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Fraude pieuse

Une fraude pieuse est une ruse destinĂ©e Ă  tromper autrui en vue d'obtenir un rĂ©sultat que l'on estime juste, le plus souvent dans un contexte religieux. Cette notion est proche du « pieux mensonge Â» mais elle s'en distingue dans la mesure oĂą elle concerne en gĂ©nĂ©ral des actions, des objets ou des Ă©vĂ©nements concrets, tels de faux miracles, de faux documents ou de fausses reliques. Les religions, en particulier le christianisme mĂ©diĂ©val, utilisent parfois ce moyen pour affermir la foi de leurs fidèles. La preuve artificielle est d'autant plus convaincante qu'elle est, ou semble, observable.

Une notion contradictoire

Le cortège d'Isis apparaissant à Téléthuse, gravure de Bernard Picart pour le livre IX des Métamorphoses, 1732.

L'origine

La première pia fraus (« fraude pieuse Â») de la littĂ©rature se trouve au livre IX des MĂ©tamorphoses d'Ovide, Ă  propos de la naissance d'Iphis, jeune CrĂ©toise que sa mère, TĂ©lĂ©thuse, fait passer pour un garçon afin de lui sauver la vie, sur les conseils de la dĂ©esse Isis : Indecepta pia mendacia fraude latebant (« Les mensonges demeuraient cachĂ©s grâce Ă  un pieux artifice[1] Â»).

L'oxymore

Voltaire fait partie des auteurs francophones qui utilisent Ă  plusieurs reprises l'expression de « fraude pieuse Â». Il Ă©crit Ă  l'Ă©vĂŞque d'Annecy : « Les fraudes qu'on appelait jadis pieuses ne sont plus aujourd'hui que des fraudes[2]. » Sur le paradoxe de la mĂ©thode illĂ©gitime qui vise un but jugĂ© lĂ©gitime, il demande : « Que direz-vous quand on vous soutiendra que toute fraude est impie, et que c'est un crime de soutenir la vĂ©ritĂ© par le mensonge[3] ? »

Il pose la mĂŞme question dans l'article « Fraude Â» de son Dictionnaire philosophique, oĂą il imagine un dĂ©bat entre deux personnages fictifs, Bambabef le « fakir Â» et Ouang le disciple de Confucius : le fakir s'efforce de dĂ©montrer la nĂ©cessitĂ© de tromper les gens « pour leur bien Â», opinion Ă  laquelle s'oppose Ouang[4]. Bambabef le fakir se justifie par ces mots : « Nous leur enseignons des erreurs, je l'avoue; mais c'est pour leur bien. Nous leur faisons accroire que, s'ils n'achètent pas de nos clous bĂ©nits, s'ils n'expient pas leurs pĂ©chĂ©s en nous donnant de l'argent, ils deviendront, dans une autre vie, chevaux de poste, chiens ou lĂ©zards: cela les intimide, et ils deviennent gens de bien. [...] Nous ne leur enseignons qu'une bonne morale[4]. » Quand Ouang lui objecte qu'il pervertit les esprits, Bambabef rĂ©torque : « Quoi ! vous croyez qu'on peut enseigner la vĂ©ritĂ© au peuple sans la soutenir par des fables[4] ? »

William Holman Hunt, The Miracle of the Sacred Fire (1892-1899), Fogg Art Museum.

Gibbon dĂ©crit le prĂ©tendu miracle du « feu sacrĂ© Â» de l'Ă©glise du Saint-SĂ©pulcre, Ă  JĂ©rusalem, dans son Histoire de la dĂ©cadence et de la chute de l'Empire romain : « Cette pieuse fraude, conçue pour la première fois au IXe siècle, a Ă©tĂ© chĂ©rie avec dĂ©votion par les croisĂ©s latins et est rĂ©pĂ©tĂ©e chaque annĂ©e par le clergĂ© des sectes grecques, armĂ©niennes et coptes qui imposent aux spectateurs crĂ©dules pour leur propre bĂ©nĂ©fice et celui de leur tyrans[5]. »

Au sujet de Jeanne d'Arc, Anatole France remarque : « Ces clercs ne regardaient qu'au but, qui était la paix du royaume et de l'Église. Il était nécessaire de préparer le miracle du salut commun. Ne soyons pas trop émus de découvrir ces fraudes pieuses sans lesquelles les merveilles de la Pucelle ne se seraient pas produites[6]. »

Dans Par-delà le bien et le mal, Nietzsche oppose ce qu'il nomme l'« esprit libre » à la pia fraus : « Pour l’esprit libre, pour celui qui possède la "religion de la connaissance" — la pia fraus est plus contraire à son goût (à sa religiosité) que la impia fraus. De là son incompréhension de l’Église, cette incompréhension qui appartient au type de l’"esprit libre", — qui est l’assujettissement même du type de l’"esprit libre"[7] »

Il s'interroge sur l'Ă©thique de la fraude pieuse dans un chapitre de CrĂ©puscule des idoles intitulĂ© « Ceux qui veulent rendre l’humanitĂ© "meilleure" Â» : « La pia fraus fut l’hĂ©ritage de tous les philosophes, de tous les prĂŞtres qui voulurent rendre l’humanitĂ© "meilleure". Ni Manou, ni Platon, ni Confucius, ni les maĂ®tres juifs et chrĂ©tiens n’ont jamais doutĂ© de leur droit au mensonge. Ils n’ont pas doutĂ© de bien d’autres droits encore… Si l’on voulait s’exprimer en formule, on pourrait dire : tous les moyens par lesquels jusqu’à prĂ©sent l’humanitĂ© devrait ĂŞtre rendue plus morale Ă©taient foncièrement immoraux[8]. »

Textes chrétiens

Le Comma Johanneum dans le Codex Sangallensis 63 (IXe siècle), en bas de page : tre[s] sunt pat[er] & uerbu[m] & sps [=spiritus] scs [=sanctus] & tres unum sunt (« trois sont le Père et le Verbe et le Saint Esprit et les trois sont un Â»).

Nouveau Testament

L'exégèse historico-critique relève plusieurs interpolations à visée apologétique dans les quatre évangiles canoniques, notamment la finale de Marc[9] et les généalogies de Jésus en Matthieu et Luc[10] - [11] - [12].

Dans son mĂ©moire An Historical Account of Two Notable Corruptions of Scripture, rĂ©digĂ© en 1690 et publiĂ© en 1754, Isaac Newton accuse l'« Ă‰glise romaine Â» d'avoir commis de nombreuses fraudes pieuses[13] et s'appuie sur les travaux de Richard Simon pour dĂ©noncer deux « falsifications majeures Â» destinĂ©es Ă  dĂ©montrer le dogme de la TrinitĂ© : l'une dans la Première Ă©pĂ®tre de Jean (1 Jn 5:7-8) (connue sous le nom de Comma Johanneum) et l'autre dans la Première Ă©pĂ®tre Ă  TimothĂ©e (1 Tm 3:16).

Littérature chrétienne

Certains pseudépigraphes sont considérés comme des fraudes pieuses, par exemple l'Évangile de Barnabé[14].

L'authenticité du Testimonium flavianum, passage des Antiquités judaïques de Flavius Josèphe qui mentionne Jésus de Nazareth, fait débat dans la communauté des exégètes[15]. Des interpolations d'origine chrétienne datant sans doute de l'Antiquité semblent en effet avoir modifié le texte afin qu'il corresponde aux dogmes officiels[16].

La donation de Constantin est un faux document par lequel l'empereur Constantin Ier aurait accordé au pape Sylvestre l’imperium sur l'Occident. La papauté s'en est servie à partir de la fin du Ier millénaire pour justifier ses prétentions territoriales[17].

Le pape Clément XIV, qui a décidé de la suppression de la Compagnie de Jésus en 1773, est supposé avoir écrit des lettres magistérielles traduites par le polygraphe Louis Antoine Caraccioli[18], qui en est le véritable auteur. L'intention du faussaire était apologétique[19].

Le culte des reliques

Pia fraus et furta sacra

Geertgen tot Sint Jans, Le Vol des reliques de Jean le Baptiste par les chevaliers de Saint-Jean, v. 1484.

Depuis le Haut Moyen Âge, le développement du culte des reliques entraîne un accroissement de la demande : chaque diocèse, chaque abbaye, chaque église entend posséder la sienne, afin d'acquérir davantage de prestige et d'attirer de plus en plus de pèlerins, toujours sources de profit[20]. Toutes sortes d'objets fabriqués à des fins lucratives circulent alors en Europe, négociés par des imposteurs que condamne déjà Grégoire de Tours[21], et ce commerce ne cesse de prospérer à partir du IXe siècle[20]. Le trafic de reliques se généralise et les professionnels s'arrachent les restes des saints, authentiques ou non, quitte à les voler dans un monastère pour les revendre à un autre[20].

Ces activitĂ©s simoniaques ne suscitent pourtant aucune rĂ©probation, alors que la lĂ©gislation de l'Ă©poque condamne le vol comme un dĂ©lit grave[20]. Bien au contraire, du moment que les fraudeurs agissent pour la « bonne cause Â» ou sur ordre du clergĂ©, le furtum (« escroquerie Â») est justifiĂ©, voire sanctifiĂ©, Ă  telle enseigne qu'une acquisition par des moyens illicites (pudiquement qualifiĂ©e de translatio, « translation », « transfert Â») augmente la valeur de la relique : ainsi, le Moyen Ă‚ge voit fleurir des furta sacra lĂ©gitimĂ©s et exaltĂ©s par les hagiographes[20].

Les reliques du Christ

L'Invention de la Vraie Croix, manuscrit byzantin du IXe siècle.

Peu à peu, à partir du XIe siècle, le culte des reliques se veut plus scripturaire : les saints d'intérêt local cèdent le pas à des figures universelles, en premier lieu à ce qui touche à l'existence terrestre de Jésus de Nazareth[20].

Ce christocentrisme aboutit Ă  la multiplication des « vrais Â» fragments de la « Vraie Croix Â», si nombreux, observera Calvin dans son TraitĂ© des reliques, qu'ils reprĂ©sentent « la charge d'un bon gros bateau »[22]. De mĂŞme, les faussaires exercent leurs talents sur les instruments de la Passion citĂ©s dans le Nouveau Testament ou encore sur d'hypothĂ©tiques objets de contact comme le suaire de Turin, le suaire d'Oviedo et la tunique d'Argenteuil[22].

Le dogme de l'Ascension, selon lequel le corps du Christ s'Ă©lève en entier au ciel sans en laisser de vestige sur Terre, met un frein Ă  ces vellĂ©itĂ©s, ce qui peut expliquer l'inflation de ses prĂ©tendus cordons ombilicaux, prĂ©puces, dents de lait, mèches de cheveux, poils de barbe, rognures d'ongles, empreintes de pas, larmes, souffles (contenus en bouteille), sans oublier ses lettres « autographes Â» (dont une attestĂ©e dès le VIe siècle et imitĂ©e jusqu'au XIXe siècle) ainsi que la missive de Marie et la rĂ©ponse manuscrite de la Sainte TrinitĂ©, auxquels il faut ajouter un Ă©ternuement du Saint Esprit conservĂ© dans une fiole et Ă©voquĂ© par Agrippa d'AubignĂ©[22].

Du bon usage de la fraude

Fraude pieuse contre impiété

La pia fraus peut servir d'expĂ©dient pour Ă©viter un sacrilège. Helgaud de Fleury, hagiographe de Robert II le Pieux, le « roi pĂ©nitent Â» auquel il attribue de nombreux miracles[23], relate que pour Ă©carter tout risque de faux serment sur des reliques, et donc de blasphème, le monarque se livrait Ă  un pieux subterfuge : il faisait prĂŞter serment aux puissants sur un reliquaire qui en rĂ©alitĂ© ne renfermait rien ; les humbles, pour leur part, prĂŞtaient serment sur un « Ĺ“uf de griffon Â» de sa collection[24].

Des bénéfices miraculeux

Urs Graf, L'Affaire de Berne, série de gravures (1509), musée des Beaux-Arts de Berne.

Les miracles frauduleux ont pour fonction de rehausser le prestige des reliques de saints lorsqu'elles sont authentiques, et de les authentifier lorsqu'elles sont fausses[25]. Dans les deux cas, les Ă©vĂ©nements prĂ©sentĂ©s comme surnaturels assurent le renom et la prospĂ©ritĂ© des sanctuaires qui les abritent ; Ă  l'inverse, sans ces prĂ©tendus miracles, un lieu de dĂ©votion ne saurait guère attirer de pèlerins[25]. Ces fraudes pieuses profitent Ă©galement aux « miraculĂ©s Â» eux-mĂŞmes, qui ont tout intĂ©rĂŞt Ă  cautionner l'intervention divine, avec la certitude de recevoir aumĂ´nes et vĂ©nĂ©ration[25].

Les faux prodiges garantissent parfois une forme de sécurité en cas de litige avec l'Église. On peut citer à cet égard l'exemple d'un moine pourchassé par l'Inquisition de Bologne, à la fin du XIIIe siècle, auteur de « miracles fictifs et faux avec de l'eau-de-vie [et] en lien avec le voile de la bienheureuse Vierge Marie dans la ville de Barletta », et soutirant « beaucoup d'argent » aux foules émerveillées[26].

Abuseurs et abusés

Dominicains et franciscains

La rivalitĂ© des grands ordres mendiants, les franciscains et les dominicains, se joue dès le dĂ©part en termes de luttes d'influence mais aussi de thĂ©ologie. L'Église catholique encourage les uns et les autres car elle trouve un instrument apologĂ©tique efficace dans la rĂ©putation de « faiseurs de miracles Â» acquise par les PrĂŞcheurs, dont les prodiges parviennent Ă  convertir hĂ©rĂ©tiques et mĂ©crĂ©ants[27].

Fréquemment accusés de fraude pieuse à des fins matérielles ou spirituelles[25], les deux ordres ont parfois recours au même type de stratagème pour prendre l'avantage en cas de différend herméneutique[28].

L'« affaire de Berne Â», dans les premières annĂ©es du XVIe siècle, en est l'illustration. C'est lors de la querelle entre les deux ordres sur l'ImmaculĂ©e Conception (jugĂ©e « doctrine pieuse et conforme au culte de l'Église » par le concile de Bâle un siècle et demi plus tĂ´t) qu'un dominicain bernois, Hans Jetzer (de), dĂ©clare avoir Ă©tĂ© l'objet d'apparitions mariales, confirmĂ©es par des stigmates, qui lui auraient rĂ©vĂ©lĂ© la vĂ©ritĂ© Ă  ce sujet - vĂ©ritĂ© en parfait accord avec la position de son ordre[28]. Une fois la ruse Ă©ventĂ©e, un procès a lieu oĂą Jetzer se prĂ©tend victime d'une machination de quatre de ses supĂ©rieurs, qui sont condamnĂ©s et pĂ©rissent sur le bĂ»cher le 31 mai 1509[28].

En 1534, Ă  OrlĂ©ans, des cordeliers, moines mendiants issus de l'ordre franciscain, organisent de fausses apparitions mais l'escroquerie est dĂ©couverte et l'histoire s'achève par un scandale : l'« affaire des Cordeliers d'OrlĂ©ans Â» fait grand bruit, Ă  tel point que les Cordeliers sont bannis du royaume de France[29]. Un tĂ©moin s'intĂ©resse Ă  leurs dĂ©mĂŞlĂ©s : Calvin, qui leur consacre non sans ironie un opuscule intitulĂ© L'Esprit des Cordeliers d'OrlĂ©ans[29] et brocarde des pratiques proches de l'idolâtrie dans son TraitĂ© des reliques.

Typologie des imposteurs

Du Moyen Âge jusqu'à l'époque moderne, la tradition distingue deux archétypes dans le domaine de la fraude religieuse : la victime de la supercherie, généralement un dévot naïf, et le faussaire, que l'on peut subdiviser en deux catégories, celle du laïc pauvre en quête de profits immérités, souvent un mendiant itinérant, et celle du clerc manipulateur, animé par un esprit de lucre contraire à ses vœux[25]. Or, si la figure du mystificateur d'humble extraction ne connaît pas de changements dans l'imaginaire collectif, au cours des siècles, celle du clerc corrompu acquiert peu à peu une valeur métonymique : bien avant la Réforme protestante, des humanistes qui réprouvent ces dérives leur assimilent l'Église de Rome tout entière[25].

Soucieux de parer Ă  ces critiques, le concile de Trente (1545-1563) s'efforce de mettre de l'ordre dans les pratiques abusives, notamment en redĂ©finissant le culte des reliques, et, dans le mĂŞme esprit, la Contre-RĂ©forme tente d'instaurer un clergĂ© plus digne de sa vocation[25]. Cependant, elle encourage la vĂ©nĂ©ration des saints et cautionne les prodiges associĂ©s aux reliques et autres objets de piĂ©tĂ©, ce qui crĂ©e un climat propice Ă  la frĂ©quence d'Ă©vĂ©nements dits « surnaturels Â». Les fraudeurs s'adressent donc Ă  un public acquis d'avance, dans toutes les classes de la sociĂ©tĂ©, et n'ont pas Ă  fournir de grands efforts d'imagination : il leur suffit de suivre l'exemple des clercs[25].

L'Église s'emploie alors Ă  rĂ©primer les excès qui risquent de discrĂ©diter les dĂ©votions dont elle entend se rĂ©server le contrĂ´le[27]. Par exemple, aucun miracle ne peut ĂŞtre rendu public sans l'autorisation de l'ordinaire, qui enquĂŞte sur les Ă©ventuels simulateurs et sur les rĂ©putations de saintetĂ© plus ou moins usurpĂ©es[25]. Toutefois, Ă  en juger d'après les diverses « affaires Â» qui ont suivi dès le XVIIe siècle, le succès semble relatif[25].

Bibliographie

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. MĂ©tamorphoses, IX, 710.
  2. Voltaire, MĂ©langes littĂ©raires, « Lettre Ă  l'Ă©vĂŞque d'Annecy Â».
  3. Voltaire, Cons. rais. Ă  Bergier, chap. 14.
  4. Voltaire, Article « Fraude Â», Dictionnaire philosophique, 1764.
  5. Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, vol. XI, chap. LVII.
  6. Anatole France, Jeanne d'Arc, t. 1, 1908, p. 207.
  7. Par-delĂ  le bien et le mal, chap. 4, 105, trad. Henri Albert, 1913.
  8. Crépuscule des idoles, trad. Henri Albert, 1888.
  9. Corina Combet-Galland, « L'Évangile selon Marc », in Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament : Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, 2008, p. 66-67.
  10. Marshall D. Johnson The Purpose of the Biblical Genealogies with Special Reference to the Setting of the Genealogies of Jesus, Wipf and Stock, 2002.
  11. Raymond E. Brown, The Birth of the Messiah, Doubleday, 1977, p. 94.
  12. Robert H. Gundry, Matthew : A Commentary on his Literary and Theological Art, Grand Rapids, W. B. Eerdmans, 1982 (ISBN 978-0-8028-3549-9).
  13. An Historical Account of Two Notable Corruptions of Scripture, p. 1-2.
  14. Luigi Cirillio, « Recherches sur la composition et l'origine de l'Évangile de Barnabé », in Luigi Cirillio (dir.), Évangile de Barnabé, Paris, Beauchesne, 1977, p. 247-250.
  15. Pierre Maraval et Simon Claude Mimouni, Le Christianisme ancien des origines Ă  Constantin, PUF/Nouvelle Clio, 2007, p. 74.
  16. (en) Geoffrey W. Bromiley, The International Standard Bible Encyclopedia. Volume 2, Wm. B. Eerdmans Publishing, , p. 1133.
  17. (it) « Grande Antologia Filosofica : Valla la Donazione di Costantino », sur filosofico.net, Marzorati, Milano, 1964, - vol. X,- pages: 84-86, 88) (consulté le ).
  18. Lettres intéressantes du pape Clément XIV, trad. de l'italien et du latin, 4 vol. in-12, Paris, 1777.
  19. Stéphanie Géhanne Gavoty, L'Affaire clémentine. Une fraude pieuse à l'ère des Lumières, Classiques Garnier, 2014.
  20. Patrick Geary, Le Vol des reliques au Moyen Ă‚ge. Furta Sacra, Aubier, 1993. Recension, par Michel Zimmermann, Revue de l'histoire des religions, 212-1, 1995, p. 117-119.
  21. Grégoire de Tours, Histoire des Francs.
  22. Françoise Biotti-Mache, « Aperçu sur les reliques chrĂ©tiennes Â», Études sur la mort, 2007/1 (n° 131), p. 115-132.
  23. « La vie du roi Robert par Helgaud de Fleury : historiographie et hagiographie Â», par Claude Carozzi, Actes des congrès de la SociĂ©tĂ© des historiens mĂ©diĂ©vistes de l'enseignement supĂ©rieur public, 1977/8, p. 219-235.
  24. « Il fit faire un reliquaire de cristal, orné tout autour d’or pur, mais qui ne renfermait point d'os des saints. Ses grands, ignorant cette pieuse fraude, juraient dessus; il en fit construire un autre d’argent, dans lequel il mit un œuf d’un certain oiseau nommé griffon, et sur ce vase il faisait prêter serment de fidélité aux gens moins puissants, et à ceux des campagnes. » Vie de Robert II le Pieux, trad. de François Guizot, 1824, « Corpus Etampois », lire en ligne.
  25. Albrecht Burkardt, « Une Ă©conomie du faux : impostures et fraudes pieuses entre pratiques et fictions (Moyen Ă‚ge-Époque moderne) Â», in Albrecht Burkardt (dir.), L'Économie des dĂ©votions. Commerce, croyances et objets de piĂ©tĂ© Ă  l'Ă©poque moderne, Presses universitaires de Rennes, 2018, p. 257-289.
  26. Acta Sancti Officii Bononiae ab anno 1221 usque ad annum 1310 [..], Roma, 1982, p. 82 (quod fecit miracula ficticia et falsa cum aqua vite circha velum beate Mariae virginis, in civitate Barlette, et per istum modum seducebat persones et lucrabatur multam pecuniam). Cité par Albrecht Burkardt.
  27. Patrick Sbalchiero, L'Église face aux miracles : De l'Évangile à nos jours, Fayard, (lire en ligne)
  28. « L'affaire de Berne. ImmaculĂ©e Conception et apparitions de la Vierge Â», par Sylvie Barnay, L'Atelier du Centre des recherches historiques, 10/2012 : L’ImmaculĂ©e Conception : une croyance avant d'ĂŞtre un dogme, un enjeu social pour la chrĂ©tientĂ©.
  29. Nicolas Balzamo, « Fausses apparitions et vraie supercherie : l'affaire des Cordeliers d'OrlĂ©ans (1534-1535) Â», in Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, 73/3, Librairie Droz, 2011, p. 481-496.
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