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Les Merveilles de Rigomer

Les Merveilles de Rigomer est un long roman (17 270 vers) écrit par un auteur anonyme (un certain Jean nommé dÚs les premiers vers) du XIIIe siÚcle, faisant partie des légendes arthuriennes.

Le contexte d'élaboration de la légende.

La littérature médiévale

Les XIe et XIIe siĂšcles voient l’apogĂ©e de l’art roman, comme celui des ordres clunisiens (relatifs Ă  l’ordre monastique chrĂ©tien, dĂ©fini Ă  l’abbaye de Cluny) et cistercien (ordre monastique chrĂ©tien rĂ©formĂ© dont l'origine remonte Ă  la fondation de l'abbaye de CĂźteaux). Nous sommes dans la pĂ©riode de la fin de l’art roman et du dĂ©but de l’art gothique.

La littĂ©rature mĂ©diĂ©vale a fondĂ© la littĂ©rature française. Avant le XIIe siĂšcle, rien ou presque n’avait Ă©tĂ© Ă©crit en langue vulgaire (langue locale). La plupart des Ɠuvres littĂ©raires parvenaient en effet au public par transmission orale.

Les XIIe et XIIIe siĂšcles qui correspondent Ă  l’état de la langue que l’on nomme ancien français, voient naĂźtre la plupart des grands genres littĂ©raires. Le premier est la chanson de geste : c’est un poĂšme qui raconte des exploits guerriers souvent accomplis dans l’esprit de la croisade. Le XIIe siĂšcle voit aussi l’essor de la poĂ©sie lyrique. On peut voir aussi Ă  cette Ă©poque l’apogĂ©e du roman en prose, du roman rĂ©aliste (Jean Renart, L’Escoufle Guillaume de Dole), du roman allĂ©gorique (Guillaume de Lorris, Le Roman de la Rose) et du thĂ©Ăątre sacrĂ© (Le Jeu d’Adam) et profane (Jean Bodel, Le Jeu de saint Nicolas).

La légende arthurienne

Le roi Arthur

La LĂ©gende du roi Arthur est nĂ©e dans le milieu du XIIe siĂšcle dans L’Histoire des rois de Bretagne Ă©crite par Geoffroy de Monmouth. Il existe nĂ©anmoins des indices dans d’autres sources plus anciennes. La Table ronde (Ă©lĂ©ment liĂ© au roi Arthur) apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans Le Roman brut qui est l’Ɠuvre d’un moine normand Robert Wace vers 1150. L’histoire Ă©voque la conquĂȘte de l’Écosse, de l’Irlande, et de la Gaule par le roi Arthur ainsi que son triomphe sur les Romains.

Ces faits ont Ă©tĂ© inventĂ©s mais malgrĂ© cela les dĂ©bats sur la rĂ©alitĂ© historique de l’existence d’Arthur n’ont jamais vraiment cessĂ© ; pour certains historiens c’était un gĂ©nĂ©ral romain du IIe siĂšcle mais pour la majoritĂ© il aurait vĂ©cu dans le contexte de la guerre entre les Bretons et les Saxons vers le VIe siĂšcle. Nous n’avons pas une date prĂ©cise de la crĂ©ation de la lĂ©gende arthurienne et la vĂ©racitĂ© de l’existence du roi Arthur reste encore Ă  prouver.

Dans Les Merveilles de Rigomer , une demoiselle vient Ă  la cour du roi Arthur et propose aux chevaliers une aventure : celle du domaine de Rigomer, en Irlande, endroit malĂ©fique qui retient des chevaliers ensorcelĂ©s. C'est d'abord Lancelot qui part (vers 1 Ă  6 402), puis Gauvain Ă  la tĂȘte de cinquante-huit chevaliers (vers 6 403 Ă  14 775), avec le dĂ©tail de leurs multiples aventures et la rĂ©solution de l'intrigue principale. Enfin s'amorce le rĂ©cit des aventures du roi Arthur lui-mĂȘme, mais celui-ci demeure inachevĂ©.

Le roman a été jugé long et monotone, faisant plus place aux éléments convenus des contes populaires, plus ou moins païens, comme l'ogre ou la sorciÚre. Il n'y reste plus grand-chose de la courtoisie des premiers romans de la Table Ronde.

Résumé

Le roi et ses chevaliers se trouvent Ă  Carlion depuis cinq jours, ils sont prĂȘts Ă  se mettre Ă  table mais, voulant respecter les coutumes, ils attendent qu’une nouvelle aventure surgisse. En regardant au loin, ils aperçoivent une jeune fille montant un magnifique cheval dans la plaine. Elle apporte un message Ă  la cour. On l'accueille et on la conduit auprĂšs du roi. C’est Ă  ce moment-lĂ  qu’elle critique la paresse du roi et de sa cour et dĂ©fie les plus audacieux d'entre eux d’aller conquĂ©rir le fief et le pays de sa dame lors d’une quĂȘte pĂ©rilleuse. Une fois la jeune fille repartie, les chevaliers dĂ©semparĂ©s se mettent Ă  sa poursuite mais en vain ; ils rentrent vaincus Ă  la cour. Tous les chevaliers ayant Ă©chouĂ©, Lancelot du Lac promet Ă  la reine qu’il ne reviendra qu'aprĂšs avoir retrouvĂ© la jeune fille.

Lancelot se met en quĂȘte, mais il se rend rapidement compte que ce voyage est trĂšs dangereux et difficile. Au cours de ce pĂ©riple, il rencontre un ermite qui le renseigne sur la jeune fille, lui rĂ©vĂ©lant qu’elle est dĂ©jĂ  loin. L'ermite propose Ă  Lancelot de l’hĂ©berger avec son cheval. AprĂšs avoir quittĂ© l’homme qui l'avait hĂ©bergĂ©, il parcourt la Bretagne, l’Angleterre, le pays de Galles, l’Écosse puis arrive en Cornouailles aprĂšs trente jours. AprĂšs s’ĂȘtre ravitaillĂ©, il quitte les Cornouailles et arrive enfin en Irlande. La faim et la soif le torturant, Lancelot regrette d’avoir quittĂ© son pays. Comme il ne cesse de se tromper de chemin, il finit par trouver une demeure fortifiĂ©e occupĂ©e par des voleurs appelĂ©s Rude Travers, rĂ©putĂ©s pour ĂȘtre impassables. Lancelot est reçu Ă  diner par les brigands. Ceux-ci prennent son cheval et ses armes, car sinon il ne peut pas rentrer dans la demeure. Une fois rentrĂ©, Lancelot est nourri et logĂ©, puis, il apprend que les brigands organisaient un combat entre Savari, le chef des voleurs, et un chevalier choisi par le Vicomte, mettant en jeu la fille de celui-ci, Fleur DĂ©sirĂ©e. À la suite de cette nouvelle, Lancelot se fait jeter de la demeure Ă  moitiĂ© nu, pillĂ© par les voleurs. Une fois au pied de la montagne, il se dirige vers le chĂąteau de Pavongai oĂč il rencontre les habitants du village et le Vicomte. Celui-ci lui explique qu’il est obligĂ© de combattre lui-mĂȘme car il n’avait pas trouvĂ© de chevalier assez courageux pour dĂ©fier le chef des brigands. Lancelot, touchĂ© par le dĂ©sespoir du vicomte et dĂ©sireux de se venger, se propose comme chevalier pour combattre Savari. S’il parvient Ă  remporter le combat, le Vicomte lui offrira alors la main sa magnifique fille. Le combat s’engage alors entre Savari et Lancelot, plus dĂ©terminĂ© que jamais Ă  gagner. S’ensuit une bataille fĂ©roce ou chacun assĂšne coup sur coup fragilisant un peu plus l’adversaire Ă  chaque fois. Lancelot sort vainqueur de cet affrontement. Tous les voleurs sont attrapĂ©s et leur repaire est dĂ©truit. De retour Ă  Pavongai, le Vicomte remercie gĂ©nĂ©reusement Lancelot autour d’un festin, lui offre la main de sa fille et lui propose de rester gouverner sa vicomtĂ© et son chĂąteau. Mais Lancelot refuse l’offre car c’est autre chose qui l’avait amenĂ© jusqu’en Irlande.

Le chevalier Gauvain

Le chevalier Lancelot a pour but de se rendre Ă  Rigomer. Seulement, il ne se rend pas compte, mĂȘme aprĂšs les mises en garde du Vicomte, que son pĂ©riple risque d’ĂȘtre semĂ© d’embuches et qu’il pourrait ne pas revenir vivant. Durant sa traversĂ©e, Lancelot va donc faire face Ă  de nombreux problĂšmes. Il va faire la rencontre tout d’abord d’une bĂȘte sauvage dans la forĂȘt, puis il va trouver un chevalier blessĂ©, qui a lui aussi tentĂ© d’aller Ă  Rigomer. Lancelot va donc essayer de trouver les rĂ©ponses Ă  ses questions concernant son pĂ©riple. Cet homme s’appelait Brios De Montascon. Il fait ensuite la connaissance de deux brigands qui essayent de le dĂ©pouiller, mais face Ă  la menace Lancelot riposte et massacre ses deux adversaires. Il reprend ensuite sa chevauchĂ©e. Cherchant un endroit oĂč dormir, il se retrouve sans le savoir l’hĂŽte d’un homme appartenant Ă  la mĂȘme famille que les deux brigands rencontrĂ©s prĂ©cĂ©demment. Ils entament un combat qui dure de longues heures. ÉpuisĂ©, Lancelot recherche de nouveau un endroit oĂč se loger. Dans une forĂȘt, sur une terre du nom de Brefeni, Lancelot fait la rencontre d’un vieillard nu qui, bien que dĂ©muni, lui propose de partager son repas avec lui et de l’hĂ©berger pour la nuit. Cependant il refuse son offre et s’en va de nouveau chevauchant ces terres pleines de danger. Plus tard, il rencontrera Ă©galement une sorciĂšre qui vit dans la forĂȘt.

Anneau médiéval en or

Lancelot arrive Ă  Rigomer oĂč il rencontre un homme qui le prĂ©vient sur le port de ses armes. S’il est armĂ©, son aventure se passera au mieux, au cas contraire, il lui arrivera des mĂ©saventures. Il prend ses armes et se lance dans ces nouvelles quĂȘtes : une course Ă  cheval contre un chevalier et une joute d'oĂč il ressortira vainqueur. AprĂšs avoir passĂ© un pont gardĂ© par un dragon, il se fait finalement piĂ©ger par une demoiselle qui lui procure des armes maudites qui le paralysent. Il fait dĂ©sormais partie des prisonniers de la Fosse Gobienne. Lancelot devient docile grĂące Ă  un anneau qu’il reçoit mais qui lui fait perdre son bon sens, ce qui le fait travailler dans les cuisines de Rigomer. Gauvain arrive accompagnĂ© d’une soixantaine de chevaliers. Celui-ci est nommĂ© comme le chevalier Ă©lu de Rigomer et, par consĂ©quent, tous les enchantements sont abolis. Voyant que Lancelot ne le reconnait pas, Gauvain lui retire l’anneau, ce qui lui rend la raison. Il dĂ©livre aussi tous les chevaliers prisonniers et refuse la main de Denise, Ă  laquelle il propose cependant de lui trouver un Ă©poux l’annĂ©e qui suit. Dans la cour d’Arthur, Midomidas combat Miraudiel, ce dernier ayant voulu prendre de force une demoiselle. Ce jour-lĂ , Lancelot revient transformĂ©, mais reconnu grĂące Ă  une cicatrice, avant mĂȘme que le combat ne commence. Miraudiel s’avoue vaincu car Midomidas souhaite que Lancelot combatte Ă  sa place. Enfin, Gauvain marie Midomidas Ă  Denise comme il en avait fait la promesse.

La notion de merveille

Le terme de “merveilleux” venant du latin “mirabillia” traduit “choses admirables”. Le terme renvoie ainsi directement au monde fĂ©Ă©rique et surnaturel. Dans la table ronde, des notions d'objets magiques et des ĂȘtres surnaturels sont courantes. On peut noter que le monde merveilleux garde son mystĂšre, ce qui laisse au lecteur une imagination dĂ©bordante. À cette Ă©poque l'Église avait une influence majeure sur la population, et ces lĂ©gendes et contes composĂ©s de personnages hĂ©roĂŻques suscitaient chez la population une imagination qui dĂ©rivait de la raison. Il y a eu donc une multiplication d'Ă©lĂ©ments reflĂ©tant les aventures merveilleuses de Rigomer ou encore Lancelot combattant avec des adversaires Ă  l'aspect atypique.

Le merveilleux est assez profond et complexe au sein de la littérature arthurienne, car on favorise l'imagination du lecteur avec des personnages mystérieux. L'auteur des Merveilles de Rigomer s'inspire d'éléments merveilleux celtiques : la sorciÚre, le dragon, le vieil homme nu, etc. Le merveilleux apporte donc au chevalier une touche d'actions et d'aventures dans lesquelles il doit combattre le mal, et mettre fin aux manifestations de personnages démoniaques.

Les noms dans Les Merveilles de Rigomer

Noms de lieux

  • Avalon : l'Ăźle d'Avalon ou l’üle des pommes est, dans la littĂ©rature arthurienne, le lieu oĂč est emmenĂ© le Roi Arthur qui y repose en dormition car il a Ă©tĂ© blessĂ© mortellement aprĂšs sa derniĂšre bataille de Salisbury Ă  Camlan. C'est aussi, selon certaines sources, l'endroit oĂč fut forgĂ©e l'Ă©pĂ©e d'Arthur nommĂ©e Excalibur. C'est enfin l'Ăźle oĂč vivait supposĂ©ment la fĂ©e Morgane et ses sƓurs Moronoe, Maroe, Gliten, Glitonea, Gliton, Tyronoe, Thiten, Thiton, qui ont toutes le pouvoir de se mĂ©tamorphoser. Ce site lĂ©gendaire a donnĂ© lieu Ă  toutes sortes d'interprĂ©tations en littĂ©rature et dans le folklore. Avalon est situĂ© traditionnellement aux confins de l'OcĂ©an, au couchant du soleil, et prĂšs des lieux de frontiĂšre et de passage. Il Ă©tait possible d'y accĂ©der Ă  pieds Ă  travers un dĂ©dale marĂ©cageux mais l'Ăźle s'Ă©loigne du continent au fur et Ă  mesure que les lĂ©gendes celtiques disparaissent.
  • BrocĂ©liande : c'est une grande forĂȘt merveilleuse et lĂ©gendaire des Bretons. On la situe dans l'Ille-et-Vilaine actuelle (forĂȘt de Paimpont) prĂšs de Rennes, ou dans les CĂŽtes-d'Armor, entre Quintin et Saint-Brieuc. C'est lĂ  oĂč les romans de la Table ronde faisaient vivre l'enchanteur Merlin et la fĂ©e Viviane.
Cette forĂȘt est Ă©galement une Ăźle sacrĂ©e et magique sur laquelle vivent les prĂȘtresses de Ceridwen. On ne peut s'y rendre qu'aprĂšs avoir Ă©tĂ© initiĂ© Ă  certains secrets, il faut entre autres, savoir appeler la barque, mais Ă©galement savoir s'y rendre Ă  pied, au travers de marais labyrinthiques dangereux. L'Ăźle est entourĂ©e de brumes et en son centre se dresse une haute montagne. À son sommet, un cercle de pierre se dresse vers le ciel, prĂȘt Ă  recevoir les offrandes et catalyser les incantations.
  • Camelot : Camelot aussi appelĂ© Camalot, Camaaloth est une ville lĂ©gendaire oĂč se tenait la cour du Roi Arthur. C'est Ă©galement une forteresse du type de Carcassonne ou bien du mont Saint-Michel dont le chĂąteau se trouverait au sein d'un petit bourg intĂ©rieur aux murs.
  • Carduel : Cardueil parfois orthographiĂ© Cardeuil ou CardƓil en vieux français ; une ville du royaume de Logres, l'une des trois rĂ©sidences principales du roi Arthur, avec Camelote et Carleon.
  • Carlion : Caerleon-sur-Wysc dans le pays de Galles, lieu oĂč Arthur tient frĂ©quemment sa cour.
  • Cornouaille : Cornouaille est une presqu'Ăźle au sud-ouest de la Grande Bretagne.
  • Esplumoir : Esplumoir est la demeure de Merlin l’enchanteur, qui est un prophĂšte magicien connu pour ses mĂ©tamorphoses. Le nom peut faire penser Ă  une cage oĂč seraient enfermĂ©s les oiseaux pendant la mue, ou provenir de esplumeor / emplumeor, Ă©voquant celui qui se sert de la plume et Ă©crit des caractĂšres magiques. Son sens rĂ©el reste obscur ; il est vraisemblablement en relation avec une mĂ©tamorphose en oiseau.
  • Rigomer : c'est un chĂąteau aux ensorcellements qui se trouve en Irlande que doit affronter Lancelot.
    Le Camp De Rigomer
  • Joyeuse Garde : C'est un chĂąteau du royaume de Logres initialement appelĂ© la Douloureuse Garde, et rebaptisĂ© lorsque Lancelot met fin aux enchantements. C'est dans ce chĂąteau que se rĂ©fugient GeneviĂšve et Lancelot aprĂšs qu'ils ont Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©s au Roi Arthur.
  • Val sans retour : C'est une profonde vallĂ©e creusĂ©e dans le schiste pourpre, dans le prolongement du massif forestier de BrocĂ©liande. Le long du sentier forestier, on retrouve trois Ă©tangs, dont le plus beau, celui du Miroir aux FĂ©es. La lĂ©gende rapporte qu'il s'agit du domaine de la fĂ©e Morgane qui est demi-sƓur du roi Arthur, et qu'elle y retient les amants infidĂšles. Lancelot et les chevaliers de la Table Ronde y furent enfermĂ©s.

Parmi ces lieux, certains sont imaginaires et ressortent de la féerie, d'autres font référence à des lieux historiques réels.

Les personnages des Merveilles de Rigomer

Les personnages masculins

On y voit souvent Ă©voquer le Roi Arthur (ou Arthur Pendragon) qui est le fils de la Duchesse de Cornouailles. Arthur devient roi Ă  partir du moment oĂč il retire l'Ă©pĂ©e enfichĂ©e dans la roche. Ensuite, comme dans chaque lĂ©gende arthurienne on retrouve les chevaliers de la Table Ronde qui sont les meilleurs chevaliers rassemblĂ©s. Le Roi Arthur a un fils qui sera confiĂ© Ă  Merlin pendant un certain temps, il possĂšde des dons puissants.

Fleur DĂ©sirĂ©e, Fleur de LisĂ©e, Brios de Montascon, Macob Dicrac, Maudin le jardinier sont divers vassaux qu’on peut voir au fur et Ă  mesure du roman. Soit des vassaux de Lancelot ou du Roi Arthur.

Puis le Seigneur de Pavongai est un seigneur d’une ville oĂč Lancelot est passĂ© pour pouvoir se venger.

Lancelot rencontre ensuite deux autres chevaliers revenus blessĂ©s de Rigomer, qui ne pourront guĂ©rir. Il s’agit de Torplain de Gringneplaine, le frĂšre jumeau du vicomte de Pavongai, ainsi que d’un autre chevalier qui garde sur lui l’Ɠil qu'il a perdu Ă  Rigomer en gardant espoir de pouvoir guĂ©rir un jour.

Lors d’une course Ă  cheval, Lancelot se confronte au « Chevalier Blanc », sur lequel nous n’avons pas beaucoup d’informations. Nous savons seulement que c’est un chevalier qui possĂšde un cheval « plus rapide qu’un cerf de bois ou de lande, qu’un oiseau de haute volĂ©e, qu’une arbalĂšte ».

Gauvain, le neveu d’Arthur, chevalier de la Table Ronde, est le fils aĂźnĂ© du Roi Lot d’Orcanie. Il a trois frĂšres, qui font partie des Chevaliers de la Table Ronde : Agravain, Gaheris et Gareth. Gauvain Ă©tait trĂšs souvent considĂ©rĂ© comme le meilleur des chevaliers de la Table Ronde, en raison de sa force et du fait de son acquisition de la trĂšs cĂ©lĂšbre Ă©pĂ©e d’Arthur, Excalibur. Mais Ă  la suite de l’arrivĂ©e de Lancelot, Gauvain perd sa place de meilleur chevalier. Gauvain est le seul chevalier de la cour d’Arthur, mais Gauvain se fera tuer par Lancelot lors d’une campagne.

Les personnages féminins

Le Cercle magique, par John William Waterhouse.

Lancelot

Fils du roi Ban de BenoĂŻc et de la reine HĂ©lĂšne, Lancelot est nĂ© Ă  TrĂšbe, dans la Loire, peu aprĂšs la PentecĂŽte. Il fut enlevĂ© Ă  la mort de son pĂšre par Viviane (la Dame du Lac), qui l’éleva dans son chĂąteau aquatique. Il n’en reste pas moins l‘hĂ©ritier de ses parents biologiques ; ainsi il reçoit le royaume de l'Armorique.

Lancelot Du Lac

Lancelot est un chevalier connu de tous, Ă  la renommĂ©e mondiale: un titre qu’il a acquis en accomplissant de nombreux exploits notamment de multiples batailles ; si bien que tous ses ennemis ont dĂ©jĂ  entendu parler de lui. Lancelot parcourt plusieurs terres avec l’aide de son cheval et ainsi fait la rencontre de nombreuses personnes malsaines qui vont essayer de l’empĂȘcher d’aller Ă  Rigomer en le dĂ©pouillant, en le soumettant Ă  des dilemmes ou encore en le dĂ©fiant lors de combat qu’il gagnera toujours. Au contraire, il fera Ă©galement la rencontre de belles personnes fort gĂ©nĂ©reuses qui vont lui donner du courage afin de continuer son pĂ©riple ou bien, vont lui proposer un toit afin de se reposer et de la nourriture pour lui et son cheval.

Dans les merveilles de Rigomer, Lancelot est le personnage principal du rĂ©cit ;il est dĂ©crit de maniĂšre hĂ©roĂŻque car, Ă  plusieurs reprises, il sauve divers individus de leurs misĂšres en se confrontant Ă  des dĂ©fis lancĂ©s par ses adversaires qui sont frĂ©quemment des brigands ou des chevaliers. MalgrĂ© de multiples pĂ©ripĂ©ties, Lancelot rĂ©ussit Ă  atteindre sa destination; «les merveilles de Rigomer» sans pour autant pouvoir parvenir Ă  son but qui est d’entrer Ă  Rigomer et d’y dĂ©couvrir un monde diffĂ©rent ; chose que personne n’avait rĂ©ussi auparavant puisque qu’aucun ĂȘtre ne peut franchir impunĂ©ment les passages de cette frontiĂšre sans ĂȘtre vaincu et tuĂ©, ou au moins blessĂ© et prisonnier.

En effet, il se fait emprisonner puis envouter par une mystĂ©rieuse femme au cours de la prĂ©paration Ă  un combat. À la fin du rĂ©cit, on apprend que Lancelot est conduit Ă  la cour d’Arthur qui, par la suite, en dĂ©couvrant ses adultĂšres avec GueniĂšvre, le fait dĂ©finitivement bannir de la cour. Alors Lancelot part dans le royaume de Gaule oĂč il s’associera nĂ©anmoins Ă  lui afin de combattre Mordred qui veut Ă©pouser GueniĂšvre.

Lancelot Du Lac tue un dragon

À la mort du roi Lancelot devient un ermite.

Les lieux dans Les Merveilles de Rigomer

Les lieux hospitaliers

Table ronde du roi Arthur

Dans Les Merveilles de Rigomer, on peut tout d’abord voir la table ronde oĂč les Bretons se racontaient des fables. C’est le roi Arthur qui la fit construire pour qu’il n’y ait pas de hiĂ©rarchie entre seigneur et chevaliers. C’est un lieu convivial oĂč il peut y avoir un nombre important de personnes assises.

Les ChĂąteaux des diffĂ©rentes villes ou pays Ă©taient hospitaliers Ă  l’époque car la cour et la chevalerie y font des fĂȘtes et de nombreux Ă©vĂšnements y sont proposĂ©s, pour la convivialitĂ© des personnes haut placĂ©es dans la sociĂ©tĂ© qui sont conviĂ©es Ă  ces Ă©vĂšnements. Bien qu’il soit, dans les contes, un endroit isolĂ© et difficile d’accĂšs, avec des choses surnaturelles, c’est surtout un lieu plein de richesse de par sa construction avec ces matĂ©riaux tels que l’ivoire, l’ébĂšne, l’or, le marbre, les pierres prĂ©cieuses et autres


Les lieux hostiles

Le royaume de Logres (La terre aux Ogres) Ă©tait peuplĂ© de gĂ©ants, les rois qui s’installaient sur leur Ăźle devaient les combattre, peu Ă  peu, les ogres ont disparu et d’autres rois se partagĂšrent les terres.

On trouve aussi la forĂȘt oĂč nombre de lĂ©gendes se sont dĂ©veloppĂ©es. L’univers Arthurien regorge de forĂȘts effrayantes et peu frĂ©quentables oĂč rĂšgnent des ĂȘtres sauvages et fĂ©roces (dragons, fauves, gĂ©ants
), On parle aussi d’« Autre Monde » provenant de croyances celtiques.

Voir aussi

Bibliographie

  • Danielle RĂ©gnier-Bohler, La LĂ©gende Arthurienne - le Graal et la Table Ronde, Paris, 1989, Robert Laffont, « coll. Bouquins », (ISBN 2-221-05259-5)
  • (it) Le Meraviglie di Rigomer (Les Merveilles de Rigomer). Tradizione manoscritta e tradizione narrativa, a cura di Margherita Lecco, Alessandria, Edizioni dell'Orso, 2013 (ISBN 978-88-6274-467-6)

Liens externes

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