Hadaka matsuri
Hadaka matsuri (èŁžç„ă, « fĂȘte de l'homme nu » ou « festival de la boue ») est un festival japonais (matsuri) dans lequel les participants portent peu de vĂȘtements ; habituellement juste un pagne japonais, le fundoshi[1], parfois un short et un happi, manteau traditionnel souvent de couleur indigo ou brun. Ils sont trĂšs rarement complĂštement nus. Quel que soit le vĂȘtement, il ne doit pas dĂ©passer la limite de la vulgaritĂ©, et les participants doivent toujours porter des sous-vĂȘtements et ĂȘtre habillĂ©s devant et dans les sanctuaires.
Chaque annĂ©e, le festival de lâhomme nu se dĂ©roule dans une douzaine de lieux Ă travers le Japon, habituellement en Ă©tĂ© et parfois en hiver, et ce depuis trois cents ans.
Types et participation
Ces matsuri se produisent souvent deux fois par an, mais rarement au mĂȘme endroit. Il est commun que la boue soit impliquĂ©e dans les festivitĂ©s et donne lâoccasion dâun rĂ©el divertissement. Dans les Hadaka matsuri tenus en Ă©tĂ©, on peut voir les participants porter des mikoshi. Ceux qui ont lieu l'hiver comportent un rituel de purification par l'eau[2], suivi d'un combat collectif pour un objet saint (tel qu'un bĂąton, un bijou, etc.) qui symbolise l'Ă©vĂ©nement.
Les participants sont souvent des hommes adultes, qui essaient de cultiver une image virile. Il arrive que de jeunes garçons et filles y participent et, Ă cette occasion, le festival peut devenir un rite dâinitiation ou de passage pour les jeunes participants. Cependant, la plupart des Hadaka matsuri limitent leur participation aux hommes.
Comme d'autres festivals au Japon, le Hadaka matsuri inclut de nombreux divertissements pour les spectateurs, restauration, jeux et taiko. De nombreux touristes font le voyage pour y assister. Durant le festival, un prĂȘtre shinto vient bĂ©nir les participants et la foule, et le dĂ©part est annoncĂ© au bruit du canon. Ils marchent Ă la queue leu leu jusqu'Ă la mare, avec chacun un bĂ©bĂ© dans les bras. Une fois entrĂ©s dans la mare, avec une paille prise Ă l'entrĂ©e du temple, ils font des traits de boue sur le visage de l'enfant pour qu'il vive en bonne santĂ© et qu'il grandisse sans problĂšme. Cet acte doit ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© trois fois (le chiffre 3 est de bon augure pour les Japonais). Enfin, les participants rejoignent le sanctuaire shinto pour se rĂ©chauffer avec un feu de bois et un verre de sakĂ©. Les hommes se jettent ensuite dans la boue et prient les dieux pour les futures rĂ©coltes et pour la bonne croissance des enfants. C'est l'occasion pour les participants de se battre amicalement, certains iront voir la foule pour leur barbouiller le visage de cette boue sacrĂ©e et certains oseront le faire aux prĂȘtres. Enfin, ils distribueront des haricots et du riz Ă la foule.
Controverses
La nature de ce festival (la nuditĂ©) nâest pas un problĂšme au Japon mĂȘme s'il peut paraĂźtre choquant pour le visiteur Ă©tranger. En fait, la semi-nuditĂ© est un symbole sain et sacrĂ©. Cependant, certaines polĂ©miques existent.
La sécurité est une préoccupation du fait de la présence d'une boue glissante.
Un autre problĂšme est liĂ© Ă la participation de personnes douteuses qui cherchent seulement Ă gagner de lâargent. Certains festivals ont vu le nombre de yakuzas augmenter dans les rangs des participants, ce qui provoque parfois certains actes de violences dans un festival qui se veut avant tout joyeux.
Voir aussi
Liens externes
- (en) « Saidaiji Hadaka Matsuri (Naked Man Festival) », sur www.japan.travel (consulté le ).
Notes et références
- « Hadaka matsuri | Japan Experience », sur www.japan-experience.com (consulté le )
- « Hadaka Matsuri, Japon, 2023 », sur rove.me (consulté le )