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Guerre italo-grecque

La guerre italo-grecque est un conflit opposant le royaume d'Italie au royaume de GrĂšce du au . Elle marque le dĂ©but de la campagne des Balkans lors de la Seconde Guerre mondiale. À partir de l'intervention allemande en 1941, on parle de bataille de GrĂšce.

Guerre italo-grec
Description de l'image Greek-Italian war collage.jpg.
Informations générales
Date -
(5 mois et 9 jours)
Lieu GrĂšce, Albanie.
Issue Victoire tactique grecque
Forces en présence
560 000 hommes
400 avions
moins de 540 000 hommes
208 avions
35 bombardiers
53 chasseurs
Pertes
13 700 morts13 300 morts

Seconde Guerre mondiale,
Campagne des Balkans

Batailles

Ce conflit marque l'entrĂ©e en guerre du royaume de GrĂšce, qui vit sous le gouvernement autoritaire de IoĂĄnnis MetaxĂĄs depuis aoĂ»t 1936, contre l’Italie fasciste de Benito Mussolini. Le gouvernement profasciste grec rejette l’ultimatum du par lequel l’Italie demande le libre passage pour ses troupes. DĂšs lors, la GrĂšce se range aux cĂŽtĂ©s du Royaume-Uni au moment oĂč Hitler occupe la plus grande partie de l’Europe.

Pour le peuple grec, la rĂ©sistance contre l’agression de l’Italie fasciste prit un caractĂšre Ă  la fois national et antifasciste, permettant Ă  l’armĂ©e grecque de faire face Ă  l’agression et de lancer une contre-offensive. À la fin de 1940, les armĂ©es grecques se trouvaient Ă  soixante kilomĂštres au-delĂ  de la frontiĂšre grĂ©co-albanaise.

Pendant six mois, seize divisions grecques insuffisamment armĂ©es immobilisĂšrent en Albanie vingt-sept divisions italiennes disposant d’un Ă©quipement bien supĂ©rieur au leur, jusqu’au moment de l’attaque des armĂ©es allemandes, le .

Le roi et son gouvernement quittent le pays alors que le commandement de l’armĂ©e capitule le . Un certain nombre d’officiers et de soldats patriotes, ainsi que la flotte de guerre, ont rĂ©ussi Ă  quitter l'Hellade. Ils continuent la lutte et participent aux opĂ©rations alliĂ©es en Afrique (seconde bataille d'El Alamein, campagne d'Italie...).

Les succĂšs militaires grecs en Albanie ont constituĂ© la premiĂšre victoire des AlliĂ©s contre l'Axe, encouragĂ© d’autres peuples hĂ©sitants, dĂ©truit le prestige de Mussolini et influencĂ© l’attitude amĂ©ricaine.

Causes et préparation de la guerre

L'Italie fasciste possĂ©dait un plan Ă  long terme prĂ©voyant l'Ă©tablissement d'un nouvel Empire Romain, lequel aurait inclus la GrĂšce. De plus, une des raisons incitant l'Italie Ă  rechercher le conflit avec la GrĂšce fut le dĂ©sir d'imiter son alliĂ© allemand dans ses triomphes. Mussolini voulait Ă©galement rasseoir les intĂ©rĂȘts de l'Italie dans les Balkans (il fut vexĂ© que la Roumanie, un client italien, eĂ»t acceptĂ© la protection allemande pour ses champs de pĂ©trole de PloieƟti un peu plus tĂŽt en octobre) et sĂ©curiser des points depuis lesquels l'armĂ©e britannique de MĂ©diterranĂ©e orientale pĂ»t ĂȘtre attaquĂ©e. Alors que le royaume de Yougoslavie Ă©tait considĂ©rĂ© comme trop puissant, la cible choisie fut la GrĂšce, que les Italiens considĂ©raient comme faible et divisĂ©e de l'intĂ©rieur. De plus, l'Italie occupait dĂ©jĂ  les Ăźles du DodĂ©canĂšse depuis 1911.

AprĂšs le traitĂ© grĂ©co-turc de 1930 et le Pacte balkanique en 1934, la menace pour la GrĂšce provenant de l'ennemi traditionnel turc diminua. L'Albanie Ă©tait trop faible pour ĂȘtre une vĂ©ritable menace et le royaume de Yougoslavie n'insistait pas rĂ©ellement sur ses revendications territoriales quant Ă  la MacĂ©doine. La Bulgarie Ă©tait considĂ©rĂ©e comme la principale menace pour la GrĂšce dans les annĂ©es 1930 avec ses revendications territoriales sur la Thrace occidentale (du Nestos Ă  l'Évros). C'est pourquoi, lorsque Metaxas arriva au pouvoir en 1936, eut lieu une rĂ©organisation de l'armĂ©e ainsi que la formation d'une ligne fortifiĂ©e dĂ©fensive le long de la frontiĂšre entre GrĂšce et Bulgarie. Cette ligne porta le nom de Grammi Metaxa (la ligne MetaxĂĄs). Au cours des annĂ©es suivantes, l'armĂ©e bĂ©nĂ©ficia de grands investissements destinĂ©s Ă  sa modernisation. Le gouvernement grec investit dans de nouvelles armes pour l'ensemble de ses armĂ©es et la marine grecque reçut de nouveaux navires. Cependant, les menaces grandissantes et l'Ă©ventualitĂ© d'un conflit firent que les principales commandes passĂ©es Ă  l'Ă©tranger eurent lieu en 1938-1939 et ne furent pas toutes livrĂ©es.

Au début de 1939, l'Italie occupa l'Albanie, depuis longtemps sous influence italienne. L'Italie posséda alors ainsi une frontiÚre directe avec la GrÚce. Cette occupation modifia les plans grecs, déclenchant alors les préparatifs contre une invasion italienne. Metaxas essayait de conserver la neutralité de la GrÚce alors que la guerre éclatait en Europe centrale ; mais au fur et à mesure que le conflit s'étendit, Métaxas se rapprocha de la Grande-Bretagne, encouragé par l'anglophile Georges II de GrÚce, et ce bien que Metaxas eût été germanophile et eût entretenu de bonnes relations avec l'Allemagne d'Hitler.

Une campagne de propagande contre la GrÚce commença en Italie au milieu de 1940, et des actes répétés de provocation, tels que le survol du territoire grec, atteignirent leur apogée avec le torpillage par le sous-marin italien Delfino du navire Elli dans le port de l'ßle de Tínos le . Bien que la responsabilité italienne fût évidente, le gouvernement grec annonça que le sous-marin était de « nationalité inconnue ».

L’ultimatum italien

Le soir du , l'ambassadeur italien Ă  AthĂšnes, Grazzi, apporta un ultimatum de Mussolini Ă  Metaxas. L’Italie avait concentrĂ© son armĂ©e dans l’Albanie voisine et le Duce demanda le libre passage de ses troupes afin d’occuper des points stratĂ©giques (non spĂ©cifiĂ©s) sur le sol grec.

La GrĂšce avait eu un comportement amical envers l’Allemagne nazie, profitant notamment d’accords commerciaux mutuels, mais dĂ©sormais l’alliĂ© de l’Allemagne Ă©tait sur le point d’envahir la GrĂšce, sans qu’Hitler soit au courant, en partie pour prouver que l’Italie pouvait imiter les succĂšs allemands en Pologne et en France. Metaxas rejeta l’ultimatum le 28 octobre, faisant Ă©cho Ă  la volontĂ© du peuple grec de rĂ©sister, exprimĂ©e selon la lĂ©gende en disant Okhi (Non en grec). En rĂ©alitĂ©, Metaxas avait dit en français : « Alors, c'est la guerre ». Quelques heures plus tard, l’Italie envahit la GrĂšce.

Étapes de la campagne

Ordre de bataille et plans

Le front, s'Ă©talant sur 150 km, Ă©tait un terrain extrĂȘmement montagneux avec peu de routes. La chaĂźne des monts du Pinde divisait pratiquement la rĂ©gion en deux thĂ©Ăątres d'opĂ©rations : l'Épire et la MacĂ©doine de l'ouest.

Le plan italien, au nom de code Emergenza G (Urgence GrĂšce), prĂ©voyait une occupation du pays en trois phases : d'abord une occupation de l'Épire et des Ăźles Ioniennes, puis une percĂ©e en MacĂ©doine de l'Ouest vers Thessalonique afin de contrĂŽler le nord de la GrĂšce. Dans un troisiĂšme temps, le reste de la GrĂšce aurait Ă©tĂ© occupĂ©.

Le haut commandement italien mit en place un corps d'armĂ©e sur chaque thĂ©Ăątre d'opĂ©rations. Le XXVe corps d'armĂ©e "Ciamura" en Épire (les 23e et 51e divisions d'infanterie Ferrara et Sienna, la 101e division blindĂ©e Centauro) devait avancer vers IoĂĄnnina et le long de la cĂŽte vers PrĂ©veza. Le XXVIe corps d'armĂ©e Corizza se trouvait dans le secteur macĂ©donien (les 19e, 29e, 49e divisions d'infanterie Venezia, Piemonte, Parma) et devait initialement observer une position passive, pendant que la division alpine Julia s'avançait entre les deux corps d'armĂ©e Ă  travers les monts du Pinde. Au total, les forces italiennes Ă©taient de 85 000 hommes.

AprĂšs l'occupation italienne de l'Albanie, le commandement gĂ©nĂ©ral grec anticipa une attaque combinĂ©e de l'Italie et de la Bulgarie. Le plan prĂ©voyait diffĂ©rentes options, selon la situation, mais essentiellement une position dĂ©fensive en Épire, ainsi que de maintenir une possibilitĂ© d'offensive en MacĂ©doine occidentale.

Les principales forces armĂ©es grecques prĂ©sentes dans la zone Ă  la veille du conflit Ă©taient : la 8e division d'infanterie en Épire, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Charalambos Katsimitros (en). En MacĂ©doine de l'ouest, le corps d'armĂ©e TSDM (Î€ÎŁÎ”Îœ, Section de la MacĂ©doine occidentale), sous le commandement du lieutenant gĂ©nĂ©ral Ioannis Pitsikas (en), incluant le "dĂ©tachement du Pinde" (ΑπόσπασΌα Î ÎŻÎœÎŽÎżÏ…) de la taille d'un rĂ©giment ; la 9e division d'infanterie et la 4e brigade d'infanterie. Les forces grecques s'Ă©levaient Ă  environ 35 000 hommes.

L'offensive italienne (28 octobre 1940 - 13 novembre 1940)

PremiĂšre offensive italienne

Les Italiens attaquÚrent avec une préparation inadéquate et malgré leurs attaques répétées, ne réussirent pas à percer. Sur la cÎte, les chars d'assaut italiens CV-33 et M11/39 rencontrÚrent des difficultés sur le terrain montagneux et les défenses anti-chars grecques se révélÚrent plus qu'adéquates. Les attaques italiennes, mal organisées et mal coordonnées, ne parvinrent pas à déborder les forces grecques bien positionnées, et ce malgré l'importante supériorité numérique.

Dans le secteur de l'Épire, l'offensive italienne s'arrĂȘta le . Une plus grande menace fut celle de l'avancĂ©e de la division "Julia", mais celle-ci fut mise en Ă©chec par les troupes du IIe corps d'armĂ©e grec. Les Grecs rĂ©ussirent Ă  encercler et Ă  pratiquement dĂ©truire "Julia" le .

En MacĂ©doine occidentale, face Ă  une inactivitĂ© italienne et dans le but de soulager le front de l'Épire, le Haut Commandement grec dĂ©plaça le 3e corps d'armĂ©e le vers l'Épire et ordonna de passer Ă  l'attaque en Albanie avec le TSDM. Pour des raisons logistiques, cette attaque fut successivement retardĂ©e jusqu'au . Cette rĂ©sistance grecque inattendue surprit les Italiens. Plusieurs divisions furent dĂ©pĂȘchĂ©es en renfort en Albanie, dont la 47e division « Bari », prĂ©vue initialement pour l'invasion de Corfou.

Mussolini remplaça Prasca par le général Umbaldo Soddu, son ancien vice-ministre de la Guerre. DÚs son arrivée, Soddu ordonna à ses forces de se placer sur la défensive. Il était alors clair que l'invasion italienne avait échoué.

Contre-attaque grecque (14 novembre 1940 - mars 1941)

Contre-attaque grecque

Les réservistes grecs commencÚrent à rejoindre le front au début du mois de novembre et, procédant à la mobilisation, le commandant en chef grec, le lieutenant général Papågos eut suffisamment de troupes pour lancer une contre-offensive.
La TSDM et le IIIe corps d'armée, renforcés continuellement par des unités venues de tout le nord de la GrÚce, passÚrent à l'offensive le en direction de Korytsa en Albanie.

AprĂšs d'intenses combats sur les lignes fortifiĂ©es, les Grecs firent une percĂ©e le 17 et entrĂšrent dans Korytsa le 22 novembre. Cependant, des indĂ©cisions au sein du commandement grec permirent un regroupement aux Italiens, leur Ă©vitant ainsi une dĂ©bĂącle complĂšte. Quelques unitĂ©s albanaises Ă©chelonnĂ©es dans les divisions « Venezia » et « Julia » furent liquidĂ©es par les Grecs, ayant Ă©tĂ© employĂ©es comme bouclier pour protĂ©ger la retraite italienne. Le colonel Pervizi (reprĂ©sentant du commandement albanais) dĂ©cida alors de soustraire le bataillon « Tomorri » au risque d'un second massacre, en abandonnant par surprise le champ de bataille. Cela occasionna une grande dĂ©faite aux Italiens. Le marĂ©chal Badoglio parla de « trahison des Albanais » et dĂ©cida le retrait de leur armĂ©e, qui fut cantonnĂ©e dans les montagnes du nord d’Albanie[1].

L'attaque depuis la MacĂ©doine occidentale fut combinĂ©e Ă  une offensive gĂ©nĂ©rale sur tout le front. Les Ier et IIe corps d'armĂ©e avancĂšrent en Épire et capturĂšrent Moschopolis (29 novembre) Saranda (6 dĂ©cembre), Argyrokastron (8 dĂ©cembre) et Himara dĂ©but dĂ©cembre, occupant pratiquement la rĂ©gion que les Grecs appelaient « Épire du Nord ». Cette rĂ©gion faisait partie des rĂ©gions considĂ©rĂ©es comme grecques par la population grecque et revendiquĂ©es par l'irrĂ©dentisme de la Grande IdĂ©e. Cela explique le refus dans les mois qui suivirent de les Ă©vacuer. Un dernier succĂšs grec fut la prise de la trĂšs stratĂ©gique et fortifiĂ©e passe de Klissoura (KĂ«lcyrĂ«) le par le IIe corps d'armĂ©e. Mais l'hiver rigoureux, la supĂ©rioritĂ© italienne et la mauvaise situation logistique des Grecs crĂ©Ăšrent une impasse Ă  la fin du mois de janvier.

Seconde offensive italienne et offensive allemande (mars 1941 - 23 avril 1941)

Seconde offensive italienne

Il n'y avait alors en Europe que deux pays qui s'opposaient aux forces de l'Axe : le Royaume-Uni et la GrĂšce, alliĂ©s. Les Britanniques avaient rĂ©ussi Ă  fournir Ă  la GrĂšce une aide aĂ©rienne limitĂ©e. Churchill avait Ă  de nombreuses reprises proposĂ© Ă  MĂ©taxas des renforts d'infanterie, refusĂ©s par le chef du gouvernement grec : il craignait que cela ne provoquĂąt l'Allemagne. À la fin de janvier 1941, aprĂšs le dĂ©cĂšs de Metaxas, son successeur, AlĂ©xandros KorizĂ­s, accepta l'aide d'un corps expĂ©ditionnaire composĂ© principalement d'Australiens et de NĂ©o-ZĂ©landais. Des mĂ©sententes entre les Ă©tats-majors britannique et grec retardĂšrent le dĂ©ploiement du corps expĂ©ditionnaire.

Malgré quelques actions locales, l'impasse continua étant donné que les deux ennemis étaient trop faibles pour lancer une attaque majeure. Malgré leurs victoires, les Grecs étaient dans une situation précaire du fait qu'ils avaient enlevé de leur frontiÚre septentrionale des armes et des hommes afin de consolider le front albanais. Ils étaient alors trop faibles pour résister à une éventuelle attaque allemande.

Les Italiens, souhaitant obtenir un succĂšs avant l'intervention de l'Allemagne, rassemblĂšrent leurs forces afin de lancer une nouvelle offensive au nom de code « Primavera » (Printemps). Dix-sept divisions furent rassemblĂ©es, opposĂ©es aux treize divisions grecques, et sous la supervision personnelle de Mussolini attaquĂšrent la passe de Klisura. L'offensive dura du 6 au 19 mars mais ne parvint pas Ă  dĂ©loger les Grecs. À partir de ce moment, et jusqu'Ă  l'intervention allemande, le statu quo s'installa, et les opĂ©rations diminuĂšrent des deux cĂŽtĂ©s. Anticipant l'attaque allemande, les Britanniques et quelques Grecs prĂ©conisĂšrent un retrait de l'armĂ©e d'Épire afin de mĂ©nager troupes et Ă©quipement en vue de pouvoir repousser les Allemands. Cependant, le sentiment national n'admettait pas que des positions si durement gagnĂ©es fussent abandonnĂ©es et une retraite face aux Italiens dĂ©faits eĂ»t Ă©tĂ© vĂ©cue comme un dĂ©shonneur. Ainsi, le gros des troupes grecques fut laissĂ© loin dans les terres albanaises alors que les troupes allemandes approchaient. Finalement, avec l'avance rapide des Allemands, l'armĂ©e d'Épire dut se retirer le mais sa retraite fut coupĂ©e par les troupes allemandes et elle se rendit le 20. Le , sur l'insistance de Mussolini, la cĂ©rĂ©monie de reddition fut rĂ©pĂ©tĂ©e afin d'y inclure des reprĂ©sentants italiens.

Conséquences

AprÚs l'attaque italienne et les ressources engagées sur le front albanais, l'armée grecque était trop faible pour résister à l'offensive allemande qui suivit (bataille de GrÚce). La GrÚce fut occupée conjointement par l'Allemagne, l'Italie et la Bulgarie. Elle ne sera libérée qu'en avec le départ des troupes allemandes.

Cependant, on considĂšre que l'intervention allemande en GrĂšce retarda l'opĂ©ration Barbarossa contre l'URSS. Également important fut l'exemple moral d'un petit pays rĂ©sistant Ă  la supposĂ©e puissante Italie dans une pĂ©riode oĂč seul l'Empire britannique rĂ©sistait Ă  l'Axe. La façon dont les Grecs rĂ©sistĂšrent leur valut des Ă©loges dont le plus cĂ©lĂšbre est peut-ĂȘtre cette phrase de Winston Churchill :

"Hence we will not say that Greeks fight like heroes, but that heroes fight like Greeks".
(Dorénavant nous ne dirons pas que les Grecs combattent tels des héros, mais que les héros combattent tels des Grecs.)

La participation de la GrÚce aux cÎtés des Alliés lui permit d'annexer le DodécanÚse, dont l'ßle de Rhodes, à la fin du conflit mondial.

Les causes de la défaite italienne

L'Italie n'Ă©tait clairement pas prĂȘte.

En attaquant la GrĂšce depuis l'Albanie (fraĂźchement conquise du 7 au 12 avril 1939), l'armĂ©e italienne se trouvait devant un obstacle de taille, 150 km de front composĂ© essentiellement de montagnes, la chaĂźne des monts du Pinde, un terrain parfait pour la dĂ©fense. Les Grecs possĂ©dait des unitĂ©s spĂ©cialisĂ©es en combat de montagne.

L'invasion en automne/hiver n'aide en rien lors des offensives en montagne.

La mĂ©tĂ©o fut des plus dĂ©sastreuses : des torrents de pluie crĂ©ant des glissements de terrain, des coulĂ©es de boue empĂȘchant tout ravitaillement efficace et laissant les troupes italiennes avec trĂšs peu de moyens, face Ă  des dĂ©fenseurs dĂ©terminĂ©s et un froid qui tue de trĂšs nombreux soldats.

Les Grecs n'ont eu que peu de manques de ravitaillement : les populations locales assuraient parfois elles-mĂȘmes le ravitaillement en vivres des soldats.

Cette mĂ©tĂ©o empĂȘcha Ă©galement l'intervention efficace de l'aviation italienne qui ne put rĂ©aliser de soutiens et bombardements efficaces et de la marine qui entravait encore plus les moyens de ravitaillement et d'envoi de renforts.

Des deux plans lui avait été présentés : l'un du comte Ciano et l'un du maréchal Badoglio qui prévoyait entre autres l'assistance de la Bulgarie pour l'invasion, Mussolini préféra s'appuyer sur les avis des politiciens comme celui du comte Ciano, son ministre des Affaires étrangÚres, plutÎt que l'avis de son propre état-major[2].

Commémoration

Les Italiens se rendent en décembre 1940 (photographie de Geórgios Prokopíou).
Tombe du soldat inconnu, encadrée des noms des batailles de la guerre italo-grecque et de la Seconde Guerre mondiale

Ce conflit, appelĂ© en grec Épos tou SarĂĄnda (en grec moderne : ÎˆÏ€ÎżÏ‚ Ï„ÎżÏ… ÎŁÎ±ÏÎŹÎœÏ„Î±, l'Ă©popĂ©e de 40), et la rĂ©sistance des Grecs sont depuis cĂ©lĂ©brĂ©s chaque annĂ©e. Le , le Jour du Non de Metaxas Ă  l'ultimatum italien, est l'une des deux fĂȘtes nationales en GrĂšce et il est cĂ©lĂ©brĂ© de maniĂšre semi-officielle Ă  Chypre.

Notes et références

  1. Pjeter Hidri, - Le Général Pervizi ou la vraie histoire d'Albanie, Bruxelles, , p, 88-92
  2. Dominique Lormier, La bravoure méconnu des soldats italiens, Altipresse, , 208 p. (ISBN 1090465351), Chapitre "les terrible combats en GrÚce et en Albanie"

Voir aussi

Bibliographie

Article

L.T. Mavridopoulos, « L'armée grecque sur le front d'Albanie, 1940-1941 », Armes Militaria no 135, 1996.

Articles connexes

Liens externes

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