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François Rochebloine

François Rochebloine, né le à Saint-Chamond (Loire), est un homme politique français, ancien député de la Loire.

François Rochebloine
Illustration.
Fonctions
Député français
–
(28 ans, 11 mois et 28 jours)
Élection 12 juin 1988
RĂ©Ă©lection 28 mars 1993
1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 3e de la Loire
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UDC (1988-1993)
UDI
Prédécesseur aucun (proportionnelle)
Successeur Valéria Faure-Muntian
Conseiller général de la Loire
–
(21 ans, 9 mois et 23 jours)
Circonscription Canton de Saint-Chamond-Nord
Prédécesseur Gérard Ducarre
Successeur Hervé Reynaud
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Chamond (Loire)
Nationalité Française
Parti politique Force européenne démocrate
Profession Directeur commercial

Biographie

Ancien directeur commercial d'une PME saint-chamonaise, il s'engage dans la vie locale à Saint-Chamond à l'occasion des élections municipales de 1977, en étant candidat sur la liste de M. Gidrol, premier adjoint d'Antoine Pinay qui ne se représentait pas. Cette liste est battue et il lui faudra attendre les élections municipales de 1983 pour siéger au conseil municipal de Saint-Chamond, dans l'opposition, avec ses collègues de la liste d'union UDF-RPR. Membre du CDS, il devient député de la Loire (3e circonscription) le , au second tour des élections législatives, en battant le député-maire de Saint-Chamond, Jacques Badet. Il sera constamment réélu jusqu'en 2012. Il a toujours siégé dans des groupes parlementaires du centre droit à l'Assemblée nationale : groupe UDC, UDF, Nouveau Centre et UDI. Il a représenté l'Assemblée nationale durant 15 ans à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (du 20 juillet 2002 au 18 juin 2017)[1] - [2].

Il devient premier adjoint au maire de Saint-Chamond en mars 1989 et cumule les mandats en faisant son entrée au Conseil général de la Loire en mai 1989. Il est élu Vice-Président du Conseil général de la Loire en 1994, chargé de la jeunesse et des sports.

Il se définit lui-même comme centriste. Proche de l'ancien ministre Jacques Barrot, il a d'ailleurs activement milité au CDS, puis à Force démocrate et à la Nouvelle UDF. À ce titre a assumé différentes responsabilités départementales et nationales au sein de ces formations politiques. Soutenant au second tour de l'élection présidentielle de 2007 Nicolas Sarkozy, il rompt avec François Bayrou et participe à la création du Nouveau Centre avec Hervé Morin, François Sauvadet et Jean-Christophe Lagarde. En novembre 2012, il soutient la démarche de Jean-Louis Borloo et devient membre fondateur de l'Union des démocrates et indépendants (UDI). Il préside ensuite la fédération départementale de l'UDI de la Loire, de sa constitution en juin 2013 au .

Prises de positions

Comme député, il fut le porte-parole de son groupe parlementaire lors de la discussion du budget des anciens combattants et victimes de guerre, soutenant le droit à réparation et la défense des intérêts moraux et matériels des anciens combattants et victimes de guerre, en particulier pour les anciens combattants d'Afrique du Nord. Il a soutenu la reconnaissance du 19 mars comme date officielle de commémoration du cessez-le-feu en Algérie.

Sur la politique étrangère

Comme membre de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, il est intervenu pour la défense des Chrétiens d'Orient et le renforcement des liens d'amitié entre la France et le Liban, notamment face à la menace syrienne.

Proximité avec l'Arménie

François Rochebloine s'est aussi impliqué en faveur de la reconnaissance du génocide arménien : il fut rapporteur de la loi no 2001-70 du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915[3]. Il a présidé le groupe d'amitié France-Arménie à l'Assemblée nationale (de 1993 à 1997 puis de 2002 à 2012). Par ailleurs, il préside le Cercle d'amitié France - Karabagh depuis sa création. François Rochebloine s'est opposé à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne[4] à l'Assemblée nationale ainsi qu'à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. En juin 2016, il est à l'origine de la demande de l'UDI de créer une commission d'enquête à l'assemblée nationale «chargée d'évaluer les relations politiques, économiques et diplomatiques entre la France et l'Azerbaïdjan»[5]. Il souhaite en particulier qu'une telle commission se penche sur le soutien apporté par France à la fondation Heydar Aliev, dirigée par l'épouse du chef de l’État azerbaïdjanais, Ilham Aliyev[5].

Combat contre les mines antipersonnel

Il s'est aussi engagé en faveur de l'élimination des mines antipersonnel et des sous-munitions. Il a tout d'abord œuvré en faveur de la signature par la France du traité d'Ottawa puis obtenu que la Commission nationale pour l'élimination des mines antipersonnel (CNEMA) au sein de laquelle il a siégé (de sa création en 1998 jusqu'en 2017), et animé un groupe de travail en son sein chargé de suivre les engagements pris par la France en ce domaine. En 2004, il a déposé une proposition de loi visant à compléter le dispositif de contrôle et d'interdiction des mines antipersonnel.

Sur les sujets de société

S'agissant des réformes visant à modifier le droit de la famille, il adopte des positions conservatrices : il exprime de vives réserves à l'égard de la création du statut des beaux-parents proposée par Nadine Morano, rejoignant ainsi la position de Christine Boutin sur le sujet[6]. Il s'est opposé au mariage pour tous (ouvrant le droit au mariage homosexuel)[7], à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels[8] et à la gestation pour autrui (GPA). Il a exprimé son hostilité à l'ouverture généralisée des magasins le dimanche[9] et à la réduction du temps de travail (a demandé la suppression des 35 h). Il s'est aussi fait remarquer pour ses prises de position contre les propos de Yannick Noah favorables au dopage[10] - [11] et contre la proposition d'Eva Joly de supprimer le défilé du 14 juillet. « La réaction de la candidate des Verts traduit tout autant une méconnaissance de cette tradition nationale qu’un sentiment antimilitariste primaire »[12].

Sur le plan politique, il a toujours veillé à un positionnement au centre droit. Le 27 novembre 2011, il annonce officiellement qu'il soutiendra à la présidentielle de 2012, le président sortant Nicolas Sarkozy[13] et fustige durement la candidature marginale de son collègue Hervé Morin. Le 14 avril 2012, il annonce officiellement sa candidature pour briguer un sixième mandat de député de la Loire[14] - [15]. Il choisit comme suppléante Laurence Bussiere, première maire adjointe divers droite de Fouillouse[16] qui a rejoint depuis l'Union des démocrates et indépendants (UDI). Au premier tour, il obtient 24,71 % des voix, arrivant derrière le candidat socialiste (31,98 %). Il devance la candidate du Front National et évite de peu une triangulaire[17]. Au second tour, le 17 juin 2012, il est réélu député de la troisième circonscription de la Loire, avec 52,36 % des voix face à Philippe Kizirian, maire socialiste de Saint-Chamond[17] - [18]. François Rochebloine arrive même en tête à Saint-Chamond[19].

Il rejoint une nouvelle formation politique, Force européenne démocrate (FED) à sa création en juillet 2012 par son collègue à l'Assemblée nationale Jean-Christophe Lagarde. Il annonce qu'il siègera au cours de cette nouvelle législature au sein du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI) à l'Assemblée Nationale[20].

Le , alors qu'il est présent à un concours de labours à Saint-Chamond, il est victime d'un important malaise nécessitant une brève hospitalisation[21], ce malaise étant finalement sans gravité[22].

Il soutient François Fillon pour le second tour de la primaire présidentielle des Républicains de 2016 après avoir soutenu au premier tour Nicolas Sarkozy[23].

Polémique à la suite de l'élection législative de juin 2017

Le , il est battu aux législatives par la candidate La République en marche, Valéria Faure-Muntian.

Il commente sa défaite : « Le problème, c’est sa compétence. J’ai eu l’occasion de débattre à quatre reprises avec elle. Ce n’est pas la compétence qui a gagné – désolé de le dire comme ça – même si elle a l’air très agréable. J’étais disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an au détriment de ma vie familiale. Je ne pense pas qu’elle aura le temps de faire sa lessive et d’emmener ses enfants à l’école, comme elle m’a dit qu’elle était une personne normale, moi aussi je l’étais et j’avais une chance d’avoir une épouse qui m’a bien accompagné[24] »[25].

Cette sortie, considérée par beaucoup comme sexiste, lui a valu la deuxième place au prix parodique des Ringards de l'année décernée par l'association féministe Les Chiennes de garde[26].

Mandats Ă©lectifs

  • 14 mars 1983 - 19 mars 1989 : membre du conseil municipal de Saint-Chamond (Loire)
  • 13 juin 1988 - 1er avril 1993 : dĂ©putĂ© de la Loire, 3e circonscription
  • 20 mars 1989 - 18 juin 1995 : premier adjoint au maire de Saint-Chamond
  • 4 juin 1989 - 29 mars 1992 : membre du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire
  • 30 mars 1992 - 22 mars 1998 : membre du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire
  • 2 avril 1993 - 21 avril 1997 : dĂ©putĂ©, rĂ©Ă©lu
  • 28 mars 1994 - 22 mars 1998 : vice-prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire
  • 19 juin 1995 - 18 mars 2001 : premier adjoint au maire de Saint-Chamond
  • 1er juin 1997 - 18 juin 2002 : dĂ©putĂ© rĂ©Ă©lu
  • 22 mars 1998 - 15 mars 2004 : vice-prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire
  • 19 juin 2002 - 19 juin 2007 : dĂ©putĂ© rĂ©Ă©lu
  • 15 mars 2004 - 20 mars 2011 : vice-prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire
  • 19 juin 2007 - 1 juin 2012 : dĂ©putĂ© rĂ©Ă©lu

Il est battu lors des législatives de 2017 face à Valéria Faure-Muntian (LREM), qui obtient 52,64 % des voix.

Fonctions à l'Assemblée nationale

  • Plusieurs fois secrĂ©taire du bureau de l'AssemblĂ©e nationale (1999/2000, 2002 Ă  2006 et /2014)
  • Vice-PrĂ©sident de la dĂ©lĂ©gation française Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe.

Autres fonctions dans les instances internationales ou judiciaires

  • ReprĂ©sentant titulaire de la dĂ©lĂ©gation française Ă  l'AssemblĂ©e de l'UEO du 20 juillet 2002 au 19 juin 2007.
  • Vice-PrĂ©sident de la dĂ©lĂ©gation française Ă  l'AssemblĂ©e de l'UEO du 23 septembre 2002 au 19 juin 2007
  • Membre titulaire de la dĂ©lĂ©gation française Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe du 20 juillet 2002 au 18 juin 2017
  • Vice-PrĂ©sident de la dĂ©lĂ©gation française Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe du 23 septembre 2002 au 19 juin 2007
  • Vice-PrĂ©sident de la dĂ©lĂ©gation française Ă  l'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe du au 19 juin 2012
  • Vice-PrĂ©sident de la dĂ©lĂ©gation française Ă  l'AssemblĂ©e de l'UEO du au 19 juin 2012

Responsabilités politiques

Notes et références

  1. « PACE Member File », sur www.assembly.coe.int (consulté le )
  2. « no 3205 - Rapport d'information de M. René Rouquet déposé en application de l'article 29 du règlement au nom des délégués de l'Assemblée nationale à l'Assemblée parlementaire du conseil de l'Europe sur l'activité de cette Assemblée au cours de la quatrième partie de sa session ordinaire de 2015 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  3. « Loi no 2001-70 du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915 »
  4. « Un projet de commission d'enquête sur l'Azerbaïdjan crée des remous à l'Assemblée », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. AFP, « Beaux-parents: un soutien pour Boutin », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  6. « YaggoLive Mariage pour tous: Vivez le vote final avec la Yagg Team - Yagg », Yagg,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « forez-info.com/actualite/diver… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  8. http://www.francois-rochebloine.fr/an/spip.php?article251
  9. http://www.francois-rochebloine.fr/an/spip.php?article507&lang=fr
  10. « forez-info.com/actualite/diver… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  11. http://www.francois-rochebloine.fr/an/spip.php?article456&lang=fr
  12. http://www.francois-rochebloine.fr/an/spip.php?article509
  13. N.D., « 3 e circonscription : Rochebloine brigue officiellement un sixième mandat », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « François Rochebloine officiellement candidat à sa succession », sur blogspot.fr (consulté le ).
  15. http://rochebloine2012.fr/index.php/carnet-de-campagne/laurence-bussiere
  16. « Résultats des élections législatives 2012 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Municipales 2020 : Saint-Chamond (42400) - tous les résultats », sur Le Figaro, (consulté le ).
  18. « Résultats des élections législatives 2012 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  19. « UDI », sur Politique 42, (consulté le ).
  20. « Loire. Saint-Chamond : brutal malaise pour le député François Rochebloine », sur Le Progrès (consulté le ).
  21. « zoomdici.fr/actualite/Le-deput… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  22. « Soutiens UDI à Fillon : Pourquoi nous allons voter pour François Fillon au deuxième tour de la primaire de la droite et du centre », bienpublic.com, 23 novembre 2016.
  23. Amandine Réaux, « La grosse remarque sexiste du député UDI battu François Rochebloine envers sa successeure Valéria Faure-Muntian », europe1.fr, (consulté le )
  24. « Faire sa lessive et être députée, « incompatible » pour un candidat UDI battu ? », madmoiZelle.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « Le Prix du ringard 2017 décerné par les Chiennes de garde », La lettre de l'audiovisuel,‎ (lire en ligne, consulté le )

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