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Gauvain

Gauvain (Gwawin, Galvano) est un personnage de la légende arthurienne. Chevalier de la Table ronde originaire de l'archipel des Orcades, il est le neveu du roi Arthur et le fils du roi Lot d'Orcanie et de Morgause. Il est aussi le demi-frère de Mordred et l'aîné d'une fratrie de chevaliers : Agravain, Gaheris et Gareth (surnommé « Beaumains » par Keu, le sénéchal d'Arthur). On trouve plusieurs équivalents gallois de son nom (Gwalchmai et Gwalchmei), ainsi que Gawain en franco-normand et en anglais.

Gauvain
Personnage de fiction apparaissant dans
la LĂ©gende arthurienne.

Gauvain (Howard Pyle)
Gauvain (Howard Pyle)

Sexe Masculin
Espèce Humain
Activité Chevalier de la Table Ronde
Famille Roi Lot (père), Morgause (mère)
Agravain, Gaheris, Gareth et Mordred (fratrie)
Roi Arthur (oncle)

Gauvain est très souvent communément considéré comme le meilleur des chevaliers de la Table Ronde car il est fort et mesuré. C'est le chevalier modèle : en plus d'être un chevalier d'exception, il fait preuve d'une courtoisie exemplaire pour tous les autres chevaliers de son temps. Gauvain porte fréquemment l'épée du roi Arthur : Excalibur. Gauvain est le cousin d'Yvain qui est également pour lui un ami très cher. Gauvain est le seul chevalier de la cour d'Arthur, avec Yvain parfois, que l'on nomme « monseigneur ». Son cheval se nomme Gringalet. Gauvain a la particularité de voir sa force croître avec le soleil, celle-ci étant à son paroxysme aux heures de midi, avant de diminuer jusqu'à la tombée de la nuit.

Textes relatant les aventures de Gauvain[1]

Sire Gauvain et le chevalier vert, enluminure médiévale
  • Kulhwch et Olwen (Ă©crit vers l'an 1100) - Gauvain, sous le nom de Gwalchmai, est mentionnĂ© dans ce texte celtique comme le meilleur des chevaliers de la cour d'Arthur.
  • Chronique des rois d’Angleterre de Guillaume de Malmesbury (vers 1100-1125) - Guillaume de Malmesbury affirme dans ce livre qu’en 1087, au Pays de Galles, on aurait retrouvĂ© le tombeau de Walvin (Gauvain). Gauvain et Arthur auraient eu le mĂ©rite de retarder pendant des annĂ©es la dĂ©cadence de leur pays face Ă  l'invasion des Saxons.
  • Histoire des rois de Bretagne de Geoffroy de Monmouth (1135-1138) - Gauvain, fils d'Anna, la sĹ“ur d'Arthur, et frère de Modred (ou Mordred), meurt dans une bataille contre ce dernier qui avait trahi Arthur en s'emparant de son royaume et en commettant l'adultère avec Guenièvre.
  • Le Roman de Brut de Robert Wace (1155) - Dans cette rĂ©Ă©criture de l'Histoire des rois de Bretagne, Walwein (Gauvain) est prĂ©sentĂ© comme un 'jeune damoiseau' preux et courtois. Il s'illustre pour la première fois lors d'un assaut d'Arthur en Norvège, et meurt lors du retour d'Arthur sur l'Ă®le de Bretagne après la trahison de Modred.
  • Tristan et Iseut de BĂ©roul (entre 1150 et 1190) - Gauvain y est mentionnĂ© comme chevalier de la cour d'Arthur, devant qui Iseut doit prouver son innocence vis-Ă -vis de Tristan.
  • Le Lai de Lanval de Marie de France (entre 1160-1189) - Gauvain aide Lanval Ă  ĂŞtre graciĂ© par Arthur, qui le jugeait pour avoir osĂ© dire que sa bien-aimĂ©e Ă©tait plus belle que la reine.
  • Érec et Énide de ChrĂ©tien de Troyes (1160-1164) - Gauvain apparaĂ®t notamment au dĂ©but du roman aux cĂ´tĂ©s d'Arthur. ChrĂ©tien de Troyes vante ses qualitĂ©s au dĂ©triment mĂŞme d'Erec, hĂ©ros de ce rĂ©cit[2].
  • Cligès ou la Fausse Morte de ChrĂ©tien de Troyes (1176) - Gauvain est le seul chevalier de la cour d'Arthur Ă  rĂ©sister au combat Ă  l'Ă©pĂ©e face Ă  Cligès de Grèce, qui, prĂ©sentĂ© comme supĂ©rieur Ă  Tristan en matière d'armes, est parvenu Ă  vaincre Perceval le Gallois et Lancelot du Lac.
  • Lancelot ou le Chevalier de la charrette de ChrĂ©tien de Troyes (1178-1181) - Gauvain part en mĂŞme temps que Lancelot Ă  la recherche de la reine Guenièvre enlevĂ©e par MĂ©lĂ©agant, mais il Ă©choue au « Pont Dessous l'Eau » tandis que Lancelot traverse le « Pont de l'ÉpĂ©e » et le distance.
  • Yvain ou le Chevalier au lion de ChrĂ©tien de Troyes (1178-1181) - Ce livre met en avant l'amitiĂ© très forte qui lie Gauvain et son cousin Yvain, qui, comme lui, aide toujours les demoiselles en dĂ©tresse.
  • Perceval ou le Conte du Graal de ChrĂ©tien de Troyes (1182–1190) - Dans cet ouvrage inachevĂ© Ă  cause, probablement, de la mort prĂ©maturĂ©e de son auteur, Gauvain Ă©volue en parallèle de Perceval, un jeune paysan gallois en voie de devenir le chevalier capable de percer les mystères du Graal. Gauvain semble reprĂ©senter le chevalier accompli que doit devenir Perceval. Ă€ la fin du rĂ©cit, Gauvain est appelĂ© Ă  ramener la "lance qui saigne" au château du Roi PĂŞcheur, tandis que Perceval espère retrouver ce château pour y revoir le Graal.
  • Tristrant d'Eilhart von Oberg (1170-1190) - Gauvain se lie d'amitiĂ© avec Tristan lorsque celui-ci est exilĂ© par son oncle le roi Marc de la rĂ©gion de Cornouailles oĂą vit la reine Iseut. Lors de cet exil, Gauvain organise une partie de chasse avec Tristan et d'autres compagnons de la Table Ronde aux alentours de Tintagel, pour permettre Ă  Tristan de se rapprocher la nuit venue de sa bien-aimĂ©e.
  • Peredur le fils d’Evrawc (non datĂ©), issu de Y Tair Rhamant (Les Trois Romans) - Dans ce texte probablement inspirĂ© de Perceval ou le Conte du Graal de ChrĂ©tien de Troyes, Gauvain incarne l'un des chevaliers de la cour d'Arthur que Peredur s'Ă©merveille de rencontrer, au point qu'il se dĂ©cide Ă  quitter sa mère devenir lui-mĂŞme chevalier.
  • Le Lai de Tyolet (1190) - Gauvain ramène Ă  la cour le jeune chevalier Tyolet, laissĂ© pour mort par un traĂ®tre qui essaie de lui ravir sa gloire en lui volant son butin, preuve de sa bravoure : le pied d'un cerf blanc arrachĂ© aux griffes de sept lions.
  • Le Didot-Perceval autrement appelĂ© le Perceval en prose de Robert de Boron (1190–1210) - Gauvain, lors d'une bataille contre les Romains pendant la tentative de conquĂŞte de Rome par Arthur, tue Ă  lui seul mille deux cent trente soldats en un après-midi. Il meurt ensuite lors du dĂ©barquement d'Arthur au cours de son attaque contre Mordret (ou Mordred), recevant Ă  la tĂŞte un coup d'aviron donnĂ© par un Saxon. Gauvain avait eu l'infortune de mal fixer son heaume Ă  ce moment-lĂ .
  • Première continuation de Perceval (vers 1200), attribuĂ© Ă  Wauchier de Denain - Gauvain y joue le rĂ´le principal, il vainc son ennemi jurĂ© Guiromelant, il aide Ă  dĂ©livrer Girflet du Castel Orgueilleux et parvient au château du Graal, oĂą il s'endort d'Ă©puisement au moment oĂą il allait dĂ©couvrir les secrets du Graal. Il est le seul Ă  parvenir Ă  prendre le dessus sur Caradoc au cours d'un grand tournoi.
  • Les Enfances de Gauvain (vers 1200) - On apprend dans ce texte que Gauvain, dont la naissance a Ă©tĂ© cachĂ©e, a grandi Ă  Rome et que sa soif de prouesses guerrières l'a finalement ramenĂ© Ă  la cour du roi Arthur, son oncle. Il prouve sa valeur Ă  Arthur en maĂ®trisant seul l'armĂ©e d'un roi dont il rapporte la tĂŞte sur sa lance.
  • Le Lai du Cor (vers 1200) - Dans ce rĂ©cit qui met surtout en avant le chevalier Caradoc et son amie, Gauvain apparaĂ®t discrètement et contribue notamment Ă  empĂŞcher le roi Arthur de tuer sa femme la reine lors d'un excès de colère.
  • Owain, ou la dame Ă  la fontaine (1200-1225), issu de Y Tair Rhamant (Les Trois Romans) - Dans ce texte, Gauvain joue le mĂŞme rĂ´le que dans Yvain ou le Chevalier au lion de ChrĂ©tien de Troyes.
  • Le Chevalier aux deux Ă©pĂ©es ou MĂ©riadeuc (1200-1225) - Alors qu'il est Ă  la recherche de son ancien Ă©cuyer MĂ©riadeuc, Gauvain rĂ©duit Ă  sa merci Brian des Iles, un chevalier qui l'a un jour attaquĂ© et laissĂ© pour mort alors qu'il se reposait dans un prĂ©, totalement dĂ©sarmĂ©, le tout pour prouver sa bravoure Ă  la reine des Iles qu'il ambitionne d'Ă©pouser. Ă€ la suite de la victoire vengeresse de Gauvain, le mariage de Brian est annulĂ©.
  • Le Bel Inconnu de Renaud de Beaujeu (fin XIIe siècle, dĂ©but XIIIe siècle) - Le Bel Inconnu est en fait Guinglain, le fils que Gauvain a eu avec la fĂ©e Blanchemal. Guinglain apprend au cours de ce rĂ©cit qu'il est le meilleur chevalier au monde après son père, Gauvain.
  • Le Songe de Rhonabwy (XIIe siècle-XIIIe siècle) - Gwalchmai (Gauvain) apparaĂ®t Ă  la fin du rĂ©cit, dans les pensĂ©es de Rhonabwy, en tant que membre d'un conseil que le roi Arthur rĂ©unit.
  • Le Chevalier Ă  l'Ă©pĂ©e (1200-1210) - Gauvain est accueilli dans le château d'un chevalier perfide, qui lui offre de partager la chambre de sa fille. Le soir mĂŞme, Gauvain se retrouve donc nu, allongĂ© aux cĂ´tĂ©s de la jeune fille Ă©galement nue, mais lorsqu'il s'approche d'elle, une Ă©pĂ©e magique surgit et le blesse pour l'empĂŞcher de parvenir Ă  ses fins.
  • Lanzelet de Ulrich von Zatzikhoven (vers 1200) - Lanzelet, qui n'est autre que Lancelot, obtient de Walwein (Gauvain), fervent dĂ©fenseur de la reine Guinovere (Guenièvre), de la dĂ©fendre Ă  sa place contre le terrible Valerin. Walwein joue un grand rĂ´le dans ce roman, dont celui d'aider Lanzelet Ă  s'Ă©chapper d'une prison. L'orgueilleux Lanzelet, bien qu'il soit le hĂ©ros du rĂ©cit, n'arrivera jamais Ă  prendre le dessus sur Walwein au combat.
  • La Demoiselle Ă  la mule ou La Mule sans frein de PaĂŻen de Maisières (1200-1210) - Après l'Ă©chec du sĂ©nĂ©chal Keu, Gauvain, encore une fois hĂ©ros de cette aventure, ramène Ă  une demoiselle le frein de sa mule, qu'il trouve dans un château "tournant", oĂą il survit Ă  de rudes Ă©preuves.
  • Parzival de Wolfram von Eschenbach (1205) - Ce texte relate les mĂŞmes Ă©vĂ©nements que Perceval de ChrĂ©tien de Troyes, complĂ©tĂ©s d'une fin. Gauvain y joue donc un rĂ´le similaire.
  • Wigalois, le chevalier Ă  la roue de Wirnt von Grafenberg (1204-1215) - Ce texte a le mĂŞme contenu, Ă  quelques dĂ©tails près, que Le Bel Inconnu de Renaud de Beaujeu. Wigalois y est le fils de Gauvain.
  • MĂ©raugis de Portlesguez de Raoul de Houdenc (vers 1210) - MĂ©raugis de Portlesguez, fils du roi Marc de Cornouailles, est donc thĂ©oriquement le cousin de Tristan. Il part Ă  la recherche de Gauvain qui a disparu. En fait, une Ă©trange coutume retient Gauvain prisonnier sur une Ă®le qu'il est obligĂ© de protĂ©ger contre tout intrus qu'il doit vaincre afin d'ĂŞtre remplacĂ© par celui-ci. MĂ©raugis arrive sur cette Ă®le et doit combattre Gauvain. Vaincu par Gauvain qu'il n'avait pas reconnu sous son heaume, MĂ©raugis l'aide alors Ă  s'Ă©chapper de l'Ă®le en se dĂ©guisant en femme.
  • La Vengeance Raguidel de Raoul de Houdenc (1200-1210) - Gauvain apprend en retirant un tronçon de lance enchantĂ© du corps du chevalier Raguidel, qu'il est le chevalier Ă©lu pour venger ce dernier. Il chevauche alors jusqu'en Écosse oĂą il tue Guengasoain, l'assassin de Raguidel.
  • Le Lai de MĂ©lion (dernier tiers du XIIe siècle, premier quart du XIIIe siècle) - MĂ©lion se transforme en loup grâce Ă  un anneau enchantĂ©, mais Ă  cause de sa compagne pleine de vice, il reste prisonnier dans son corps de loup. Plus tard, c'est grâce au roi Arthur et Ă  certains de ses chevaliers comme Gauvain qu'il arrive Ă  redevenir humain.
  • Perlesvaus ou Le Haut Livre du Graal (1215-1230, date très contestĂ©e) - Ce texte est encore une variante du Perceval de ChrĂ©tien de Troyes. Perlesvaus (Perceval), Gauvain puis Lancelot sont considĂ©rĂ©s ici comme les trois meilleurs chevaliers du monde. Dans ce rĂ©cit sanguinaire, pourtant dictĂ© par un ange d'après l'auteur, Gauvain tue un descendant d’Achille en lui enfonçant son Ă©pĂ©e dans la plante du pied. On apprend par la suite que Gauvain a refusĂ© de devenir empereur de Rome oĂą il a grandi. Gauvain ramène au château du Graal l’épĂ©e par laquelle saint Jean aurait Ă©tĂ© dĂ©capitĂ©, mais il est plus tard incapable de demander Ă  quoi sert le Graal. Il Ă©choue donc dans la quĂŞte, alors que Perceval y parviendra par la suite.
  • Le Roman de JaufrĂ© (fin du XIIe siècle ou dĂ©but du XIIIe siècle, vers 1215-1230) - Gauvain apparaĂ®t au dĂ©but du roman, accompagnĂ© de Tristan.
  • La quĂŞte du Saint-Graal (1215–1230) - Gauvain y est considĂ©rĂ© indigne d'accomplir la quĂŞte du Saint-Graal, comme tous les chevaliers de la Table Ronde sauf Galaad, Perceval et Bohort de Gaunes.
  • Gliglois (vers 1225) - Gauvain et Gliglois tombent tous deux amoureux de BeautĂ©, une demoiselle dont Gliglois finira par obtenir l'amour.
  • Lancelot-Graal ou Lancelot en prose ou Cycle de la Vulgate (vers 1225) - Gauvain fait partie des acteurs majeurs de cet immense roman, avec Hector des Mares, Lionel et Bohort, mais Lancelot en est la vedette.
  • Troisième continuation de Perceval de Manessier (vers 1230) - Gauvain sauve une femme du bĂ»cher, puis dĂ©livre Dodinel le Sauvage, accusĂ© de meurtre. Il dĂ©fait Keu, le sĂ©nĂ©chal d'Arthur, et rachète ainsi une erreur de jadis, celle de n'avoir pas protĂ©gĂ© un certain Silimac contre Keu, alors qu'il lui avait promis d'assurer sa protection.
  • La Mort du roi Arthur (1230) - Au cours de ce rĂ©cit, Lancelot du Lac sauve la reine Guenièvre du bĂ»cher, et il tue le frère cadet de Gauvain - Gareth (ou GahĂ©rièt). Gauvain jure alors de se venger et tue Lionel, le cousin de Lancelot. Lancelot brise le crâne de Gauvain lors d'un combat en champ clos, mais ne le tue pas. Gauvain mourra tout de mĂŞme plus tard Ă  cause de cette blessure, après avoir demandĂ© Ă  Arthur de se rallier Ă  Lancelot du Lac s'il voulait vaincre Mordred, son neveu qui l'a trahi.
  • La Post-Vulgate ou Suite Post-Vulgate du roman de Merlin (1230-1235) - Gauvain, ses frères et son père parcourent l'Ă®le de Bretagne en vue de rallier les rois bretons Ă  la cause d’Arthur face aux Saxons. Ă€ la fin de ce texte Merlin, emprisonnĂ© par la fĂ©e Viviane, annonce Ă  Gauvain qu'il est le dernier Ă  le voir en vie.
  • La suite du Merlin autrement appelĂ© le Merlin Huth (1235-1240) - Gauvain joue encore un rĂ´le important dans ce rĂ©cit. Il passe beaucoup de temps en compagnie du gĂ©ant du Morholt d'Irlande, l'oncle de la belle Iseut la Blonde. Gauvain et le Morholt sont ensorcelĂ©s et oublient leur passĂ© en compagnie de douze sĹ“urs Ă  la Roche aux Pucelles ; Merlin affirme avant de mourir que seul Gaherièt, l'un des frères de Gauvain, est capable de les dĂ©livrer.
  • Le Roman de Fergus de Guillaume Le Clerc (1237-1241) - Fergus est prĂ©sentĂ© par l’auteur comme le meilleur des chevaliers Ă  l’exception de Gauvain.
  • Tristan en prose (vers 1240) - Gauvain apparaĂ®t Ă©trangement ici comme un ĂŞtre lâche, perfide et de piètre performance au combat, qui assassine, aidĂ© de ses quatre frères, Lamorat de Galles, l'un des frères de Perceval.
  • L'Ă‚tre pĂ©rilleux (vers 1250) - Gauvain dĂ©livre une demoiselle des mains d'un certain Escanor. Il affronte un diable dans un cimetière et vainc Brun sans PitiĂ©, le roi de la Rouge CitĂ©, qui force rĂ©gulièrement son amie Ă  rester des heures entières dans une fontaine d'eau glacĂ©e.
La femme de Bertilak tente Gauvain dans une enluminure du XIVe siècle illustrant Sire Gauvain et le Chevalier vert.
  • Hunbaut autrement appelĂ© Gauvain et Hunbaut (vers 1250) - Dans ce texte inachevĂ© dont le hĂ©ros est encore une fois Gauvain, Hunbaut accompagne Gauvain, envoyĂ© par le roi Arthur pour soumettre un roi rebelle Ă  son autoritĂ©.
  • Le Roman de Moriaen (1260) - Gauvain, accompagnĂ© de Lancelot, aide Moriaen Ă  retrouver son père Agloval (le frère de Perceval et Lamorak, qui dans les autres versions est mort) et Ă  le ramener en Mauritanie afin qu'il Ă©pouse sa mère, une Maure qu'il a abandonnĂ©e lĂ -bas après qu'elle a Ă©tĂ© enceinte. Gauvain est prĂ©sentĂ© ici comme un mĂ©decin extraordinaire.
  • Les Merveilles de Rigomer (1250–1275) - Lancelot combat, dans la merveilleuse citĂ© de Rigomer, en Irlande, le chevalier aux armes triples et un dragon puis par enchantement il est fait prisonnier dans la Fosse GobĂŻenne. Gauvain, le chevalier Ă©lu, vient ensuite mettre fin aux enchantements de Rigomer et dĂ©livre Lancelot.
  • Floriant et Florete (1250-1275) - Floriant est un chevalier, ami de Gauvain, qui se marie avec Florete, la fille de Filimenis, l'empereur de Constantinople, tandis que Gauvain se marie avec Blanchardine de Hongrie.
  • Histoire de MĂ©riadoc (second quart du XIIIe siècle ou après 1277) - Gauvain est seulement mentionnĂ© comme l'un des principaux champions du roi Arthur.
  • Arthur et Gorlagon (vers 1300) - Gauvain accompagne le roi Arthur chez le roi Gorlagon. Le but de cette visite pour Arthur est d'apprendre de Gorlagon la vĂ©ritĂ© sur la nature des femmes.
  • Sire Gauvain et le Chevalier vert (vers 1375-1400) - Gauvain y fait preuve de sa loyautĂ© envers le roi Arthur en affrontant le Chevalier vert, un ĂŞtre Ă©trange qui propose de se faire couper la tĂŞte. L'honneur de Gauvain est maintes fois mis Ă  l'Ă©preuve dans ce rĂ©cit.
  • Le Morte d'Arthur ou La Mort d’Arthur ou Le Roman du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde de Thomas Malory (1471) - Cette rĂ©Ă©criture de la lĂ©gende arthurienne met en scène Gauvain dans le rĂ´le qu'il dĂ©tient dans le roman de Tristan en prose.
  • Roman van Walewein (Roman de Gauvain) (XIIIe siècle) - Roman nĂ©erlandais Ă©crit par Penninc (nom d'artiste voulant dire sans le sou) puis complĂ©tĂ© par Pieter Vostaert (probablement après le dĂ©cès de Penninc). - Pendant que le roi Artur tient sa cour, apparaĂ®t un très beau Ă©chiquier fait d'or, d'ivoire et de pierreries. Il disparaĂ®t aussi soudainement qu'il est apparu. Le roi Arthur dĂ©sire l'Ă©chiquier et Gauvain, après hĂ©sitations, accepte d'aller Ă  sa quĂŞte. Il s'ensuit moult aventures Ă  la recherche d'abord de l'Ă©chiquier, ensuite d'une Ă©pĂ©e et de deux bagues (pour les Ă©changer contre l'Ă©chiquier), ensuite d'Ysabele d'Endi ou d'Inde (pour l'Ă©changer contre l'Ă©pĂ©e et les bagues).

Renommée de Gauvain

Blason attribué à Gauvain par Hiérosme de Bara dans le Blason des Armoiries (XVIe siècle).

Gauvain semble bien peu connu de nos jours, sa légende vivant dans l'ombre de celle de Lancelot du Lac, de Perceval ou du roi Arthur lui-même.

Gauvain est pourtant le héros de la plupart des aventures de la Table Ronde, et il est présenté dans presque tous les livres comme le parangon de la vertu chevaleresque. Il est très souvent dépeint dans les textes médiévaux comme un modèle de courtoisie et le champion par excellence des demoiselles en détresse. Il n'est d'ailleurs attaché à aucune femme en particulier, étant le défenseur (et, dans plusieurs récits, l'amant) des femmes en général. Son échec dans les aventures du Graal et dans les quêtes spirituelles en général peut être attribué à cette réputation de chevalier trop galant faisant passer les valeurs et les plaisirs matériels avant la religion[3].

Une autre explication possible à son manque de notoriété est que dans les livres les plus connus à l'heure actuelle : la Quête du Saint Graal, le Lancelot en prose, et surtout le Roman du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde de Thomas Malory, qui a profité de la naissance de l'imprimerie, Gauvain est un personnage d'arrière-plan, contrairement aux textes les plus anciens.

Substrat mythologique

Gauvain est un héros solaire, dont la force croît et décroît avec la course de l'astre du jour. C'est donc à midi qu'il est le plus puissant. Il présente ainsi des affinités avec le dieu Oengus dont il partage le nom, mais la christianisation des romans rend difficile une analyse plus poussée de ce personnage.

Gauvain dans les œuvres culturelles hors littérature

Cinéma

Au cinéma, il apparaît dans des rôles secondaires sous les traits de Robert Urquhart dans Les Chevaliers de la Table ronde, sorti en 1953, ceux de Robert Gwyn Davin dans Lancelot, le premier chevalier, sorti en 1995, et ceux de Joel Edgerton dans Le Roi Arthur, sorti en 2004.

Dans les deux versions adaptées de la bande dessinée Prince Vaillant, celle de 1954 et celle de 1997, il est respectivement interprété par Sterling Hayden et Anthony Hickox.

Liam Neeson joue son rôle dans Excalibur, sorti en 1981, où il apparaît sous un jour plutôt négatif de chevalier manipulé par Morgane.

Il a un rôle plus important dans deux films français des années 1970, Lancelot du Lac de Robert Bresson(où il est interprété par Humbert Balsan), et Perceval le Gallois d'Éric Rohmer (où il est interprété par André Dussollier).

Il n'y a guère que dans L'Épée du vaillant (1984, de Stephen Weeks) et The Green Knight (2021, de David Lowery) que Gauvain a le rôle principal (sous les traits respectivement de Miles O'Keeffe et de Dev Patel).

Télévision

À la télévision, Gauvain est un personnage secondaire mais récurrent dans la série télévisée humoristique Kaamelott, où, joué par Aurélien Portehaut, il forme un duo comique avec son ami Yvain, joué par Simon Astier, le frère d'Alexandre.

Dans la série britannique Merlin, Gauvain, joué par Eoin Macken, y apparaît sous le nom de Gwaine (dans la version originale) à partir de la saison 3, homme d'épée solitaire défiant toute autorité, à la fois voyou, charmeur et habile combattant et gai luron.

Dans la première saison de la série télévisée Camelot, inspirée par Le Morte d'Arthur et diffusée en 2011, Gauvain, joué par Clive Standen, est l'un des personnages principaux.

Bande dessinée et Manga

En 2000, David Chauvel et Jérôme Lereculey lui consacrent un tome de la série Arthur en bande dessinée, intitulé Gwalchmei le héros.

Dans le manga Seven Deadly Sins, qui s'inspire fortement du mythe arthurien, Gauvain est remplacé par Escanor, le Lion de l'Orgueil. Les deux possèdent la capacité de devenir plus fort avec le zénith du soleil et sont tous les deux considérés comme les meilleurs chevaliers. Cependant, dans le lequel Four Knights of the Apocalypse, Gauvain, ou Gawain, est bel et bien présent, mais en tant que personnage féminin : elle est la nièce du Roi Arthur et est destinée à représenter la Famine parmi les Quatre Chevaliers de l'Apocalypse ; elle a hérité des mêmes capacités qu'Escanor tout en ayant certaines des connaissances magiques de Merlin.

Jeux vidéo

Dans le jeu vidéo Sonic et le Chevalier noir, Gauvain est un personnage important de l'histoire ici incarné par Knuckles l'Échidné, il est dans le scénario principal un des chevaliers de la table ronde aux côtés de Lancelot du Lac et de Perceval, Lamorak et Galaad sont également présents mais uniquement dans le mode multijoueur, les autres chevaliers sont absents. Comme dans les romans, Gauvain est le rival de Lancelot.

Dans le jeu Fate/EXTRA, il apparaît en tant que Servant d'un antagoniste du jeu. Il apparaît de manière plus prononcée dans l'adaptation animée, Fate/EXTRA Last Encore, où il est le dernier servant à battre pour les deux protagonistes. Il apparaît dans le jeu mobile Fate/Grand Order en tant que servant de classe Saber, que le joueur peut invoquer. L'adaptation animée d'un des chapitres, Fate/ Grand Order : Camelot (dont la sortie est prévue pour 2020), il possède un rôle décisif.

Comédie musicale

Dans la comédie musicale La Légende du roi Arthur, Gauvain est vu comme l'un des chevaliers les plus proches du roi Arthur. C'est lui qui l'entraîne après qu'il a sorti l'épée Excalibur de la roche et qui assure sa sécurité, il refuse néanmoins de l'adouber, ne s'en estimant pas assez digne. C'est également lui qui part à la recherche du chevalier Lancelot lorsque Guenièvre est kidnappée par Méléagant et qui tente de l'empêcher de monter sur la charrette. Par la suite, il tente d'empêcher Lancelot de rejoindre Guenièvre en secret car il sait que c'est un piège orchestré par Morgane, il ne cherche pas à protéger Lancelot mais Arthur, car il sait que cette découverte risque de détruire ce dernier.

Hommage

L'astéroïde (2054) Gauvain, découvert en 1960, est nommé en son honneur[4].

Notes et références

  1. https://esmeond.wixsite.com/resumestableronde
  2. « Devant tous les bons chevaliers, Gauvain doit être nommé le premier », vers 1672-1673 d'Érec et Énide
  3. Danielle Régnier-Bohler, La Légende arthurienne, Bouquins, (ISBN 2-221-05259-5), préface, p. XVI et XXXIII
  4. (en) « (2054) Gawain », dans Dictionary of Minor Planet Names, Springer, (ISBN 978-3-540-29925-7, DOI 10.1007/978-3-540-29925-7_2055, lire en ligne), p. 166–166

Bibliographie

  • (en) Peter Bartrum, A Welsh classical dictionary: people in history and legend up to about A.D. 1000, Aberystwyth, National Library of Wales, , p. 343-346 GWALCHMAI ap GWYAR. (Legendary).
  • Gwalchmei le hĂ©ros, tome 3 de la sĂ©rie en bande dessinĂ©e Arthur de David Chauvel et JĂ©rĂ´me Lereculey, 2000.
  • Philippe Walter, Gauvain, le chevalier solaire. Imago, 2013.

Liens externes

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