Hernando Arias de Saavedra
Hernando Arias de Saavedra, mieux connu sous la contraction Hernandarias (AsunciĂłn, 1561 â Santa Fe, 1634), Ă©tait un hidalgo, militaire, conquistador, colonisateur, explorateur et administrateur colonial rioplatense.
DotĂ© de grandes qualitĂ©s dâofficier et dâadministrateur, il fut nommĂ© gouverneur intendant (teniente de gobernador) dâAsunciĂłn, fonction quâil exerça de 1592 Ă 1594, tout en occupant aussi, Ă partir de 1593 (Ă lâissue dâune pĂ©riode de vacance de deux annĂ©es), le poste de gouverneur supplĂ©ant du gouvernorat du RĂo de la Plata et du Paraguay ; plus tard, il remplira trois mandats successifs comme gouverneur (titulaire cette fois) du RĂo de la Plata et du Paraguay, de 1596 Ă 1618, jusquâĂ ce que, Ă cette derniĂšre date, le gouvernorat fut divisĂ©, par voie de cĂ©dule royale, et sur sollicitation dâHernandarias lui-mĂȘme, en ses deux composantes territoriales, RĂo de la Plata et Paraguay.
Auparavant, accompagnant alors le futur gouverneur intendant Alonso de Vera y Aragón y Calderón, il avait été citoyen fondateur de la ville de Concepción del Bermejo, dans la région du Chaco Austral, dont ensuite, en 1585, il était devenu le premier alcade.
En 1588, il fut Ă©galement nommĂ©, Ă titre intĂ©rimaire, premier gouverneur intendant de Corrientes, puis remplit cette mĂȘme fonction dans l'intendance de Santa Fe de 1594 Ă 1596.
Hernandarias eut cette particularitĂ© notable dâavoir Ă©tĂ© le premier natif dâAmĂ©rique (et non nĂ© sur le sol espagnol) Ă occuper une charge gouvernante dans une subdivision de lâEmpire espagnol. Il Ă©tait le fils de MartĂn SuĂĄrez de Toledo, gouverneur intendant dâAsunciĂłn et gouverneur supplĂ©ant du RĂo de la Plata et du Paraguay, et le gendre de Juan de Garay, fondateur des villes de Santa Fe et de Buenos Aires, qui fut le premier gouverneur intendant de Santa Fe, puis dâAsunciĂłn et finalement gouverneur titulaire.
Biographie
Origines et relations familiales
Hernandarias de Saavedra naquit en 1561 dans la ville dâAsunciĂłn, capitale du gouvernorat du RĂo de la Plata et du Paraguay, lequel faisait partie alors de la grande vice-royautĂ© du PĂ©rou. DeuxiĂšme nĂ© de sa fratrie, il eut pour pĂšre lĂ©gitime lâhispano-andalou MartĂn SuĂĄrez de Toledo II y Saavedra (nĂ© Ă SĂ©ville en 1520), qui, homonyme de son grand-pĂšre maternel et descendant de lâantique lignĂ©e des seigneurs de Saavedra, Ă©tait un officier de lâadelantado Ălvar NĂșñez Cabeza de Vaca, en compagnie duquel il se rendit en AmĂ©rique du sud en 1542, et occupa entre 1572 et 1574 le poste de gouverneur supplĂ©ant du RĂo de la Plata et du Paraguay ; Hernandarias eut pour mĂšre MarĂa de Sanabria CalderĂłn, Ă©pouse de MartĂn SuĂĄrez de Toledo depuis 1558, fruit des secondes noces du riche adelantado hispano-estrĂ©mĂšgne Juan de Sanabria e Hinojosa (nĂ© Ă MedellĂn vers 1482, dĂ©cĂ©dĂ© ibidem en 1549) et de Mencia CalderĂłn Ocampo, jeune et entreprenante femme de Nouvelle-Castille, nĂ©e vers 1515 Ă Arroyomolinos, qui, veuve dĂ©jĂ , fit de son beau-fils Diego de Sanabria le successeur pour deux vies du titre dâadelantado et organisa ainsi le voyage pour le RĂo de la Plata des premiĂšres femmes hidalgas du nouveau monde[1] - [2].
Dâautre part, il Ă©tait le frĂšre aĂźnĂ© de MartĂn SuĂĄrez de Toledo III, qui Ă©pousa Francisca de Moscoso y de la Vega, fille du mĂ©tis Gome SuĂĄrez de Figueroa y de la Vega, petite-fille de la princesse inca Isabel Chimpu Ocllo et arriĂšre-arriĂšre-petite-fille de lâempereur inca TĂșpac Yupanqui[3].
Il avait cinq autres sĆurs, qui allaient adopter chacune lâun des diffĂ©rents patronymes de leurs quatre grands-pĂšres et grands-mĂšres ; ce sont, successivement : lâaĂźnĂ©e InĂ©s SuĂĄrez de Toledo[4] - [5], nĂ©e Ă AsunciĂłn en 1560, mariĂ©e avec le gĂ©nĂ©ral Alonso de Escobar[6] - [7] (AsunciĂłn, 1545 â mort en 1591), qui fut lâun des premiers colons rĂ©sidents (primeros vecinos) de Buenos Aires et regidor du cabildo de cette ville en 1580 ; la quatriĂšme sĆur, Beatriz SuĂĄrez de Figueroa[8], convolĂ©e en secondes noces avec le gĂ©nĂ©ral Diego GonzĂĄlez de Santa Cruz, nĂ© Ă AsunciĂłn en 1565[9], frĂšre du saint jĂ©suite Roque GonzĂĄlez de Santa Cruz et fils du greffier (escribano) hispano-lĂ©onais de la ville dâAsunciĂłn, BartolomĂ© GonzĂĄlez de Villaverde ; Ana Ocampo de Saavedra[10], qui contracta mariage avec Antonio de Añasco Melgarejo, nĂ© Ă SĂ©ville en 1558[11] ; lâavant-derniĂšre sĆur Juana de Saavedra y Sanabria, mariĂ©e au gĂ©nĂ©ral Juan de Garay le LĂ©gitime, fils du gouverneur homonyme du RĂo de la Plata et du Paraguay, de qui elle aura sept enfants ; et enfin, la sĆur cadette, septiĂšme de la fratrie, Francisca SuĂĄrez de Figueroa[12], Ă©galement citĂ©e comme Francisca de Saavedra dans la documentation, qui Ă©pousa en 1615 le gĂ©nĂ©ral Francisco GonzĂĄlez de Santa Cruz , frĂšre des prĂ©cĂ©dents et de Mariana GonzĂĄlez de Santa Cruz[13], nĂ©e Ă AsunciĂłn vers 1570 et femme depuis 1587 de Francisco GarcĂa Romero, lequel fut successivement alcade (alcalde) et gouverneur intendant (teniente de gobernador) de Buenos Aires et de ConcepciĂłn, puis Ă partir de 1589 gouverneur intendant dâAsunciĂłn[14], de Corrientes et de ConcepciĂłn del Bermejo[15].
Hernandarias eut en outre trois frĂšres et sĆurs utĂ©rins, dont lâun deviendra le frĂšre franciscain Hernando de Trejo y Sanabria CalderĂłn, qui naquit Ă San Francisco, dans lâactuel BrĂ©sil, en 1554, unique personne nĂ©e dans cette localitĂ© fondĂ©e par son pĂšre en 1553 (et qui devait durer jusquâen 1555), sera nommĂ© Ă©vĂȘque de TucumĂĄn[16], et mourra dans le gouvernorat du TucumĂĄn en 1614.
Militaire explorateur et gouverneur intendant dâAsunciĂłn
Hernandarias sâengagea de bonne heure dans la carriĂšre militaire et prit part Ă de nombreuses expĂ©ditions dâexploration et de conquĂȘte dans les actuels territoires du Paraguay et de lâArgentine, participant en particulier Ă la fondation par Alonso Vera y AragĂłn de la ville de ConcepciĂłn del Bermejo le , dans la rĂ©gion du Chaco Austral, du cabildo de laquelle il fut le premier alcade[17].
Ses dons dâofficier et dâadministrateur le firent nommer le , Ă lâĂąge de seulement 30 ans, gouverneur intendant dâAsunciĂłn, poste quâil occupera jusquâĂ 1594, tout en remplissant en mĂȘme temps, Ă partir de 1593, Ă lâissue dâune pĂ©riode de vacance de ce poste de deux annĂ©es, lâoffice de gouverneur supplĂ©ant du RĂo de la Plata et du Paraguay[18]. Ensuite, en 1596, il sera pendant trois mandats successifs titulaire de la charge de gouverneur rioplatense[19].
Gouverneur du RĂo de la Plata et du Paraguay
En 1596, Hernandarias fut nommĂ© gouverneur du RĂo de la Plata et du Paraguay, et sera le premier criollo (Espagnol nĂ© aux AmĂ©riques, non sur le sol espagnol) Ă exercer une telle fonction. Il assumera cette charge jusquâen 1599, date Ă laquelle lui succĂ©dera Diego RodrĂguez Valdez y de la Banda. Lorsque celui-ci mourut, le , dans la ville de Santa Fe, ce sera, lâannĂ©e suivante en janvier, son supplĂ©ant et gouverneur intendant gĂ©nĂ©ral dâAsunciĂłn, FrancĂ©s de Beaumont y Navarra, arrivĂ© en AmĂ©rique du sud en 1598 conjointement avec RodrĂguez Valdez, qui assumera la fonction de gouverneur. Ă la fin de 1601, conformĂ©ment au vote des conquistadores, Hernandarias fut Ă©lu gouverneur intĂ©rimaire, et sera, quoique Beaumont nâacceptĂąt pas de ceder le pouvoir, reconnu par voie dâune real provisiĂłn du gouverneur du RĂo de la Plata et du Paraguay, office quâil occupera jusquâen 1609[20].
Durant son mandat, il prit, pour stimuler la croissance de ce qui nâĂ©tait alors encore que la petite bourgade portuaire de Buenos Aires, une batterie de mesures, parmi lesquelles la mise en place des premiĂšres Ă©coles primaires, la crĂ©ation de fours Ă briques et Ă tuiles, pour remplacer la construction en adobe, et la rĂ©Ă©dification du fortin qui devait garantir la ville des pirates. En outre, rĂ©agissant au pillage et saccage par des corsaires anglais le de deux vaisseaux amarrĂ©s, il ordonna la construction dâune tour dĂ©fensive sise Ă lâembouchure de la riviĂšre Riachuelo, situĂ©e dans lâactuelle Vuelta de Rocha, dans la proche banlieue sud-est de Buenos Aires. Il prit aussi des mesures contre le trafic illĂ©gal qui enfreignait lâinterdiction du commerce des fruits du pays et dâesclaves noirs.
Alors quâil Ă©tait gouverneur du RĂo de la Plata, Hernandarias entreprit plusieurs voyages dâexploration, notamment des expĂ©ditions vers lâUruguay et le BrĂ©sil afin de contenir les bandeirantes portugais et vĂ©rifier la navigabilitĂ© des riviĂšres, ainsi que des expĂ©ditions en Patagonie pour y chercher la mythique ville des CĂ©sars. Lors de cette derniĂšre expĂ©dition, qui eut lieu en 1604 et se solda par un vĂ©ritable Ă©chec, Hernandarias fut capturĂ© par les indigĂšnes tehuelches prĂšs de 1000 km au sud de Buenos Aires, mais rĂ©ussit Ă sâĂ©chapper vivant.
En 1603, il modifia la lĂ©gislation sur le travail des indigĂšnes, dans le sens dâune suppression des systĂšmes de corvĂ©es et de travaux obligatoires, dĂ©nommĂ©s mita et encomienda, par lesquels les colonisateurs espagnols pouvaient utiliser de la main-dâĆuvre indigĂšne, en contrepartie de lâobligation dâĂ©vangĂ©liser les travailleurs, obligation quâen pratique on nĂ©gligeait de remplir, et obtint lâapprobation de cette rĂ©forme de la part du roi Philippe III.
Les missions jésuites du Paraguay
En 1608 fut dĂ©cidĂ©e la crĂ©ation des rĂ©ductions jĂ©suites et franciscaines dans la rĂ©gion du GuairĂĄ, dans lâactuel Ătat brĂ©silien du ParanĂĄ. Le RĂo de la Plata, dĂ©pourvu de ressources miniĂšres, peuplĂ© dâindigĂšnes en gĂ©nĂ©ral assez peu soumis, et mal reliĂ© Ă la mĂ©tropole ou aux grands centres de richesse de la colonie, occupait une position absolument marginale au sein de lâEmpire espagnol. Buenos Aires, fondĂ©e une premiĂšre fois en 1536, mais incapable de rĂ©sister Ă la pression indigĂšne, dut ĂȘtre abandonnĂ©e quelques annĂ©es plus tard. Les foyers de peuplement existants nâĂ©taient guĂšre plus que des hameaux perdus au milieu des bois, cernĂ©s dâune palissade et redoutant Ă tout moment une attaque indienne. Dans certaines rĂ©gions particuliĂšrement isolĂ©es, comme le GuairĂĄ, la colonisation espagnole tendait mĂȘme Ă rĂ©trocĂ©der, devant la rĂ©sistance efficace des indigĂšnes, alors galvanisĂ©s par une sĂ©rie de mouvements messianiques. Hernandarias, sâĂ©tant avisĂ© de lâimpossibilitĂ© de procĂ©der Ă une conquĂȘte classique de ces vastes territoires, rĂ©solut de mettre en Ćuvre un nouveau mode de colonisation, inspirĂ© des franciscains, qui avaient dĂ©jĂ obtenu de bons rĂ©sultats sur ce plan. En 1604, il fit en sorte que fĂ»t Ă©tablie la province jĂ©suitique du Paraguay, indĂ©pendante de celles du PĂ©rou et du BrĂ©sil, comprenant le RĂo de la Plata et le Chili, et fit bientĂŽt venir de Lima un premier contingent de jĂ©suites. Le supĂ©rieur provincial de cette province ecclĂ©siastique, Diego de Torres Bollo, homme de grande expĂ©rience dans les relations avec les indigĂšnes, avait pris conscience de la difficultĂ© de mener Ă bien un projet missionnaire chez des populations assujetties Ă lâencomienda, et sâemploya avec vigueur Ă dĂ©noncer dans sa province rĂ©cemment fondĂ©e les systĂšmes de domination des indigĂšnes, postulant que les rĂ©ductions jĂ©suitiques et les encomiendas Ă©taient des systĂšmes incompatibles ; ses premiĂšres mesures consisteront Ă libĂ©rer les indigĂšnes assignĂ©s Ă la Compagnie et Ă sâassurer, pour les missions Ă fonder, un certain degrĂ© dâautonomie permettant de soustraire leur fonctionnement au reste de la sociĂ©tĂ© coloniale. Ă lâunisson des franciscains et dâHernandarias, pour qui les missions devaient servir de correcteurs aux abus des encomenderos, les jĂ©suites vont opposer missions et encomiendas comme deux maniĂšres antithĂ©tiques de concevoir la colonisation, les rĂ©ductions indiennes devant permettre en effet lâinstauration dâun nouvel ordre social chrĂ©tien, sciemment maintenu Ă lâĂ©cart de la pratique dominante[21].
Les ordonnances de Francisco de Alfaro
En 1612, le visiteur colonial Francisco de Alfaro dĂ©clara libres dâencomienda les Indiens convertis par les jĂ©suites, et dicta ses cĂ©lĂšbres ordonnances, qui sâĂ©numĂšrent comme suit :
- Suppression du travail servile des peuples aborigĂšnes.
- Interdiction du transfert des Indiens Ă plus dâune lieue de distance de leur rĂ©sidence habituelle et obligation de rĂ©installer dans leur lieu dâorigine ceux qui auraient Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s dâune encomienda Ă une autre.
- Annulation de tout achat ou vente de femme indigĂšne.
- LibertĂ© pour les Indiens de choisir tel patron, sans sâengager Ă le servir pendant plus dâune annĂ©e.
- Payement dâune taxe annuelle de cinq pesos, soit quarante rĂ©aux, dont on pouvait sâacquitter sous forme de produits de la terre ou dâun mois de travail, et du recouvrement de laquelle se chargerait un haut magistrat ou un alcade.
- Formation de peuples indigĂšnes dirigĂ©s par un alcade issu de la mĂȘme ethnie.
- RĂ©glementation de la mita, disposant notamment que la rĂ©munĂ©ration ne pouvait ĂȘtre versĂ©e en nature, mais en espĂšces mĂ©talliques.
En pratique, les ordonnances dâAlfaro ne furent pas appliquĂ©es, en raison de lâopposition des marchands espagnols, mais aussi, dans certains cas, des Indiens eux-mĂȘmes[22].
Le , Hernandarias se vit confĂ©rer Ă nouveau le titre de gouverneur et le de la mĂȘme annĂ©e nomma gouverneur intendant de Santa Fe son propre beau-frĂšre, Juan de Garay, dit le LĂ©gitime[23]. Pendant ce dernier mandat, il se voua Ă lâorganisation intĂ©rieure du gouvernorat du RĂo de la Plata et du Paraguay et sâappliqua Ă faire appliquer strictement les rĂšglements de 1612 de lâauditeur Alfaro, lesquels fixaient les droits et devoirs coloniaux des indigĂšnes[24]. Il sâemploya Ă©galement Ă dĂ©fendre le territoire sous sa tutelle, entre autres en neutralisant la menace que faisait peser un certain corsaire hollandais, qui avait dĂ©jĂ dĂ©solĂ© la ville de Buenos Aires.
Dâautre part, il entreprit, par lâentremise de son mandataire Manuel de FrĂas, ancien gouverneur intendant de Buenos Aires, des dĂ©marches auprĂšs du roi Philippe III, pour attirer lâattention du monarque sur lâĂ©tendue excessivement grande du territoire du gouvernorat[24]. En rĂ©ponse fut Ă©dictĂ©e la cĂ©dule royale du , qui portait que lâintendance dâAsunciĂłn ainsi que celles de Santiago de Jerez et du GuayrĂĄ â qui englobait les bourgs de Villa Rica del EspĂritu Santo et de Ciudad Real (tous deux en ruines aujourd'hui) â formeraient dĂ©sormais le nouveau gouvernorat du Paraguay, et que les intendances restantes de lâancien gouvernorat du RĂo de la Plata-Paraguay, savoir : celles de Buenos Aires (avec la Bande Orientale, incluant lâactuel Ătat brĂ©silien du Rio Grande do Sul), de Santa Fe, de Corrientes et de ConcepciĂłn del Bermejo, seraient rĂ©unies et dĂ©signĂ©es par le nom administratif de gouvernorat du RĂo de la Plata. Hernandarias mit en Ćuvre cette recomposition territoriale et remit son mandat le [24]. Le de cette mĂȘme annĂ©e, Manuel de FrĂas fut nommĂ© comme le premier gouverneur du RĂo de la Plata, mais ne sera pas en exercice du pouvoir avant le , et remplacĂ© temporairement par Pedro Hurtado de Mendoza[25].
Introduction du bétail bovin dans la Bande Orientale
AprĂšs avoir parcouru le territoire actuel de lâUruguay pendant quelques mois, Hernadarias se rendit Ă Buenos Aires, dâoĂč il communiqua ses observations au roi dâEspagne, dĂ©crivant les terres sises Ă lâest du fleuve Uruguay comme fort bonnes et recommandant quâon y fĂźt paĂźtre du bĂ©tail, ce qui permettrait, estima-t-il, de faire en peu dâannĂ©es prospĂ©rer abondamment ces terres. En accord avec la recommandation quâil avait envoyĂ©e au roi, il entreprit quelques annĂ©es plus tard un nouveau voyage vers ce qui sera ultĂ©rieurement appelĂ© la Bande Orientale, transportant avec lui un important troupeau de bĂ©tail bovin, quâil lĂącha sur ce territoire. Ce fait fut Ă lâorigine, en partie, dâune prospĂšre activitĂ© dâĂ©levage, et par lĂ lâune des raisons dĂ©terminantes de la colonisation effective du territoire actuel de lâUruguay, que les Espagnols avaient jusque-lĂ nĂ©gligĂ© de peupler.
Dans lâhistoriographie classique, Hernandarias est considĂ©rĂ© comme le pĂšre de la boviculture uruguayenne, bien quâil existe une autre origine, plus importante encore peut-ĂȘtre, que furent les vacheries jĂ©suites. DiffĂ©rents auteurs[26] sâaccordent pour penser quâil y avait dĂ©jĂ , vers 1630, du bĂ©tail au nord du RĂo Negro, en provenance de San Juan de Vera de las Siete Corrientes et des missions jĂ©suites de Santa Teresa, de San Miguel et de JesĂșs MarĂa (dans lâactuel Ătat brĂ©silien du Rio Grande do Sul), et que le bĂ©tail que garnissait massivement le territoire oriental et qui sera la base de la VaquerĂa del Mar (rĂ©serve de bĂ©tail bovin, sans enclos et sans surveillance), entre les bassins-versants des fleuves TacuarĂ et CebollatĂ, dĂ©rivait de cette source et non du bĂ©tail introduit par Hernandarias sur les rivages du fleuve Uruguay.
Lâabondance du bĂ©tail bovin, qui put vivement se reproduire grĂące aux conditions favorables des pĂątures sur le territoire concernĂ©, suscita, venant du nord, Ă partir du BrĂ©sil, les incursions de Portugais, ainsi que lâĂ©tablissement furtif de campements de braconniers, dĂ©sireux dâobtenir du cuir, qui au dĂ©but Ă©tait le seul produit tirĂ© de ce bĂ©tail. Celui-ci en outre dĂ©termina les Portugais Ă fonder plus tard Colonia del Sacramento et le gouvernement espagnol Ă fonder Montevideo.
DerniÚres années et mort
Le premier gouverneur du RĂo de la Plata, Diego de GĂłngora, Ă peine Ă©tait-il entrĂ© en fonction, quâil ordonna lâarrestation dâHernandarias et la confiscation de ses biens, cela en rapport avec le rĂ©seau de contrebande dirigĂ© par le SĂ©villan Juan de Vergara et par le Portugais Diego de Vega, avec lesquels GĂłngora Ă©tait en Ă©troite alliance dĂšs avant son dĂ©part dâEspagne et que Hernandarias avait poursuivis et expulsĂ©s de la ville. De fait, Ă lâexception dâHernandarias, presque tous les gouverneurs de lâĂ©poque avait partie liĂ©e, Ă des degrĂ©s plus ou moins Ă©levĂ©s, avec le trafic illĂ©gal.
Il sâĂ©tait retirĂ© Ă Santa Fe, lorsquâen 1627, le nouveau gouverneur CĂ©spedes tenta une nouvelle fois dâincarcĂ©rer et de mettre Ă mort Juan de Vergara, mais se vit contrariĂ© par lâĂ©vĂȘque lui-mĂȘme, le frĂšre carme Pedro Carranza, cousin de Vergara, qui fit forcer la prison et libĂ©rer ce dernier, puis alla jusquâĂ excommunier le gouverneur, ce qui eut pour effet de lui aliĂ©ner ses troupes. CĂ©spedes fit appel Ă Hernandarias, lequel, mandatĂ© par lâaudiencia de Charcas, se rendit de Santa Fe Ă Buenos Aires, oĂč il contraignit lâĂ©vĂȘque Carranza de lever lâexcommunication et fit passer Vergara en jugement loin du diocĂšse de son cousin.
Plus tard, Hernandarias sera sollicitĂ© Ă nouveau pour affronter des troubles, ce qui lui valut de garder son influence dans la politique locale, en mĂȘme temps que le respect de la part de ses administrĂ©s et que la haine des autres.
Hernando Arias de Saavedra sâĂ©teignit dans la ville de Santa Fe, en 1634, Ă lâĂąge de 72 ans, et laissa trois filles. Sa veuve, mieux connue sous le nom de JerĂłnima de Contreras, fera don, dĂ©jĂ fort ĂągĂ©e, le , de la statue de la vierge qui est conservĂ©e au couvent Saint-François de cette mĂȘme ville[27].
Mariage et descendance
Hernando Arias de Saavedra avait contractĂ© mariage en 1582[28] avec JerĂłnima de Garay y Becerra Contreras, ou simplemente JerĂłnima de Contreras, sĆur de son beau-frĂšre Juan de Garay[29] - [30] (Santa Cruz la Vieja, vers 1564 â Santa Fe la Vieja, 1649)[31], une des filles de Juan de Garay et d'Isabel de Becerra y Contreras Mendoza, avec qui il eut trois filles[32] :
- JerĂłnima de Saavedra[32] (nĂ©e vers 1584 â dĂ©cĂ©dĂ©e avant 1643), qui mourut cĂ©libataire[33].
- Isabel de Saavedra y Garay Becerra[32] (nĂ©e vers 1590), qui Ă©pousa son cousin cĂŽtĂ© maternel JerĂłnimo Luis de Cabrera II y Garay[33] (CĂłrdoba, 1586 â ibidem, 1662), petit-fils de Juan de Garay Ochandiano y Mendieta ZĂĄrate et de JerĂłnimo Luis de Cabrera I ZĂșñiga y de Toledo, et arriĂšre-petit-fils de Gonzalo Martel de la Puente y GuzmĂĄn[34] - [35] (SĂ©ville, 1500 â Villa de Parra, ExtrĂ©madoure, 1569), qui avait Ă©tĂ© le XIIe seigneur dâAlmonaster et gouverneur de Tierra Firme, et de sa femme Francisca de Mendoza y de los RĂos[34] - [35] (Cordoue, 1502 â Almonaster la Real, 1567), descendante de la Casa del Infantado, et qui sera le prochain gouverneur du RĂo de la Plata en 1642, de Chucuito en 1646, et du TucumĂĄn en 1659. Isabel et JerĂłnimo eurent au moins quatro enfants documentĂ©s : le maĂźtre de camp JerĂłnimo Luis de Cabrera III y Saavedra (CĂłrdoba, 1612 â ibidem, 1699), qui fut gouverneur de Chucuito et lieutenant ou commandant de Salta, dâEsteco Nueva et de Jujuy, et qui Ă©pousera Antonia de Carvajal Velasco[36], une petite-fille cĂŽtĂ© maternel de Juan RamĂrez de Velasco, qui avait Ă©tĂ© gouverneur du TucumĂĄn et du RĂo de la Plata et Paraguay, de qui il eut sept successeurs, Ă savoir lâaĂźnĂ© JosĂ© de Cabrera Velasco[37], qui deviendra gouverneur intendant de CĂłrdoba, ensuite ses autres fils, AndrĂ©s (nĂ© en 1613), Francisco Luis, et Juan de Cabrera Saavedra, qui Ă©pousera MarĂa Ignacia de Figueroa.
- MarĂa de Sanabria Saavedra y Garay[32] - [38] (nĂ©e vers 1596), qui sâallia avec le gouverneur de Chucuito Miguel JerĂłnimo Luis de Cabrera III y Villarroel[39] - [40] (nĂ© Ă CĂłrdoba), petit-fils du gouverneur intendant du TucumĂĄn Diego de Villarroel[41], fondateur de la ville homonyme Ă IbatĂn, le premier site de celle-ci, et cousin de son homonyme Miguel JerĂłnimo Luis de Cabrera II y Martel, et dâautre part arriĂšre-petit-fils du IIe seigneur de la Torre de Palencia, Miguel JerĂłnimo Luis de Cabrera y ZĂșñiga[42], qui fut chevalier de Santiago et commandeur de Mures et de Benazuza, et qui deviendra ensuite corregidor, officier de justice majeure, alcade et gouverneur intendant de CĂłrdoba[43], et qui Ă©tait cousin du susmentionnĂ© JerĂłnimo Luis II, qui de son cĂŽtĂ© Ă©tait le mari de sa belle-sĆur. De lâunion de MarĂa et de Miguel naquirent six enfants : lâaĂźnĂ©e Juana de Cabrera y Sanabria Saavedra (1622 â 1656), qui se maria Ă CĂłrdoba en 1643 avec Pedro de Herrera y Velasco[44] (Santiago del Estero, 1618 â 1660), petit-fils maternel du gouverneur Juan RamĂrez de Velasco, fondateur de la ville de La Rioja en 1591, et cousin dâAntonia, dĂ©jĂ citĂ©e, et de qui elle aura huit enfants ; ensuite, la deuxiĂšme-nĂ©e Catalina, qui se fit religieuse, Pedro Luis, JerĂłnima, JosĂ©, et la cadette, MarĂa de Cabrera y Sanabria.
Ascendance
Ascendants dâHernando Arias de Saavedra | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
|
Bibliographie
- Carlos Calvo, Nobiliario del antiguo virreynato del RĂo de la Plata, Ă©d. La Facultad, 1936.
- Luis MarĂa Calvo, Santa Fe la Vieja. PoblaciĂłn y grupos familiares españoles, 1573-1660, Ă©d. Academia Nacional de la Historia, 1999, 565 pages.
- Juan Carlos J. Cardinali, Semblanzas y conjeturas en la historia argentina, Ă©d. Biblos, Buenos Aires 2004. (ISBN 950-786-408-3)
- Rafael M. Castellano SĂĄenz Cavia, Familias de Traslasierra. JurisdiciĂłn de CĂłrdoba, 1970, 671 pages.
- Carlos R. Centurión, Historia de la cultura paraguaya. Edición realizada en el año del sesquicentenario de la independencia patria, vol. 1er, éd. Biblioteca Ortiz Guerrero, 1961.
- Manuel MarĂa Cervera, Historia de la ciudad y provincia de Santa Fe, 1573-1853. ContribuciĂłn a la historia de la RepĂșblica Argentina, vol. 3, Ă©d. Universidad Nacional del Litoral, 1979.
- Fernand M. Cornet, Cosas de familia. Historia genealĂłgica de los Cornet del TucumĂĄn, Ă©d. Editrice-UNI service, 2011. (ISBN 978-88-6178-767-4)
- Luis LeĂłn DomĂnguez, dans "Historia Argentina", vol. 2, Ă©d. Imprenta del Orden, Buenos Aires 1862.
- Ricardo Goldaracena, dans Con nombre y apellido. Una historia de cĂłmo se llama la gente, Ă©d. Arca, 152 pages, 1993.
- HernĂĄn FĂ©lix GĂłmez, dans Historia de la provincia de Corrientes, 1er, Ă©d. Amerindia Ediciones Correntinas, 1928.
- Instituto Paraguayo de Investigaciones Historiques, dans Historia paraguaya. Anuario del [...], vol. 40-41, Ă©d. El Instituto, 2001, p. 52.
- Instituto Peruano de Investigaciones GenealĂłgicas, dans Revista del [...], vol. 5-6, Ă©d. El Instituto, 1951.
- Junta de Estudios HistĂłricos de Santa Fe, dans Revista de la [...], Ă©d. La Junta, Santa Fe, Argentine.
- Ricardo de Lafuente MachaĂn, Los Conquistadores del RĂo de la Plata, Ă©d. Talleres GrĂĄficos de S. de Amorrot, 1937, 696 p.
- Real Academia de la Historia, dans BoletĂn de la [...], tome CCII, Reino de España, Madrid 2005.
- MarĂa SĂĄenz Quesada, La Argentina. Historia del paĂs y de su gente, Ă©d. Sudamericana, 2011.
Liens externes
- Fundación Argentina del Mañana, « Hernandarias: Conquistador, gobernante y hombre de Dios », La Voz de la Historia, (consulté le )
- (es) Gabriel Luna, « La Otra Historia de Buenos Aires/Los Cien Primeros Años/Parte VII »
- Carlos Horacio Bruzera, « Catedral de Buenos Aires », Primer Portal Argentino de Turismo Mundial, (consulté le )
- « Hernando Arias de Saavedra (Hernandarias) », La Escuela Digital, Uruguay (consulté le )
Notes et références
- Juan Carlos Cardinali, Semblanzas y conjeturas, p. 26.
- Rafael Castellano SĂĄenz Cavia, Familias de Traslasierra (1970), p. 623.
- Juan Carlos Cardinali, Semblanzas y conjeturas, p. 30-31.
- Revista de Estudios HistĂłricos (n° 10 et 12, p. 53, annĂ©e 1962). Cette revue indique quâInĂ©s Ă©tait sĆur germaine dâHernandarias.
- Historia (n° 38-41, p. 42, annĂ©e 1965). Cette source indique quâInĂ©s Ă©tait la fille de MartĂn SuĂĄrez de Toledo et que son mari, le gĂ©nĂ©ral Alonso de Escobar, Ă©tait citoyen fondateur de Buenos Aires et celui qui fut dĂ©signĂ© par Juan de Garay pour former son premier cabildo et dây remplir la charge de regidor.
- HidalguĂa (vol. 32, p. 420, annĂ©e 1984). Cet ouvrage affirme que le gĂ©nĂ©ral Alonso et InĂ©s Ă©taient les parents, entre autres, de Margarita de Escobar (nĂ©e vers 1576), laquelle Ă son tour sâallia au capitaine espagnol Francisco Muñoz Vejerano (nĂ© Ă El Escorial vers 1570), fils du regidor homonyme de Buenos Aires Ă partir de 1589, et quâils conçurent Juana de Escobar Vejerano (nĂ©e vers 1591). Celle-ci, fort jeune encore, Ă©pousa Ă Buenos Aires le 24 avril 1606 lâestrĂ©mĂšgne Antonio GutiĂ©rrez BarragĂĄn (nĂ© Ă Trujillo en 1560) ; de leur union naĂźtront Juan (vers 1609) , ancĂȘtre direct de la reine MĂĄxima des Pays-Bas (selon lâInstitut argentin de sciences gĂ©nĂ©alogiques), et de Margarita de Escobar BarragĂĄn (vers 1612), lointain ancĂȘtre du docteur Miguel Mariano de Villegas, patriote argentin.
- Institut pĂ©ruvien de recherches gĂ©nĂ©alogiques (op. cit., vol. 5-6, p. 98, annĂ©e 1951). Cet ouvrage mentionne que le mariage dâInĂ©s avec le gĂ©nĂ©ral Alonso de Escobar donna lieu Ă une descendance nombreuse.
- Instituto Paraguayo de Investigaciones Históricas, Historia paraguaya, vol. 40-41, p. 52, année 2001.
- J. Costa, dans Archivo Ibero-Americano (p. 367, année 1999.
- Instituto Peruano de Investigaciones Genealógicas, Revista del [...], vol. 5-6, p. 98, année 1949 et 1951).
- Instituto Peruano de Investigaciones GenealĂłgicas, dans Revista del [...], vol. 5-6, p. 98, annĂ©e 1951. Indique quâAntonio de Añasco Ă©tait le fils du personnage homonyme et de Juana Ortiz Melgarejo, et en outre le cousin du gouverneur de GuayrĂĄ Ruy DĂaz Melgarejo â qui en sâalliant avec Elvira de Becerra y Contreras Mendoza, devint le beau-frĂšre de Juan de Garay et de Francisco Ortiz de Vergara.
- Ricardo Lafuente MachaĂn, Conquistadores, p. 282.
- Ricardo de Lafuente Machain, dans Los de Lafuente , Ă©d. G. Kraft ltda.
- Instituto Paraguayo de Investigaciones HistĂłricas, Historia paraguaya, vol. 40-41 (2001), p. 73.
- Luis MarĂa Calvo, Santa Fe la Vieja, p. 463.
- Juan Carlos Cardinali, Semblanzas y conjeturas, p. 20-25.
- Juan Carlos Cardinali, Semblanzas y conjeturas, p. 22.
- HernĂĄn FĂ©lix GĂłmez, Historia de la provincia de Corrientes, vol. 1, p. 61, Ă©d. Amerindia Ediciones Correntinas, 1928.
- MarĂa SĂĄenz Quesada, La Argentina.
- Luis DomĂnguez, "Historia Argentina", p. 70-72.
- El Paraguay colonial, article d'HĂ©ctor SĂĄinz Ollero, paru dans la revue Arte Historia.
- José Luis Mora Mérida, Historia social de Paraguay, 1600-1650, Escuela de estudios hispano-américanos de Sevilla, Séville 1973, p. 176-177.
- Cervera, Manuel MarĂa (Vol. 3, p s/d, año 1979).
- Carlos CenturiĂłn, Historia de la cultura paraguaya, p. 55.
- Carlos CenturiĂłn, Historia de la cultura paraguaya, p. 56.
- Fernando Assunçao, 1984 ; AnĂbal Barrios Pintos, 1983 ; Sala et al.,1968.
- Junta de Estudios Históricos de Santa Fe, op. cit., p. 41, sans millésime.
- MarĂa SĂĄenz Quesada, La Argentina. Historia del paĂs y de su gente, Ă©d. Sudamenricana, Buenos Aires, 2012.
- Real Academia de la Histoire, vol. 202, p. 172, annĂ©e 2005. Cette source mentionne la version plus rĂ©duite de son nom, JerĂłnima de Contreras, et indique dâautre part quâelle Ă©tait la fille de Juan de Garay.
- Luis MarĂa Calvo, Santa Fe la Vieja, p. 216. Cette source indique quâelle Ă©tait la fille de Garay et dâIsabel de Becerra (nĂ©e Ă CĂĄceres en EstrĂ©madure vers 1535 â dĂ©cĂ©dĂ©e Ă Santa Fe la Vieja vers 1608), laquelle Ă son tour lâĂ©tait du capitaine Francisco de Becerra, qui avait rejoint lâAmĂ©rique du Sud avec lâexpĂ©dition de Mencia CalderĂłn, et dâIsabel de Contreras Mendoza.
- Luis MarĂa Calvo, Santa Fe la Vieja, p. 128 et 217. Selon lâauteur, JerĂłnima de Contreras rĂ©digea son testament le 5 septembre 1643 et plusieurs codicilles en 1649, dont un bĂ©nĂ©ficiant Ă son neveu fray Juan de Garay Saavedra, qui se trouvait alors en Europe faisant des demandes administratives et qui avait besoin dâune aide pĂ©cuniaire.
- Goldaracena, Ricardo, op. cit., p. 71.
- Luis MarĂa Calvo, op. cit., p. 102. JerĂłnima de Saavedra mourut avant sa mĂšre, Ă©tant donnĂ© quâelle nâapparaĂźt pas dans le testament de celle-ci dressĂ© en 1643.
- Carlos Calvo, Nobiliario, p. 119.
- Fernand M. Cornet, op. cit., p. 191-192, 308.
- Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 191. Se trouve dans les documents Ă©galement comme Antonia de Velasco Carvajal.
- Udaondo, op. cit., p. 196-197, et F. Cornet, Cosas de familia, p. 194-201. Ces auteurs mentionnent en outre que JosĂ© de Cabrera Velasco (CĂłrdoba, vers 1644 â ibidem, dĂ©but 1713) avait Ă©pousĂ© sa cousine Antonia de Navarrete y Velasco (nĂ©e ibidem, vers 1649), fille de Pedro de Navarrete Cabrera, lui-mĂȘme petit-fils de Pedro Luis de Cabrera Martel et arriĂšre-petit-fils du fondateur de CĂłrdoba, et dâIsabel de Herrera GuzmĂĄn y RamĂrez de Velasco, qui Ă©tait une petite-fille du prochain gouverneur du TucumĂĄn et du RĂo de la Plata, et descendante de la maison de Medina Sidonia. JosĂ© et Antonia donnĂšrent naissance Ă Juana Isabel de Cabrera y Navarrete (nĂ©e Ă CĂłrdoba, vers 1680), propriĂ©taire des estancias Tambo de RĂo Cuarto et de San Bernardo, qui avec son mari Pedro de Herrera Velasco y Reyna Salguero (nĂ© Ă CĂłrdoba, 1670) â descendant de tous les gouvernants et fondateurs de villes du RĂo de la Plata â Ă©taient les trisaĂŻeuls de Juan Estanislao del Campo et de Juana MarĂa del Campo et ancĂȘtres des frĂšres Carrera.
- Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 197.
- Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 197, 274, 211 et 308.
- Carlos Calvo, p. 120, 1936.
- Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 274.
- Instituto Argentino de Ciencias GenealĂłgicas, op. cit., nÂș 11, p. 25.
- Carlos Calvo, Nobiliario, p. 120. Cet auteur indique quâil fut Ă©galement nommĂ© gouverneur intendant de CĂłrdoba.
- Fernand Cornet, Cosas de familia, p. 197. Un de ses huit enfants, le deuxiÚme né appelé Alonso de Herrera Cabrera, qui épousa Juana de Reyna Salguero (née à Córdoba en 1650), aura avec celle-ci onze enfants, le sixiÚme étant Pedro de Herrera Velasco y Reyna Salguero (né à Córdoba en 1670), lequel contracta mariage le 27 septembre 1690 à Córdoba avec sa parente Juana Isabel de Cabrera y Navarrete, déjà citée.