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Henri Chevreau

Julien-Théophile-Henri Chevreau est un haut fonctionnaire et homme politique français, né à Paris (Seine) le et mort à Yerres (Seine-et-Oise) le .

Biographie

DĂ©buts

Henri Chevreau est le fils de Jean-Henri Chevreau, député de l'Ardèche. Il a un frère, Théophile-Léon Chevreau, député et préfet ; et une sœur, Léonie Chevreau[1], mère du préhistorien Henri Begouën dont le nom est intimement associé aux grottes du Volp (Ariège).

Après un début en littérature, où il publia avec Léon Laurent-Pichat, en 1841, des vers : les Voyageuses. Il tenta, sans succès, d'entrer dans la politique en 1848, mais échoua aux élections pour l'Assemblée constituante, et s'attacha à la fortune de Louis Napoléon Bonaparte, qui, un mois après son élection à la présidence de la République, le nomma préfet de l'Ardèche ().

Carrière sous l'Empire

Après le Coup d'État du 2 décembre 1851, il devint secrétaire général et chef du personnel au ministère de l'Intérieur, membre du conseil général de l'Ardèche, et, la même année, Conseiller d'État en service extraordinaire.

Ayant été appelé à défendre le budget de l'intérieur devant le Corps législatif (1853), il ne s'acquitta pas de sa tâche au gré de son ministre, Victor de Persigny, fut envoyé comme préfet à Nantes, puis préfet du Rhône; l'empereur l'appela au Sénat le .

Il fut fait Grand officier de la LĂ©gion d'honneur le .

Le , le ministère Emile Ollivier, ayant exigé la démission d'Haussmann comme Préfet de la Seine, le mit à sa place; la guerre survint, et lorsque ce même ministère tomba sous le vote d' « incapacité » de la Chambre, Chevreau reçu dans le nouveau cabinet présidé par le comte de Palikao, fut nommé Ministre de l'Intérieur.

Il s'occupa activement de l'organisation de la garde nationale mobile, mais la révolution du l'obligea à quitter Paris ; il se rendit en Belgique, puis en Angleterre, auprès de l'Impératrice Eugénie.

La Troisième République

De retour en France, il tenta de rentrer dans la vie politique, aux élections du , et il se présenta comme candidat conservateur dans la 1re circonscription de Privas (Ardèche), où il échoua.

Les élections du lui furent plus favorables; il fut élu et siégea à droite, dans le groupe de l'Appel au peuple. Mais tous les élus de l'Ardèche furent invalidés et les électeurs, convoqués à nouveau le , donnèrent la majorité à la liste républicaine.

Vie familiale

Il épousa Elise Micard, fille de Jean-Adolphe Micard et nièce d'Ambroise Firmin-Didot, avec qui il eut deux enfants :

  • Comte Urbain Chevreau d'Antraigues (1855-1934), mariĂ© Ă  Madeleine de Cholet, fille de Henry de Cholet, officier de cavalerie (lui-mĂŞme fils du comte Jules de Cholet) et de Marie-Charlotte-Armande-Lucie du Pouget de Nadaillac. Il obtient Ă  la cour de Rome de la part du pape Pie IX le titre de comte romain d'Antraigues.
  • Henriette Chevreau (1857-1940), mariĂ©e au baron NapolĂ©on Gourgaud (1857-1918), fils du dĂ©putĂ© NapolĂ©on Gourgaud et petit-fils du gĂ©nĂ©ral-baron Gaspard Gourgaud; ils sont les parents de NapolĂ©on Gourgaud (1881-1944), grand collectionneur et mĂ©cène, qui vers 1925 impulsa avec son Ă©pouse amĂ©ricaine la crĂ©ation du musĂ©e napolĂ©onien de l'Ă®le d'Aix.

Bibliographie

  • « Chevreau (Julien-ThĂ©ophile-Henri) », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [dĂ©tail des Ă©ditions].

Pour approfondir

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. « Jean Henri Chevreau », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
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