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Henri Begouën

Le comte Napoléon-Henri Begouën, né le à Chùteauroux et mort le au chùteau des Espas à Montesquieu-AvantÚs, est un préhistorien français.

Henri Begouën
Entrée de la grotte de Marsoulas, campagne de fouilles 1931. Au centre, Henri Bégouën ; à sa gauche tenant la « conque de Marsoulas », James Townsend Russell.
Fonctions
Conservateur de musée
Muséum de Toulouse
-
Gaston Astre (d)
Secrétaire général
Institut international d'anthropologie (d)
Ă  partir de
Maire de Montesquieu-AvantĂšs
-
Directeur
Le Télégramme (d)
-
Directeur
Société archéologique du Midi de la France
Président
Société préhistorique française
Président
Société de Géographie de Toulouse (d)
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Formation
Activités
RĂ©dacteur Ă 
Fratrie
Marcel Begouën (d)
Enfants
Max-Henri Bégouën (d)
Louis Begouën (d)

Il est licenciĂ© en droit, diplĂŽmĂ© de l'École libre des sciences politiques et docteur honoris causa des universitĂ©s de Porto et de Tartu.

Il est renommé entre autres pour la découverte (en partie due à ses fils) des grottes du Volp avec leurs superbes sculptures, art mural et artefacts ; et pour les remarquables innovations concernant la conservation des dites grottes, en quoi il est un précurseur fort en avance sur son temps.

Biographie

Famille

Issu d'une vieille famille normande[1] - [n 1], il est l'arriÚre-petit-fils de Jacques-François Begouën et de Marie François Auguste de Caffarelli du Falga[2] par son pÚre ; et par sa mÚre, Léonie Chevreau, le petit-fils de Jean-Henri Chevreau (député) et neveu de Henri Chevreau (ministre de l'Intérieur)[3].

Son pĂšre, Maximilien BegouĂ«n, est trĂ©sorier-payeur gĂ©nĂ©ral et un homme cultivĂ© Ă  l'esprit curieux. Il porte un intĂ©rĂȘt Ă  la gĂ©ologie et Ă  la prĂ©histoire[4] et possĂšde un os gravĂ© provenant de Laugerie-Basse, dont Henri hĂ©rite plus tard. Il envoie ses enfants en voyages d'Ă©tudes Ă  l'Ă©tranger pendant leurs vacances scolaires ; Henri visite ainsi les mines de sel de Salzbourg, dont il ramĂšne le manche en bois d'une hache de bronze[1].
Maximilien BegouĂ«n est aussi l'ami d'Émile Cartailhac, une relation qui va profondĂ©ment marquer la deuxiĂšme partie de la vie d'Henri[5].

Il a un frÚre aßné, Marcel (1862-1900), qui épouse Claire de Cholet avec qui a pour enfants :

  • Marie LĂ©onie BegouĂ«n (1891-), Ă©pouse le le marquis Jean-Marie de Liencourt (1884-1916)[6] avec qui elle a pour enfants :
    • une fille qui Ă©pouse en premiĂšres noces Alain de Rohan-Chabot, duc de Rohan-Chabot, et en secondes noces AndrĂ© Rodocanachi[7] (ambassadeur, officier de la LĂ©gion d'honneur)[8] ;
    • François de Liencourt (1916-1965)[6].

Marcel meurt de la fiÚvre jaune au Sénégal[1].

Enfance, période formatrice

Henri Begouën naßt à Chùteauroux, suivant les hasards des affectations paternelles[9].

En 1868 la famille dĂ©mĂ©nage Ă  Toulouse. Henri y commence ses Ă©tudes Ă  Sainte-Marie du Caoussou. Quand son pĂšre prend sa retraite en 1877, Henri le rejoint Ă  Paris et y termine ses Ă©tudes[1] : collĂšge Stanislas, facultĂ© de droit oĂč il obtient sa licence, puis Ă  l'École libre des sciences politiques dont il sort Ă©galement diplĂŽmĂ©. Pendant ses annĂ©es Ă  Sciences Po, il partage avec Raymond PoincarĂ© le secrĂ©tariat de la confĂ©rence MolĂ©-Tocqueville[9]. Il fait une thĂšse en Allemagne sur le Kultur Kampf, avant ou pendant son emploi au Journal des dĂ©bats[10] (paragr. suivant).

À cette Ă©poque il est intĂ©ressĂ© par la poĂ©sie dĂ©cadente[9]. En co-auteur avec Louis de Germon il publie en 1886 les Vers de Couleurs sous le pseudonyme collectif « NoĂ«l Loumo »[11] chez Vanier, Ă©diteur d'avant-garde[5]. Il frĂ©quente les centres littĂ©raires et artistiques : MorĂ©as, Steinlen, Toulouse-Lautrec, Henri de RĂ©gnier, JosĂ©-Maria de Heredia[1], Boutmy (fondateur de la future Sciences Po), Albert Sorel, et Taine qui le fait entrer au Journal des dĂ©bats[5].

DĂ©buts professionnels

Son pÚre meurt en 1885. Comme Henri parle bien l'allemand[1], le Journal des débats le charge peu aprÚs d'étudier et commenter les événements qui agitent alors l'Europe centrale et l' Allemagne[5] (Kultur Kampf, le Septennat)[1].

En 1888 il est candidat malheureux aux élections de député de l'AriÚge. Il commence à s'attacher à ce département[1].

Mariage, descendance

En 1892 il Ă©pouse Marie JosĂ©phine ThĂ©rĂšse Mignon[6], niĂšce de Paul Riant[n 2]. Sa femme apporte au patrimoine familial le chĂąteau des Espas[n 3] sur Montesquieu-AvantĂšs (AriĂšge), oĂč la famille s'installe de plus en plus[1]. En 1893 il achĂšte le manoir de Pujol[12], Ă©galement sur Montesquieu-AvantĂšs.

Ils ont trois fils[13], et une fille qui dĂ©cĂšde de la typhoĂŻde en 1902 en mĂȘme temps que sa femme[1] :

  • Maximilien (1893[n 4]-1981), qui Ă©pouse [6] (le Ă  Paris) Simone Élie de Beaumont[14] puis Ă©pouse Henriette Rey en 1966 Ă  Toulouse, qui est actuellement Comtesse BegouĂ«n et propriĂ©taire du chĂąteau les Espas oĂč elle continue Ă  vivre. À la suite de la dĂ©claration de guerre en , il commence avec son frĂšre Jacques son service militaire en dĂ©cembre Ă  la caserne de Perpignan puis au camp d'entraĂźnement de Millas[15].
  • Jacques (1894[n 4]-?), qui Ă©pouse Marguerite Coup de Conty ; ils ont cinq enfants[6]. En 1914, Ă  la suite de la dĂ©claration de guerre en aoĂ»t, i il s'engage pour la PremiĂšre Guerre mondiale, qu'il termine avec le rang de lieutenant, chevalier de la LĂ©gion d'Honneur, croix de guerre, mĂ©daille de Verdun, officier de l'ordre royal de Saint-Sava de Serbie et de l'ordre du roi LĂ©opold de Belgique[16].
  • Louis (1897[n 4]-1981), qui Ă©pouse Marcelle Dol[6] avec qui il a :

Tunisie, les prémices de l'archéologue

Il est nommĂ© en 1896 contrĂŽleur civil stagiaire Ă  la RĂ©sidence gĂ©nĂ©rale de Tunisie[1], poste qu'il occupe jusqu'en 1898[10] ou 1900[5]. Dans ce pays, il s'intĂ©resse aux nombreux tombeaux mĂ©galithiques (El Maktar) et fait quelques fouilles[1]. Il en fait les premiĂšres descriptions, qu'il adresse Ă  Émile Cartailhac.

Retour en France, deuils

RentrĂ© dans la rĂ©gion toulousaine, il s'occupe de politique locale et d'Ă©levage agricole[1]. Il devient maire de Montesquieu-AvantĂšs et prend la direction du quotidien toulousain Le TĂ©lĂ©gramme de 1905 Ă  1909[n 5] ou 1910[17] - occupations qui conviennent certes Ă  ses aptitudes mais peut-ĂȘtre pas Ă  ses inclinaisons, selon la comtesse de Saint-PĂ©rier qui a bien connu la famille. Mais surtout il se rapproche de Cartailhac, Ă©rudit et prĂ©historien de premiĂšre classe qui connaĂźt extrĂȘmement bien toute la rĂ©gion toulousaine[5]. Il est aussi en relation avec le pĂšre Delattre [peut-ĂȘtre datant de sa pĂ©riode tunisienne ?], grande figure du site archĂ©ologique de Carthage aux fouilles duquel BegouĂ«n s'intĂ©resse.
Il a déjà écrit une histoire de la régence au temps de Charles Quint[1].

En 1900 son frÚre aßné Marcel, capitaine d'état-major au Sénégal, meurt de la fiÚvre jaune.
En 1902 il perd sa femme et sa fille, mortes de la typhoĂŻde[1].

Dans les annĂ©es 1900 il commence Ă  suivre les cours de PrĂ©histoire d'Émile Cartailhac Ă  Toulouse. Ces Ă©tudes sont pimentĂ©es par les travaux de Cartailhac sur Marsoulas (1902), Gargas, Niaux (1907)
[13].

Rencontre avec Henri Breuil

En Henri Begouën rend visite à Cartailhac sur le chantier de fouilles de la grotte de Gargas et y rencontre pour la premiÚre fois l'abbé historien Henri Breuil ; ils vont collaborer pendant quarante années mais aucun ne le sait. Cartailhac a préalablement décrit Henri Begouën à Breuil comme « un ami de large culture, intéressé spéculativement aux recherches préhistoriques et catholique déclaré, aux idées fort ouvertes ». Breuil voit « un homme mondain, brillant polémiste, et récemment encore directeur d'un journal politique catholique libéral (Le Télégramme) », apparemment pas du tout prédisposé à devenir le successeur de Cartailhac à la chaire de Préhistoire de l'université de Toulouse[1]. Et pourtant.

Le tournant : découvertes des grottes du Volp

La rĂ©gion oĂč la famille vit est riche en grottes et dĂ©jĂ  un certain nombre se sont rĂ©vĂ©lĂ©s de grands sites archĂ©ologiques. Henri suit les cours de prĂ©histoire de Emile Cartailhac Ă  Toulouse, et comme il est proche de ses enfants[13] il les emmĂšne visiter le chantier de fouilles que dirige Édouard Piette au Mas d'Azil. Leur intĂ©rĂȘt est doublement Ă©veillĂ© quand Max y trouve dans des dĂ©blais une dent de renne portant les marques d'une perforation[4].

« Découverte » d'EnlÚne

EnlÚne est connue de longue date dans la région. En 1882, elle appartient à Mr Moulis de Méritens[18] et a déjà été fouillée par l'abbé Jean-Jacques Pouech, M. Filhol[19], l'abbé Cabibel[20], Dom David Cau-Durban avec Mr Baron[19]
 Elle est notée comme grotte sépulcrale en 1884[21] et 1893[22].

Aux vacances de PĂąques 1912[n 6], Henri BegouĂ«n et ses trois fils explorent EnlĂšne et dĂ©couvrent fortuitement un beau propulseur figurant un quadrupĂšde. AprĂšs cette trouvaille, le mĂȘme MĂ©ritens, ne pouvant croire qu'un trĂ©sor puisse ĂȘtre autre chose que monĂ©taire, interdit l'entrĂ©e de sa grotte Ă  tout le monde y compris au comte et maire Henri BegouĂ«n - et Ă  ses enfants -[23], lui adressant un courrier le suivant pour lui demander de faire cesser leurs explorations de peur de « dĂ©valuer sa propriĂ©tĂ© »[24].
Qu'à cela ne tienne - il y a d'autres grottes dans la région


« Découverte » du Tuc d'Audoubert

LĂ  aussi l'existence de la grotte est connue, avec son grand porche d'oĂč s'Ă©coule le Volp. Mais elle n'a pas Ă©tĂ© explorĂ©e scientifiquement. En , sur un radeau de fortune, Max, Jacques et Louis y pĂ©nĂštrent par sa seule voie accessible - le Volp, et dĂ©couvrent les premiers grands volumes intĂ©rieurs. Ils ont respectivement 19 ans, 17 ans et 16 ans[25].

Le groupe statuaire des bisons d'argile est dĂ©couvert le [26]. L'abbĂ© Breuil, alertĂ© par lettre, arrive aux Espas le . Émile Cartailhac, prĂ©venu par tĂ©lĂ©gramme[27], arrive le lendemain ; la visite commune se fait le dimanche , huit jours aprĂšs la dĂ©couverte[28].


  • Grotte du Tuc d'Audoubert
  • 20 juillet 1913 ou 1914 : les BegouĂ«n fĂȘtent l'anniversaire de la dĂ©couverte du Tuc (16 juill. 1912) Ă  l'entrĂ©e de la grotte.
    ou 1914 : les BegouĂ«n fĂȘtent l'anniversaire de la dĂ©couverte du Tuc (16 juill. 1912[29]) Ă  l'entrĂ©e de la grotte.
  • La rĂ©surgence du Volp et entrĂ©e de la grotte
    La résurgence du Volp et entrée de la grotte
DĂ©couverte des Trois-FrĂšres

Le , jour anniversaire de la dĂ©couverte du Tuc d'Audoubert deux ans auparavant[29], Henri et ses trois fils cĂ©lĂšbrent l'occasion en traçant en surface le cours souterrain du Volp. Sont de la partie l'abbĂ© Auguste, prĂ©cepteur des jeunes et chargĂ© de la baguette de coudrier, et le jeune cocher François Camel. Alors que tous scrutent le terrain entre la perte du Volp et sa rĂ©surgence[30], Rey de Pujol, un fermier voisin[31], leur indique un trou par oĂč souffle de l'air frais, bouchĂ© intentionnellement avec des pierres pour empĂȘcher les moutons de tomber dedans. Le trou, qui prend bientĂŽt le nom d'« aven François », est dĂ©sobstruĂ© sur deux jours. Les premiĂšres explorations ont des rĂ©sultats assez limitĂ©s[30], jusqu'Ă  l'Ă©poustouflante dĂ©couverte de la salle du Sanctuaire le , ainsi que de la galerie des mains blanches sur fond rouge[32]. La salle du Sanctuaire des Trois-FrĂšres abrite le cĂ©lĂšbre chamane dansant. Breuil (1958) cite la grotte parmi les six gĂ©antes de l'art palĂ©olithique.

Conservation des grottes - naissance d'un précurseur

Lors des dĂ©couvertes Henri BegouĂ«n ne possĂšde aucune des grottes. Nous avons vu plus haut le problĂšme du propriĂ©taire d'EnlĂšne interdisant l'accĂšs Ă  sa grotte. Pour le Tuc, la grotte appartient Ă  la commune. Instruit par l'expĂ©rience, juste aprĂšs la premiĂšre exploration et la dĂ©couverte des premiers vestiges archĂ©ologiques au Tuc, avant mĂȘme la dĂ©couverte du groupe statuaire des bisons d'argile, le comte-maire loue la grotte du Tuc Ă  Émile Cartailhac en tant que dĂ©lĂ©guĂ© du ministĂšre de l'Instruction publique pour les monuments historiques[33]. Quelques difficultĂ©s s'Ă©lĂšvent lors de la dĂ©couverte des bisons d'argile, qualifiĂ©s de « trĂ©sor » artistique, ce qui induit les montesquivais Ă  penser qu'un trĂ©sor monĂ©taire - leur hĂ©ritage commun - risque de leur ĂȘtre dĂ©robĂ© ; ce problĂšme est rĂ©solu grĂące au « petit bison » (dĂ©tails dans l'article « Grotte du Tuc d'Audoubert », section « Les bisons d'argile », paragraphe « Le petit bison »).

L'amitié avec Cartailhac s'avÚre décisive. Sur ses conseils, des mesures inhabituelles sont prises qui vont à contre-sens des habitudes de l'époque : limitation stricte des visites réservées à quelques scientifiques triés sur le volet, cheminement unique, balisage et protection des sols à empreintes, pas d'aménagement du site et refus de toute exploitation pécuniaire[26]. Fait absolument exceptionnel pour l'époque, la trÚs grande majorité du mobilier archéologique est laissée en place[34].

Le remarquable état de conservation ainsi préservé jusqu'à nos jours, fournit aux méthodes de recherche moderne un site pratiquement intact[35].

Le préhistorien

Muséum de Toulouse, galerie Roquemaurel : Henri Begouën reçoit un groupe d'élÚves.

À cinquante-deux ans, il consacre tout son temps Ă  la PrĂ©histoire[36]. Il suit les cours d'Émile Cartailhac Ă  l'universitĂ© de Toulouse, et entreprend la visite des divers sites prĂ©historiques de France.

Il dĂ©veloppe pour expliquer l'art pariĂ©tal la thĂ©orie de « la magie de la chasse ». Cette thĂ©orie a depuis Ă©tĂ© fortement contestĂ©e mĂȘme si elle est reprise par quelques prĂ©historiens modernes dont le sud-africain Francis Thackeray.

En 1921, Ă  la mort d'Émile Cartailhac, il lui succĂšde Ă  la tĂȘte du cours de PrĂ©histoire de l'universitĂ© et au MusĂ©um d'histoire naturelle de Toulouse. Il devient, la mĂȘme annĂ©e, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Institut international d'anthropologie. Il est Ă©lu membre correspondant de l'Institut de France.

En juillet et l'université de Toulouse mÚne des recherches à Marsoulas, Tarté et RoquecourbÚre (Betchat, AriÚge), conjointement avec l'institut Smithsonien. Henri Begouën est responsable pour la partie française et rencontre James Townsend Russel, son homologue américain à cette occasion. La coopération est si satisfaisante[37] qu'un accord de prolongation pour 10 ans est signé entre les deux institutions[38].

En 1949 il est élu correspondant français de l'Académie des inscriptions et belles-lettres[39].

Académie des Jeux floraux

Il est mainteneur de l'Académie des Jeux floraux de 1920 à 1956[40].

Publications

La liste dans le menu dĂ©roulant ci-dessous n'est pas exhaustive : Henri BegouĂ«n a publiĂ© environ 250 articles et ouvrages sur la PrĂ©histoire et l'ethnographie[10]. Nombre de ces publications sont consultables au MusĂ©um de Toulouse)

Distinctions

Notes et références

Notes

  1. Un fonds d'archives « Bégouen-Demeaux » existe concernant le Havre, aux archives départementales de la Seine-Maritime à Rouen. Voir [Chabannes 2013] Hervé Chabannes, Les passeurs de la mémoire havraise, vol. 1 (thÚse de doctorat d'histoire moderne), Université du Havre, (lire en ligne [PDF] sur tel.archives-ouvertes.fr), p. 28, 40, 41, etc.
  2. Paul Riant : il s'agit du comte Paul-Édouard-Didier Riant. Voir par exemple LĂ©on d'Hervey de Saint-Denys, « Éloge funĂšbre de M. le comte Paul-Édouard-Didier Riant, membre de l'AcadĂ©mie [des Inscriptions et Belles-Lettres] » (note biographique), Comptes-rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 32, no 6,‎ , p. 473-476 (lire en ligne [sur persee]).
  3. Chùteau des Espas, façade et vue d'angle, cartes postales.
  4. En juillet 1912 Max, Jacques et Louis ont respectivement 19 ans, 17 ans et 16 ans. Voir Centenaire de la découverte (2012) 2013, sur Inora, p. 24.
  5. Quand Breuil rencontre H. Begouën en octobre 1909, il dit de ce dernier qu'il était, « récemment encore », directeur du Télégramme ; c'est donc qu'à cette date H. Bégouën ne l'est plus depuis peu. Voir Breuil 1957, p. 78.
  6. Sur l'annĂ©e de "dĂ©couverte" d'EnlĂšne : BegouĂ«n (R.) 2004, p. 1, donne 1911 pour annĂ©e de visite du chantier d'Édouard Piette au Mas d'Azil. De plus il dit (BĂ©gouĂ«n (R.) 2004, p. 2) que pĂšre et enfants visitent EnlĂšne le lendemain de leur visite au Mas d'Azil. Or les trois frĂšres dĂ©couvrent l'archĂ©ologie d'EnlĂšne et du Tuc en 1912, date donnĂ©e par tous les documents consultĂ©s (dont le journal de Louis Ă  l'Ă©poque), sauf celui-ci (BegouĂ«n 2004) et les documents qui l'ont copiĂ©. Cette visite au Mas d'Azil ne peut donc s'ĂȘtre dĂ©roulĂ©e qu'aux vacances de PĂąques 1912. Par ailleurs on voit mal pour quelle raison des jeunes gens en bonne santĂ©, sans Ă©vĂ©nements familiaux marquants pour la pĂ©riode concernĂ©e, moyennement dĂ©sƓuvrĂ©s et ouvertement encouragĂ©s Ă  l'exploration par leur pĂšre, auraient attendu quinze mois entre PĂąques 1911 et l'Ă©tĂ© 1912 pour chercher une autre grotte qu'EnlĂšne.
  7. Henri Bégouën a publié Adélaïde, épisode de la crise viticole sous le pseudonyme « Henri AvantÚs ».
  8. GĂ©o Beltrami, correspondant de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française (SPF), envoie en 1948 une note Ă  la SPF concernant la publication de l'article d'Henri BĂ©gouĂ«n, « L'Atrichosis de l'Homme (
) ». Il en cite un passage dans lequel H. BĂ©gouĂ«n « avoue que la considĂ©ration de la membrane hymen chez la femelle de l'Homme "gĂȘne son Ă©volutionnisme aux entournures"
 ». Voir « Note de GĂ©o Beltrami » (communiquĂ©e pour lecture Ă  la SPF), Bull. de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 45, nos 3-4,‎ , p. 65-76 (lire en ligne [sur persee]).

Références

  1. Breuil 1957, p. 78.
  2. « Jacques-François, Comte Begouën », sur gw.geneanet.org (consulté en ).
  3. « Jean Henri Chevreau », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
  4. [Bégouën (R.) 2004] « Discours de Robert Bégouën à l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse, pour la Commémoration du centenaire de la Société Préhistorique Française », sur cavernesduvolp.com, (consulté le ), p. 1.
  5. Saint-PĂ©rier 1957, p. 761.
  6. « Léonie Chevreau », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
  7. « Descendants de Léonie Chevreau », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
  8. « André Rodocanachi », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
  9. Saint-PĂ©rier 1957, p. 759.
  10. Begouën et al. 2014, p. 20.
  11. « Noël Loumo », sur catalogue.bnf.fr (consulté le ).
  12. [2010] Robert Begouën, « Grottes habitées et grottes-sanctuaires du Volp », sur volvestre-patrimoine.info, (consulté le ).
  13. Breuil 1956, p. 79.
  14. « Max Begouën », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
  15. Begouën et al. 2014, p. 21.
  16. Begouën et al. 2014, p. 22.
  17. « Bégouen, Henri (1863-1956) », sur persee (consulté le ).
  18. [Cau-Durban 1888] David Cau-Durban, « Nouvelles fouilles Ă  la grotte d'EnlĂšne - Montesquieu-AvantĂšs (AriĂšge) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© ariĂ©geoise des sciences, lettres et arts, no 1,‎ , p. 207-211 (lire en ligne [sur gallica], consultĂ© le ), p. 207, note 1.
  19. Cau-Durban 1888, p. 207.
  20. Cau-Durban 1888, p. 211, note 1.
  21. EnlĂšne notĂ©e comme grotte sĂ©pulcrale en 1884 : article par Mr L'Homme, 1884, p. 209. CitĂ© dans Philippe Salmon, « Ethnologie prĂ©historique », Revue mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris, Association pour l'enseignement des sciences anthropologiques, vol. 5,‎ , p. 214-220 (lire en ligne [sur archive.org], consultĂ© le ), p. 215.
  22. EnlÚne notée comme grotte sépulcrale en 1893 : lettre de l'archiviste de Foix. Cité dans Salmon 1895, p. 215.
  23. [BĂ©gouĂ«n (R.) 1977] Robert BĂ©gouĂ«n, Jean Clottes et H. Delporte, « Le retour du petit bison au Tuc d'Audoubert », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 74, no 4,‎ , p. 112-120 (lire en ligne [sur persĂ©e]), p. 113.
  24. [BĂ©gouĂ«n (R.) 2012] Robert BĂ©gouĂ«n, Hubert Berke et Andreas Pastoors, « L'Abri du RhinocĂ©ros Ă  Montesquieu-AvantĂšs (France) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© PrĂ©historique AriĂšge-PyrĂ©nĂ©es, t. 67,‎ , p. 15-26 (lire en ligne [sur reserachgate.net], consultĂ© le ), p. 16.
  25. Centenaire de la découverte (2012) 2013, sur Inora, p. 24.
  26. « Centenaire de la dĂ©couverte de la grotte du Tuc d'Audoubert (AriĂšge) et de ses « bisons d'argile » », International newsletter on rock art (INORA), no 65,‎ , p. 25 (ISSN 1022-3282, lire en ligne, consultĂ© le ). La page 26 inclut un fac-simile complet de la lettre inĂ©dite Ă©crite Ă  Jean Clottes par Henri BĂ©gouĂ«n (avec post-scriptum signĂ© de Max et Louis), sur papier Ă  en-tĂȘte de la mairie, le soir mĂȘme de la dĂ©couverte le 10 octobre 1912.
  27. Centenaire de la dĂ©couverte (2012) 2013, sur Inora, p. 27, fig. 5 : tĂ©lĂ©gramme adressĂ© par le comte BĂ©gouĂ«n Ă  Émile Cartailhac le 11 octobre 1912.
  28. Bégouën 1977, p. 27.
  29. Centenaire de la découverte (2012) 2013, sur Inora, p. 18-19 : journal de Louis Begouën du 16 au 22 juillet 1912 (transcription) ; p. 14-15 : photo de l'agenda pour la page du 21 au 24 juillet.
  30. Begouën et al. 2014, p. 18-19.
  31. Begouën et al. 2014, p. 18.
  32. Begouën et al. 2014, p. 19.
  33. Begouën (R.) et al. 1977, p. 113.
  34. « La grotte du Tuc d'Audoubert (AriĂšge) », sur creap.fr, Centre de Recherche et d'Études pour l'Art PrĂ©historique Émile Cartailhac (consultĂ© le ).
  35. [Bégouën (R.) 1993] Robert Bégouën, « Projet d'étude globale les cavernes du Volp : EnlÚne, les Trois-FrÚres, le Tuc d'Audoubert », dans L'art pariétal paléolithique. Techniques et méthodes d'étude (textes réunis par le GRAPP - Groupe de réflexion sur l'art pariétal paléolithique), Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) et MinistÚre de la recherche, , 427 p., sur cavernesduvolp.com (présentation en ligne, lire en ligne), p. 161-162. Cité dans « Grotte d'EnlÚne », sur donsmaps.com.
  36. Begouën (R.) 2004, p. 2.
  37. [Petraglia & Potts 2004] Michael Petraglia et Richard Potts (ill. Marcia Baky), The Old world Paleolithic and the development of a national collection [« Le Paléolithique du Vieux monde et le développement d'une collection nationale »], coll. « Smithsonian contributions to anthropology » (no 48), , 168 p. (lire en ligne), p. 36.
  38. [Townsend Russell 1932] (en) James Townsend Russell, « Report on archaeological research on the foothills of Pyrenees », Smithsonian miscellaneous collections, Washington, vol. 87, no 11,‎ (lire en ligne [PDF] sur babel.hathitrust.org, consultĂ© en ).
  39. [Gran-Aymerich 2001] Ève Gran-Aymerich, Dictionnaire biographique d'archĂ©ologie : 1798-1945, Paris, CNRS Éditions, , 741 p. (ISBN 2-271-05702-7 et 978-2-271-05702-0, OCLC 299638564, lire en ligne), p. 56.
  40. « Site internet de l'AcadĂ©mie des jeux floraux »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?). (cliquer sur archive.is pour accĂ©der Ă  la liste des mainteneurs.)

Annexes

Bibliographie

  • [BĂ©gouĂ«n (M.) et al. 1939] Max BĂ©gouĂ«n, A. Alimen, K. Absolon et al., MĂ©langes de prĂ©histoire et d'anthropologie offerts par ses collĂšgues, amis et disciples au Professeur Comte H. BegouĂ«n, Toulouse, Éditions du Museum, , XXXIX- 403 p..
  • [BĂ©gouĂ«n (R.) 1977] Robert BĂ©gouĂ«n, « L'abbĂ© Breuil et le livre d'or des cavernes du Volp », Bulletin de la SociĂ©tĂ© MĂ©ridionale de SpĂ©lĂ©ologie et de PrĂ©histoire (SMSP), vol. XVIII, no 9,‎ , p. 27-31 (lire en ligne [sur docs.google.com], consultĂ© le ). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [BĂ©gouĂ«n (R.) 2012] Robert BĂ©gouĂ«n, Hubert Berke et Andreas Pastoors, « L'Abri du RhinocĂ©ros Ă  Montesquieu-AvantĂšs (France) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© PrĂ©historique AriĂšge-PyrĂ©nĂ©es, t. 67,‎ , p. 15-26 (lire en ligne [sur researchgate.net], consultĂ© le ).
  • [BĂ©gouĂ«n (R.) et al. 2014] Robert BĂ©gouĂ«n, Jean Clottes, ValĂ©rie Feruglio, Andreas Pastoors, SĂ©bastien Lacombe (coop.), Jörg Hansen (coop.), Hubert Berke (coop.) et al. (prĂ©f. Henry de Lumley), La caverne des Trois-FrĂšres : anthologie d'un exceptionnel sanctuaire prĂ©historique, Association Louis BegouĂ«n, , 248 p., sir issuu.com (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), p. 16. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Bon et al. 2010] François Bon, SĂ©bastien Dubois et Marie-Dominique Labails, Le MusĂ©um de Toulouse et l'invention de la PrĂ©histoire (publiĂ© Ă  l'occasion de l'exposition « PrĂ©histoire(s) : l'enquĂȘte », MusĂ©um de Toulouse, octobre 2010-juin 2011), Toulouse, Éd. du MusĂ©um de Toulouse, , 228 p. (ISBN 978-2-906702-18-9).
  • [Breuil 1957] Henri Breuil, « Henri BĂ©gouĂ«n (1863-1956) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique de France, vol. 54, nos 1-2,‎ , p. 78-81 (lire en ligne [sur persee]). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Saint-PĂ©rier 1957] Comtesse de Saint-PĂ©rier, « Le Comte BĂ©gouĂ«n » (nĂ©crologie) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique de France, vol. 54, no 1,‎ , p. 78-81 (lire en ligne [sur persee]). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

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