Kadomatsu
Le kadomatsu (門松), littéralement « pin du seuil », est un objet décoratif traditionnel du Nouvel An japonais, généralement fait de pin et de bambou qui représentent respectivement la longévité et la santé.
Composition
La composition de cet arrangement floral, issue de l’ikebana[1] et dont l'usage est d'origine chinoise, varie en fonction des régions. Elle peut être faite de pin, de bambou, de châtaignier ou autre, et peut même ne pas contenir de pin du tout. Les boiseries placées au pied du kadomatsu s'appellent toshi-gi (arbre de l'an)[2]. La portion centrale est constituée de trois bambous taillés en biseau de hauteur différente et symbolise le ciel, la terre et l’humanité[1]. On le place en principe devant la maison, de chaque côté du seuil, du 1er au (voire jusqu'au 15)[1] et sa taille varie en fonction de la richesse de la famille.
On part chercher les branches de pin décoratif dans la forêt entre le 13 et le 30 décembre sur un arbre situé dans la direction favorable de l'année (aki no kata). Il est de mauvais augure de s'y rendre la veille du Nouvel An.
RĂ´le
Il représente la maison temporaire des kamis pour le Nouvel An et peut donc être l'objet d'offrandes et de décorations. Le kadomatsu est ensuite brûlé avec les autres décorations du Nouvel An et la fumée qui s'en échappe, permet au kami de l'an de repartir[1].
Histoire
Dans certains villages, on commémore l'arrivée des ancêtres de la famille, notamment les Heike (平家), qui, fuyant la guerre, n'auraient pas pu mettre le kadomatsu à temps pour le Nouvel An, en ne mettant volontairement pas de kadomatsu à la porte des maisons.
Références
- Francesca Alongi, « Surprenants kadomatsu : l'art floral japonais du Nouvel An », sur www.lefigaro.fr, (consulté le ).
- Caillet 2002, p. 94.
Annexes
Article connexe
Bibliographie
- Laurence Caillet, Fêtes et rites des quatre saisons au Japon, POF (Publications Orientalistes de France), coll. « La Bibliothèque japonaise », , 612 p. (ISBN 2-7169-0334-4).