François Biron
François Biron, né le à Nantes (Loire-Atlantique) et mort en à Cholet (Maine-et-Loire), est un sculpteur français.
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François Marie Stanislas Biron |
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Biographie
François Marie Stanislas Biron est le fils de Pierre Auguste Biron et d'Henriette Marie Anne Leroi, mariés en 1844 à Nantes. Artiste dans l'âme, dès l'âge de douze ans il fait part à son père de sa volonté de devenir peintre. Ses parents ne trouvent aucun artiste peintre à Nantes qui veuille prendre un apprenti. C’est ainsi, par défaut, que le sculpteur Boismin le prend en apprentissage. Ce n'est probablement pas à cet homme qu'il doit le plus son talent à venir mais plutôt aux conseils du frère de son maître, directeur de la bibliothèque de Nantes. Il suit dès lors les cours de Jérôme Jean Potel, professeur de dessin à Nantes[1].
La mort de son père, survenue en 1865, l'empêche financièrement de poursuivre ses études à Paris. Une fois son apprentissage terminé, il entre au service du collectionneur d'art Thomas Dobrée dont l'hôtel particulier est devenu le musée départemental Thomas-Dobrée.
Mobilisé durant la guerre franco-allemande de 1870 dans l'armée de Chanzy, il se fait remarquer par son courage au combat et est nommé caporal.
Le à la Verrie, il épouse Marie Jacqueline Godet, déjà mère d'un fils (Henri). Une fille née du couple Biron-Godet meurt à l'âge de 6 ans.
D'abord conservateur du musée de peinture[2], il poursuit comme premier conservateur du musée de Cholet, rue du Verger, dont l'inauguration a lieu le [3].
François Biron, après avoir exercé son art dans son atelier de l'avenue Gambetta, meurt en 1926 à Cholet où il a vécu et fait toute sa carrière[4].
Carrière
En 1874, François Biron s'établit à Cholet. Au service de l'architecte Alfred Tessier, de Beaupréau, il contribue aux décorations de nombreuses églises néo-gothiques des Mauges — comme celles d'Yzernay, Mazières, Maulévrier, la chapelle Saint-Louis de Cholet, Landemont, Le Puiset-Doré, Rochefort-sur-Loire, La Chaussaire, Somloire, l'abbaye Notre-Dame de Bellefontaine et celle des Gardes — mais aussi en Vendée (Chambretaud, Le Boupère, Saint-Laurent-sur-Sèvre), de même qu'en Deux-Sèvres (Le Puy-Saint-Bonnet, Cerizay). Il participe aussi à la décoration statuaire de la basilique Notre-Dame de La Chapelle-Montligeon dans l'Orne. Son atelier y a assemblé les 930 pièces de marbre blanc de Carrare, issues de 32 tonnes de marbre brut, en quatre blocs. Après une collaboration avec M. Roisin, l'artiste poursuit son œuvre en toute liberté.
En 1894, il est immobilisé durant un an après une chute de quinze mètres à Bouvron.
Pendant plus de soixante ans, il va sculpter, modeler et peindre de nombreuses œuvres. Il laisse derrière lui, une statuaire religieuse importante[5], empreinte de sa forte personnalité.
En 1914, il signe un contrat de louage avec Fernand Dupré. En 1922, François Biron et Henri, le fils de son épouse, reconnaissants et sans successeurs, rédigent un testament en faveur de François Dupré.
Ĺ’uvres
- Cholet :
- ancien théâtre municipal, place Travot, statues et fresques intérieures[6] - [7] ;
- Ă©glise Notre-Dame ;
- Vierge, statue située devant l'entrée principale[5], copie d'une statue du XIIIe siècle d'après les fragments découverts à l'abbaye Notre-Dame de Bellefontaine ;
- Christ ressuscité, statue monumentale du monument au morts de 1914-1918, dans le transept sud ;
- musée d'Art et d'Histoire :
- Buste de Léon Pissot, médecin, créateur du 1er musée de Cholet,
- Buste d'Auguste Billaud (1870-1949)[N 1] ;
- Buste du cardinal Luçon ;
- Jacques Cathelineau, statue, modèle en plâtre ;
- Alexandre Dumas, médaillon en plâtre (1886)[N 2] ;
- Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, médaillon en plâtre (1880)[N 2] ;
- Alfred de Musset, médaillon en plâtre (1886)[N 2] ;
- à La Chapelle-Montligeon, basilique Notre-Dame, bas-reliefs et maître-autel ;
- au cimetière de La Tessoualle, Pierre Bibard (1770-1841)[N 3], bas-relief, inauguré le ;
- au Pin-en-Mauges, en l'église Saint-Pavin : Mausolée à Jacques Cathelineau, primé à un concours en 1896[N 4].
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- Buste de LĂ©on Pissot.
- Buste du cardinal Luçon.
- Jacques Cathelineau (plâtre).
- Alexandre Dumas
(médaillon). - Beaumarchais
(médaillon). - Alfred de Musset
(médaillon).
Publications
Comme conservateur du musée de peinture, de 1889 à 1899, il publie chaque année un catalogue du musée des Beaux-Arts de Cholet dans le Bulletin de la Société des sciences, lettres et beaux-arts de Cholet et de l'arrondissement[8] - [N 5]
Hommages
La Ville de Cholet a donné son nom à une de ses rues[9], non loin du complexe sportif Glisséo[10].
En 1912, Auguste Billaud lui dédicace et lui offre un portrait élogieux ; il glisse en fond deux réalisations de Biron : la statue de Cathelineau à l'église de Saint-Pavin du Pin-en-Mauges et un bas-relief religieux issu d'une église de la région[11].
En 1932, suivant l'architecte choletais Maurice Laurentin : « Si l'on veut décrire le monument le plus représentatif de son activité, on s'arrête nécessairement au sanctuaire de Notre-Dame-de-Montligeon […] Dès l'abord, on remarque les sculptures de l'artiste choletais […] Ce sont les dernières œuvres de Biron et peut-être les meilleures. On admire sainte Lydwine, saint Bède, saint Nicolas de Tolentino, sainte Catherine de Sienne. Au tympan du portail, Biron a représenté, dans un large bas-relief de belle vue, le Christ qui accueille ses élus. Sans copier les célèbres bas-reliefs des époques romano-gothiques, il remplit l'ogive de mouvements contrariés et de masses parfaitement équilibrées. Les Bienheureux, en longue théories, se pressent vers les bras fraternels du Sauveur. Le peuple chrétien les reconnaît et les nomme : Noé, Abraham, David, les apôtres, les martyrs, les évêques, les bons rois. Le dernier de ce cortège des saints s'avance confiant et ravi : Stanislas-François Biron, parfaitement ressemblant, sculpté par lui-même »[12].
Le , une émission sur Radio chrétienne francophone (RCF), présentée par Guy Massin-Legoff, lui est dédiée. Mickaël Leclerc, comme Guy Massin-Legoff, citent les notes d'Alfred Tessier, architecte choletais : « Comme David d'Angers, Stanislas François Biron, sans en avoir à ce jour la notoriété, reste l'un des artistes sculpteurs majeurs en Anjou. Son œuvre principalement religieuse est encore visible dans une cinquantaine de communes ».
Son buste sculpté par l'atelier Biron « d'une ressemblance époustouflante », selon l'architecte choletais Maurice Laurentin[13], orne le tympan du portail de la basilique Notre-Dame de Montligeon.
Du au , une exposition temporaire Biron - Dupré, au musée d'Art et d'Histoire de Cholet, rend hommage à ces deux sculpteurs choletais (maître et élève)[14].
Notes et références
Notes
- Artiste peintre choletais doué pour le dessin qui remporte un prix à l'école des beaux-arts d'Angers. Il s'adonne à la peinture sur des sujets locaux (guerres de Vendée et figures du choletais).
- Ce plâtre, figurant à l'inventaire du musée d'Art et d'Histoire de Cholet et présenté lors d'une exposition temporaire fin 2019, ornait l'intérieur du théâtre de la place Travot de Cholet avant l'incendie de 1949.
- Héros des guerres de Vendée : capitaine de la Tessoualle
- Le général Jacques Cathelineau est représenté debout tenant un sabre de la main droite et montrant le ciel de la main gauche. Sur les côtés, deux médaillons de bronze représentent, l'un Jacques Joseph son fils, l'autre le comte Henri de Cathelineau, son petit fils.
- 1889 : page 645 ; 1890 : page 522 ; 1891 : pages 594 Ă 595 ; 1892 : pages 40 Ă 49 et 52 Ă 53 ; 1893 : pages 104 Ă 105 ; 1894 : pages 175 Ă 176 ; 1895 : pages 218 Ă 219 ; 1896-1897-1898 : pages 250 Ă 253 ; 1899 : pages 313 Ă 314.
Références
- « Les villes à travers les documents anciens », sur visites-p.net (consulté le ).
- Société des sciences, lettres et arts de Cholet et de sa région 1986, p. 10.
- « Cholet : ce n'est plus un musée mais le mot est resté gravé », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
- « Stanislas Biron un sculpteur maugeois dont l'œuvre-ne laisse pas de marbre », sur maugesetbocage.com (consulté le ).
- Christian Méas, « Ces défunts qui ont fait l'Histoire de Cholet », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
- Christophe Belser 2006, p. 53.
- François Drémeaux, « Le théâtre municipal de Cholet », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, no 115, avril 2008, pp. 145-172, mis en ligne le , consulté le (en ligne).
- Société des sciences, lettres et arts de Cholet et de sa région 1986.
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 18.
- Jean-Claude Michon, « Cholet. Une rue, une histoire : en mémoire du sculpteur François-Stanislas Biron », sur ouest-france.fr, Courrier de l'Ouest, (consulté le )
- Agglomération du Choletais, « Petits portraits en amis », Synergences hebdo, no 461,‎ 15 au 11 novembre 2017, p. 14.
- Maurice Laurentin 1932, p. 46-47.
- Monique Dorbeau et Michel Dorbeau 2016, p. 5.
- Vendéens et Chouans, « Exposition Biron et Dupré, deux sculpteurs choletais », sur vendeensetchouans.com, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Christophe Belser, Cholet il y a cent ans en cartes postales anciennes, Prahec, Patrimoines et médias, , 139 p. (ISBN 978-2-916757-00-1, BNF 40953217) .
- Monique Dorbeau et Michel Dorbeau, Fernand Dupré sculpteur 1879-1970 : II. Stanislas-François Biron 1849-1926, brac-sla, .
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Cholet Ă travers les rues, Cholet, Pierre Rabjeau, , 192 p. .
- Maurice Laurentin, « Stanislas-François Biron - sculpteur (1849-1926) », Bulletin SLA, Cholet, Société des sciences, lettres et arts de Cholet,‎ .
- Société des sciences, lettres et arts de Cholet et de sa région, Tables analytiques générales, Cholet, Atelier d'animation ville de Cholet, , 192 p. .