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Le Boupère

Le Boupère est une commune française située dans le département de la Vendée, en région Pays de la Loire.

Le Boupère
Le Boupère
Vue par drone du Boupère.
Blason de Le Boupère
Blason
Le Boupère
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Fontenay-le-Comte
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Pouzauges
Maire
Mandat
Anne Bizon
2020-2026
Code postal 85510
Code commune 85031
DĂ©mographie
Gentilé Boupérien
Population
municipale
3 208 hab. (2020 en augmentation de 3,85 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 73 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 47′ 44″ nord, 0° 55′ 31″ ouest
Altitude 115 m
Min. 67 m
Max. 155 m
Superficie 43,66 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Les Herbiers
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Chantonnay
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site officiel

    GĂ©ographie

    Le territoire municipal du Boupère s'Ă©tend sur 4 366 hectares. L'altitude moyenne de la commune est de 115 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 67 et 155 mètres[1] - [2].

    La commune est arrosée par le Lay et bordée très brièvement au nord-ouest par son affluent, le Petit Lay.

    Urbanisme

    Typologie

    Le Boupère est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction des Herbiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,2 %), terres arables (38,5 %), prairies (14,7 %), forêts (4,8 %), zones urbanisées (2,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Alba Petra au XIe siècle puis Aubepierre (« pierre blanche »).

    En poitevin, la commune est appelée Le Boupére[10].

    Histoire

    Au XIe siècle, il aurait existé un village portant le nom latin Alba Petra qui signifie « Pierre-Blanche ». Par altérations successives, ce nom s'est francisé pour devenir Aubepierre, Aubepere, Lobepere, Le Bepere, Le Bonpere, puis le nom actuel Le Boupère.

    Emblèmes

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'azur à la fasce haussée d'argent fuselée de sept pièces de gueules, accompagnée en pointe d'une chapelle-château de deux tours d'argent couverte, ouverte et ajourée de sable, à la filière d'or[11] - [12].

    L'écu est sommé d'une couronne murale donjonnée de trois pièces et soutenu d'un listel portant l'inscription : « Alba Petra ».

    La couleur blanche et les losanges rouges proviennent du blason de la famille Frotier de Bagneaux (propriétaire du château de la Pelissonnière). La bande horizontale (fasce) et la couleur jaune de la bordure évoquent les armoiries de la famille de Monti de Rezé, propriétaire du château du Fief-Milon. L'église fortifiée est évidemment celle du Boupère, reconnaissable à son oculus excentré traversé par un S en bande. L'inscription Alba Petra (pierre blanche) rappelle l'étymologie de la paroisse du Boupère.

    Devise

    La devise du Boupère : Alba Petra.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 juin 1995 Jean-Yves Le Lann[13]
    juin 1995 mars 2001 Claude Loiseau
    mars 2001 mai 2020 Dominique Blanchard[Note 3] - [14] SE Agriculteur
    Président de la CC du Pays-de-Pouzauges (2016 → 2020)
    mai 2020 En cours Anne Bizon SE Assistante commerciale et communication
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2020, la commune comptait 3 208 habitants[Note 4], en augmentation de 3,85 % par rapport Ă  2014 (VendĂ©e : +4,62 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0001 0572 0172 2652 3332 2892 3832 6012 640
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 6962 7522 7352 7712 8612 9143 0332 9932 977
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 8392 7582 8222 5492 5132 5062 3702 4252 443
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 5372 5232 7622 8922 8322 7642 8243 0153 126
    2020 - - - - - - - -
    3 208--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee Ă  partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,1 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 590 hommes pour 1 578 femmes, soit un taux de 50,19 % d'hommes, lĂ©gèrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (48,84 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[19]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    1,8
    6,7
    75-89 ans
    9,7
    15,9
    60-74 ans
    17,1
    19,2
    45-59 ans
    18,0
    20,6
    30-44 ans
    18,2
    14,0
    15-29 ans
    15,2
    22,5
    0-14 ans
    20,0
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[20]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    2,1
    8,4
    75-89 ans
    11
    19,5
    60-74 ans
    20,4
    20
    45-59 ans
    19,4
    18
    30-44 ans
    17,1
    14,9
    15-29 ans
    13,2
    18,5
    0-14 ans
    16,8

    Économie et industrie

    • Siège de l'entreprise Gautier (depuis 1960), meubles contemporains (120M € CA, 750 p. en 2020 pour l'ensemble du groupe)[21].

    Lieux et monuments

    La fontaine Place de l'Ă©glise.
    La fontaine Place de l'Ă©glise.

    Monuments du patrimoine religieux

    • La fontaine sur la place de l'Église ;
    • L'Ă©glise fortifiĂ©e Saint Pierre ;
    • La chapelle du Boupère.

    Église fortifiée Saint-Pierre

    Saint-Pierre fut construite en trois étapes[22] : à la fin du XIIe siècle, l'église d'origine, de style roman, fut édifiée en forme de croix latine et dotée d'un chœur au chevet plat.

    Au début du XIVe siècle, elle dépendait de l'abbaye Saint-Jouin de Marnes (ordre de Saint-Benoît, aujourd'hui dans les Deux-Sèvres). Ses armoiries étaient : d'argent, à une croix pattée d'azur, cantonnée de quatre roses de gueules[11].

    À la fin du XIVe et début XVe siècle : en pleine guerre de Cent Ans (1337 à 1458), on dut fortifier l'église (faute d'autres lieux plus sûrs, les villageois trouvaient là un refuge en ces périodes de troubles et une sécurité dans l'attente d'autres renforts). La façade occidentale est encadrée de contreforts percés de meurtrières et de canonnières. Ces contreforts sont surmontés d'échauguettes. Le chemin de ronde, surplombant de 20 mètres la place de l'Église, est protégé par un parapet crénelé ponctué de petites bretèches. Des niches dans le mur sud étaient destinées aux défenseurs ; les trous des meurtrières donnaient à l'intérieur de ces niches. En rajoutant au XVe siècle un bas-côté étroit, au sud, nécessaire à l'édification d'un chemin de ronde, on a élargi la nef et déplacé la porte de la façade sans toucher à l'oculus qui reste centré par rapport à la construction originelle mais décalé par rapport à l'entrée principale.

    L'expansion démographique du XIXe siècle obligea l'agrandissement du transept nord et la reconstruction du chœur (1867), puis l'agrandissement du transept sud et construction du clocher actuel (1890).
    L'église fortifiée du Boupère a été classée monument historique dès 1862.

    L'oculus fut doté d'un vitrail en 1926, représentant saint Pierre dans sa barque et à Rome : pêcheur de poissons et pêcheur d'hommes.

    Château du Fief-Milon

    Construit pour une partie au XIVe siècle, le château-fort faisait partie du système de défense de Pouzauges. Sa position élevée lui donnait le rôle d'une tour de guet et offrait un panorama exceptionnel sur les monts Gâtine qui dominent le Haut Bocage vendéen, Saint-Michel-Mont-Mercure et Le Boupère. Cette position élevée s’explique par sa fonction première : défendre Pouzauges contre les Anglais pendant la guerre de Cent Ans.

    La charpente des communs, à poinçons sculptés et contrefiches courbes, est datée entre 1585 et 1610.

    Au début du XIXe siècle, le château médiéval (un corps central flanqué de deux grosses tours circulaires) subit des changements, à la manière de Viollet-le-Duc : on a donné aux deux tours une allure « fortifiée » en les couronnant par un faux mâchicoulis avec crénelage en briques. En 1861 de nouveaux bâtiments furent édifiés reliant le château à l’ensemble des communs.

    En 2005, le château a été inscrit en totalité à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques.

    Le château fut acquis par la famille de Monti de Rezé qui le possède encore de nos jours.

    Château de la Pelissonnière

    Ancien manoir style Renaissance comprenant en 1647 un donjon et un manoir principal, transformé au XIXe siècle pour le vicomte Zénobe Frotier de Bagneux qui fit installer dans le grand salon la grande cheminée du prieuré de Mouzeuil-Saint-Martin.

    En 1828, la duchesse de Berry séjourna au château.

    Il est aujourd'hui la propriété d'une personne privée.

    Logis de la Ramée

    Situé sur la route allant de la Davière à Saint Paul au lieu-dit la Ramée, ce logis totalement ruiné, a malheureusement disparu.

    Logis de la Biffardière

    A l'entrée du bourg sur la route de Saint Prouant, ce logis est constitué d'un ensemble de bâtiments formant, jusqu'au milieu du XIXe siècle, une cour fermée. Les bâtiments les plus anciens semblent bien être du XVIe siècle et ont été largement remaniés les siècles suivants.

    Logis du Beignon

    S'il ne reste du château XVIIIe que la chapelle, l'ancien logis et sa chapelle demeurent toujours.

    Logis de la Baussonière

    Situé sur la route de Pouzauges, cette maison fortifiée du XVIe siècle abrita la famille Le Tourneur, riches marchands de laine aux XVIe – XVIIe siècles dont on peut le blason sur la tour polygonale[23].

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Menanteau (1895 - 1992), poète, homme de lettres, y est nĂ©.
    • Pierre Barouh, auteur compositeur interprète, acteur et producteur, y a installĂ© son studio d'enregistrement et le siège de son label Saravah dans le moulin de la Morvient.
    • Eugène Charier, alias Gèn CharĂ© (1884-1960), a publiĂ© de nombreux textes en poitevin de la rĂ©gion de Saint-Michel-Mont-Mercure/Le Boupère dans les annĂ©es 1930 et 1950 en particulier dans le Bulletin de la SociĂ©tĂ© Olona. Il est notamment l'auteur de nombreuses adaptations de Fables de La Fontaine[24].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. RĂ©Ă©lu en 2008 et 2014.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Commune 19829 », Géofla, version 2.2, base de données de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Le Boupère », Répertoire géographique des communes, fichier de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction duLes Herbiers », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, coll. « Geste Poche » (no 14), , 3e éd. (1re éd. 1995), 443 p. (ISBN 2-84561-263-X), p. 55.
    11. www.leboupere.fr
    12. www.labanquedublason2.com
    13. Avis de décès de Jean-Yves Le Lann, paru le 30 avril 2011.
    14. [PDF] Site officiel de la préfecture de la Vendée - Liste des maires
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune du Boupère (85031) », (consulté le ).
    20. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
    21. https://www-lesechos-fr.cdn.ampproject.org/c/s/www.lesechos.fr/amp/1276971
    22. www.boupere-paroisse-sjmv.org
    23. Pauline Retailleau, Châteaux, manoirs et logis de Vendée, La Crèche, La Geste, , 323 p. (ISBN 979-10-353-1809-3), p. 19.
    24. Pierre Rézeau, La Fontaine en patois vendéen et autres œuvres d'Eugène Charier, .

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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