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Hernando Arias de Saavedra

Hernando Arias de Saavedra, mieux connu sous la contraction Hernandarias (AsunciĂłn, 1561 ― Santa Fe, 1634), Ă©tait un hidalgo, militaire, conquistador, colonisateur, explorateur et administrateur colonial rioplatense.

Hernando Arias de Saavedra
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Monument Ă  Hernandarias dans la ville de Villa Hernandarias dans la province d'Entre Rios, Argentine.
Nom de naissance Hernando Arias de Saavedra
Alias
Hernandarias
Naissance
AsunciĂłn (Paraguay actuel)
DĂ©cĂšs
Santa Fe
Nationalité Drapeau de l'Espagne espagnole
Profession
militaire, administrateur colonial
Famille
a épousé Jerónima de Garay y Becerra Contreras Mendoza

DotĂ© de grandes qualitĂ©s d’officier et d’administrateur, il fut nommĂ© gouverneur intendant (teniente de gobernador) d’AsunciĂłn, fonction qu’il exerça de 1592 Ă  1594, tout en occupant aussi, Ă  partir de 1593 (Ă  l’issue d’une pĂ©riode de vacance de deux annĂ©es), le poste de gouverneur supplĂ©ant du gouvernorat du RĂ­o de la Plata et du Paraguay ; plus tard, il remplira trois mandats successifs comme gouverneur (titulaire cette fois) du RĂ­o de la Plata et du Paraguay, de 1596 Ă  1618, jusqu’à ce que, Ă  cette derniĂšre date, le gouvernorat fut divisĂ©, par voie de cĂ©dule royale, et sur sollicitation d’Hernandarias lui-mĂȘme, en ses deux composantes territoriales, RĂ­o de la Plata et Paraguay.

Auparavant, accompagnant alors le futur gouverneur intendant Alonso de Vera y Aragón y Calderón, il avait été citoyen fondateur de la ville de Concepción del Bermejo, dans la région du Chaco Austral, dont ensuite, en 1585, il était devenu le premier alcade.

En 1588, il fut Ă©galement nommĂ©, Ă  titre intĂ©rimaire, premier gouverneur intendant de Corrientes, puis remplit cette mĂȘme fonction dans l'intendance de Santa Fe de 1594 Ă  1596.

Hernandarias eut cette particularitĂ© notable d’avoir Ă©tĂ© le premier natif d’AmĂ©rique (et non nĂ© sur le sol espagnol) Ă  occuper une charge gouvernante dans une subdivision de l’Empire espagnol. Il Ă©tait le fils de MartĂ­n SuĂĄrez de Toledo, gouverneur intendant d’AsunciĂłn et gouverneur supplĂ©ant du RĂ­o de la Plata et du Paraguay, et le gendre de Juan de Garay, fondateur des villes de Santa Fe et de Buenos Aires, qui fut le premier gouverneur intendant de Santa Fe, puis d’AsunciĂłn et finalement gouverneur titulaire.

Biographie

Origines et relations familiales

Hernandarias de Saavedra naquit en 1561 dans la ville d’AsunciĂłn, capitale du gouvernorat du RĂ­o de la Plata et du Paraguay, lequel faisait partie alors de la grande vice-royautĂ© du PĂ©rou. DeuxiĂšme nĂ© de sa fratrie, il eut pour pĂšre lĂ©gitime l’hispano-andalou MartĂ­n SuĂĄrez de Toledo II y Saavedra (nĂ© Ă  SĂ©ville en 1520), qui, homonyme de son grand-pĂšre maternel et descendant de l’antique lignĂ©e des seigneurs de Saavedra, Ă©tait un officier de l’adelantado Álvar NĂșñez Cabeza de Vaca, en compagnie duquel il se rendit en AmĂ©rique du sud en 1542, et occupa entre 1572 et 1574 le poste de gouverneur supplĂ©ant du RĂ­o de la Plata et du Paraguay ; Hernandarias eut pour mĂšre MarĂ­a de Sanabria CalderĂłn, Ă©pouse de MartĂ­n SuĂĄrez de Toledo depuis 1558, fruit des secondes noces du riche adelantado hispano-estrĂ©mĂšgne Juan de Sanabria e Hinojosa (nĂ© Ă  MedellĂ­n vers 1482, dĂ©cĂ©dĂ© ibidem en 1549) et de Mencia CalderĂłn Ocampo, jeune et entreprenante femme de Nouvelle-Castille, nĂ©e vers 1515 Ă  Arroyomolinos, qui, veuve dĂ©jĂ , fit de son beau-fils Diego de Sanabria le successeur pour deux vies du titre d’adelantado et organisa ainsi le voyage pour le RĂ­o de la Plata des premiĂšres femmes hidalgas du nouveau monde[1] - [2].

D’autre part, il Ă©tait le frĂšre aĂźnĂ© de MartĂ­n SuĂĄrez de Toledo III, qui Ă©pousa Francisca de Moscoso y de la Vega, fille du mĂ©tis Gome SuĂĄrez de Figueroa y de la Vega, petite-fille de la princesse inca Isabel Chimpu Ocllo et arriĂšre-arriĂšre-petite-fille de l’empereur inca TĂșpac Yupanqui[3].

Il avait cinq autres sƓurs, qui allaient adopter chacune l’un des diffĂ©rents patronymes de leurs quatre grands-pĂšres et grands-mĂšres ; ce sont, successivement : l’aĂźnĂ©e InĂ©s SuĂĄrez de Toledo[4] - [5], nĂ©e Ă  AsunciĂłn en 1560, mariĂ©e avec le gĂ©nĂ©ral Alonso de Escobar[6] - [7] (AsunciĂłn, 1545 ― mort en 1591), qui fut l’un des premiers colons rĂ©sidents (primeros vecinos) de Buenos Aires et regidor du cabildo de cette ville en 1580 ; la quatriĂšme sƓur, Beatriz SuĂĄrez de Figueroa[8], convolĂ©e en secondes noces avec le gĂ©nĂ©ral Diego GonzĂĄlez de Santa Cruz, nĂ© Ă  AsunciĂłn en 1565[9], frĂšre du saint jĂ©suite Roque GonzĂĄlez de Santa Cruz et fils du greffier (escribano) hispano-lĂ©onais de la ville d’AsunciĂłn, BartolomĂ© GonzĂĄlez de Villaverde ; Ana Ocampo de Saavedra[10], qui contracta mariage avec Antonio de Añasco Melgarejo, nĂ© Ă  SĂ©ville en 1558[11] ; l’avant-derniĂšre sƓur Juana de Saavedra y Sanabria, mariĂ©e au gĂ©nĂ©ral Juan de Garay le LĂ©gitime, fils du gouverneur homonyme du RĂ­o de la Plata et du Paraguay, de qui elle aura sept enfants ; et enfin, la sƓur cadette, septiĂšme de la fratrie, Francisca SuĂĄrez de Figueroa[12], Ă©galement citĂ©e comme Francisca de Saavedra dans la documentation, qui Ă©pousa en 1615 le gĂ©nĂ©ral Francisco GonzĂĄlez de Santa Cruz , frĂšre des prĂ©cĂ©dents et de Mariana GonzĂĄlez de Santa Cruz[13], nĂ©e Ă  AsunciĂłn vers 1570 et femme depuis 1587 de Francisco GarcĂ­a Romero, lequel fut successivement alcade (alcalde) et gouverneur intendant (teniente de gobernador) de Buenos Aires et de ConcepciĂłn, puis Ă  partir de 1589 gouverneur intendant d’AsunciĂłn[14], de Corrientes et de ConcepciĂłn del Bermejo[15].

Hernandarias eut en outre trois frĂšres et sƓurs utĂ©rins, dont l’un deviendra le frĂšre franciscain Hernando de Trejo y Sanabria CalderĂłn, qui naquit Ă  San Francisco, dans l’actuel BrĂ©sil, en 1554, unique personne nĂ©e dans cette localitĂ© fondĂ©e par son pĂšre en 1553 (et qui devait durer jusqu’en 1555), sera nommĂ© Ă©vĂȘque de TucumĂĄn[16], et mourra dans le gouvernorat du TucumĂĄn en 1614.

Militaire explorateur et gouverneur intendant d’Asunción

Hernandarias s’engagea de bonne heure dans la carriĂšre militaire et prit part Ă  de nombreuses expĂ©ditions d’exploration et de conquĂȘte dans les actuels territoires du Paraguay et de l’Argentine, participant en particulier Ă  la fondation par Alonso Vera y AragĂłn de la ville de ConcepciĂłn del Bermejo le , dans la rĂ©gion du Chaco Austral, du cabildo de laquelle il fut le premier alcade[17].

Ses dons d’officier et d’administrateur le firent nommer le , Ă  l’ñge de seulement 30 ans, gouverneur intendant d’AsunciĂłn, poste qu’il occupera jusqu’à 1594, tout en remplissant en mĂȘme temps, Ă  partir de 1593, Ă  l’issue d’une pĂ©riode de vacance de ce poste de deux annĂ©es, l’office de gouverneur supplĂ©ant du RĂ­o de la Plata et du Paraguay[18]. Ensuite, en 1596, il sera pendant trois mandats successifs titulaire de la charge de gouverneur rioplatense[19].

Gouverneur du RĂ­o de la Plata et du Paraguay

En 1596, Hernandarias fut nommĂ© gouverneur du RĂ­o de la Plata et du Paraguay, et sera le premier criollo (Espagnol nĂ© aux AmĂ©riques, non sur le sol espagnol) Ă  exercer une telle fonction. Il assumera cette charge jusqu’en 1599, date Ă  laquelle lui succĂ©dera Diego RodrĂ­guez Valdez y de la Banda. Lorsque celui-ci mourut, le , dans la ville de Santa Fe, ce sera, l’annĂ©e suivante en janvier, son supplĂ©ant et gouverneur intendant gĂ©nĂ©ral d’AsunciĂłn, FrancĂ©s de Beaumont y Navarra, arrivĂ© en AmĂ©rique du sud en 1598 conjointement avec RodrĂ­guez Valdez, qui assumera la fonction de gouverneur. À la fin de 1601, conformĂ©ment au vote des conquistadores, Hernandarias fut Ă©lu gouverneur intĂ©rimaire, et sera, quoique Beaumont n’acceptĂąt pas de ceder le pouvoir, reconnu par voie d’une real provisiĂłn du gouverneur du RĂ­o de la Plata et du Paraguay, office qu’il occupera jusqu’en 1609[20].

Sceau utilisé par Hernandarias.

Durant son mandat, il prit, pour stimuler la croissance de ce qui n’était alors encore que la petite bourgade portuaire de Buenos Aires, une batterie de mesures, parmi lesquelles la mise en place des premiĂšres Ă©coles primaires, la crĂ©ation de fours Ă  briques et Ă  tuiles, pour remplacer la construction en adobe, et la rĂ©Ă©dification du fortin qui devait garantir la ville des pirates. En outre, rĂ©agissant au pillage et saccage par des corsaires anglais le de deux vaisseaux amarrĂ©s, il ordonna la construction d’une tour dĂ©fensive sise Ă  l’embouchure de la riviĂšre Riachuelo, situĂ©e dans l’actuelle Vuelta de Rocha, dans la proche banlieue sud-est de Buenos Aires. Il prit aussi des mesures contre le trafic illĂ©gal qui enfreignait l’interdiction du commerce des fruits du pays et d’esclaves noirs.

Monument Ă  Hernandarias sur la Rambla 25 de agosto de 1825, Ă  Montevideo, Uruguay.

Alors qu’il Ă©tait gouverneur du RĂ­o de la Plata, Hernandarias entreprit plusieurs voyages d’exploration, notamment des expĂ©ditions vers l’Uruguay et le BrĂ©sil afin de contenir les bandeirantes portugais et vĂ©rifier la navigabilitĂ© des riviĂšres, ainsi que des expĂ©ditions en Patagonie pour y chercher la mythique ville des CĂ©sars. Lors de cette derniĂšre expĂ©dition, qui eut lieu en 1604 et se solda par un vĂ©ritable Ă©chec, Hernandarias fut capturĂ© par les indigĂšnes tehuelches prĂšs de 1000 km au sud de Buenos Aires, mais rĂ©ussit Ă  s’échapper vivant.

En 1603, il modifia la lĂ©gislation sur le travail des indigĂšnes, dans le sens d’une suppression des systĂšmes de corvĂ©es et de travaux obligatoires, dĂ©nommĂ©s mita et encomienda, par lesquels les colonisateurs espagnols pouvaient utiliser de la main-d’Ɠuvre indigĂšne, en contrepartie de l’obligation d’évangĂ©liser les travailleurs, obligation qu’en pratique on nĂ©gligeait de remplir, et obtint l’approbation de cette rĂ©forme de la part du roi Philippe III.

Les missions jésuites du Paraguay

En 1608 fut dĂ©cidĂ©e la crĂ©ation des rĂ©ductions jĂ©suites et franciscaines dans la rĂ©gion du GuairĂĄ, dans l’actuel État brĂ©silien du ParanĂĄ. Le RĂ­o de la Plata, dĂ©pourvu de ressources miniĂšres, peuplĂ© d’indigĂšnes en gĂ©nĂ©ral assez peu soumis, et mal reliĂ© Ă  la mĂ©tropole ou aux grands centres de richesse de la colonie, occupait une position absolument marginale au sein de l’Empire espagnol. Buenos Aires, fondĂ©e une premiĂšre fois en 1536, mais incapable de rĂ©sister Ă  la pression indigĂšne, dut ĂȘtre abandonnĂ©e quelques annĂ©es plus tard. Les foyers de peuplement existants n’étaient guĂšre plus que des hameaux perdus au milieu des bois, cernĂ©s d’une palissade et redoutant Ă  tout moment une attaque indienne. Dans certaines rĂ©gions particuliĂšrement isolĂ©es, comme le GuairĂĄ, la colonisation espagnole tendait mĂȘme Ă  rĂ©trocĂ©der, devant la rĂ©sistance efficace des indigĂšnes, alors galvanisĂ©s par une sĂ©rie de mouvements messianiques. Hernandarias, s’étant avisĂ© de l’impossibilitĂ© de procĂ©der Ă  une conquĂȘte classique de ces vastes territoires, rĂ©solut de mettre en Ɠuvre un nouveau mode de colonisation, inspirĂ© des franciscains, qui avaient dĂ©jĂ  obtenu de bons rĂ©sultats sur ce plan. En 1604, il fit en sorte que fĂ»t Ă©tablie la province jĂ©suitique du Paraguay, indĂ©pendante de celles du PĂ©rou et du BrĂ©sil, comprenant le RĂ­o de la Plata et le Chili, et fit bientĂŽt venir de Lima un premier contingent de jĂ©suites. Le supĂ©rieur provincial de cette province ecclĂ©siastique, Diego de Torres Bollo, homme de grande expĂ©rience dans les relations avec les indigĂšnes, avait pris conscience de la difficultĂ© de mener Ă  bien un projet missionnaire chez des populations assujetties Ă  l’encomienda, et s’employa avec vigueur Ă  dĂ©noncer dans sa province rĂ©cemment fondĂ©e les systĂšmes de domination des indigĂšnes, postulant que les rĂ©ductions jĂ©suitiques et les encomiendas Ă©taient des systĂšmes incompatibles ; ses premiĂšres mesures consisteront Ă  libĂ©rer les indigĂšnes assignĂ©s Ă  la Compagnie et Ă  s’assurer, pour les missions Ă  fonder, un certain degrĂ© d’autonomie permettant de soustraire leur fonctionnement au reste de la sociĂ©tĂ© coloniale. À l’unisson des franciscains et d’Hernandarias, pour qui les missions devaient servir de correcteurs aux abus des encomenderos, les jĂ©suites vont opposer missions et encomiendas comme deux maniĂšres antithĂ©tiques de concevoir la colonisation, les rĂ©ductions indiennes devant permettre en effet l’instauration d’un nouvel ordre social chrĂ©tien, sciemment maintenu Ă  l’écart de la pratique dominante[21].

Les ordonnances de Francisco de Alfaro

En 1612, le visiteur colonial Francisco de Alfaro dĂ©clara libres d’encomienda les Indiens convertis par les jĂ©suites, et dicta ses cĂ©lĂšbres ordonnances, qui s’énumĂšrent comme suit :

  • Suppression du travail servile des peuples aborigĂšnes.
  • Interdiction du transfert des Indiens Ă  plus d’une lieue de distance de leur rĂ©sidence habituelle et obligation de rĂ©installer dans leur lieu d’origine ceux qui auraient Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s d’une encomienda Ă  une autre.
  • Annulation de tout achat ou vente de femme indigĂšne.
  • LibertĂ© pour les Indiens de choisir tel patron, sans s’engager Ă  le servir pendant plus d’une annĂ©e.
  • Payement d’une taxe annuelle de cinq pesos, soit quarante rĂ©aux, dont on pouvait s’acquitter sous forme de produits de la terre ou d’un mois de travail, et du recouvrement de laquelle se chargerait un haut magistrat ou un alcade.
  • Formation de peuples indigĂšnes dirigĂ©s par un alcade issu de la mĂȘme ethnie.
  • RĂ©glementation de la mita, disposant notamment que la rĂ©munĂ©ration ne pouvait ĂȘtre versĂ©e en nature, mais en espĂšces mĂ©talliques.

En pratique, les ordonnances d’Alfaro ne furent pas appliquĂ©es, en raison de l’opposition des marchands espagnols, mais aussi, dans certains cas, des Indiens eux-mĂȘmes[22].

Le , Hernandarias se vit confĂ©rer Ă  nouveau le titre de gouverneur et le de la mĂȘme annĂ©e nomma gouverneur intendant de Santa Fe son propre beau-frĂšre, Juan de Garay, dit le LĂ©gitime[23]. Pendant ce dernier mandat, il se voua Ă  l’organisation intĂ©rieure du gouvernorat du RĂ­o de la Plata et du Paraguay et s’appliqua Ă  faire appliquer strictement les rĂšglements de 1612 de l’auditeur Alfaro, lesquels fixaient les droits et devoirs coloniaux des indigĂšnes[24]. Il s’employa Ă©galement Ă  dĂ©fendre le territoire sous sa tutelle, entre autres en neutralisant la menace que faisait peser un certain corsaire hollandais, qui avait dĂ©jĂ  dĂ©solĂ© la ville de Buenos Aires.

D’autre part, il entreprit, par l’entremise de son mandataire Manuel de FrĂ­as, ancien gouverneur intendant de Buenos Aires, des dĂ©marches auprĂšs du roi Philippe III, pour attirer l’attention du monarque sur l’étendue excessivement grande du territoire du gouvernorat[24]. En rĂ©ponse fut Ă©dictĂ©e la cĂ©dule royale du , qui portait que l’intendance d’AsunciĂłn ainsi que celles de Santiago de Jerez et du GuayrĂĄ — qui englobait les bourgs de Villa Rica del EspĂ­ritu Santo et de Ciudad Real (tous deux en ruines aujourd'hui) — formeraient dĂ©sormais le nouveau gouvernorat du Paraguay, et que les intendances restantes de l’ancien gouvernorat du RĂ­o de la Plata-Paraguay, savoir : celles de Buenos Aires (avec la Bande Orientale, incluant l’actuel État brĂ©silien du Rio Grande do Sul), de Santa Fe, de Corrientes et de ConcepciĂłn del Bermejo, seraient rĂ©unies et dĂ©signĂ©es par le nom administratif de gouvernorat du RĂ­o de la Plata. Hernandarias mit en Ɠuvre cette recomposition territoriale et remit son mandat le [24]. Le de cette mĂȘme annĂ©e, Manuel de FrĂ­as fut nommĂ© comme le premier gouverneur du RĂ­o de la Plata, mais ne sera pas en exercice du pouvoir avant le , et remplacĂ© temporairement par Pedro Hurtado de Mendoza[25].

Introduction du bétail bovin dans la Bande Orientale

AprĂšs avoir parcouru le territoire actuel de l’Uruguay pendant quelques mois, Hernadarias se rendit Ă  Buenos Aires, d’oĂč il communiqua ses observations au roi d’Espagne, dĂ©crivant les terres sises Ă  l’est du fleuve Uruguay comme fort bonnes et recommandant qu’on y fĂźt paĂźtre du bĂ©tail, ce qui permettrait, estima-t-il, de faire en peu d’annĂ©es prospĂ©rer abondamment ces terres. En accord avec la recommandation qu’il avait envoyĂ©e au roi, il entreprit quelques annĂ©es plus tard un nouveau voyage vers ce qui sera ultĂ©rieurement appelĂ© la Bande Orientale, transportant avec lui un important troupeau de bĂ©tail bovin, qu’il lĂącha sur ce territoire. Ce fait fut Ă  l’origine, en partie, d’une prospĂšre activitĂ© d’élevage, et par lĂ  l’une des raisons dĂ©terminantes de la colonisation effective du territoire actuel de l’Uruguay, que les Espagnols avaient jusque-lĂ  nĂ©gligĂ© de peupler.

Dans l’historiographie classique, Hernandarias est considĂ©rĂ© comme le pĂšre de la boviculture uruguayenne, bien qu’il existe une autre origine, plus importante encore peut-ĂȘtre, que furent les vacheries jĂ©suites. DiffĂ©rents auteurs[26] s’accordent pour penser qu’il y avait dĂ©jĂ , vers 1630, du bĂ©tail au nord du RĂ­o Negro, en provenance de San Juan de Vera de las Siete Corrientes et des missions jĂ©suites de Santa Teresa, de San Miguel et de JesĂșs MarĂ­a (dans l’actuel État brĂ©silien du Rio Grande do Sul), et que le bĂ©tail que garnissait massivement le territoire oriental et qui sera la base de la VaquerĂ­a del Mar (rĂ©serve de bĂ©tail bovin, sans enclos et sans surveillance), entre les bassins-versants des fleuves TacuarĂ­ et CebollatĂ­, dĂ©rivait de cette source et non du bĂ©tail introduit par Hernandarias sur les rivages du fleuve Uruguay.

L’abondance du bĂ©tail bovin, qui put vivement se reproduire grĂące aux conditions favorables des pĂątures sur le territoire concernĂ©, suscita, venant du nord, Ă  partir du BrĂ©sil, les incursions de Portugais, ainsi que l’établissement furtif de campements de braconniers, dĂ©sireux d’obtenir du cuir, qui au dĂ©but Ă©tait le seul produit tirĂ© de ce bĂ©tail. Celui-ci en outre dĂ©termina les Portugais Ă  fonder plus tard Colonia del Sacramento et le gouvernement espagnol Ă  fonder Montevideo.

DerniÚres années et mort

Le premier gouverneur du RĂ­o de la Plata, Diego de GĂłngora, Ă  peine Ă©tait-il entrĂ© en fonction, qu’il ordonna l’arrestation d’Hernandarias et la confiscation de ses biens, cela en rapport avec le rĂ©seau de contrebande dirigĂ© par le SĂ©villan Juan de Vergara et par le Portugais Diego de Vega, avec lesquels GĂłngora Ă©tait en Ă©troite alliance dĂšs avant son dĂ©part d’Espagne et que Hernandarias avait poursuivis et expulsĂ©s de la ville. De fait, Ă  l’exception d’Hernandarias, presque tous les gouverneurs de l’époque avait partie liĂ©e, Ă  des degrĂ©s plus ou moins Ă©levĂ©s, avec le trafic illĂ©gal.

Il s’était retirĂ© Ă  Santa Fe, lorsqu’en 1627, le nouveau gouverneur CĂ©spedes tenta une nouvelle fois d’incarcĂ©rer et de mettre Ă  mort Juan de Vergara, mais se vit contrariĂ© par l’évĂȘque lui-mĂȘme, le frĂšre carme Pedro Carranza, cousin de Vergara, qui fit forcer la prison et libĂ©rer ce dernier, puis alla jusqu’à excommunier le gouverneur, ce qui eut pour effet de lui aliĂ©ner ses troupes. CĂ©spedes fit appel Ă  Hernandarias, lequel, mandatĂ© par l’audiencia de Charcas, se rendit de Santa Fe Ă  Buenos Aires, oĂč il contraignit l’évĂȘque Carranza de lever l’excommunication et fit passer Vergara en jugement loin du diocĂšse de son cousin.

Plus tard, Hernandarias sera sollicitĂ© Ă  nouveau pour affronter des troubles, ce qui lui valut de garder son influence dans la politique locale, en mĂȘme temps que le respect de la part de ses administrĂ©s et que la haine des autres.

Hernando Arias de Saavedra s’éteignit dans la ville de Santa Fe, en 1634, Ă  l’ñge de 72 ans, et laissa trois filles. Sa veuve, mieux connue sous le nom de JerĂłnima de Contreras, fera don, dĂ©jĂ  fort ĂągĂ©e, le , de la statue de la vierge qui est conservĂ©e au couvent Saint-François de cette mĂȘme ville[27].

Mariage et descendance

Hernando Arias de Saavedra avait contractĂ© mariage en 1582[28] avec JerĂłnima de Garay y Becerra Contreras, ou simplemente JerĂłnima de Contreras, sƓur de son beau-frĂšre Juan de Garay[29] - [30] (Santa Cruz la Vieja, vers 1564 ― Santa Fe la Vieja, 1649)[31], une des filles de Juan de Garay et d'Isabel de Becerra y Contreras Mendoza, avec qui il eut trois filles[32] :

  • JerĂłnima de Saavedra[32] (nĂ©e vers 1584 ― dĂ©cĂ©dĂ©e avant 1643), qui mourut cĂ©libataire[33].
  • Isabel de Saavedra y Garay Becerra[32] (nĂ©e vers 1590), qui Ă©pousa son cousin cĂŽtĂ© maternel JerĂłnimo Luis de Cabrera II y Garay[33] (CĂłrdoba, 1586 ― ibidem, 1662), petit-fils de Juan de Garay Ochandiano y Mendieta ZĂĄrate et de JerĂłnimo Luis de Cabrera I ZĂșñiga y de Toledo, et arriĂšre-petit-fils de Gonzalo Martel de la Puente y GuzmĂĄn[34] - [35] (SĂ©ville, 1500 ― Villa de Parra, ExtrĂ©madoure, 1569), qui avait Ă©tĂ© le XIIe seigneur d’Almonaster et gouverneur de Tierra Firme, et de sa femme Francisca de Mendoza y de los RĂ­os[34] - [35] (Cordoue, 1502 ― Almonaster la Real, 1567), descendante de la Casa del Infantado, et qui sera le prochain gouverneur du RĂ­o de la Plata en 1642, de Chucuito en 1646, et du TucumĂĄn en 1659. Isabel et JerĂłnimo eurent au moins quatro enfants documentĂ©s : le maĂźtre de camp JerĂłnimo Luis de Cabrera III y Saavedra (CĂłrdoba, 1612 ― ibidem, 1699), qui fut gouverneur de Chucuito et lieutenant ou commandant de Salta, d’Esteco Nueva et de Jujuy, et qui Ă©pousera Antonia de Carvajal Velasco[36], une petite-fille cĂŽtĂ© maternel de Juan RamĂ­rez de Velasco, qui avait Ă©tĂ© gouverneur du TucumĂĄn et du RĂ­o de la Plata et Paraguay, de qui il eut sept successeurs, Ă  savoir l’aĂźnĂ© JosĂ© de Cabrera Velasco[37], qui deviendra gouverneur intendant de CĂłrdoba, ensuite ses autres fils, AndrĂ©s (nĂ© en 1613), Francisco Luis, et Juan de Cabrera Saavedra, qui Ă©pousera MarĂ­a Ignacia de Figueroa.
  • MarĂ­a de Sanabria Saavedra y Garay[32] - [38] (nĂ©e vers 1596), qui s’allia avec le gouverneur de Chucuito Miguel JerĂłnimo Luis de Cabrera III y Villarroel[39] - [40] (nĂ© Ă  CĂłrdoba), petit-fils du gouverneur intendant du TucumĂĄn Diego de Villarroel[41], fondateur de la ville homonyme Ă  IbatĂ­n, le premier site de celle-ci, et cousin de son homonyme Miguel JerĂłnimo Luis de Cabrera II y Martel, et d’autre part arriĂšre-petit-fils du IIe seigneur de la Torre de Palencia, Miguel JerĂłnimo Luis de Cabrera y ZĂșñiga[42], qui fut chevalier de Santiago et commandeur de Mures et de Benazuza, et qui deviendra ensuite corregidor, officier de justice majeure, alcade et gouverneur intendant de CĂłrdoba[43], et qui Ă©tait cousin du susmentionnĂ© JerĂłnimo Luis II, qui de son cĂŽtĂ© Ă©tait le mari de sa belle-sƓur. De l’union de MarĂ­a et de Miguel naquirent six enfants : l’aĂźnĂ©e Juana de Cabrera y Sanabria Saavedra (1622 ― 1656), qui se maria Ă  CĂłrdoba en 1643 avec Pedro de Herrera y Velasco[44] (Santiago del Estero, 1618 ― 1660), petit-fils maternel du gouverneur Juan RamĂ­rez de Velasco, fondateur de la ville de La Rioja en 1591, et cousin d’Antonia, dĂ©jĂ  citĂ©e, et de qui elle aura huit enfants ; ensuite, la deuxiĂšme-nĂ©e Catalina, qui se fit religieuse, Pedro Luis, JerĂłnima, JosĂ©, et la cadette, MarĂ­a de Cabrera y Sanabria.

Ascendance

Ascendants d’Hernando Arias de Saavedra
16. Gonzalo Arias de Saavedra, I señor de Zahara
8. Fernån Arias de Saavedra, II señor de Zahara
17. Inés Pérez de Ribera
4. Hernando Arias de Saavedra, correo mayor de Sevilla
18. Pedro Fernåndez Marmolejo, señor de Torrijos
9. Juana de Mendoza y Marmolejo, VI señora de Alcalå de Juana de Orta
19. Leonor Rodríguez de Esquivel Mendoza, V señora de Alcalå de Juana de Orta
2. MartĂ­n II SuĂĄrez de Toledo y Saavedra, XI gobernador del RĂ­o de la Plata y del Paraguay
20. N. de Toledo
10. MartĂ­n SuĂĄrez de Toledo y Figueroa
21. N. de Figueroa
5. Beatriz SuĂĄrez de Figueroa y Moscoso
22. N. de Moscoso
11. Francisca de Moscoso y Ribera
23. N. de Ribera
1. Hernando Arias de Saavedra
24. N. de Sanabria
12. Diego RodrĂ­guez de Sanabria
25. NN.
6. Juan de Sanabria e Hinojosa
26. N. de Hinojosa
13. MarĂ­a Alonso de Hinojosa
27. NN.
3. MarĂ­a de Sanabria CalderĂłn
14. N. CalderĂłn
7. Mencia CalderĂłn Ocampo "la Adelantada"
15. N. Ocampo

Bibliographie

  • Carlos Calvo, Nobiliario del antiguo virreynato del RĂ­o de la Plata, Ă©d. La Facultad, 1936.
  • Luis MarĂ­a Calvo, Santa Fe la Vieja. PoblaciĂłn y grupos familiares españoles, 1573-1660, Ă©d. Academia Nacional de la Historia, 1999, 565 pages.
  • Juan Carlos J. Cardinali, Semblanzas y conjeturas en la historia argentina, Ă©d. Biblos, Buenos Aires 2004. (ISBN 950-786-408-3)
  • Rafael M. Castellano SĂĄenz Cavia, Familias de Traslasierra. JurisdiciĂłn de CĂłrdoba, 1970, 671 pages.
  • Carlos R. CenturiĂłn, Historia de la cultura paraguaya. EdiciĂłn realizada en el año del sesquicentenario de la independencia patria, vol. 1er, Ă©d. Biblioteca Ortiz Guerrero, 1961.
  • Manuel MarĂ­a Cervera, Historia de la ciudad y provincia de Santa Fe, 1573-1853. ContribuciĂłn a la historia de la RepĂșblica Argentina, vol. 3, Ă©d. Universidad Nacional del Litoral, 1979.
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  • Luis LeĂłn DomĂ­nguez, dans "Historia Argentina", vol. 2, Ă©d. Imprenta del Orden, Buenos Aires 1862.
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  • MarĂ­a SĂĄenz Quesada, La Argentina. Historia del paĂ­s y de su gente, Ă©d. Sudamericana, 2011.

Liens externes

Notes et références

  1. Juan Carlos Cardinali, Semblanzas y conjeturas, p. 26.
  2. Rafael Castellano SĂĄenz Cavia, Familias de Traslasierra (1970), p. 623.
  3. Juan Carlos Cardinali, Semblanzas y conjeturas, p. 30-31.
  4. Revista de Estudios HistĂłricos (n° 10 et 12, p. 53, annĂ©e 1962). Cette revue indique qu’InĂ©s Ă©tait sƓur germaine d’Hernandarias.
  5. Historia (n° 38-41, p. 42, annĂ©e 1965). Cette source indique qu’InĂ©s Ă©tait la fille de MartĂ­n SuĂĄrez de Toledo et que son mari, le gĂ©nĂ©ral Alonso de Escobar, Ă©tait citoyen fondateur de Buenos Aires et celui qui fut dĂ©signĂ© par Juan de Garay pour former son premier cabildo et d’y remplir la charge de regidor.
  6. HidalguĂ­a (vol. 32, p. 420, annĂ©e 1984). Cet ouvrage affirme que le gĂ©nĂ©ral Alonso et InĂ©s Ă©taient les parents, entre autres, de Margarita de Escobar (nĂ©e vers 1576), laquelle Ă  son tour s’allia au capitaine espagnol Francisco Muñoz Vejerano (nĂ© Ă  El Escorial vers 1570), fils du regidor homonyme de Buenos Aires Ă  partir de 1589, et qu’ils conçurent Juana de Escobar Vejerano (nĂ©e vers 1591). Celle-ci, fort jeune encore, Ă©pousa Ă  Buenos Aires le 24 avril 1606 l’estrĂ©mĂšgne Antonio GutiĂ©rrez BarragĂĄn (nĂ© Ă  Trujillo en 1560) ; de leur union naĂźtront Juan (vers 1609) , ancĂȘtre direct de la reine MĂĄxima des Pays-Bas (selon l’Institut argentin de sciences gĂ©nĂ©alogiques), et de Margarita de Escobar BarragĂĄn (vers 1612), lointain ancĂȘtre du docteur Miguel Mariano de Villegas, patriote argentin.
  7. Institut pĂ©ruvien de recherches gĂ©nĂ©alogiques (op. cit., vol. 5-6, p. 98, annĂ©e 1951). Cet ouvrage mentionne que le mariage d’InĂ©s avec le gĂ©nĂ©ral Alonso de Escobar donna lieu Ă  une descendance nombreuse.
  8. Instituto Paraguayo de Investigaciones Históricas, Historia paraguaya, vol. 40-41, p. 52, année 2001.
  9. J. Costa, dans Archivo Ibero-Americano (p. 367, année 1999.
  10. Instituto Peruano de Investigaciones Genealógicas, Revista del [...], vol. 5-6, p. 98, année 1949 et 1951).
  11. Instituto Peruano de Investigaciones GenealĂłgicas, dans Revista del [...], vol. 5-6, p. 98, annĂ©e 1951. Indique qu’Antonio de Añasco Ă©tait le fils du personnage homonyme et de Juana Ortiz Melgarejo, et en outre le cousin du gouverneur de GuayrĂĄ Ruy DĂ­az Melgarejo — qui en s’alliant avec Elvira de Becerra y Contreras Mendoza, devint le beau-frĂšre de Juan de Garay et de Francisco Ortiz de Vergara.
  12. Ricardo Lafuente MachaĂ­n, Conquistadores, p. 282.
  13. Ricardo de Lafuente Machain, dans Los de Lafuente , Ă©d. G. Kraft ltda.
  14. Instituto Paraguayo de Investigaciones HistĂłricas, Historia paraguaya, vol. 40-41 (2001), p. 73.
  15. Luis MarĂ­a Calvo, Santa Fe la Vieja, p. 463.
  16. Juan Carlos Cardinali, Semblanzas y conjeturas, p. 20-25.
  17. Juan Carlos Cardinali, Semblanzas y conjeturas, p. 22.
  18. HernĂĄn FĂ©lix GĂłmez, Historia de la provincia de Corrientes, vol. 1, p. 61, Ă©d. Amerindia Ediciones Correntinas, 1928.
  19. MarĂ­a SĂĄenz Quesada, La Argentina.
  20. Luis DomĂ­nguez, "Historia Argentina", p. 70-72.
  21. El Paraguay colonial, article d'HĂ©ctor SĂĄinz Ollero, paru dans la revue Arte Historia.
  22. José Luis Mora Mérida, Historia social de Paraguay, 1600-1650, Escuela de estudios hispano-américanos de Sevilla, Séville 1973, p. 176-177.
  23. Cervera, Manuel María (Vol. 3, p s/d, año 1979).
  24. Carlos CenturiĂłn, Historia de la cultura paraguaya, p. 55.
  25. Carlos CenturiĂłn, Historia de la cultura paraguaya, p. 56.
  26. Fernando Assunçao, 1984 ; Aníbal Barrios Pintos, 1983 ; Sala et al.,1968.
  27. Junta de Estudios Históricos de Santa Fe, op. cit., p. 41, sans millésime.
  28. MarĂ­a SĂĄenz Quesada, La Argentina. Historia del paĂ­s y de su gente, Ă©d. Sudamenricana, Buenos Aires, 2012.
  29. Real Academia de la Histoire, vol. 202, p. 172, annĂ©e 2005. Cette source mentionne la version plus rĂ©duite de son nom, JerĂłnima de Contreras, et indique d’autre part qu’elle Ă©tait la fille de Juan de Garay.
  30. Luis MarĂ­a Calvo, Santa Fe la Vieja, p. 216. Cette source indique qu’elle Ă©tait la fille de Garay et d’Isabel de Becerra (nĂ©e Ă  CĂĄceres en EstrĂ©madure vers 1535 – dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Santa Fe la Vieja vers 1608), laquelle Ă  son tour l’était du capitaine Francisco de Becerra, qui avait rejoint l’AmĂ©rique du Sud avec l’expĂ©dition de Mencia CalderĂłn, et d’Isabel de Contreras Mendoza.
  31. Luis MarĂ­a Calvo, Santa Fe la Vieja, p. 128 et 217. Selon l’auteur, JerĂłnima de Contreras rĂ©digea son testament le 5 septembre 1643 et plusieurs codicilles en 1649, dont un bĂ©nĂ©ficiant Ă  son neveu fray Juan de Garay Saavedra, qui se trouvait alors en Europe faisant des demandes administratives et qui avait besoin d’une aide pĂ©cuniaire.
  32. Goldaracena, Ricardo, op. cit., p. 71.
  33. Luis MarĂ­a Calvo, op. cit., p. 102. JerĂłnima de Saavedra mourut avant sa mĂšre, Ă©tant donnĂ© qu’elle n’apparaĂźt pas dans le testament de celle-ci dressĂ© en 1643.
  34. Carlos Calvo, Nobiliario, p. 119.
  35. Fernand M. Cornet, op. cit., p. 191-192, 308.
  36. Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 191. Se trouve dans les documents Ă©galement comme Antonia de Velasco Carvajal.
  37. Udaondo, op. cit., p. 196-197, et F. Cornet, Cosas de familia, p. 194-201. Ces auteurs mentionnent en outre que JosĂ© de Cabrera Velasco (CĂłrdoba, vers 1644 – ibidem, dĂ©but 1713) avait Ă©pousĂ© sa cousine Antonia de Navarrete y Velasco (nĂ©e ibidem, vers 1649), fille de Pedro de Navarrete Cabrera, lui-mĂȘme petit-fils de Pedro Luis de Cabrera Martel et arriĂšre-petit-fils du fondateur de CĂłrdoba, et d’Isabel de Herrera GuzmĂĄn y RamĂ­rez de Velasco, qui Ă©tait une petite-fille du prochain gouverneur du TucumĂĄn et du RĂ­o de la Plata, et descendante de la maison de Medina Sidonia. JosĂ© et Antonia donnĂšrent naissance Ă  Juana Isabel de Cabrera y Navarrete (nĂ©e Ă  CĂłrdoba, vers 1680), propriĂ©taire des estancias Tambo de RĂ­o Cuarto et de San Bernardo, qui avec son mari Pedro de Herrera Velasco y Reyna Salguero (nĂ© Ă  CĂłrdoba, 1670) — descendant de tous les gouvernants et fondateurs de villes du RĂ­o de la Plata — Ă©taient les trisaĂŻeuls de Juan Estanislao del Campo et de Juana MarĂ­a del Campo et ancĂȘtres des frĂšres Carrera.
  38. Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 197.
  39. Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 197, 274, 211 et 308.
  40. Carlos Calvo, p. 120, 1936.
  41. Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 274.
  42. Instituto Argentino de Ciencias GenealĂłgicas, op. cit., nÂș 11, p. 25.
  43. Carlos Calvo, Nobiliario, p. 120. Cet auteur indique qu’il fut Ă©galement nommĂ© gouverneur intendant de CĂłrdoba.
  44. Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 197. Un de ses huit enfants, le deuxiÚme né appelé Alonso de Herrera Cabrera, qui épousa Juana de Reyna Salguero (née à Córdoba en 1650), aura avec celle-ci onze enfants, le sixiÚme étant Pedro de Herrera Velasco y Reyna Salguero (né à Córdoba en 1670), lequel contracta mariage le 27 septembre 1690 à Córdoba avec sa parente Juana Isabel de Cabrera y Navarrete, déjà citée.
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