
  • la construction d’un « S-Bahn est-ouest Â» qui relierait la gare d’Anhalt Ă  la gare de Görlitz en passant par l’Oranienplatz et qui se poursuivrait ensuite le long de la ligne de Berlin Ă  Görlitz ;
  • la construction d’une grande ceinture de fret (l’ouverture de la grande ceinture au trafic S-Bahn voyageurs Ă©tait prĂ©vue dans un deuxième temps) ;
  • construction de « grandes lignes S-Bahn Â» (sur le mĂŞme modèle que les trains banquiers) qui parcouraient de plus longues distances (sur le Stadtbahn Ă  destination de Köpenick ou Mahlsdorf).

Certains de ces projets ont Ă©tĂ© menĂ©s Ă  bien. La partie nord du Tunnel nord-sud entre Humboldthain et Unter den Linden ont pu ĂŞtre ouvert en 1936, Ă  temps pour les Jeux Olympiques. La partie sud vers la gare de Schöneberg est mise en service en automne 1939. Un block automatique de type amĂ©liorĂ©, le AB 37, permettait d'avoir un signal visuel commutable : il s'agit de la fameuse « unitĂ© lumineuse Ă  oculaire mobile Â» (Blendenrelais).

En prĂ©paration des JO de 1936, on dĂ©veloppa en 1935 un nouveau type de rame appelĂ©e « Olympia Â», qui sera plus tard connue comme la DR sĂ©rie ET 166. Une autre sĂ©rie est sortie en 1941, la DR sĂ©rie ET 167. BientĂ´t, des trains « Banquier Â» (Bankier), « Olympia Â» ou « Stadtbahn Â» reprĂ©sentaient la majoritĂ© des moyens de transport ferrĂ©s berlinois. Rien qu'Ă  les voir, le public devait dĂ©jĂ  deviner la grandeur future de la « Capitale Mondiale Â» (Welthauptstadt).

Jusqu'Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nouvelles lignes S-Bahn firent leur apparition :

Date Tronçon de ligne Longueur
(en km)
Humboldthain – Unter den Linden02,691
Heerstraße – Reichssportfeld01,467
Unter den Linden – Potsdamer Platz00,941
Priesterweg – Mahlow11,595
0Potsdamer Platz – Großgörschenstraße04,243
0Gare d'Anhalt – Yorckstraße01,571
0Mahlow – Rangsdorf07,396
0Lichterfelde Ost – Lichterfelde Süd02,668

VoilĂ  la liste des lignes en 1939, auxquelles il faut ajouter les « grandes lignes S-Bahn Â» (Fern-S-Bahn) sur les grandes connexions qui sont les hĂ©ritiers des « trains banquiers Â» (BankierszĂĽg).

Ligne S-Bahn Gares terminus Nombre d'arrêts Ligne ferroviaire empruntée
1 Bernau/Oranienbourg – Wannsee31/35Berlin-Stettin/Berlin-Stralsund, Tunnel nord-sud, Ligne du Wannsee
2 Velten (Mark) – Ludwigsfelde28Berlin-Kremmen, Tunnel du Tiergarten, Berlin-Halle
3 Nauen/Wustermark – Wünsdorf38/37Berlin-Lehrte/Berlin-Hambourg, Tunnel du Tiergarten, Berlin-Dresde
A Gare de Stettin – petite ceinture – Gare de Stettin44Ringbahn, Tunnel nord-sud
B Jungfernheide – Gartenfeld4Ligne Siemens
G Halensee – Strausberg27Stadtbahn, Ligne de Prusse-Orientale
H Spandau West – Grünau29Ligne suburbaine de Spandau, Stadtbahn, Berlin-Görlitz
J Schöneweide – Spindlersfeld3Embranchement de Schöneweide–Spindlersfeld
K Königs Wusterhausen – Gare d'Anhalt18Berlin-Görlitz, Tunnel nord-sud
L Potsdam – Erkner32Berlin-Blankenheim, Stadtbahn, Berlin-Francfort-sur-l'Oder
M Wannsee – Lichterfelde Ost10Wannsee-Stahnsdorf, Berlin-Halle

L’après-guerre (1945-1961)

Destructions et réparations de guerre

Le Tunnel nord-sud inondé lors de la bataille de Berlin.
Une voiture de la DR série ET 167 (type Peenemünde) qui fut rapatriée de l'Union Soviétique en 1952 après avoir été réquisitionnée en 1948.

Le trafic du Ringbahn cesse de circuler le 3 juillet 1944, la gare de Potsdam est totalement mise à l’arrêt. Durant la même année, la ligne Charlottenbourg-Witzleben est aussi interrompue, alors que les voies étaient encore praticables.

Le Tunnel nord-sud, jusque-là largement épargné par les bombes, est inondé par une explosion le 2 mai 1945. Il s’agit d’une bombe dans le Landwehrkanal posée par les SS visant le bunker BASA du Reichsbahn. Des rumeurs faisant état de nombreuses victimes ont été depuis démenties[4].

Ensuite le S-Bahn continue Ă  circuler normalement, nonobstant la division de la ville en quatre secteurs. La première reprise de la circulation a lieu le entre la gare du Wannsee et la gare de GroĂźgörschenstraĂźe. Le reste du rĂ©seau est progressivement remis en service jusque , exception faite du Tunnel nord-sud, dont la rĂ©paration des dĂ©gâts causĂ©s par l’inondation dure jusqu’en . Les lignes longue distance vers les gares de Potsdam et de Stettin furent adaptĂ©es au trafic rĂ©gional pour assurer une circulation nord-sud quasi-normale pendant ce laps de temps. La remise en service des « trains banquiers Â» rapides est abandonnĂ©e : les rames circulent d’abord Ă  vitesse normale avant d’être remplacĂ©s par des ET 166.

Le trafic est ensuite perturbé par les réparations de guerre qu’exigea l’Union Soviétique lors de la conférence de Potsdam, qui consiste le plus souvent dans la réquisition d’une seule voie des double voies de lignes S-Bahn et de grandes lignes. La double voie vers Francfort-sur-l’Oder a été la seule à être laissée intacte, puisqu’elle assurait la liaison vers Moscou. La double voie S-Bahn parallèle vers Erkner a été par contre totalement démontée. Une voie de service a été néanmoins installée à certains endroits, comme à Köpenick, pour permettre la poursuite du trafic avec des machines à vapeur. Ce n’est qu’en 1948 que le S-Bahn put reprendre le service de Köpenick, au début une seule voie. En novembre de la même année, Erkner redevient la station terminus.

Outre les voies, le pouvoir soviétique s'empara aussi de nombreux trains. Le parc des S-Bahn berlinois avait été déjà décimé de manière conséquente pendant la guerre, les requisitions des soviétiques contribuèrent encore plus à fragiliser la bonne marche du réseau. Les 287 voitures réquisitionnées sont d'abord amenées vers Lubin pour être ensuite acheminées vers Moscou, Kiev et Tallinn. 80 rames de deux caisses restent en Pologne pour être utilisées sur la ligne de Gdańsk à Gdynia jusqu'en 1976. Quelques-unes de ces rames ont été préservés pour assurer l'entretien des caténaires. Une autre de ces rames est aujourd'hui visible au musée de Kościerzyna[5].

Sur les 287 voitures réquisitionnées par les Soviétiques, seules quelques rames sont réacheminées à Berlin en 1952.

La première grève du Reichsbahn (1949)

Train spécial (Sonderzug) affrété à un groupe de jeunes vacanciers à la gare de Berlin Friedrichstraße en 1949.

Après la fin de la guerre, la Deutsche Reichsbahn continuait à opérer dans les quatre secteurs d’occupation de l’Allemagne. L’Administration militaire soviétique en Allemagne (Sowjetische Militäradministration in Deutschland – SMAD) prend le pouvoir de la Deutsche Reichsbahn par le décret no 8 du , avec l’accord des forces alliées occidentales[6]. Le , la gestion des chemins de fer en Allemagne de l’Ouest est confiée à une nouvelle compagnie nommée Deutsche Bundesbahn. Le terme de Deutsche Reichsbahn désigne donc à partir de ce moment uniquement la compagnie de chemin de fer Est-Allemande et Berlinoise, y compris à Berlin-Ouest où le réseau ferroviaire est sous contrôle de l’Est, et ce jusqu’en 1984.

La réforme monétaire de 1948 en Allemagne de l’Ouest introduit dans la ville divisée de Berlin deux monnaies différentes. Les factures à Berlin-Ouest du loyer, de l’électricité ou du gaz étaient payées en Mark est-allemand ou Ostmark, alors que le cours du Mark ouest-allemand ou Westmark était bientôt supérieur de 1:4 à l’Ostmark. Les conflits de la réforme monétaire du Conseil de contrôle allié conduisent au blocus de Berlin de 1948. Après quoi il fut décidé que le seul moyen de paiement à Berlin-Ouest serait le Westmark. Les cheminots ouest-berlinois recevaient pourtant toujours leur salaire en Ostmarks, qu’ils devaient eux-mêmes convertir en Westmarks pour payer leurs factures de loyer, d’électricité ou de gaz.

Le , le syndicat d’opposition UGO (Unabhängige Gewerkschaftopposition, qui sera plus tard absorbĂ© dans la ConfĂ©dĂ©ration allemande des syndicats), appelle Ă  la grève Ă  Berlin-Ouest. Environ 13 000 cheminots font d’abord grève par intermittence, puis tiennent une grève gĂ©nĂ©rale. Ils protestent Ă©galement contre le fait que leur seul syndicat officiel est le Freier Deutscher Gewerkschaftsbund (FDGB) communiste. Dans les mĂ©dias est-allemands, la grève est diffamĂ© comme Ă©tant un « putsch de l’UGO Â».

Pour que le trafic reprenne Ă  l’Ouest, les cheminots est-berlinois doivent endosser le rĂ´le de briseur de grève, accompagnĂ©s par la police des chemins de fer. Il s’ensuit plusieurs affrontements violents et un mort, dans des circonstances qui sont aujourd’hui encore non Ă©lucidĂ©es. Le bourgmestre-gouverneur ouest-berlinois Ernst Reuter tente Ă  nouveau de rĂ©unir l’UGO et la Reichsbahn Ă  la table des nĂ©gociations. Les deux parties arrivent au compromis de payer les salaires Ă  60 % en Westmarks et 40 % en Ostmarks, mais la Reichsbahn refuse catĂ©goriquement de reconnaĂ®tre le droit aux cheminots ouest-berlinois de se syndiquer Ă  l’UGO plutĂ´t qu’au FDGB. Les cheminots ouest-berlinois poursuivent donc leur grève.

La crise ferroviaire berlinoise remonte dans les tractations diplomatiques entre les grandes puissances. Lors de la réunion du Conseil des Ministres des Affaires Étrangères à Paris en 1949, le brigadier-général américain Frank L. Howley obtient du lieutenant général soviétique Alexandre Georgievitch Kotikov la mise en application des revendications des grévistes. Le jour d'après, l'accord est démenti par les soviétiques.

Finalement, les dirigeants soviĂ©tique, français, amĂ©ricain et anglais des quatre zones d'occupation se rĂ©unissent dans une grande assemblĂ©e pour dĂ©crĂ©ter la fin de la grève le . D'un cĂ´tĂ©, on concĂ©da Ă  la Deutsche Reichsbahn le droit de licencier les cheminots « traĂ®nards et saboteurs Â». En Ă©change, la DR devait accepter les revendications salariales des grĂ©vistes. Quelques jours après la fin de la grève, 1372 cheminots ouest-berlinois sont licenciĂ©s sans justification et 4000 autres sont sanctionnĂ©s temporairement sans ĂŞtre toutefois licenciĂ©s[6]. On dĂ©cide Ă©galement de confisquer Ă  la DR des terrains et de l'Ă©quipement ouest-berlinois qui ne sont pas absolument nĂ©cessaires au bon fonctionnement du rĂ©seau et de les confier Ă  une administration subordonnĂ©e au sĂ©nateur des finances de Berlin-Ouest. On l'appelle l'Administration du patrimoine de la Reichsbahn (Verwaltung des ehemaligen Reichsbahnvermögens - VdeR/T). La VdeR/T possède alors 470 hectares de terrain avec 2321 appartements, 1332 dĂ©pĂ´t de stockage, 435 entrepĂ´ts, huit magasins, 43 garages, 22 embranchements privĂ©s, 167 Ă©tablissements de maintenance ainsi que 3750 jardins ouvriers. Cela signifie que la DR ne peut dĂ©sormais plus percevoir les revenus locatifs de ses terrains Ă  Berlin-Ouest[6].

C'est pourquoi les voitures construites avant-guerre ne portaient pas l'emblème de la Deutsche Reichsbahn, puisqu'elles faisaient partie des réquisitions de la VdeR/T et n'appartenaient plus à la DR. Sauf circonstances exceptionnelles, la DR devait solliciter l'approbation des autorités de la zone d'occupation respective à chaque fois qu'une rame stationnait dans un dépôt différent. Les autorités voulaient également savoir précisément où étaient entreposés les différents équipements tels que les rails ou autres.

Avec la fin de la grève, les tickets de transport en S-Bahn à Berlin-Ouest ne s'achetaient plus qu'en Westmark. Ces tickets étaient imprimés jusqu'en 1984 avec de l'encre rouge. À la gare frontalière de Düppel-Kleinmachnow (quartier de Zehlendorf), on vendait des tickets aux est-berlinois contre des Ostmarks jusqu'à la construction du Mur.

Le salaire des cheminots ouest-berlinois est désormais payé à 60% en Westmark et à 40% en Ostmark. Le change était organisé par un organisme dépendant du sénat qui échangeait au taux fixe de 1:1 les devises. Seuls les membres du Parti socialiste unifié d'Allemagne en étaient exclu. Ce n'est qu'en 1962 que le salaire est payé intégralement en Westmarks.

Nouvelles lignes dans une ville divisée

Alors que de nombreuses voitures étaient remises à niveau dans les centres de maintenance, que des voies étaient démontées et remplacées, on débute déjà le la construction de nouvelles lignes. On prolongea la ligne vers Mahlsdorf jusque dans le Hoppegarten brandebourgeois. Environ un an et demi plus tard, Strausberg est également desservi par le réseau. La construction a été réalisable aussi rapidement parce que les projets avaient déjà été préparés pendant le Troisième Reich.

Puisque de nombreuses gares tête de ligne sont détruites pendant la Guerre et pour organiser le réseau de manière cohérente à l'intérieur de Berlin-Ouest, la Deutsche Reichsbahn affecte plusieurs lignes à longue distance au trafic S-Bahn. C'est le cas de la ligne Jungfernheide – Spandau – Staaken/Falkensee, Lichterfelde Süd – Teltow, mais aussi Grünau – Königs-Wusterhausen. Les lignes suburbaines de trains à vapeur sont aussi transférées à l'exploitation du S-Bahn.

Pour pouvoir contourner efficacement la partie occidentale de la ville, la DR en 1951 construit des segments de la ligne de Grande ceinture de Berlin, partiellement sur l'ancienne ligne de grande ceinture extérieure de fret. De jusqu'à la complétion de la ligne de grande ceinture en 1958, on fait circuler des trains directs pendant la semaine qui ne marquent aucun arrêt à Berlin-Ouest. C'est le cas de la ligne de Potsdamer Platz à Oranienbourg ou Velten qui emprunte le tunnel nord-sud sans halte à Berlin-Ouest, transformant ainsi plusieurs arrêts en gares fantômes. C'est aussi le cas de la ligne de la gare du Nord à Bornholmer Straße, de celle de Wollankstraße à Hohen Neuendorf ou Hennigsdorf. De la même manière les trains de Erkner à Potsdam étaient sans arrêt entre Friedrichstraße et Griebnitzsee et les trains de Grünau à Falkensee étaient sans arrêt entre Friedrichstraße et Albrechtshof. L'électrification en 1952 de la ligne de fret de Schönhauser Allee à Pankow offre la possibilité aux trains est-berlinois de relier Berlin-Est aux quartiers nords sans desservir la Gesundbrunnen.

Le prolongement de Strausberg à Strausberg Nord en 1956 a été nécessaire pour desservir le Ministère de la Défense nationale.

Jusqu'Ă  la construction du Mur en 1961, les lignes suivantes sont construites :

Date Segment de ligne Longueur
(en km)
0Mahlsdorf – Hoppegarten04,374
Zehlendorf – Düppel02,300
0Hoppegarten – Fredersdorf05,949
Fredersdorf – Strausberg04,977
Grünau – Königs Wusterhausen14,061
0Lichterfelde Süd – Teltow02,700
Spandau West – Falkensee06,614
0Spandau West – Staaken03,470
Jungfernheide – Spandau06,170
Schönhauser Allee – Pankow
(ligne de fret)
02,942
0Strausberg – Strausberg Nord
(circulation pendulaire jusqu'en 1968)
09,136

Le S-Bahn Ă  Berlin-Est (1961-1989)

Dans la nuit du 12 au , l'Armée populaire nationale commence à occuper les postes d'aiguillage des zones frontalières et d'interrompre le trafic. Puisque la construction du Mur débute un week-end, de nombreux citoyens est-berlinois sont bloqués à Berlin-Ouest (et inversement) pour visiter leurs familles et leurs amis. Ceux-là sont pris par surprise par la nouvelle frontière, mais les autorités laissent passer pendant quelques jours les personnes en règle pour qu'ils puissent retourner chez eux.

Le Stadtbahn de Berlin qui traverse le centre-ville d'est en ouest est la ligne la plus empruntée du réseau S-Bahn berlinois. La gare de Berlin Friedrichstraße qui était la gare centrale de passage du Stadtbahn devient du jour au lendemain une gare tête de ligne qui n'est pas aménagée pour cela. La partie nord-est du ringbahn de Berlin est transformée en raccordement entre les lignes du nord et du sud-est berlinois. On installe des voies S-Bahn supplémentaires entre Schönhauser Allee et Pankow. Les lignes S-Bahn du nord berlinois au départ de la gare Bornholmer Straße (devenue entre-temps gare fantôme) doivent être décongestionnées et la ligne vers Oranienbourg (actuelle ligne 1) est raccordée à la ligne vers Bernau (actuelle ligne 2) via la Grande Ceinture. Les lignes vers Rangsdorf et Potsdam, qui étaient exploitées jusque là isolément (îlotage) sont abandonnées quelques semaines après le Mur du fait d'en manque d'entretien et remplacées par de lignes longues distances. Seule la ligne de Hennigsdorf à Velten continue le service jusqu'en 1983 dont la maintenance était assurée par le technicentre de Velten.

Le S-Bahn Ă  Berlin-Ouest (1961-1989)

Le S-Bahn dans la ville réunifiée

Ouverture et réouverture de lignes (1992-2009)

Mise en service Section de ligne Ligne Longueur
(km)
Notes
Wannsee – Potsdam08,968En service jusqu'au
Frohnau – Hohen Neuendorf04,176En service jusqu'au
Lichtenrade – Blankenfelde05,750
Westend – Baumschulenweg18,344En service jusqu'au (Westend – Köllnische Heide)

En service jusqu'au (Köllnische Heide – Baumschulenweg)

Schönholz – Tegel06,846En service jusqu'au
Priesterweg – Lichterfelde Ost03,979
Westend – Jungfernheide
02,227En service jusqu'au
Neukölln – Treptower Park
03,358En service jusqu'au (Neukölln – Sonnenallee)

En service jusqu'au (Sonnenallee – Treptower Park)

Westkreuz – Pichelsberg04,774En service jusqu'au
Lichterfelde Ost – Lichterfelde Süd02,668En service jusqu'au
Tegel – Hennigsdorf08,302En service jusqu'au (Tegel – Heiligensee)

En service jusqu'au (Heiligensee – Hennigsdorf)[7]

Pichelsberg – Spandau04,146En service jusqu'au
Jungfernheide – Westhafen
03,146En service jusqu'au
Pankow – Gesundbrunnen02,648En service jusqu'au (Pankow – Bornholmer Straße)

En service jusqu'au (Bornholmer Straße – Gesundbrunnen)

Schönhauser Allee – Gesundbrunnen
01,783En service jusqu'au
Schönhauser Allee – Bornholmer Straße

01,688Nouvelle section
Westhafen – Gesundbrunnen
03,463En service jusqu'au
Lichterfelde Süd – Teltow Stadt02,880Nouvelle section

Lignes abandonnées

En tout, 76,192 km de voie ont Ă©tĂ© abandonnĂ©es pour diverses raisons et n'appartiennent plus au rĂ©seau ferrĂ© urbain actuel. D'après les projets en cours et les rĂ©clamations d'organisations associatives dans la banlieue berlinoise, 30,544 km pourrait ĂŞtre Ă  terme remis en service.

Date d'abandon Segment de ligne Longueur
(en km)
Notes
Gare de Stettin – entrée nord du tunnel nord-sud00,174remplacé par le S-Bahn nord-sud
0Gare de Potsdam (Berlin) – Schöneberg03,918remplacé par le S-Bahn nord-sud
0Gare de Potsdam (Berlin) – Yorckstraße01,430remplacé par le S-Bahn nord-sud
0Gare de Potsdam – voie de rebroussement du sud-Ringbahn03,500dans le projet 4 du S21[8]
Gare de Potsdam – Zehlendorf11,960Trains banquiers (voie de grande ligne)
Raccordement ligne mère – ligne du Wannsee01,040Trains banquiers
1945Charlottenbourg – Westend03,008Westkreuz (virage nord)
Wannsee – Stahnsdorf04,135Mur de Berlin ; Remise en service souhaitée[9]
Spandau – Falkensee06,614Mur de Berlin ; Remise en service projetée
Blankenfelde – Rangsdorf04,843Mur de Berlin ; Remise en service souhaitée[10]
limites de la ville (500 m. derrière Lichterfelde SĂĽd) – Teltow02,200remplacĂ© par la ligne vers Teltow Stadt
0Schönhauser Allee – Pankow02,942Voie de fret remplacĂ©e par le « virage Ulbricht Â» (Ulbrichtkurve)
Jungfernheide – Gartenfeld04,460grève de 1980
Zehlendorf – Düppel02,300grève de 1980 ; Remise en service souhaitée
Spandau – Staaken03,829grève de 1980
Spandau – Jungfernheide06,170grève de 1980
Charlottenbourg – Halensee01,822grève de 1980 ; kein Planverkehr (nur noch eingleisig)
Hennigsdorf – Velten05,873après l'édification du mur, la circulation (électrique à courant continu) s'est poursuivie jusqu'en 1983 ; remise en service souhaitée
2001Schönhauser Allee – Pankow02,075« virage Ulbricht » (Ulbrichtkurve) remplacé par une nouvelle ligne
Ostkreuz (virage nord)00,580chantier Ă  Ostkreuz
Ostkreuz (virage sud)02,319chantier à Ostkreuz ; remise en service prévue dans le cadre des travaux

Sources bibliographiques

  • Andreas Janikowski, Jörg Ott: Deutschlands S-Bahnen. Geschichte, Technik, Betriebe. transpress, Stuttgart 2002, (ISBN 3-613-71195-8).
  • Berliner S-Bahn-Museum: Die Ringbahn. Strecke ohne Ende. GVE, Berlin 2002, (ISBN 3-89218-074-1).
  • Berliner S-Bahn-Museum: Die Stadtbahn. Eine Baugeschichte von 1875 bis heute. GVE, Berlin 1996, 2002, (ISBN 3-89218-046-6).
  • Berliner S-Bahn-Museum: August 1961 – S-Bahn und Mauerbau. GVE, Berlin 2006, (ISBN 3-89218-080-6).
  • Bernhard Strowitzki: S-Bahn Berlin. Geschichte(n) fĂĽr unterwegs. GVE, Berlin 2004, (ISBN 3-89218-073-3).
  • Bernd Kuhlmann: Bahnknoten Berlin. Die Entwicklung des Berliner Eisenbahnnetzes seit 1838. GVE, Berlin 2006, (ISBN 3-89218-099-7).
  • Ekkehard Kolodziej: Elektrische Triebfahrzeuge der Berliner S-Bahn. EK-Verlag 2007, (ISBN 978-3-88255-225-6).
  • Karl Remy: Die Elektrisierung der Berliner Stadt-, Ring- und Vorortbahnen als Wirtschaftsproblem. Verlag von Julius Springer Berlin 1931.
  • LĂ©o Favier, Aisha Ronniger, Andrea Schulz, Alexander Schug (Hrsg.): Ring frei! Erkundungstour Ringbahn Berlin. Vergangenheitsverlag, Berlin 2009, (ISBN 978-3-940621-04-7).
  • Wolfgang Kiebert: Die Berliner S-Bahn 1924 bis heute. transpress, Stuttgart 2004, (ISBN 3-613-71242-3).

Notes & références

  1. [PDF] « Petite ceinture »
  2. (de) « Luftreinhalteplan » Berliner Innenstadt innerhalb des S-Bahnringes („Großer Hundekopf“)
  3. (en) Proposed electrification of the Berlin Stadtbahn. In: Electric Railway Journal, Vol. XXXIX, No. 18, 4. mai 1912, p. 731 f. McGraw Publishing Company
  4. Waltraud SĂĽĂźmuth, Im Bunker. Ullstein, Berlin 2004, (ISBN 3-548-25870-0)
  5. Keith Fender et Mike Bent, Old Berlin/Gdansk S-Bahn cars in museum and in use, vol. Today's Railways, Platform 5 Publishing Ltd, , 61 p.
  6. Erich Preuss, Der Reichsbahn Report 1945–1993. Tatsachen – Legenden – Hintergründe, vol. 2, transpress Verlagsgesellschaft, , 162 p. (ISBN 3-344-70789-2)
  7. Limité aux rames de six voitures à cause de la longueur réduite du quai S-Bahn en gare d'Hennigsdorf
  8. (de) S-Bahnhof Kolonnenstraße – Ein neues Kapitel in der unendlichen Geschichte, vol. 2, Signal, (online), p. 9
  9. Sympathieplattform S-Bahn-Ringschluss
  10. BISAR – initiative populaire pour une liaison vers Rangsdorf

Voir aussi

Articles connexes

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