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Grotte d'Enlène

La grotte d'Enlène, ou caverne d'Enlène, est une grotte du Magdalénien (Paléolithique supérieur), située à Montesquieu-Avantès, en Ariège, dans la région Occitanie, en France.

Grotte d'Enlène
(Caverne d'Enlène)
Sauterelle, genre Troglophilus
Localisation
Coordonnées
43° 01′ 55″ N, 1° 12′ 46″ E
Pays
Région
Département
Massif
Vallée
Vallée du Volp
à sa source
Localité voisine
Voie d'accès
D215b
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
459 m
Longueur connue
~450 m
Cours d'eau
Occupation humaine
Patrimonialité
Site classé, fermé au public
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Localisation sur la carte d’Ariège (département)
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La grotte d'Enlène est une des plus riches grottes des Pyrénées ariégeoises en mobilier magdalénien, avec quelques objets sculptés de facture remarquable (propulseur aux bouquetins, sauterelle et oiseau sur os gravé, etc.). Elle est exceptionnelle par la quantité de ses plaquettes gravées. Elle est aussi un site de référence pour le Gravettien.

Elle fait partie du réseau karstique des grottes du Volp, monument naturel et site classé (2013) qui inclut la grotte des Trois-Frères et son iconique « chamane dansant », et la grotte du Tuc d'Audoubert avec son célèbre groupe statuaire des bisons en argile. Enlène est la plus anciennement connue des trois.

Les grottes du Volp font partie de l'ensemble des grottes ornées de la chaîne pyrénéo-cantabrique.

Localisation

Les trois principales grottes du Volp sont dans le nord de l'Ariège à quelque km à vol d'oiseau du département de Haute-Garonne au nord, sur la commune de Montesquieu-Avantès, à 1,5 km à vol d'oiseau au nord-est du bourg[1] - [n 1].

La grotte d'Enlène ou caverne d'Enlène est la première depuis l'est, à environ 80 m au nord-ouest de la perte du Volp[2] et à 469 m d'altitude[3].

L'entrée de la grotte des Trois-Frères, indiquée sur les cartes IGN[1], se trouve à approximativement 70 m à l'ouest de celle d'Enlène[2].
La grotte du Tuc d'Audoubert participe du même réseau hydrographique qu'Enlène et les Trois-Frères : son entrée est à environ 800 m à l'ouest de l'entrée de la grotte des Trois-Frères, au sud du hameau d'Audoubert dont elle tire son nom[2].

Étymologie

La grotte prend son nom du hameau voisin au sud, Enlenne[1], orthographié Henlene sur la carte de Cassini (XVIIIe s. )[4].

Topographie

La grotte d'Enlène est longue d'environ 450 m. Elle se développe de façon générale vers le sud-ouest, plus ou moins parallèlement à la grotte des Trois-Frères ; loin de leurs entrées respectives, ces deux grottes sont reliées entre elles par une étroite galerie d'environ 65 m de long[5] - [6].

Enlène a deux porches d'entrée superposés, qui se rejoignent sous terre pour déboucher sur un couloir long d'environ 200 m. Elle est divisée en trois sections principales[3] :

  • La zone des entrées, dont le diverticule gauche et le porche supérieur[5] - [7] ;
  • la galerie principale (zone de cheminement)[5] - [7] ;
  • la zone du fond, dont :
    • la salle des Morts (sépultures de l'âge du bronze),
    • la salle du Fond[5] - [7] : elle contient l'habitat le plus ancien, daté entre 12 900 ans BP ± 140 ans et 13 400 ans BP ± 120 ans[3].

Une branche d'Enlène s'ouvre sur la gauche à une centaine de mètres de l'entrée et s'oriente plein est en direction de la perte du Volp[5].

Géologie

Les trois grottes participent d'un réseau karstique creusé par le Volp dans un petit massif calcaire au nord de Montesquieu[6], à la jonction de deux grands blocs de substrats différents[8] ; pendant l'orogenèse pyrénéenne de l'Éocène (entre environ 56 à 34 Ma), la zone a été sujette à de fortes pressions qui ont engendré de très nombreuses failles géologiques. Pour plus de détails, voir l'article « Grottes du Volp », section « Géologie »

Histoire récente

La grotte est connue de longue date dans la région. En 1882, elle appartient à Mr Moulis de Méritens[9] et a déjà été fouillée par Pierre Dardenne (1805) qui en donne la première description[n 2], l'abbé Jean-Jacques Pouech[10], M. Filhol[11], l'abbé Cabibel[12] qui donne une partie de ses trouvailles au musée départemental de l'Ariège à Foix[11], etc. Dom David Cau-Durban la visite pour la première fois le en compagnie de M. Baron[11]. Elle est notée comme grotte sépulcrale en 1884[13] et 1893[14].

Aux vacances de Pâques 1912, Henri Begouën et ses trois fils explorent Enlène et découvrent fortuitement un beau propulseur figurant un quadrupède[n 3]. Après cette trouvaille, le même Méritens, ne pouvant croire qu'un trésor puisse être autre chose que monétaire, interdit l'entrée de sa grotte à tout le monde y compris au comte et maire Henri Begouën[15], lui adressant un courrier le suivant pour lui demander de faire cesser leurs explorations de peur de « dévaluer sa propriété »[16].

De nombreuses fouilles sont effectuées dans l'entre-deux guerres[6] mais leurs méthodes manquent souvent de rigueur et détériorent le contexte archéologique[3]. En 1937 Louis Bégouën cesse ses fouilles, estimant que ses méthodes ne sont pas assez modernes[17].

En 1970, Robert Bégouën effectue un tamisage d'une petite partie des rejets des fouilles précédentes dans la salle du Fond d'Enlène ; les résultats sont tels que conjointement avec Jean Clottes il décide d'entreprendre une grande campagne de fouilles. Les travaux commencent en 1976, avec entre autres assistants Jean-Pierre Giraud et François Rouzeau[6] - [18].

Périodes d'occupation

Gravettien

L'industrie lithique d'Enlène en fait un site de référence pour le Gravettien avec Gargas, Isturitz et la Tuto de Camalhot[n 4] - [19].

Magdalénien

Enlène est une grotte-habitat, principalement du Magdalénien IV[6]. L'habitat le plus ancien, dans la salle du Fond, a été daté à 12 900 ans BP ± 140 et 13 400 ans BP ± 120[3]. Les études de la faune (Delpech 1981[20], Lalande 1986[21]), et l'analyse paléopalynologique par Arlette Leroi-Gourhan[22], pionnière de cette discipline, indiquent une fréquentation durant l'oscillation de Bølling avec un climat moins rigoureux mais plus humide qu'au Dryas I qui le précède[3] (début du Tardiglaciaire).

Toutefois, l'habitat à Enlène n'est pas permanent mais saisonnier : la grotte est occupée au printemps et en été[23]. Fontana (1999) étudie la possibilité de migrations saisonnières entre la Montagne Noire (Aude) l'hiver et les grottes des pré-Alpes l'été, citant Enlène et la grotte de Canecaude dont les occupations respectives étaient à peu près contemporaines[24].

Âge du bronze

L'abbé Cabibel (fin XIXe siècle) a trouvé dans la salle des Morts des sépultures de l'âge du bronze enterrées « dans d'excellentes conditions de salubrité […] la roche calcaire, est couvert(e) d'une couche épaisse de terreau sec, pulvérulent ». Il dit que ce sol contient de nombreux squelettes et que certains ont déjà été exhumés, dont les os sont répandus sur le sol ; lui-même en exhume seulement deux. Selon lui, les corps ont été étendus avec les bras allongés le long des cuisses. Certains des individus sont jeunes, d'autres des adultes[25].
Cabibel a aussi trouvé quelques petits morceaux de bronze et une partie de bandeau en bronze repoussé, sans qu'il précise où dans la grotte ils se trouvaient ; Cau-Durban pense qu'ils étaient probablement dans la salle des Morts, où lui-même a trouvé des tessons de poterie assez fine de la même époque[25].

Cau-Durban a aussi trouvé, « dans la salle centrale et dans la cavité basse et humide qui s'étend à droite de rentrée », d'autres tessons en pâte rouge micacée avec de petits grains de quartz[25].

Archéologie

Elle se distingue par un habitat principal placé inhabituellement en zone profonde, et par un mobilier d'une richesse exceptionnelle notamment par ses très nombreuses plaquettes dont beaucoup sont gravées.

Deux foyers près de l'entrée

En 1884, David Cau-Durban trouve un premier foyer « de l'âge du renne[n 5] » près de l'entrée de la grotte[n 6]. Il le fouille à 30 cm de profondeur sur m2 de surface. Protégé jusqu'à sa découverte par une fine couche de concrétions, le foyer est accompagné d'une petite quantité d'outils lithiques et en os, notamment « une aiguille en ivoire avec chas d'un poli brillant et d'une finesse d'exécution admirable » ; son très petit chas ne pouvait recevoir que des fibres de tendons de renne, qui restent solides même lorsqu'elles sont finement effilées. Dans cette petite zone se trouvent aussi quelques silex gris et rose taillés en pointe de flèche et en racloir ; un petit poinçon en os ; et des dents de renne, de cheval et deux canines d'ours (Ursus speleus), appartenant à des sujets d'âge différent et mélangés aux cendres et à des débris d'ossements calcinés[26].

Dans la même année Cau-Durban trouve un autre foyer « près du talus qui conduit de l'issue du grand couloir aux galeries supérieures », déjà entamé par de précédentes fouilles. Il a été utilisé assez longtemps pour atteindre 1,10 m d'épaisseur[26]. Les cendres et os brisés partiellement brûlés y sont mélangés à des os de bœuf et de grand cerf [Megaloceros giganteus ?], des cornes de bouquetin et de renne. Parmi son mobilier se trouve un disque de cm de diamètre en os percé au centre d'un très petit trou. M. Hardy a découvert à Laugerie-Basse (Dordogne) un disque similaire, reproduit sur une planche du musée préhistorique (PI. XXIII. Fig. 158)[27] ; Cau-Durban dit que ces pièces sont des disques de trépanation (?). Il note que celle qu'il a trouvée est trop fragile pour servir de bouton, et s'étend sur son rôle possible d'amulette[28] - [n 7].

Pour finir, il indique qu'il n'a trouvé aucun vestige d'occupation néolithique[25].

L'habitat principal en zone profonde

La partie la plus habitée de la grotte est loin de l'entrée, dans une zone profonde - ce qui est exceptionnel au Magdalénien[3].
L'utilisation des fonds (obscurs) des cavités est variable selon les époques[29], mais au Paléolithique les grottes sont habitées sous les porches ou dans les parties proches de l'entrée[30] de façon à bénéficier de la lumière du jour. Seuls les moustériens ont utilisé les fonds de grottes pour des activités matérielles ; pourtant il ne s'agit pas d'un moyen de lutte contre le froid puisqu'ils le font même pendant les périodes de climat tempéré[31]. Ainsi les parties profondes de la Grande grotte à Arcy-sur-Cure (Yonne) sont occupées (et magnifiquement ornées) avant −28 000 ans.
Au Paléolithique supérieur, les fonds de grottes ont été utilisés uniquement pour des activités de symbolisation (Grande grotte, grotte du Cheval)[29].

Des plaquettes multi-usages et autres porte-lumière

S. de Beaune, qui a étudié les luminaires préhistoriques en détail, a retenu pour Enlène au moins deux plaquettes planes (no 11[32] et no 12[n 8] - [32]) et deux plaques de plancher stalagmitique (nos 8 et 9[n 8], à plan oblique[32]) ayant servi de porte-lumière (usage de plaques comme porte-lumière attesté dans de nombreux sites préhistoriques) ; mais cet usage n'est pas aussi répandu dans la grotte que ne le pensaient les premiers fouilleurs : les traces charbonneuses visibles sur de très nombreuses plaquettes, notamment le passage entre Enlène et les Trois-Frères, sont simplement dues à ce que des feux ont été allumés sur elles, et les traces laissées dans ce cas ne sont pas localisées sur une partie précise de la pierre[33]. La plaquette no 9, trouvée à quelques centaines de mètres de l'entrée[34], est en grès fissile schisteux[35]

Une autre plaquette (no 1[n 8]) a eu double usage : elle a servi à la fois de porte-lumière et de "godet à ocre" (ou mélangeur). Les Trois-Frères a elle aussi livré deux plaquettes (no 2 et 14[n 8]) à double usage similaire[36].

Un fragment de calcaire porteur d'une petite cuvette naturelle de forme irrégulière (no 2[n 8]) se trouvait à l'entrée de la salle du Fond ; des traces nettes de combustion montrent qu'il a servi de porte-lumière, probablement en circuit ouvert (avec déversement de la matière graisseuse fondue). De même un gros fragment de calcaire (no 7[n 8]) de forme ovoïde dans la salle des Morts[37].

Les plaquettes à plan concave ou oblique nos 8 et 9) et les plaquettes planes nos 11 et 12) datent du Magdalénien IV[32]. De façon générale, les plaquettes porte-lumière d'Enlène datent du Magdalénien moyen[38].

La grotte a aussi fourni un porte-lumière (no 3) à margelle surbaissée naturelle[39]. Les nos 2, et 10 ont une protubérance naturelle sur la base de leur revers, qui amènent un « basculement » de l'objet et qui permet de le ficher en terre et de le tenir plus aisément[40]. Les nos 6 et 7 sont munis chacun d'un petit appendice saillant naturel servant de manche

Un riche mobilier

Dès les premières fouilles de cet habitat en grotte profonde, l'art mobilier s'est révélé très important[41]

Plaquettes gravées

Elle a livré de très nombreuses plaquettes gravées (302 plaquettes en 1982[42]). Certaines sont faites en grès, qui provient d'un lieu à 200 m de là : il n'y a pas de gisement de grès dans les grottes[43].

La plaquette du « couple d'Enlène »
Remontage des fragments de la grande plaquette en grès d'Enlène. Musée de l'Homme.

L'une des plaquettes gravées est remarquable par plusieurs aspects, à commencer par son histoire : Louis Bégouën en trouve un premier morceau dans la Salle du Fond dans les années 1930 ; à la reprise des fouilles en 1980 deux autres morceaux en sont retrouvés dans la même salle, dans les débris laissés par les fouilles précédentes, à 1,5 m l'un de l'autre et à environ 170 m de l'entrée actuelle. Cette plaquette est l'une de celles en grès fissile, donc en matériau exogène à la grotte. Un de ses bords a été martelé sur cm de longueur, ce qui à ce jour reste une énigme. L'une de ses caractéristiques les plus notables est la rubérisation qu'elle a subie : elle n'est pas la seule à être passée par le feu mais elle est celle sur laquelle l'effet de contraste subséquent est le plus marqué. On ne sait pas si ce traitement est intentionnel ou non ; il en résulte une gravure faite de lignes claires sur un fond rouge brun sombre très nettement contrasté, ce qui rend l'imagerie très visible - mais pas pour autant lisible.

Car les figures gravées, si enchevêtrées sur cette plaquette, ouvrent dès le début un long débat sur leur interprétation. Louis Bégouën (1939) n'a en main que le premier morceau trouvé ; il y voit, superposés à un avant-train de bison[6], deux corps humains vus de profil et tournés vers la droite. L'un, ventru, serait celui d'une femme sans tête (le cou se trouve contre un des bords de la plaquette) ; derrière elle à gauche, le corps mince d'un homme dont la taille est traversée de deux traits que le chanoine J. Boussonye, suivi par L. Bégouën (1939), interprète comme un étui pénien[44]. L. Bégouën indique aussi qu'une patte de bison a été réalisée avant les deux corps[42], et Boussonye suggère que les deux figures ont été réalisées en même temps et non l'une après l'autre avec un intervalle de temps entre les deux. Parmi la multitude de lignes enchevêtrées, il est difficile de définir quels traits représentent exactement quelles parties de quels corps. Sur le corps mince, des traits au-dessus du coude d'un bras sont interprétés par L. Bégouën comme de possibles anneaux, et réanalysés en 1976 par L. Payles comme la simple prolongation du contour du bras[44].

En 1947 E. Saccasyn della Santa titre la plaquette « le couple des Trois-Frères » et y voit une scène d'accouplement humain et une patte de bison. L'abbé Breuil en 1958 y voit une seule figure et la patte de bison[44], dont il dit avoir été réalisés en même temps[42] ; il est suivi sur le point d'une figure unique par André Leroi-Gourhan (1965[45]), P. Graziosi et Jean Clottes (1976), et P. Ucko et A. Rosenfeld (1972). D'un autre côté, L.-R. Rougier et L. Robert (1974) ne mentionnent pas la plaquette dans leur livre sur l'accouplement dans l'art préhistorique, où ils écrivent qu'aucune scène d'accouplement humain n'existe dans l'art du Paléolithique supérieur européen[44]. L. Pales et Tassin de Saint-Péreuse (1976) s'alignent sur Boussonye pour la présence de deux corps, un masculin, l'autre féminin ; mais ne s'avancent pas à préciser à quels corps appartiennent les bras. Ils déterminent que la patte de bison a été réalisée avant les deux corps[44] - [46], puis sont venus les bras. D'autres détails sont précisés dans cette étude par Pales et Saint-Péreuse, entre autres qu'il n'est plus question d'étui pénien mais de ceinture ; par contre ils la disent réalisée avant le corps, mais une étude ultérieure (Bégouën et al. 1982) trouve que le corps a été réalisé avant cette ceinture. La même étude de 1982, qui a lieu après la réunion des 3 morceaux retrouvés, conclut que le martèlement du bord de plaquette est antérieur à la gravure. La tête de la femme se trouve sur l'un des morceaux (« B » dans Pales & Saint-Péreuse 1982) trouvés en 1980, mais on ne sait toujours pas si la fracture de la plaquette, qui a "décapité" ce sujet, était intentionnelle ou non ; une autre grande plaquette de la Salle du Fond présente elle aussi un sujet humain "décapité" par la cassure de la plaquette[42]. Par contre ce fragment montre les cheveux de la femme, et leur inclinaison nous apprend que les personnages ne sont pas debout comme on les positionnait jusqu'alors, mais se tiennent à quatre pattes sur les mains et genoux. Sur l'autre morceau (« C » dans Pales & Saint-Péreuse 1982) trouvé en 1980 se trouve un troisième personnage, lui aussi tourné vers la droite, de facture nettement simplifiée comparée aux deux premiers sujets : aucun de ses traits n'est doublé. Par ailleurs ce fragment C invalide l'hypothèse du personnage unique (Breuil, etc.) : la première plaquette représente bien deux personnages. Mais il vient soutenir la proposition de Pales selon laquelle l'impression de confusion est délibérée[46].

Le passage au feu pose aussi question : intentionnel ou non ? Tout en soulignant l'incertitude sur ce point, Pales et Saint-Péreuse penchent pour un processus "accidentel"/circonstanciel dû au réemploi d'une plaquette ayant préalablement servi de sole de foyer ou de pavage[42].

Autre mobilier notable

Os gravé d'une sauterelle et d'oiseaux
Os gravé représentant une sauterelle. Musée de l'Homme.

Un fragment d'os gravé porte une gravure très précise d'une sauterelle cavernicole (genre Troglophilus), réalisée avec une grande attention aux détails[47]. Selon Villemant et al. (1996), c'est la première représentation connue d'un insecte[48]. Outre l'intérêt artistique et purement historique, cette sauterelle indique sa présence dans les Pyrénées pendant la période glaciaire occurrant au Magdalénien, à une époque où on la pensait disparue. Les représentations d'insectes sont rares dans l'art pariétal, par manque d'intérêt et/ou par rareté des insectes à cause du froid[47].

Attribuée aux Trois-Frères à sa découverte (avant l'établissement d'une topologie précise de la grotte et une connaissance plus complète des mobiliers respectifs des deux grottes), cette pièce a finalement été attribuée à la grotte d'Enlène, ayant été trouvée « près de l'entrée du couloir qui mène de la grotte d'Enlène à celle des Trois-Frères »[49].

Rondelles

Les rondelles du Magdalénien moyen sont nombreuses, avec quatre spécimens entiers et 80 fragments. 80 % d'entre elles se trouvaient dans la salle du Fond[50] - [51].

Signe pariétal tectiforme ?

Un signe isolé sur une paroi de la grotte présente une certaine analogie avec les signes dits « tectiformes » (en forme de toit). Définis au sens strict, ces tectiformes se trouvent dans seulement quatre grottes aux alentours proches des Eyzies-de-Tayac (210 km à vol d'oiseau au nord, en Dordogne) : les Combarelles, Font-de-Gaume, Bernifal et Rouffignac[52]. Si on assouplit les critères de définition, d'autres grottes - dont Enlène - présentent des signes pleins isolés plus ou moins assimilés[53]. André Leroi-Gourhan est partisan de la définition stricte : « …[les signes à Enlène et autres grottes] ont souvent été qualifiés de "tectiformes, terme hautement qualificatif qu'il vaudrait mieux réserver aux vrais tectiformes du groupe des Eyzies… »[54].

Le propulseur aux bouquetins
Propulseur aux bouquetins, bois de renne. Musée de l'Homme.

Les très belles proportions et la finesse d'exécution de la sculpture de ce propulseur en bois de renne en ont fait sa célébrité[55].

Propulseurs et échanges
Propulseur à l'oiseau, bois de renne. Musée de l'Homme.

La grotte d'Enlène a livré un bâton percé sculpté de têtes de bisons dans un bois de renne, pratiquement identique à un autre bâton percé trouvé dans la grotte d'Isturitz au Pays Basque français ; les deux sont vraisemblablement du même artiste. Cette paire d'objets s'ajoute à la longue liste de paires ou groupes d'objets identiques retrouvés dans des locations différentes (par exemple un modèle de propulseur sculpté d'un faon et d'oiseaux, retrouvé en plusieurs endroits), qui démontrent de fréquents échanges longue distance au Magdalénien[51].

Percuteur

Un fragment de percuteur[n 9] a été trouvé dans les rejets des fouilles anciennes, provenant probablement de la salle du Fond[3]. Les percuteurs magdaléniens sont très rares, avec seulement deux de date certaine en Allemagne et deux autres de date incertaine (l'un en Allemagne, l'autre à la grotte du Placard)[56].

Travail du métal

Un lingot de bronze a été trouvé dans la grotte[57].

Autres

En 1911 Henri Bégouën trouve un petit tas de noyaux percés, mélangés à des grains de blé, sous une stalagmite[58].

Le « bâton au saumon », un bâton percé, est daté à 13 000 ans AP par la couche environnante[59].

Protection

Dès leur découverte les grottes du Volp ont été fermées au public - une situation tout à fait exceptionnelle pour l'époque. Depuis, les visites ont été rares (moins de 20 personnes par an, en trois ou quatre groupes par an)[18] - [n 10].

En 2009, le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises est créé, dont fait partie le territoire de Montesquieu-Avantès. Les abords des grottes bénéficient donc de la protection (limitée) imposée par les règles du parc.

Le « bassin hydrogéologique du massif karstique du Volp et les paysages remarquables qui lui sont liés » est classé parmi les monuments naturels et sites du département de l'Ariège par décret du [60] sur proposition de Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, et publié au Journal Officiel du , sous le nom de « bassin hydro-géologique du Volp à Montesquieu-Avantes en Ariège ». Ce site naturel couvre 1 928 ha[61].

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • « Grotte d'Enlène - Bibliographie antérieure à 2005 », sur cavernesduvolp.com.
  • [Bégouën (H.) 1921] Henri Bégouën, « Un petit affûtoir pour pointes d'os », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 18, no 11, , p. 300-301 (lire en ligne [persée], consulté le ).
  • [Bégouën (H.) & Breuil 1958] Henri Bégouën (conservateur des grottes du Volp) et Henri Breuil, Les cavernes du Volp : Trois Frères, Tuc d'Audoubert, Paris, Arts et métiers graphiques, coll. « Travaux de l'Institut de paléontologie humaine », (réimpr. 1999, American rock art research association), 1re éd., 120 p., XXXII p. de planches hors-texte (OCLC 301400118).
  • [Bégouën (R.) et al. 1987] Robert Bégouën, Jean Clottes, Jean-Pierre Giraud et François Rouzaud, « Un bison sculpté en grès à Enlène », Bulletin de la Société Méridionale de Spéléologie et Préhistoire, t. 27, , p. 23-27 (lire en ligne [docs.google.com], consulté le ).
  • [Bégouën (R.) 2008] Robert Bégouën et Jean Clottes, « Douze nouvelles plaquettes gravées d'Enlène », Prehistoria y Arqueología, uNED – Espacio, Tiempo y Forma, série I Nueva época, t. 1 « Hommages à Eduardo Ripoll », (lire en ligne, consulté le ).
  • [Bégouën (R.) et al. 2014] Robert Bégouën, Jean Clottes, Valérie Feruglio, Andreas Pastoors, Sébastien Lacombe (coop.), Jörg Hansen (coop.), Hubert Berke (coop.), Henry de Lumley (préface) et al., La caverne des Trois-Frères : anthologie d'un exceptionnel sanctuaire préhistorique, Association Louis Bégouën, , 248 p. (présentation en ligne, lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
(Plan annoté des trois grottes d'Enlène, des Trois-Frères et du Tuc d'Audoubert : p. 48-49. Plan plus détaillé des Trois-Frères et d'Enlène : p. 56-57.)
  • [Bégouën (R.) et al. 2019] Robert Bégouën, Andreas Pastoors, Jean Clottes et al., La Grotte d'Enlène. Immersion dans un habitat magdalénien, Montersquieu-Avantès / Paris, Assoc. Louis Bégouën & In Fine éditions d'art, , 450 p., sur calameo.com (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Cau-Durban 1888] David Cau-Durban, « Nouvelles fouilles à la grotte d'Enlène - Montesquieu-Avantès (Ariège) », Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, no 1, , p. 207-211 (lire en ligne [gallica], consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Giraud et al. 1982] J.-P. Giraud, F. Rouzaud, R. Bégouën et J. Clottes, « Plaquette gravée d'Enlène, Montesquieu-Avantès (Ariège) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 79, no 4, , p. 103-109 (lire en ligne [persée], consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Pozzi 2004] Enrico Pozzi, Les Magdaléniens : art, civilisations, modes de vie, environnements, Grenoble, éd. Jérôme Millon, coll. « L'Homme des Origines », , 385 p., sur books.google.fr (ISBN 2-84137-144-1, lire en ligne), p. 177. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Averbouh 1999] Aline Averbouh, « Un fragment de percuteur sur partie basilaire de la grotte magdalénienne d'Enlène (Ariège) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 96, no 4, , p. 497-504. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [V.-Malpel 2016] Sophie Vora-Malpel et Camille Bourdier (dir.), Les objets ornés à faible transformation technique du gisement d'Enlène (Montesquieu-Avantès, Ariège) (mémoire de Master 2, « Arts et Cultures de la Préhistoire et de la Protohistoire ». UFR Histoire, Arts et Archéologie > Département Histoire de l'Art et Archéologie), , 416 p. (présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes

  • « Site officiel des cavernes du Volp » - « page dédiée à la grotte d'Enlène » (consulté le ).
  • [vidéo] Entretien avec Robert Bégouën (conservateur de la grotte d'Enlène), de France 3, Arte, INA (prod.) et de André Labarthe (réal.), 1988, 5 min 57 s [voir en ligne] : Cet entretien a été filmé en dans le cadre de l'émission de télévision Obscurs dess(e)ins. Présentation du musée Henri Bégouën.
  • [vidéo] Jean Clottes. Fouilles d'Enlène, prémontage, de France 3, Arte, INA (prod.) et de André Labarthe (réal.), 1988, 20 min 01 s [voir en ligne] : Cet entretien a été filmé en dans le cadre de l'émission de télévision Obscurs dess(e)ins. Fouilles de la grotte d'Enlène.
  • (en) « La Grotte d'Enlène », sur donsmaps.com (Resources for the study of Palaeolithic European, Russian and Australian Archaeology) (consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
Cette page inclut plusieurs cartes et plans[n 1] et de nombreuses photos : plaquettes et rondelles gravées
  • [maquetland, bouquetins] « Bouquetins affrontés », 1.4.5 : Paléolithique supérieur Magdalénien - Grotte Enlène, Montesquieu-Avantès, sur maquetland.com (consulté le )[n 1].
Cette page contient une carte IGN avec les entrées des trois grottes clairement fléchées : 1, Enlène ; 2; les Trois-Frères ; 3, le Tuc d'Audoubert.
Cette page contient de belles photos des grottes, de la perte et de son premier siphon, de la résurgence, etc… et un plan des trois grottes montrant une approximation du réseau hydrologique souterrain du Volp ; le plan, quoique de moins bon graphisme que ceux indiqués ci-dessus, est celui qui comporte le plus d'annotations.

Notes et références

Notes

  1. Cartes disponibles :
    carte d'état-major IGN interactive. La grotte des Trois-Frères est indiquée ; Enlène et le Tuc d'Audoubert peuvent être localisées à l'aide de cette carte et de la page sur maquetland qui suit.
    cette page contient une carte IGN non-interactive mais avec les entrées des trois grottes clairement fléchées : 1, Enlène ; 2, les Trois-Frères ; 3, le Tuc d'Audoubert.
    Plans des grottes disponibles
    cette page rassemble le plan des trois grottes dans Begouën et al. 2014, p. 48-49 ; le plan par F. Rouzaud et M. Sablayrolles (1976) dans (Begouën (R.) et al. 1989, p. 20) ; et plusieurs belles photos de mobilier tirées de divers articles.
  2. Pierre Dardenne est chargé d'établir une liste des richesses en matières premières en Ariège pour en tirer profit ; à Enlène il propose l'exploitation de la calcite[10] (ce projet n'a fort heureusement pas été mis en œuvre).
  3. Photo du premier propulseur trouvé par les Bégouën à Enlène.
  4. Tuto de Camalhot est à Saint-Jean-de-Verges (Ariège).
  5. Au XIXe siècle tout ce qui précède « l'âge des métaux » est indistinctement classé dans « l'âge du Renne ».
  6. Le foyer trouvé par Cau-Durban est « dans le cul-de-four qui s'arrondit à droite de la première colonne stalagmitique, la plus voisine de l'entrée » (Cau-Durban 1888, p. 208).
  7. Du deuxième foyer près de l'entrée, Cau-Durban garde pour ses collections d'outils en silex les pièces suivantes :
    « 1° Un grattoir à cran latéral, taillé d'un seul côté ; la face inférieure est sans retouche. 2° Un grattoir de plus forte dimension que le précédent, mesurant 7 centimètres de long ; son extrémité est taillée avec soin et ses côtés légèrement retouchés. 3° Deux petits burins. 4° Une lame de couteau. 5° quatre pointes de javelot fort solides. 6° Deux débris de cailloux de rivière ébréchés, ayant servi en guise de hache. »

    Cau-Durban 1888, p. 209

    Il cite aussi, du même foyer :
    « 1° Une clavicule de chèvre aiguisée en perçoir. 2° Un bout de sagaie long de 13 centimètres, à base taillée en biseau pour pénétrer dans un manche fendu verticalement. 3° Une forte aiguille à cran, en bois de renne, ne mesurant pas moins de 5 centimètres de circonférence. Ce genre d'aiguille est, croyons-nous, assez rare. Le Musée National de Saint-Germain-en-Laye en possède un bel exemplaire à double cran, provenant des récoltes de MM. Lartet et Christy. M. de Mortillet pense que le fil « se fixait au cran et que l'aiguille était poussée avec ledit fil à travers la peau » qui devait servir de vêtement. 4° Un gros poinçon eu corne de cervidé, entouré vers la base d'une ligne circulaire gravée eu creux. 5° Une coquille du genre Pecten, percée d'un trou de suspension. »

    Cau-Durban 1888, p. 209

    .
  8. Les numéros pour chaque pièce sont ceux donnés par S. de Beaune. Plusieurs de ces pièces mentionnées sont dessinées dans Beaune 1987, fig. 72, p. 158 et sont décrites en détail p. 157 à 159. Chaque grotte a sa propre série, ce qui fait que l'on retrouve le même numéro désignant deux pièces différentes : par ex. les deux pièces no 2 citées ici correspondent l'une à Enlène et l'autre aux Trois-Frères.
  9. Percuteur : outil servant à débiter des nucléus par percussion pour obtenir des lames ou lamelles. Voir l'article « Débitage laminaire ».
  10. Pour comparaison sur le taux des visites, la Grande grotte d'Arcy-sur-Cure reçoit 35 000 visiteurs par an. Voir la section « Tourisme » de l'article sur la Grande grotte, seule parmi les grottes ornées connues du Paléolithique qui soit encore ouverte au public, et la deuxième plus ancienne connue à ce jour (2019) après la grotte Chauvet.

Références

  1. « Grottes du Volp (centré sur la grotte des Trois-Frères), carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  2. Propulseur aux bouquetins, sur maquetland.com. Cette page contient une carte IGN avec les entrées des trois grottes clairement fléchées : 1, Enlène ; 2; les Trois-Frères ; 3, le Tuc d'Audoubert.
  3. Averbouh 1999, p. 497.
  4. « Hameau de Henlene sur la carte de Cassini (XVIIIe s. ) » sur Géoportail. Montesquieu est vers l'ouest (à gauche).
  5. Begouën et al. 2014, p. 48-49 (carte des trois grottes, annotée et en double page).
  6. Giraud et al. 1982, p. 103.
  7. Les grottes du Volp sur lieux-insolites : inclut un plan annoté des trois grottes.
  8. « Grottes du Volp, carte géologique interactive » sur Géoportail. Couche « Géologie » activée.
  9. Cau-Durban 1888, p. 207, note 1.
  10. Bégouën (R.) et al. 2019, p. 441.
  11. Cau-Durban 1888, p. 207.
  12. Cau-Durban 1888, p. 211, note 1.
  13. Enlène notée comme grotte sépulcrale en 1884 : article par Mr L'Homme, 1884, p. 209. Cité dans Philippe Salmon, « Ethnologie préhistorique », Revue mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris, Association pour l'enseignement des sciences anthropologiques, vol. 5, , p. 214-220 (lire en ligne [sur archive.org], consulté le ), p. 215.
  14. Enlène notée comme grotte sépulcrale en 1893 : lettre de l'archiviste de Foix. Cité dans Salmon 1895, p. 215.
  15. [Bégouën (R.) et al. 1977] Robert Bégouën, Jean Clottes et H. Delporte, « Le retour du petit bison au Tuc d'Audoubert », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 74, no 4, , p. 112-120 (lire en ligne [sur persée]), p. 113.
  16. [2012] Robert Bégouën, Hubert Berke et Andreas Pastoors, « L'Abri du Rhinocéros à Montesquieu-Avantès (France) », Bulletin de la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées, t. 67, , p. 15-26 (lire en ligne, consulté le ), p. 16.
  17. [Bégouën (R.) 1993] Robert Bégouën, « Projet d'étude globale les cavernes du Volp : Enlène, les Trois-Frères, le Tuc d'Audoubert », dans L'art pariétal paléolithique. Techniques et méthodes d'étude (textes réunis par le GRAPP - Groupe de réflexion sur l'art pariétal paléolithique), Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) et Ministère de la recherche, , 427 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 161. Cité dans « Grotte d'Enlène », sur donsmaps.com.
  18. Begouën (R.) 1993, p. 161.
  19. [2013] Pascal Foucher, Cristina San Juan-Foucher, Carole Vercoutère et Catherine Ferrier, « La grotte de Gargas (Hautes-Pyrénées, France) : l'apport du contexte archéologique à l'interprétation de l'art pariétal » (Actes du Congrès IFRAO, Tarascon-sur-Ariège, septembre 2010 : L'art Pléistocène dans le monde (dir. Jean Clottes)), P@lethnologie, no 5 « Symposium I : L'art Pléistocène en Europe, 83 p. », , p. 58-59 (ISSN 2108-6532, lire en ligne [sur blogs.univ-tlse2.fr], consulté le ), p. 59.
  20. [1981] F. Delpech, La faune magdalénienne de la salle des Morts à Enlène, Montesquieu-Avantès (Ariège), Quercy - Montauban - Cahors, Congrès préhistorique de France, XXIe session, .
  21. [1986] D. Lalande, Contribution à l'étude des faunes magdaléniennes de la grotte d'Enlène (Ariège). Les grands mammifères de la salle du Fond, fouilles anciennes (D.E.S.), Université de Bordeaux I, Institut du Quaternaire, .
  22. [Leroi-Gourhan (Arl.) 1981] Arlette Leroi-Gourhan, « Les pollens dans la caverne d'Enlène », Congrès préhistorique de France, XXIe session, Quercy-Montauban-Cahors, t. 1, , p. 58-59.
  23. [Fontana 1995] Laure Fontana, « Chasseurs magdaléniens et rennes en bassin de l'Aude : analyse préliminaire », Anthropozoologica, no 21, , p. 147- (lire en ligne [sur http://sciencepress.mnhn.fr], consulté le ), p. 152.
  24. [Fontana 1999] Laure Fontana, « Mobilité et subsistance au Magdalénien dans le Bassin de l'Aude », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 96, no 2, , p. 175-190 (lire en ligne [sur persee], consulté le ), p. 187.
  25. Cau-Durban 1888, p. 211.
  26. Cau-Durban 1888, p. 208.
  27. Cau-Durban 1888, p. 209.
  28. Cau-Durban 1888, p. 210.
  29. [Baffier & Girard 1997] Dominique Baffier et Michel Girard, « Le karst d'Arcy-sur-Cure (Yonne) et ses occupations humaines paléolithiques », Quaternaire, vol. 8, nos 2-3, , p. 245-255 (lire en ligne [sur persee]), p. 245.
  30. [1976] Jean Guilaine, La préhistoire française. Les civilisations paléolithiques et mésolithiques de la France, Éditions du CNRS, , p. 654.
  31. Baffier & Girard 1997, p. 250.
  32. [Beaune] Sophie Archambault de Beaune, « Lampes et godets au Paléolithique » (274 p.), Gallia préhistoire, no 23 « suppl. », , p. 74 (lire en ligne [sur persee]).
  33. Beaune 1987, p. 32.
  34. Beaune 1987, p. 105.
  35. Beaune 1987, p. 103.
  36. Beaune 1987, p. 29.
  37. Beaune 1987, planche VI.
  38. Beaune 1987, p. 44.
  39. Beaune 1987, p. 76.
  40. Beaune 1987, p. 78.
  41. V.-Malpel 2016.
  42. Giraud et al. 1982, p. 106.
  43. Giraud et al. 1982, p. 106, note (4).
  44. Giraud et al. 1982, p. 104.
  45. [1965] André Leroi-Gourhan, Préhistoire de l'art occidental, Paris, Mazenod, .
  46. Giraud et al. 1982, p. 107.
  47. [Bégouën 1929] Henri Bégouën, « Sur quelques objets nouvellement découverts dans les grottes des Trois Frères (Montesquieu-Avantès, Ariège) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 26, no 3, , p. 188-196 (ISSN 1760-7361, DOI 10.3406/bspf.1929.6692, lire en ligne [sur persee]).
  48. [Villemant et al. 1996] Claire Villemant, Robert Guilbot, Alain Fraval, Rémi Coutin et Jacques d'Aguilar (préf. Jean Dorst), Les illustrations entomologiques, éd. Quae, , sur books.google.fr (lire en ligne), p. 15.
  49. Pozzi 2004, p. 177.
    Concernant la gravure sur os de la sauterelle et des oiseaux, Marc Azéma et Laurent Brasier la font aussi provenir d'Enlène (voir Marc Azéma et Laurent Brasier, Le Beau Livre de la préhistoire : De Toumaï à Lascaux 4, Dunod, , 400 p. (présentation en ligne), p. 126) ; ainsi que d'autres auteurs.
  50. [Bégouën (R.) et al. 989] Robert Bégouën, Jean Clottes, Jean-Pierre Giraud et François Rouzaud, « La rondelle au bison d'Enlène (Montesquieu-Avantès, Ariège) », Zephyrus, vol. 41, no 42, , p. 19-25 (lire en ligne [sur academia.edu], consulté le ). Cité dans « Grotte d'Enlène », sur donsmaps.com.
  51. « Grotte d'Enlène », sur donsmaps.com. Le troisième plan de cette page montre l'emplacement de la rondelle entière gravée d'un bison.
  52. C.R., « Les tectiformes - Signes indéchiffrés de l'art pariétal préhistorique », sur hominides.com (consulté le ).
  53. [Leroi-Gourhan 1992 (posth.)] André Leroi-Gourhan, L'Art pariétal : langage de la Préhistoire, Grenoble, éd. Jérôme Millon, (lire en ligne), p. 319 : planche reproduisant 23 de ces signes, classés en quatre catégories : tectiformes (n° 1 à 4), aviformes (n° 5 et 6), quadrilatères (n° 7 à 16), signes isolés (n° 17 à 23, dont Enlène pour le n° 19). D'autres signes similaires sont montrés dans Les tectiformes, sur hominides.com.
  54. Leroi-Gourhan 1992, p. 318.
  55. Pozzi 2004, p. 193.
  56. Averbouh 1999, p. 503.
  57. [E.-Quillet et al. 1997] Jean-Marie Escudé-Quillet, Catherine Maissant et R. Sablayrolles (dir.), Ariège - 09, Éditions de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (co-éditeurs : Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, CNRS, Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, Ministère de la Culture), coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 211 p. (ISBN 2-87754-050-2, lire en ligne), p. 55.
  58. Henri Bégouën, « Note sur la communication de M. Servat sur la grotte de Massat », Bulletin de la Société préhistorique française, , p. 409-411 (lire en ligne [sur prehistoire.org], consulté le ), p. 410.
  59. [Bégouën (R.) & Clottes 1979] R. Bégouën et Jean Clottes, « Le bâton au saumon d'Enlène (Montesquieu-Avantès) », Bulletin de la Société Préhistorique de l'Ariège, no 39, , p. 5-13. Cité dans « Grotte d'Enlène », sur donsmaps.com, qui montre aussi une photo du bâton au saumon.
  60. « Décret du 21 juin 2013 portant classement d'un site », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  61. « Le bassin karstique du Volp », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
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