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Germaine (Aisne)

Germaine est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Germaine
Germaine (Aisne)
Mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Jean-Claude Desmasures
2020-2026
Code postal 02590
Code commune 02343
Démographie
Gentilé Germainois
Population
municipale
82 hab. (2020 en augmentation de 6,49 % par rapport à 2014)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 43″ nord, 3° 06′ 57″ est
Altitude Min. 68 m
Max. 94 m
Superficie 4,54 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Quentin-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Germaine
Géolocalisation sur la carte : France
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Germaine
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Germaine
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Germaine

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    Avec les communes environnantes
    Entrée de Germaine
    Entrée de Germaine
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    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : entrée du village.

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Germaine est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Germaine apparaît en 1135 sous le nom de Alodium de Germania dans une charte de l'abbaye de Prémontré puis Germania, Germaines, Geremonia, Germainnes, Villa de Germanus, Germainez, Germaine-en-Vermandois en 1743 et enfin l'appellation actuelle sur la carte de Cassini vers 1750[8].

    Histoire

    La seigneurie de Germaine appartenait à l'abbaye de Prémontré.

    Un moulin à vent en bois était situé au sud-est à mi-chemin vers Douchy et il y avait un calvaire en direction d'Oroir (aujourd'hui Foreste).

    Le village a donné son nom à la Germaine, rivière qui prenait autrefois sa source près d'Étreillers mais qui n'est plus de nos jours qu'un simple fossé le plus souvent à sec.

    • Germaine sur la Carte de Cassini (vers 1750).
      Germaine sur la carte de Cassini (vers 1750).
    • L'église de Germaine vers 1900.
      L'église de Germaine vers 1900.

    Première Guerre mondiale

    Le , moins d'un mois après la déclaration de guerre, Germaine vit l’arrivée des premiers soldats allemands[9] après la retraite de l'armée française.

    Pendant 30 mois, le village se trouva en arrière du front, qui était stabilisé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest, vers Péronne. Pendant cette période, les habitants connurent la dure loi des occupants. Des arrêtés de la Kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, la population à fournir sous peine de sanctions : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats allemands. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. Voici des extraits d'un arrêté de la Kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région :

    « Holnon le .
    Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de quinze ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heures du matin jusque huit heures du soir… Après la récolte les fainéants seront emprisonnés six mois. Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées six mois… Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de vingt coups de bâton tous les jours… Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement[10]. »

    En 1916, les hommes valides avec le maire furent déportés à Briastre dans le Nord.

    En , le maréchal Hindenburg décida de créer une ligne de défense à l'est du front (la Ligne Hindenburg) pour que l'armée allemande puisse s'y replier. Toute la population civile fut déportée à Maubeuge. Lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages devaient être détruits pour ne pas servir d'abris aux troupes franco-anglaises. Le , les habitants furent conduits à la gare de Vermand, installés dans des wagons à bestiaux, emmenés à Saint-Quentin et dispersés dans des lieux occupés, jusqu'en Belgique.

    En , avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, toutes les maisons furent pillées et incendiées, le village fut détruit. L'église, la mairie, l'école et toutes les habitations furent dynamités et les arbres sciés à 1 m de hauteur[11].

    Le village fut repris le par les troupes britanniques[12]; mais en mars 1918, les Allemands réoccupèrent le village au cours de leur dernière grande offensive (la Bataille du Kaiser), ce n'est que le que la commune de Germaine fut définitivement libérée par les Britanniques[13].

    Entre-deux-guerres

    Ruines de l'église en 1920.

    Après l'armistice, nombre d'habitants ne revinrent pas s'installer dans la commune, mais, grâce aux indemnités pour dommages de guerre, commencèrent une nouvelle vie en d'autres lieux. Pour les autres débuta une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 161 habitants en 1901, Germaine n'en comptait plus que 82 en 1921, soit la moitié.

    Le , vu les souffrances endurées par la population pendant les trois années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune se vit décerner la Croix de guerre 1914-1918[14].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Germaine est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[16]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[16], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[17].

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants de la commune étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[18].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1875 Coutte[19]
    1876 Wallon[20]
    1908 1950 Joseph Deguise
    mars 2001 mars 2008 Jean-Louis Brayer
    mars 2008[21] mars 2014 Benoît Delange
    mars 2014[22] En cours
    (au 12 juillet 2020)
    Jean-Claude Desmasures SE Agent technique
    Réélu pour le mandat 2020-2026

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2020, la commune comptait 82 habitants[Note 3], en augmentation de 6,49 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    157135162178190202200208189
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    184190189168195167155180174
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    16115814382110117129115111
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1171051061037567666667
    2014 2019 2020 - - - - - -
    778182------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin.
    Église Saint-Martin.

    Héraldique

    Blason à dessiner Blason
    Tiercé en pairle renversé : au 1er d'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées contre-potencées d'or, au 2e de gueules à l'épi de blé tigé et feuillé d'or, au 3e d'or à la tête coupée de cheval de tenné, allumée d'argent et bridée de gueules[27].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
    9. « Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 28 aout 1914 », sur www.carto1418.fr (consulté le )
    10. « Nouvelles de France : chronique hebdomadaire de la presse française » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
    11. « Carte spéciale des régions dévastées. 22 NO, Laon [Nord-Ouest] / [Service géographique de l'armée] » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
    12. « La Guerre mondiale : bulletin quotidien illustré », sur Gallica, (consulté le )
    13. « La Guerre mondiale : bulletin quotidien illustré » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
    14. http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
    15. « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    16. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Germaine », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    17. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    18. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    19. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1876, p182.
    20. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p214.
    21. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    22. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    27. « Germaine », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

    Articles connexes

    Liens externes

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