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FĂȘte des lanternes

Cette fĂȘte des lanternes (ć…ƒćź”èŠ‚ yuĂĄnxiāojiĂ©) oĂč la lumiĂšre est reine clĂŽt le cycle des festivitĂ©s du Nouvel an en Chine. FĂȘte nocturne, on la nomme d'ailleurs parfois « petit Nouvel an » (xiaonian 氏ćčŽ). La population (de nos jours, surtout les enfants accompagnĂ©s de leurs parents) sort pour une promenade Ă  la nuit tombĂ©e, une lanterne Ă  la main[1]. Bien que les modĂšles traditionnels (huadeng èŠ±çŻ) en papier illuminĂ©s Ă  la bougie gardent leurs adeptes, on en trouve de plus en plus faites en plastique et Ă©quipĂ©es de piles. Les effigies des personnages de dessins animĂ©s prĂ©fĂ©rĂ©s des jeunes font concurrence aux motifs traditionnels (animaux et plantes, scĂšnes lĂ©gendaires ou mythologiques).

FĂȘte des lanternes Ă  Taipei.
FĂȘte des lanternes de Taiwan

Il est de tradition de manger une soupe de yuanxiao (ć…ƒćź”) ou tangyuan (æ±€ćœ†, « rond en soupe »), dessert Ă©ponyme de la fĂȘte[2]. Ce sont des boulettes de pĂąte de riz farcies (en majoritĂ© sucrĂ©es) cuites Ă  l'eau, dont la forme arrondie symbolise la plĂ©nitude, la famille rĂ©unie et la satisfaction des besoins.

Jouer aux devinettes qui sont écrites sur les lanternes est une activité populaire. Si on a trouvé le mot de l'énigme, on peut remporter un cadeau. Cette activité date de la dynastie des Song (960-1279)[1]. Ce jeu intellectuel a les faveurs de toutes les couches sociales.

Dans la journée, on organise des représentations artistiques : danse des lions, danse du dragon, danse du bateau, danse de yangge, danse aux tambourins et marche sur des échasses. Le soir, on admire en plus des lanternes des feux d'artifice magnifiques. Dans plusieurs villes, ils sont organisés par les autorités locales.

L'origine de cette fĂȘte est complexe. Elle continue une trĂšs ancienne tradition qui divisait l'annĂ©e en trois parties (yuan 慃), la premiĂšre dĂ©butant le 15e jour du premier mois avec une fĂȘte en l'honneur de l'anniversaire de Tianguandadi, divinitĂ© rĂ©gissant le Ciel introduite Ă  l'Ă©poque des Han par l'École des cinq boisseaux de riz. Cette cĂ©lĂ©bration se serait enrichie de traditions issues de la cour impĂ©riale (lanternes, boulettes).

Les lĂ©gendes relatant l'origine de la fĂȘte font Ă©tat de la colĂšre d'un dieu menaçant d'incendier la capitale le 15e jour du premier mois lunaire. Une personne astucieuse aurait alors eu l'idĂ©e de faire sortir tous les habitants dans la rue ce soir-lĂ  avec des lanternes rouges, et d'en accrocher Ă  toutes les portes, afin que le dieu, croyant la ville dĂ©jĂ  en proie aux flammes, se retire. Dans la version la plus populaire, la menace divine est un canular montĂ© par un conseiller impĂ©rial au grand cƓur afin de permettre Ă  une jeune servante du palais de sortir et de revoir sa famille pour un soir. Une autre histoire fait remonter la fĂȘte Ă  la dynastie Han (206 Ă  220 av. J.-C.)[3].

Yuanxiao faites avec de la farine de riz glutineux noir (zimi 玫米).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Chine Informations, « FĂȘte des lanternes », sur chine.in (consultĂ© le )
  2. « CULTURE CHINOISE - Les traditions de la fĂȘte des lanternes », sur lepetitjournal.com (consultĂ© le )
  3. « Les fĂȘtes traditionnelles chinoises », sur Destination Chine, (consultĂ© le )
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