Festivals japonais
Les festivals japonais sont gĂ©nĂ©ralement des rites festifs traditionnels, notamment les matsuri (ç„ă/ç„). Plusieurs festivals tirent leurs origines de Chine depuis des siĂšcles mais ont subi de grands changements lors de leur mĂ©lange avec les coutumes locales.
Certains ont tellement Ă©voluĂ© quâils nâont plus rien en commun avec leur festival dâorigine mĂȘme s'ils partagent les mĂȘmes noms et dates. Il existe Ă©galement des festivals locaux variĂ©s (par exemple, le festival Tobata Gion yamagasa) qui demeurent majoritairement inconnus en dehors d'une prĂ©fecture donnĂ©e. De nombreux festivals rythment la vie des Japonais tout au long de lâannĂ©e.
Contrairement Ă la majoritĂ© des habitants dâAsie orientale, les Japonais ne cĂ©lĂšbrent pas le Nouvel An lunaire et celui-ci a Ă©tĂ© remplacĂ© par le Nouvel An un 1er janvier Ă la fin du XIXe siĂšcle. Cependant, de nombreux rĂ©sidents chinois au Japon ainsi que certains sanctuaires et temples, pour des motifs religieux, cĂ©lĂšbrent encore le Nouvel An lunaire en parallĂšle avec le Jour de lâan. Le quartier Chinatown Ă Yokohama, le plus grand quartier chinois du Japon, attire des touristes du monde entier qui viennent profiter des festivitĂ©s. Il en est de mĂȘme pour la fĂȘte des lanternes[1]Ă Nagasaki qui a lieu dans le quartier chinois de la ville.
Activités proposées pendant les festivals
Les festivals se fondent souvent autour dâun Ă©vĂšnement accompagnĂ© de stands de nourriture, appelĂ©s yatai, et de jeux de carnaval pour divertir le public. Certains se concentrent autour des temples ou des sanctuaires, dâautres autour de feu d'artifice (hanabi), et dâautres encore, autour de compĂ©titions oĂč les participants portent un pagne japonais, comme le Hadaka matsuri.
Patrimoine culturel immatĂ©riel de lâhumanitĂ©
Yama, Hoko, Yatai, festivals de chars au Japon *
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Pays * | Japon |
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Liste | Liste représentative |
AnnĂ©e dâinscription | 2016 |
* Descriptif officiel UNESCO | |
L'Unesco a inscrit les « Yama, hoko, yatai, festivals de chars au Japon » sur la liste reprĂ©sentative du patrimoine culturel immatĂ©riel de lâhumanitĂ© en 2016, mettant en avant « trente-trois exemples reprĂ©sentatifs dans plusieurs rĂ©gions du Japon[2], traduisant la diversitĂ© des cultures locales » et la participation de toutes les gĂ©nĂ©rations[3]. Les exemples reprĂ©sentatifs sont inscrits Ă l'inventaire national du patrimoine culturel immatĂ©riel du Japon.
Festivals locaux (dits matsuri)
Matsuri (ç„ă/ç„) est le mot japonais qui dĂ©signe un festival qui a parfois lieu un jour fĂ©riĂ©. Au Japon, les festivals sont gĂ©nĂ©ralement financĂ©s par un sanctuaire local ou par un temple bien qu'ils puissent ĂȘtre laĂŻques.
Il nây a pas de jour de matsuri prĂ©cis allouĂ© Ă tout le Japon. Les dates diffĂšrent dâune rĂ©gion Ă une autre et mĂȘme au sein dâune mĂȘme rĂ©gion, mais les jours de festival ont tendance Ă se regrouper autour des jours fĂ©riĂ©s traditionnels tels que Setsubun ou O-Bon. Quasiment tous les lieux ont au moins un matsuri en lien avec la moisson du riz Ă la fin de l'Ă©tĂ© ou au dĂ©but de l'automne.
Des processions ont souvent lieu lors des principaux matsuri et prĂ©sentent des chars Ă©laborĂ©s. Le quartier (appelĂ© « machi ») organise gĂ©nĂ©ralement les prĂ©paratifs pour ces processions. La divinitĂ© locale dite kami peut ĂȘtre rituellement installĂ©e dans un mikoshi (chĂąsse portable) qui dĂ©file Ă travers les rues.
Les festivals s'accompagnent de stands vendant des souvenirs ou de la nourriture (comme le takoyaki), et de jeux tels que la pĂȘche du poisson rouge Ă l'Ă©puisette. En parallĂšle au matsuri, des concours de karaokĂ©, des matchs de sumo ou autres divertissements sont souvent organisĂ©s. De plus, il est possible de profiter d'une embarcation lorsque le festival a lieu prĂšs d'un lac.
Les Ă©lĂ©ments phares des matsuri les plus populaires sont diffusĂ©s Ă la tĂ©lĂ©vision Ă travers tout le pays, comme le Nada no kenka matsuri[5] dans la ville dâHimeji ou le Neputa matsuri[6] Ă Hirosaki.
Liste des principaux matsuri
Nom du matsuri | Lieu | Date | Ville |
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Atsuta matsuri | Sanctuaire Atsuta-jingƫ | Juin | Nagoya |
Aoi matsuri | Sanctuaire Shimogamo-jinja et Sanctuaire Kamigamo-jinja | Mai | Kyoto |
Gion matsuri | Dans toute la ville | Juillet | Kyoto |
Hadaka matsuri | Temple Saidai-ji | FĂ©vrier | Okayama |
Hakata Gion yamakasa | Sanctuaire Kushida-jinja | Juillet | Fukuoka |
Hari-kuyo matsuri[7] | Temple Shoju-in | 8 fĂ©vrier dans le KantĆ, 8 dĂ©cembre Ă Kyoto et dans le Kansai | |
HĆnen matsuri | Sanctuaire Tagata | Mars | Komaki |
Jidai matsuri | Du parc du palais impérial au sanctuaire Heian-jingƫ | Kyoto | |
Kanamara matsuri | Sanctuaire Kanayama | Avril | Kawasaki |
Kanda matsuri | Sanctuaire Kanda-myĆjin | Mai | Tokyo |
Akita kantĆ | Kanto O-dori | 3 au | Akita |
Kishiwada danjiri matsuri | PrĂšs de la gare de Kishiwada | Septembre | Kishiwada |
Festival des rĂ©coltes de la ville de Miki | Sanctuaire Ćmiya Hachiman | Octobre | Miki |
Nada no kenka matsuri | Sanctuaire Matsubara Hachiman | 14 et | Himeji |
Nagoya matsuri | Parc Hisaya Ćdori dans le quartier de Sakae | Octobre | Nagoya |
Sanja matsuri | Sanctuaire Asakusa-jinja | Mai | Tokyo |
SannĆ matsuri | Sanctuaire Hie-jinja | Juin | Tokyo |
Tenjin matsuri | Sanctuaire Ćsaka Tenman-gĆ« | Juillet | Osaka |
Wakakusa yamayaki | Nara | 4e samedi de janvier | Nara |
Yotaka matsuri | Tonami | Juin | Toyama |
Festival de la neige de Sapporo
Le festival de la neige de Sapporo est lâun des festivals majeurs de la ville de Sapporo et se dĂ©roule pendant une semaine en fĂ©vrier. Sa crĂ©ation remonte Ă lâannĂ©e 1950 oĂč des lycĂ©es ont rĂ©alisĂ© des statues de glace dans le parc ĆdĆri, situĂ© au cĆur de la ville. Le festival sâest depuis rĂ©pandu et commercialisĂ©. Une douzaine dâimportantes sculptures sont conçues pour le festival parallĂšlement Ă une centaine dâautres rĂ©alisĂ©es en neige et en glace. De nombreux concerts et Ă©vĂšnements sont Ă©galement organisĂ©s.
Festival de la glace du lac Shikotsu
Le lac Shikotsu est le lac le plus septentrional de lâĂźle dâHokkaidĆ et sa profondeur maximale est de 363 mĂštres. Le festival comprend une cave couverte de mousse qui recouvre des conifĂšres enfermĂ©s dans la glace. Le festival se dĂ©roule de la fin du mois de janvier Ă la mi-fĂ©vrier. Il se caractĂ©rise par ses sculptures de glace de toutes tailles. Ă la nuit tombĂ©e, les sculptures sont illuminĂ©es de plusieurs couleurs. Un feu d'artifice a Ă©galement lieu. LâentrĂ©e est gratuite et on peut y dĂ©guster de lâamazake (sakĂ© chaud).
Festival dâhiver du lac Towada
Ce festival a lieu au dĂ©but du mois de fĂ©vrier au sud du lac Towada, dans la ville de Yasumiya. Il est accessible toute la journĂ©e et il est possible, dĂšs 17 h, de se perdre dans un labyrinthe de neige, dâexplorer un igloo japonais ou de dĂ©couvrir les plats locaux des prĂ©fectures dâAomori et dâAkita. Des festivitĂ©s se tiennent sur une scĂšne de glace et un feu d'artifice est tirĂ©.
Aomori nebuta matsuri
Chaque annĂ©e, dâimmenses chars surmontĂ©s de lanternes de papier, appelĂ©s « nebuta », sont poussĂ©s Ă travers le centre de la ville dâAomori. Le festival qui se tient annuellement du 2 au attire des millions de visiteurs. Pendant le festival, vingt immenses chars dĂ©filent dans les rues prĂšs de la gare dâAomori. Les structures des chars sont conçues en bois, tandis que leur chĂąssis est en mĂ©tal. Du papier japonais (washi) peint prĂ©alablement, y est tendu. Les chars reprĂ©sentent des personnages historiques ou issus du thĂ©Ăątre kabuki et demandent parfois un an de travail. La danse fait partie intĂ©grante du festival et est rĂ©alisĂ©e par des danseurs en costume, appelĂ©s haneto, qui suivent le cortĂšge. Tout le monde peut se joindre Ă eux en ayant achetĂ© son propre costume haneto.
Festival dâĂ©tĂ© de jazz de la ville de NangĆ[8]
Tous les ans, des milliers dâartistes venant de toute la rĂ©gion de TĆhoku et de plus loin viennent se produire Ă NangĆ. Ce festival, inaugurĂ© en 1989 dans de petites salles de spectacle, sâest Ă©largi jusquâĂ devenir le plus grand festival de jazz en plein air de toute la rĂ©gion. En effet, la forte demande des amateurs de jazz a permis la tenue annuelle du festival. Bien quâil soit gratuit, les potentiels spectateurs doivent se munir de tickets pour y accĂ©der.
Festivals liés à la floraison des fleurs de cerisier
Au Japon, cette floraison est suivie du dĂ©but jusquâĂ la fin. Par consĂ©quent, des festivals sont organisĂ©s dans la majoritĂ© des rĂ©gions et, parfois, des Ă©tals de nourriture prennent place dans les parcs dĂ©corĂ©s de lanternes pour lâoccasion. Parmi ces festivals, on trouve le :
- festival des cerisiers en fleur de Yaedake (Okinawa) Le festival se déroule de la fin du mois de janvier à la mi-février ;
- festival des cerisiers en fleur du parc Matsuyama Shiroyama de la ville Matsuyama. Ce festival a lieu début avril ;
- festival du parc Matsue Jozan, dans la ville de Matsue oĂč les cerisiers sont illuminĂ©s la nuit. Il prend place de fin mars Ă dĂ©but avril ;
- festival des cerisiers en fleur du parc Tsuyama Kakuzan de la ville de Tsuyama. Des cérémonies du thé sont organisées ainsi que des performances musicales. Il a lieu de mi-avril à fin avril ;
- festival des cerisiers en fleur du parc Joshi Koen de la ville de Takato, dans la préfecture de Nagano. La floraison de cette région a une teinte caractéristique de rose au début du mois d'avril ;
- festival des cerisiers en fleur du parc Takada dans la ville de JĆetsu. Il a lieu de mi-avril Ă fin avril ;
- festival des cerisiers en fleur du parc Kitakai Tenshochi dans la ville de Kitakami. Ce festival se déroule de mi-avril a début mai ;
- festival des cerisiers ([sakura]) en fleur d'Hirosaki dans le parc de la ville dâHirosaki. Ce festival se dĂ©roule de fin avril Ă dĂ©but mai.
En dehors du Japon
En lien avec la diaspora japonaise, de nombreux lieux autour du monde cĂ©lĂšbrent des festivals similaires. Le BrĂ©sil, qui compte la premiĂšre communautĂ© de Japonais vivant Ă lâĂ©tranger[9] cĂ©lĂšbre les matsuri dans plusieurs villes comme SĂŁo Paulo[10] ou Curitiba. Celle des Ătats-Unis arrive seconde[9] et cĂ©lĂšbre Ă©galement plusieurs matsuri comme dans la ville de Los Angeles[11], San Jose et Phoenix.
Hadaka matsuri
Lâorigine du Hadaka matsuri remonte Ă environ cinq cents ans[12] lorsque les fidĂšles se battaient pour recevoir des talismans de papier, appelĂ©s « go-o », lancĂ©s par le prĂȘtre. Ces talismans Ă©taient une preuve de lâachĂšvement des pratiques ascĂ©tiques du Nouvel An donnĂ©es par les prĂȘtres. Comme ces talismans de papier Ă©taient de bon augure, le nombre de participants a augmentĂ© dâannĂ©e en annĂ©e. Cependant, comme le papier se dĂ©tĂ©riore facilement, il a Ă©tĂ© remplacĂ© par des amulettes en bois (o-fuda) telles quâon les connait aujourdâhui.
Le Hadaka matsuri, aussi connu sous le nom de « Naoi-shinji », a dĂ©butĂ© en lâan 767 aprĂšs JĂ©sus-Christ, durant lâĂ©poque de Nara. En effet, il a Ă©tĂ© prouvĂ©[13] que le gouverneur de la province dâOwari (actuellement prĂ©fecture dâAichi) sâest rendu au sanctuaire Owari Shosha (sanctuaire Konomiya) pour repousser les mauvais esprits et les calamitĂ©s car l'empereur Shotoku avait ordonnĂ© Ă tous les temples bouddhistes (kokubun-ji) dâoffrir des incantations afin de dissiper les Ă©pidĂ©mies.
Le fait de lutter pour toucher le naoinin ou shin-otoko (incarnation d'un dieu) remonterait aux anciennes luttes entre lâassemblĂ©e de prĂȘtes shinto de bas niveau, appelĂ©s « shanin », et les participants, qui tentaient de les toucher pour transformer un homme malchanceux rĂ©ticent Ă endosser ce rĂŽle[14] en naonin.
Festivals nationaux
Jours fixes
- Seijin shiki : cérémonie de la majorité (deuxiÚme lundi de janvier)
- Hina matsuri : fĂȘte des poupĂ©es ()
- Hanami : contemplation des fleurs (fin mars à début mai)
- Tanabata : festival des Ă©toiles ()
- Shichi-go-san : jour de festival destiné aux enfants de 3, 5 et 7 ans ()
- Ćmisoka : rĂ©veillon du Jour de lâan ()
Autres jours
Culture (bunka)
- Festival culturel scolaire
Nouvel An japonais (æŁæ, ShĆgatsu)
Date : 1er au (dâautres cĂ©lĂ©brations ont lieu tout le long du mois de janvier).
Autre nom : OshĆgatsu (O Ă©tant un prĂ©fixe honorifique)
Informations : les rituels Ă suivre pour le Nouvel An sont les plus Ă©laborĂ©s du calendrier des Ă©vĂšnements annuels au Japon. Avant le Nouvel An, les maisons se doivent dâĂȘtre nettoyĂ©es, les dettes rĂ©glĂ©es et lâosechi (repas traditionnel disposĂ© dans des plats laquĂ©s) est prĂ©parĂ© ou achetĂ© Ă lâavance. Les osechi sont choisis pour leurs couleurs, leurs formes, ou leurs noms, liĂ©s Ă la chance, dans lâespoir dâobtenir de bons augures dans diffĂ©rents domaines du quotidien et ce, pour toute lâannĂ©e. Les maisons sont ornĂ©es et ces fĂȘtes sont cĂ©lĂ©brĂ©es par des rĂ©unions de famille, des visites au temple ou au sanctuaire ainsi que par des appels de formalitĂ©. Le premier jour de lâannĂ©e (ganjutsu) est frĂ©quemment passĂ© avec les membres de la famille.
Les Japonais tentent de rester Ă©veillĂ©s et mangent des toshikoshi soba Ă minuit. Ils se rendent aux temples bouddhistes ou aux sanctuaires shinto. Selon la tradition du Sansha-mairi, trois sont visitĂ©s. Au palais impĂ©rial de Tokyo Ă lâaube, lâempereur du Japon rĂ©alise le rite shihĆhai (priĂšre des quatre trimestres), pour lequel il offre ses priĂšres au bien-ĂȘtre de la nation. Le , le public est autorisĂ© Ă entrer dans les extĂ©rieurs du palais intĂ©rieur dont le seul autre jour dâouverture est le jour de lâanniversaire de lâempereur (). Le 2 et , les connaissances se rendent mutuellement visite afin de se souhaiter les vĆux (nenshi) et de boire de lâotoso (vin de riz Ă©picĂ©). Les jeux du nouvel an sont : karuta (jeu de cartes), hanetsuki (similaire au badminton), tako age (cerf-volant) et komamawashi (toupie). Ils ont pour but dâapporter plus de chance pour la nouvelle annĂ©e. Il est coutume dâĂ©changer des cartes de vĆux du Nouvel An (de la mĂȘme façon qu'Ă NoĂ«l). Des Ă©trennes (otoshidama) sont distribuĂ©es aux enfants. Les entrĂ©es des maisons sont ornĂ©es de kagami mochi (deux boules de riz au thĂ© vert placĂ©es lâune sur lâautre, surmontĂ©es dâune mandarine), et de kadomatsu (dĂ©coration en pin).
Lors de la premiĂšre pleine lune de lâannĂ©e (vers le ) est cĂ©lĂ©brĂ© le koshĆgatsu (littĂ©ralement, « petit nouvel an »). Ses principales manifestations sont des rites et des priĂšres rituelles pour une rĂ©colte abondante.
FĂȘte des poupĂ©es (éç„ă, Hina matsuri)
Date :
Autres noms : Sangatsu sekku (festival du 3e mois), Momo sekku (festival des fleurs de pĂȘcher), Joshi no sekku (fĂȘte des petites filles).
Informations : en ce jour, les familles prient pour le bonheur et la prospĂ©ritĂ© de leurs petites filles, mais Ă©galement pour s'assurer qu'elles grandissent belles et en bonne santĂ©. Les cĂ©lĂ©brations se dĂ©roulent dans les maisons ainsi qu'en bord de mer. Ces deux lieux permettent de repousser les mauvais esprits de la fillette. Les petites filles mettent leur plus beau kimono et rendent visite Ă leurs amis. On dispose des hina ningyĆ (poupĂ©es hina reprĂ©sentant l'empereur et l'impĂ©ratrice, leurs domestiques ainsi que les musiciens en costume de l'ancienne cour) sur un autel Ă plusieurs niveaux. Les familles cĂ©lĂšbrent ce rite en mangeant des hishi mochi (gĂąteaux de riz en forme de diamant) et en buvant du shirozake (malt de riz au sakĂ©).
Hanami (è±èŠ)
Date : avril
Autres noms : contemplation des fleurs, festival des cerisiers en fleur.
Informations : pendant le mois d'avril, de nombreux festivals liĂ©s Ă la floraison sont cĂ©lĂ©brĂ©s dans les sanctuaires shintos. Des excursions, pique-niques et pots sont organisĂ©s dans les parcs et Ă©difices favorables Ă l'observation des fleurs, notamment celles des cerisiers. Dans quelques rĂ©gions, l'observation des fleurs de pĂȘcher, fleur traditionnelle du Japon, accompagne celle des cerisiers (symbole de l'Ă©poque d'Edo et de la culture samouraĂŻ). On organise des hanami Ă date fixe dans plusieurs lieux. Il s'agit de l'Ă©vĂšnement le plus populaire du printemps. La contemplation des fleurs a toujours tenu une place fondamentale en littĂ©rature, danse et dans le domaine des beaux-arts. Il en est de mĂȘme pour l'ikebana (arrangement floral) qui est toujours pratiquĂ© aujourd'hui et demeure un Ă©lĂ©ment important dans la culture japonaise. Cet Ă©vĂšnement est couramment accompagnĂ© de jeux, de chansons et danses folkloriques, dâexpositions de fleurs, de promenades, de dĂ©filĂ©s, de concerts, de spectacles de kimono, de concours de beautĂ©, dâĂ©tals de nourriture et de cĂ©rĂ©monies religieuses. Les familles sortent le weekend afin de voir les fleurs de cerisier et pour participer aux festivals ou aux diverses activitĂ©s.
Tanabata (äžć€)
Date : / du 5 au (Sendai)
Autres noms : festival des Ă©toiles
Informations : il est issu du folklore chinois oĂč deux Ă©toiles, Orihime (VĂ©ga) et Hiko-boshi (AltaĂŻr), Ă©taient amants mais ne pouvaient se rencontrer qu'une fois par an, le septiĂšme jour du septiĂšme mois lunaire. Ils se trouvaient le reste du temps sĂ©parĂ©s par une riviĂšre infranchissable, la Voie lactĂ©e. Cette fĂȘte a pris le nom de Tanabata en rĂ©fĂ©rence Ă une tisserande, Orihime, issue des lĂ©gendes japonaises et connue pour concevoir des habits destinĂ©s aux dieux. Les Japonais Ă©crivent souvent leurs vĆux et aspirations amoureuses sur une longue et fine bande de papier colorĂ© puis la suspendent aux branches de bambou avec d'autres petits ornements.
Festival des lanternes flottantes (çŻç± æ”ă, TĆrĆ nagashi)
Date :
Informations : cette coutume traditionnelle marque la fin du festival O-Bon. Des petites lanternes en papier contenant une flamme sont soit mises en flottaison sur une riviÚre, un lac ou la mer, soit lùchées et envoyées vers les cieux. Leur lueur est destinée à guider les esprits des membres décédés de la famille. D'ordinaire, la personne qui lùche la lanterne y écrit un message sur le cÎté.
O-Bon (ç, Obon)
Date : du 13 au
Informations : il s'agit d'un rite bouddhiste honorant les esprits des ancĂȘtres. Un autel des Ăąmes (shĆryĆdana) est placĂ© devant le butsudan (sanctuaire bouddhiste) pour accueillir les esprits des ancĂȘtres. Pour ce, un prĂȘtre peut venir lire des sutras (tanagyĆ). Le nettoyage des cimetiĂšres fait partie des prĂ©parations traditionnelles prĂ©cĂ©dant ce retour des ancĂȘtres. Le feu de bienvenue (mukaebi), allumĂ© le 13, et le feu d'adieu, allumĂ© le 15 et le 16, ont pour but d'illuminer leur chemin afin de les guider.
Momijigari (çŽ
èç©)
Date : octobre
Informations : le momijigari, ou kĆyĆ, est la coutume de visiter des sites pittoresques oĂč les feuilles des arbres se parent de rouge Ă l'automne. Cette tradition a dĂ©butĂ© Ă l'Ă©poque de Heian en tant que passe-temps.
Shichi-go-san (äžäșäž, Shichi-go-san)
Date :
Informations : les enfants de trois ans, les garçons de cinq ans et les filles de sept ans se rendent au sanctuaire local afin de prier pour leur sĂ©curitĂ© et santĂ© future. Le festival est issu d'une croyance sur les enfants d'un certain Ăąge qui auraient besoin d'une protection divine car ils attireraient la mauvaise chance Ă certains Ăąges. Les enfants revĂȘtissent le vĂȘtement traditionnel pour cette occasion et, aprĂšs leur visite au temple, de nombreuses personnes y achĂštent le chitose ame (« sucrerie de mille ans »).
Préparatifs pour le Nouvel An et la foire de fin d'année
Date : fin décembre
Autres noms : fin d'annĂ©e (ćčŽăźçŹ, Toshi no se), foire de fin d'annĂ©e (ćčŽăźćž, Toshi no ichi)
Informations : originellement, les prĂ©paratifs du rĂ©veillon Ă©taient entrepris pour rencontrer le toshigami, divinitĂ© de la nouvelle annĂ©e. Ils dĂ©butaient le oĂč les maisons Ă©taient minutieusement nettoyĂ©es. De nos jours, cette date est dĂ©calĂ©e Ă la fin du mois. La maison est ornĂ©e de façon traditionnelle : une corde sacrĂ©e en paille de riz (shimenawa) oĂč sont accrochĂ©es des bandes de papier blanc (shide) est suspendue devant la porte d'entrĂ©e pour empĂȘcher la venue de mauvais esprits et pour indiquer la prĂ©sence du toshigami. Il est Ă©galement coutume de placer un kadomatsu, un arrangement floral fait de branches de pin et de bambou, prĂšs de l'entrĂ©e. Un autel spĂ©cial, le toshidana (littĂ©ralement, « Ă©tagĂšre de la nouvelle annĂ©e »), est rempli d'offrandes telles que des kagami mochi (gĂąteaux de riz ronds et plats), du sakĂ© (vin de riz) ou des kakis en l'honneur du toshigami. Une foire se tient traditionnellement fin novembre aux sanctuaires, temples ou dans les quartiers voisins antĂ©rieurement aux vacances du Nouvel An. Des dĂ©corations et des articles divers y sont vendus. Ă l'origine, ces foires de fin d'annĂ©e donnaient l'opportunitĂ© aux fermiers, pĂȘcheurs et habitants des montagnes de venir Ă©changer leurs biens et d'acheter des vĂȘtements ou d'autres nĂ©cessitĂ©s pour l'annĂ©e Ă venir.
Ćmisoka (性æŠæ„, Ćmisoka)
Date :
Informations : en gĂ©nĂ©ral, les Japonais font un grand nettoyage des maisons (ĆsĆji) pour accueillir la nouvelle annĂ©e en se dĂ©barrassant des influences impures. Un grand nombre d'entre eux visitent les temples bouddhistes pour y entendre la cloche sonner 108 fois Ă minuit (joya no kane) qui annonce le passage Ă l'annĂ©e suivante. Ce nombre est liĂ© Ă une croyance bouddhiste au sujet des ĂȘtres humains qui seraient rongĂ©s par 108 dĂ©sirs ou passions matĂ©rielles (bonnĆ). Ă chaque son de cloche, un dĂ©sir est dissout. Il est d'usage de dĂ©guster des toshikoshi soba dans l'espoir que la chance de la famille s'Ă©tende autant que les longues nouilles.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Japanese Festivals » (voir la liste des auteurs).
- (en)« Nagasaki Lantern Festival », sur k-amc.kokugakuin.ac.jp (consulté le ).
- Hachinohe (Aomori), Semboku, Akita, Kazuno (Akita), Shinjo (Yamagata), Hitachi (Ibaraki), Nasukarasuyama, Kanuma (Tochigi), Chichibu, Kawagoe (Saitama), Katori (Chiba), Takaoka, Uozu, Nanto (Toyama), Nanao (Ishikawa), Takayama, Hida, Ogaki (Gifu), Tsushima/Aisai, Chiryu, Inuyama, Handa, Kanie (Aichi), Yokkaichi, Iga, Kuwana (Mie), Nagahama (Shiga), Kyoto (Kyoto), Fukuoka, Kitakyushu (Fukuoka), Karatsu (Saga), Yatsushiro (Kumamoto), Hita (Oita).
- « Yama, hoko, yatai, festivals de chars au Japon », sur ich.unesco.org (consulté le ).
- (en) « Miki Autumn Harvest Festival », sur 202.221.174.130 (consulté le ).
- Office national du tourisme japonais, « Festival-combat Nada », sur tourisme-japon.fr (consulté le ).
- Office national du tourisme japonais, « Nebuta Matsuri et Neputa Matsuri », sur tourisme-japon.fr (consulté le ).
- « Hari KuyĂŽ éäŸé€ », sur japan-experience.com,â (consultĂ© le ).
- (en) « Nango Summer Jazz Festival 2016 », sur nihon-kankou.or.jp.e.wp.hp.transer.com (consulté le ).
- Japanese diaspora.
- Pierre Jaxel-Truer, « Sao Paulo, terre dâimmigration japonaise », sur lemonde.fr, (consultĂ© le ).
- (en)« Nisei week », sur niseiweek.org (consulté le ).
- « Eyo ou Hadaka matsuri (FĂȘte de la nuditĂ©) », sur tourisme-japon.fr (consultĂ© le ).
- (en) J. Gordon Melton, Religious Celebrations: An Encyclopedia of Holidays, Festivals, Solemn Observances, and Spiritual Commemorations, vol. 1-2, ABC-CLIO, (ISBN 9781598842067), p. 359.
- (en)Mogi Sakae, « KĆnomiya hadaka matsuri », sur k-amc.kokugakuin.ac.jp (consultĂ© le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Festivals recommandés par le JNTO », sur tourisme-japon.fr (consulté le ).
- « JaponFestivals.com, site entiÚrement dédié aux festivals »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?)
- (en) « Japanese festivals (matsuri) », sur japan-guide.com (consulté le ).