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Roque GonzĂĄlez de Santa Cruz

Saint Roque GonzĂĄlez de Santa Cruz, nĂ© en 1576 Ă  Asuncion (Paraguay) et mort (assassinĂ©) le Ă  CaarĂł (BrĂ©sil) est un prĂȘtre jĂ©suite hispano-paraguayen, missionnaire dans les RĂ©ductions guaranis. Mort pour la foi en 1628 il est canonisĂ© en 1988. Liturgiquement il est commĂ©morĂ© (avec ses deux compagnons Juan del Castillo et Alphonse RodrĂ­guez-Olmedo) le 15 novembre.

Roque GonzĂĄlez de Santa Cruz
Image illustrative de l’article Roque González de Santa Cruz
PrĂȘtre, missionnaire, martyr et Saint
Naissance 1576
Asuncion Drapeau du Paraguay Paraguay
DĂ©cĂšs
Caaró Drapeau du Brésil Brésil
Ordre religieux Compagnie de JĂ©sus
Vénéré à Asuncion
BĂ©atification
par Pie XII
Canonisation
par Jean-Paul II
FĂȘte 15 novembre

Biographie

Jeunesse et formation

Issu d’une des familles fondatrices de la ville d’Asuncion, au Paraguay, Roch fait ses premiĂšres Ă©tudes dans une Ă©cole fondĂ©e par le premier Ă©vĂȘque d’Asuncion, le dominicain Pedro de la Torre.

Plus tard, avec un groupe d’une douzaine de jeunes, il suit un programme de formation ecclĂ©siastique sous la direction personnelle de l’évĂȘque Alonso Guerra (es) OP secondĂ© par Juan Saloni, un des premiers JĂ©suites arrivĂ©s dans la rĂ©gion (1587). Gonzalez est ordonnĂ© prĂȘtre en dĂ©cembre 1598, Ă  Asuncion, par l'Ă©vĂȘque de Tucuman, Hernando de Trejo, le siĂšge de Asuncion Ă©tant alors vacant.

Connaissant la langue guarani depuis son enfance Gonzalez est envoyĂ© comme pasteur Ă  San Andres de MbaracayĂș. En 1609, il est archiprĂȘtre Ă  la cathĂ©drale d’Asuncion, mais Ă©tant pressenti pour le poste de vicaire gĂ©nĂ©ral du diocĂšse il refuse. Il choisit d’entrer dans la Compagnie de JĂ©sus ().

Fondateur de plusieurs RĂ©ductions

Les supĂ©rieurs ne considĂšrent pas nĂ©cessaire de l’envoyer au noviciat de Cordoba. Bien que canoniquement encore ‘novice’ il est dĂ©signĂ© pour explorer le territoire des GuaycurĂșs, peuple rĂ©putĂ© sauvage, se trouvant de l’autre cĂŽtĂ© du fleuve Paraguay. De lĂ  il passe dans les rĂ©ductions de Parana.

Avec Marcial de Lorenzana il organise en 1611 le village de San Ignacio GuazĂș, qui deviendra une des plus importantes RĂ©ductions. Il en est le vrai fondateur. Il Ă©crit : « Pour Ă©viter ce qui est habituellement occasion de pĂ©chĂ© nous l’avons construit de maniĂšre que chacun ait sa propre maison avec une enceinte bien dĂ©finie. Une maison et Ă©glise furent construites pour notre usage. Organiser tout cela nous demanda pas mal de travail, mais nous travaillions avec encore plus d’enthousiasme pour Ă©difier le temple de Notre-Seigneur qui n’est pas fait de briques et ciment : je veux dire les temples spirituels que sont les Ăąmes de ces Indiens ».

Gonzalez initie une nouvelle mĂ©thode d’adaptation religieuse et pastorale aux coutumes guaranis, accordant une grande place Ă  la musique, aux chants, danses, processions, et fĂȘtes. Il introduit l’enseignement de la langue guarani dans les Ă©coles et pose les bases de l'organisation politique et Ă©conomique des rĂ©ductions : il introduit l’agriculture, l’artisanat et explique le commerce.

Libération des Guaranis

Il lutte pour une double libĂ©ration des Guaranis : contre les sorciers et contre les encomenderos espagnols. Une des rares lettres que l’on possĂšde de lui () est adressĂ©e Ă  son frĂšre Herman, lieutenant-gĂ©nĂ©ral Ă  Asuncion. Il Ă©crit : « Le jour n’est pas loin qui verra l’injustice punie. En ce jour, votre Honneur comprendra que les encomeneros (aveuglĂ©s par leur cupiditĂ©) ne lui ont pas dit la vĂ©ritĂ©. C’est eux qui ont une dette Ă©norme vis-Ă -vis des Indiens. Cet aveuglement total est la raison pour laquelle ceux qui les connaissent hĂ©sitent Ă  entendre leur confession. En ce qui me concerne je ne donnerai Ă  aucun d’eux l’absolution, car ils ont fait le mal et ne le reconnaissent pas ; ils souhaitent encore moins le rĂ©parer et restituer ce qu’ils ont pris. Ils s’en rendront compte le jour du Jugement ».

Fin 1614 il fonde la RĂ©duction de Santa Ana (qui est confiĂ©e aux franciscains en 1616) et celles de ItapuĂĄ (aujourd’hui la ville de Posadas, en Argentine) et de YaguaporĂĄ, en 1615 et 1618. EnvoyĂ© dans la rĂ©gion du fleuve Uruguay, il y fonde entre 1619 et 1626, d’autres RĂ©ductions : Conception, San NicolĂĄs, San Francisco Javier et YapeyĂș.

En , il succĂšde Ă  Antonio Ruiz de Montoya comme supĂ©rieur jĂ©suite des missions d’Uruguay. Son sens pastoral aidĂ© de la connaissance de la langue et du respect des coutumes locales lui donne une audience remarquable auprĂšs des peuples de la forĂȘt. Son courage et dĂ©vouement exempt de crainte lors de dangereuses Ă©pidĂ©mies sont Ă©galement un Ă©loquent tĂ©moignage. Partout il a un succĂšs considĂ©rable : nombreux sont ceux qui demandent le baptĂȘme. Il est Ă©galement Ă©coutĂ© des autoritĂ©s civiles coloniales. D’autre rĂ©ductions sont fondĂ©es sur la rive orientale de l’Uruguay : avec Pedro Romero il fonde la RĂ©duction de la Candelaria (‘Chandeleur’).

Le pont Saint-Roque-Gonzalez qui relie Posadas (Argentine) Ă  EncarnaciĂłn(Paraguay)

En 1628, il fonde les rĂ©ductions de IjuĂ­ et de CaarĂł (aujourd’hui au BrĂ©sil) avec Alphonse RodrĂ­guez et Juan del Castillo, deux jeunes jĂ©suites qui lui sont envoyĂ©s comme assistants. Cependant, le prestige et l’influence des missionnaires rendent jaloux le sorcier ÑezĂș, cacique d'IjuĂ­, qui complote la mort des six prĂȘtres travaillant dans la rĂ©gion. Gonzalez et Rodriguez sont assassinĂ©s (le crĂąne fracassĂ©) dans la rĂ©duction de CaarĂł le , alors qu’ils sont occupĂ©s Ă  installer une cloche Ă  leur petite chapelle. Deux jours plus tard, Juan del Castillo subit le mĂȘme sort Ă  IjuĂ­.

Vénération

Le cƓur de Roque Gonzalez et l’arme avec laquelle son crĂąne fut fracassĂ© sont prĂ©servĂ©s dans la chapelle des martyrs, Ă  Asuncion. Les trois Roques Gonzalez, Juan del Castillo et Alonso Rodriguez sont bĂ©atifiĂ©s par Pie XII le . Jean-Paul II les canonise le , au cours d’une messe solennelle cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  Asuncion, lors de sa visite pastorale au Paraguay.

Ce créole et premier saint paraguayen est le saint patron des villes jumelles de Posadas en Argentine et de Encarnacion, au Paraguay qui se font face l'une à l'autre, des deux cÎtés du Rio Paranå.

Reconnaissance publique

Bibliographie

  • Clement J. McNaspy: Conquistador without sword. The life of Roque GonzĂĄlez S.J., Chicago, Loyola University Press, 1984, 206pp.

Liens externes

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