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Cryonie

La cryonie ou cryogĂ©nisation (du grec ÎșÏÏÎżÏ‚ kryos signifiant « froid »), est un procĂ©dĂ© de cryoconservation (conservation Ă  trĂšs basse tempĂ©rature, usuellement −196 °C) de cadavres dans l'espoir que de futures avancĂ©es technologiques pourront permettre de les ressusciter[1]. Elle pourrait permettre dans le cas d'un patient souffrant d'une maladie incurable avec nos moyens mĂ©dicaux actuels d'attendre qu'un traitement de sa maladie soit Ă©ventuellement dĂ©veloppĂ© dans un avenir lointain.

Actuellement, le procĂ©dĂ© n'a jamais Ă©tĂ© rĂ©versĂ©[2]. Du fait de la toxicitĂ© des cryoconservateurs et de l'impossibilitĂ© de refroidir un corps entier Ă  de telles tempĂ©ratures sans sĂ©vĂšrement l'endommager, en effet il n'est actuellement pas possible de conserver sans les endommager plus de quelques cellules Ă  de telles tempĂ©ratures[3]. Cependant les pratiquants de la cryonie (ou cryonistes) espĂšrent que les avancĂ©es mĂ©dicales permettront un jour de faire revenir Ă  la vie des personnes cryogĂ©nisĂ©es ; plusieurs stratĂ©gies ont actuellement Ă©tĂ© envisagĂ©es sans aucune garantie qu'elles puissent ĂȘtre mises en pratique dans le futur[4].

La cryonie est vue avec scepticisme par la communautĂ© scientifique et n'est pas reconnue par les autoritĂ©s mĂ©dicales. En effet, l'efficacitĂ© mĂȘme du processus actuel de cryonie et la possibilitĂ© de son inversion mĂȘme en utilisant des technologies suffisamment avancĂ©es est remise en cause. La cryonie reste une pratique spĂ©culative[5].

Une partie de la théorie de la cryonie repose sur le concept de mort informationnelle, théorie selon laquelle ce qui fait l'individualité d'une personne est codée dans son cerveau et qu'il est possible de faire revivre un individu tant que la mort informationnelle n'est pas advenue[6]. Ce concept est différent de ceux reconnus par les autorités médicales, notablement la mort clinique et la mort légale.

Aux États-Unis, la cryonie ne peut ĂȘtre pratiquĂ©e qu'aprĂšs la mort lĂ©gale du patient, les individus cryonisĂ©s sont donc considĂ©rĂ©s comme lĂ©galement morts. Il est alors important, pour les cryonistes que la cryonie soit effectuĂ©e peu de temps aprĂšs la mort lĂ©gale du patient[7]. En France, la cryogĂ©nisation est considĂ©rĂ©e comme interdite[8].

En 2016, prĂšs de 300 personnes Ă©taient cryogĂ©nisĂ©es aux États-Unis et une cinquantaine en Russie. De plus, quelques milliers de personnes avaient prĂ©vu de se faire cryogĂ©niser aprĂšs leur mort[9].

Vers 2018, un procédé appelé vitrifixation ou aldehyde-stabilized cryopreservation est mis au point, mais selon des experts il manque la préservation du seuil d'excitabilité des synapses. L'urgence en 2023 est donc d'orienter les recherches vers la préservation du seuil d'excitabilité des synapses pendant la vitrifixation[10] - [11] - [12] - [13] - [14].

Histoire

En 1962, le professeur Robert Ettinger publie le premier ouvrage sur la cryogenisation, The Prospect of Immortality (La perspective de l'immortalitĂ©)[15]. Selon lui, la cryogĂ©nisation permettrait Ă  des malades d'attendre des avancĂ©es mĂ©dicales suffisantes leur permettant d'ĂȘtre soignĂ©s. Il affirma que le processus de cryogĂ©nisation pourrait ĂȘtre inversĂ© dans le futur. En 1976, Ettinger fonda Cryonics Institute, entreprise spĂ©cialisĂ©e dans le domaine de la cryonie[16].

En 1966 est crĂ©Ă©e l’Association Cryonics Française (A.C.F.) promouvant la cryogĂ©nisation en France[17] - [18] - [19].

En 1967, l'universitaire et médecin américain James Bedford est la premiÚre personne à avoir été cryogénisée[20]. En 1972, est créée l'entreprise Alcor LEF[21], entreprise américaine de cryonie, c'est dans ses locaux qu'est conservé le corps de James Bedford.

Dans les années 1970, la Cryonics Society of California, dirigée par Robert Nelson, arriva à court d'argent, ne pouvant maintenir ses patients sous cryogénisation, Nelson fut poursuivi pour avoir laissé se décomposer neuf cadavres[22].

En 1971, D.R.Uhlmann étudie la vitrification de l'eau[23]. En 1984, Jacques Dubochet et J.Lepault mettent au point une méthode efficace de vitrification des cellules[24].

En 2002 Rémi Martinot cherche à conserver les corps cryogénisés de ses parents. Une panne de caisson interrompt l'affaire avant que la Cour Européenne des Droits de l'Homme ne soit saisie, à la suite d'une décision négative du conseil d'état français[25] - [26].

En 2003, est créée l'entreprise KrioRus, entreprise russe de cryonie[27].

En 2017, Jacques Dubochet, Joachim Frank et Richard Henderson reçoivent le prix Nobel de chimie pour leurs travaux sur la microscopie cryo-électronique permettant d'observer des cellules en les vitrifiant[28] - [29].

Aspects biophysiques

Endommagement des cellules lors de la congélation

La cryonie a été écartée par la communauté de cryobiologie. En effet, lors du procédé de congélation, des cristaux de glace se créent endommageant les cellules et structures cellulaires. En cryobiologie, il fait consensus que ces dommages détruisent les cellules[30].

Les cryonistes soutiennent que la portée de ces dégùts avait été exagérée. Il serait ainsi possible en injectant des cryoconservateurs chimiques (dans le passé du glycérol), d'inhiber la formation et la croissance des cristaux de glace, permettant ainsi à l'eau d'atteindre un état bien particulier de la matiÚre : l'état vitreux.

Vitrification

La vitrification est la transformation d'une substance en verre. L'eau vitrifiée est un état de l'eau caractérisé par l'absence de structure, les molécules ne se réarrangent pas comme dans le cas de la glace. Dans le cas de cellule, la vitrification de l'eau permet de les refroidir sans créer de cristaux de glace limitant ainsi les dommages qui leur sont infligés lors du refroidissement. La température à partir de laquelle l'eau atteint un état vitreux est appelé température de transition vitreuse (Tg). Cependant un tel état est difficile à obtenir car dans des conditions normales l'eau en se refroidissant se transformera en glace.

D'aprĂšs D.R. Uhlmann (en), afin de vitrifier une Ă©paisseur d'un micron d'eau, il faut refroidir le liquide Ă  une tempĂ©rature de 107 K/s[23]. Une telle vitesse de refroidissement est complexe Ă  atteindre mĂȘme dans le cas d'une unique cellule, une procĂ©dure a cependant Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es 1980 permettant de vitrifier une cellule[24]. Cette procĂ©dure nĂ©cessite une Ă©paisseur assez faible de matĂ©riel biologique et peut Ă©chouer, ce qui rend difficile son utilisation pour la vitrification d'un organe voire d'un corps entier. D'aprĂšs Jacques Dubochet, prix nobel de chimie 2017, « L’eau reste un grand mystĂšre. Lorsque l’on comprendra ce qu’est la nature de notre eau vitrifiĂ©e, on aura fait de grands progrĂšs en biologie, et on assistera sans doute Ă  de nouveaux Prix Nobel. »[29]

Selon les cryonistes (thanatopracteurs exerçant dans les instituts tel que KrioRus, Alcor LEF ou Cryonics Institute), l'état de vitrification est atteignable grùce à l'utilisation de substances anti-gel : les cryoconservateurs. Ainsi, les cryobiologistes Greg Fahy et Brian Wowk, de Twenty-First Century Medicine entreprise spécialisée dans la cryoconservation, auraient élaboré des cryoconservateurs permettant la vitrification de corps humains, aboutissant dans les années 2000 à la quasi-disparition de la formation de cristaux de glace dans le cerveau[31]. Une autre solution vitrifiante, le CI-VM-1, aurait été élaborée par le Dr Yuri Pichugin, un chercheur ukrainien du Cryonics Institute, qui couplée à un systÚme réfrigérant assisté par ordinateur permettant de s'assurer que le taux de refroidissement soit élevé au-dessus de Tg et faible en dessous, permettrait de réduire la création de fissures qui pourraient se produire à cause des contraintes thermiques[31].

Il existe cependant deux obstacles Ă  l'utilisation de ces cryoconservateurs. D'une part, si l'irrigation corporelle n'est plus possible dans la totalitĂ© du corps, les produits conservateurs ne sont plus capables d'atteindre toutes les zones, ce qui conduirait Ă  la formation de glace pendant le refroidissement ou le rĂ©chauffement. D'autre part les cryoconservateurs utilisĂ©s sont toxiques, c'est d'aprĂšs les cryonistes ce qui empĂȘche la rĂ©surrection de corps vitrifiĂ©s.

Certaines stratégies ont été développées par les cryonistes : réparer les dommages dus au refroidissement avant de réchauffer le cerveau, atténuer les dommages lors du réchauffement par l'ajout de cryoconservateurs lors de l'état solide, améliorer les procédés de décongélation ou encore réparer ou remplacer les protéines détruites par les cryoconservateurs. Sans pour autant permettre une résurrection d'un corps cryogénisé à l'heure actuelle.

Procédure et prise en charge

Un des obstacles Ă  la cryonie est la dĂ©gĂ©nĂ©rescence des organes Ă  la mort du patient. En effet, dĂšs que le cƓur s'arrĂȘte le flot sanguin s'interrompt et l'endommagement ischĂ©mique survient. PrivĂ©s d'apport en oxygĂšne et en nutriments, les cellules, les tissus et les organes commencent Ă  se dĂ©tĂ©riorer. Si le cƓur redĂ©marre aprĂšs un dĂ©lai trop long d'inactivitĂ©, l'oxygĂšne rĂ©introduit peut causer encore plus d'endommagement Ă  cause des contraintes oxydatives, connues sous le nom de lĂ©sions de reperfusion.

Ce sont pour ces raisons que les cryonistes insistent sur la nĂ©cessitĂ© de commencer la procĂ©dure de cryogĂ©nisation dĂšs le constat de mort lĂ©gale[7], permettant ainsi de prĂ©server les organes encore biologiquement vivants, et peut-ĂȘtre mĂȘme tout le corps du patient. En effet, dans les pays oĂč elles sont autorisĂ©es, les opĂ©rations cryoniques ne peuvent pas ĂȘtre entreprises avant que la mort lĂ©gale n'ait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e.

Les cryonistes cherchent Ă  minimiser les lĂ©sions de reperfusion et ischĂ©miques en refroidissant le corps et en le plaçant sous support cardio-respiratoire dĂšs l'annonce de la mort. Des produits anticoagulants, comme l'hĂ©parine, et des antioxydants peuvent Ă©galement ĂȘtre injectĂ©s. Ainsi les personnes souhaitant ĂȘtre cryogĂ©nisĂ©es portent souvent un bracelet ou un collier qui dĂ©crit ces soins prĂ©paratoires en cas de mort subite ou accidentelle. « Ne pas autopsier, ne pas embaumer, injecter 50,000 unitĂ©s d'hĂ©parine IV». Le corps est ensuite placĂ© en suspension cryonique dans une sorte de sac de couchage insĂ©rĂ© dans une boĂźte spĂ©cialement conçue, soumise Ă  des vapeurs de glace sĂšche qui abaissent sa tempĂ©rature jusqu’à −40 °C. Enfin la boĂźte est immergĂ©e dans un conteneur d’azote liquide Ă  −196 °C[32].

RĂ©surrection

La résurrection nécessite la réparation des dommages dus au manque d'oxygÚne, à la toxicité des cryoconservateurs, aux contraintes thermiques, et aux cristaux de glace formés dans les tissus qui n'auront pas pu se vitrifier avec succÚs, tous ces problÚmes rendent impossible la résurrection des corps cryogénisés à l'heure actuelle.

Les cryonistes pour y parvenir envisagent gĂ©nĂ©ralement l'utilisation d'organismes ou de machines microscopiques qui pourraient restaurer les structures cellulaires, si possible avant mĂȘme de rĂ©chauffer le corps. Cependant l'existence Ă  moyen ou long terme de telles techniques n'est pas assurĂ©e Ă  l'heure actuelle.

De plus, suivant la thĂ©orie de la mort informationnelle, si les technologies permettant de rĂ©gĂ©nĂ©rer voire de gĂ©nĂ©rer n'importe quelle partie du corps endommagĂ©e venaient Ă  ĂȘtre dĂ©veloppĂ©es, la survie dĂ©pendrait alors de la conservation de l'information dans le cerveau, qui doit pouvoir ĂȘtre suffisamment bien conservĂ© pour permettre de restaurer l'identitĂ© du patient. Ainsi la technique du transfert d'esprit a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© comme approche afin de ramener les morts Ă  la vie.

Neuroconservation

La neuroconservation est la cryoconservation du cerveau, gĂ©nĂ©ralement tĂȘte comprise, en sĂ©parant chirurgicalement celle-ci du reste du corps[33]. Elle est l'un des deux choix proposĂ©s aux patients, l'autre impliquant la conservation du corps en entier.

La neuroconservation repose sur la théorie de la mort informationnelle, spécifiant que le cerveau est le principal réceptacle de la mémoire et de l'identité, et sur l'idée que si la technologie du futur était capable de réparer les dégùts de la cryonie et d'inverser le procédé, elle serait aussi probablement capable de régénérer le reste du corps autour d'un simple cerveau[34]. En conséquence, il a également été suggéré que la résurrection impliquerait probablement de se débarrasser du reste du corps, trop endommagé par le procédé, et qu'il serait probablement plus simple d'en générer un nouveau plutÎt que d'en réparer les dégùts[34].

De plus, la neuroconservation permet de diminuer les coûts de conservation par rapport à une prise en charge du corps entier[35] - [36], de faciliter le transport et le stockage de l'individu, et de rendre la cryogénisation plus facile, n'ayant à cryogéniser qu'une partie du corps de l'individu et non le corps entier.

Environ les deux tiers des patients d'Alcor sont dans ce cas[37].

Aspect sociaux

Légalité de la pratique

En France, la cryonie est considĂ©rĂ©e comme un mode de sĂ©pulture et non comme un traitement mĂ©dical. À ce titre, elle n'est pas tolĂ©rĂ©e car contrevenant Ă  l'ordre public au mĂȘme titre que l'embaumement (Conseil d'État, 6 janvier 2006, Martinot)[25]. Bien que la loi du 15 novembre 1887 donne le droit Ă  chacun d'organiser comme il le souhaite ses propres funĂ©railles, en pratique seules l'inhumation, la crĂ©mation ou le don du corps Ă  la science sont autorisĂ©s[38]. Au Canada, dans la province de la Colombie-Britannique, la promotion de la cryonie est interdite, mais pas comme choix de fin de vie. Aux États-Unis, cette pratique est autorisĂ©e et est principalement dĂ©livrĂ©e par les fondations Ă  but non lucratif Cryonics Institute et Alcor. Elle est Ă©galement autorisĂ©e en Chine. LĂ©galement, la cryonie n'est pas autorisĂ©e en Angleterre. Mais en 2016, une jeune fille de 14 ans atteinte d'un cancer incurable a Ă©tĂ© autorisĂ©e Ă  quitter son pays pour ĂȘtre cryogĂ©nisĂ©e chez Cryonics Institute dans l'État du Michigan aux États-Unis[39].

Coût de la pratique

Le coĂ»t de la cryonie varie selon l'organisation et le service. Au Cryonics Institute, le prix exclut le transport, et est de 28 000 $US pour la prĂ©servation du corps au complet[40]. À Alcor, le prix inclut le transport, et est de 80 000 $US pour une neuroprĂ©servation et 200 000 $US pour une prĂ©servation du corps en entier[36]. À OregonCryo, le prix exclut le transport, et est de 36 000 $US[41]. Au KrioRus, le prix inclut le transport, et est de 18 000 $US pour une neuroprĂ©servation et 36 000 $US pour une prĂ©servation du corps en entier[35].

Depuis janvier 2015 au QuĂ©bec, le Groupe Magnus Poirier, l'un des plus grands centres funĂ©raires du Canada, offre dĂ©sormais la possibilitĂ© de rĂ©cupĂ©rer le corps du dĂ©funt et d'effectuer la procĂ©dure de perfusion du CI-VM-1 et du transport du patient. Le coĂ»t varie entre 3000 et 5 000 $CDN[42].

La plupart des organisations offrent une possibilité de remboursement si le membre décide ne plus vouloir se faire cryopréserver au moment de sa mort légale.

Impact social

La pratique de la cryonie exige de nombreuses interventions sur la personne Ă  cryogĂ©niser. Cette manipulation des dĂ©funts peut ĂȘtre vue comme allant Ă  l'encontre du respect des morts pour les gens ne maĂźtrisant pas trĂšs bien le sujet. C'est ainsi au nom de ce principe que la cryogĂ©nisation est interdite en France[25].

Le concept de cryonie fait également passer la mort d'un état permanent à un état transitoire. Les cryonistes préfÚrent ainsi parler de patients plutÎt que de cadavres. Les partisans de la cryonie rejettent généralement la notion de « ressusciter les morts » et prÎnent plutÎt la cryonie comme une procédure médicale expérimentale permettant entre autres de garder en vie les plus grands personnages historiques et intellectuels du monde.

De plus, mĂȘme si les connaissances scientifiques permettaient de faire revenir Ă  la vie les personnes cryogĂ©nisĂ©es, rien ne garantit que la sociĂ©tĂ© Ă  venir aura intĂ©rĂȘt Ă  s'occuper ou Ă  ressusciter ces morts [43].

Cryogénisés célÚbres

Le patient cryonisé le plus célÚbre est probablement le joueur de baseball Ted Williams[44].

Timothy Leary, un partisan de longue date de la cryonie, entreprit des démarches pour se faire cryoniser, mais changea d'avis peu avant sa mort. Robert Heinlein, qui était un enthousiaste du concept, fut également incinéré et ses cendres dispersées dans l'océan Pacifique.

La rumeur disant que Walt Disney serait cryonisé est fausse, celui-ci ayant été incinéré et ses cendres placées au Forest Lawn Memorial Park Cemetery à Los Angeles[45].

Questionnement Ă©thique

Définition légale de la mort

La cryonie est basĂ©e sur la croyance que la mort est un processus pouvant ĂȘtre inversĂ© en s'y prenant dans les minutes, voire les heures suivant la mort clinique. Si celle ci Ă©tait rendue possible, elle remettrait en cause la dĂ©finition lĂ©gale de la mort de la mĂȘme façon qu'Ă  l'invention des procĂ©dures de rĂ©animation modernes, le critĂšre juridique de la mort n'est plus l'arrĂȘt cardio-circulatoire, mais, en conformitĂ© avec les prĂ©conisations de l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), la mort cĂ©rĂ©brale.

En 2005, eut lieu un dĂ©bat sur l'Ă©thique dans le journal mĂ©dical Critical Care, qui publia que... « peu, sinon aucun des patients dont le dĂ©cĂšs est prononcĂ© par des mĂ©decins d'aujourd'hui ne sont vraiment morts en prenant en compte des critĂšres scientifiques rigoureux. ». Le philosophe Max More suggĂ©ra une distinction entre la mort associĂ©e aux circonstances et l'intention, par opposition Ă  la mort en tant que phĂ©nomĂšne irrĂ©versible. Le bioĂ©thiste James Hughes Ă©crivit que l'on accorderait de plus en plus de droits aux patients cryogĂ©nisĂ©s au fur et Ă  mesure qu'on s'approcherait du but, tout en remarquant qu'il y a eu des cas oĂč la mort lĂ©gale a Ă©tĂ© remise en question par la dĂ©couverte de personnes disparues prĂ©sumĂ©es mortes.

D'aprÚs ses partisans, la cryonie est perçue comme une anticipation scientifique ; la mort légale n'étant qu'un mécanisme la déclenchant, il serait possible de considérer la mort comme un long coma au pronostic incertain.

Éthique scientifique

Bien que la cryonie de cellules soit Ă©normĂ©ment Ă©tudiĂ©e et que de nombreux articles scientifiques y fassent rĂ©fĂ©rence, en raison de son intĂ©rĂȘt en microscopie, la cryonie humaine est un sujet bien plus polĂ©mique.

La plupart des recherches menĂ©es sur le sujet sont effectuĂ©es par les trois plus grosses entreprises de cryonie, Alcor, Cryonics Institute et KryoRus et ne sont que rarement publiĂ©es dans des revues scientifiques prestigieuses[46]. DĂšs lors il est possible de remettre en cause l'objectivitĂ© et les potentiels conflits d'intĂ©rĂȘts de ces recherches. Il convient de rester prudent vis-Ă -vis des progrĂšs annoncĂ©s par ces entreprises en profond dĂ©calage avec les recherches poursuivies sur la vitrification des cellules.

À l'inverse, le scepticisme de la communautĂ© scientifique Ă  l'Ă©gard de la cryonie limite son Ă©tude par des scientifiques n'Ă©tant pas liĂ©s Ă  des entreprises spĂ©cialisĂ©es dans le domaine.

Religion

Dans les religions monothéistes, la résurrection à partir du seul corps de l'individu y est généralement considérée comme impossible en raison de la perte de l'ùme. Ainsi ils considÚrent que Dieu seul a le pouvoir de ressusciter les morts, car il est le seul à pouvoir rendre son ùme à un corps.

Les partisans de la cryonie objectent que le rejet thĂ©ologique de faire revivre par cryonie du fait que celle-ci serait un rite funĂ©raire n'est que sophisme : car, si c'Ă©tait le cas, cela impliquerait que la rĂ©surrection par cryonie est nĂ©cessairement impossible, ce qui est impossible Ă  dĂ©montrer, tandis que dĂ©montrer qu'il est possible de les ramener Ă  la vie validera le point de vue que les patients cryonisĂ©s peuvent ĂȘtre guĂ©ris et ne sont donc pas morts.

Alcor fit publier une défense chrétienne vigoureuse de la cryonie, incluant des extraits d'un sermon du révérend luthérien Kay Glaesner. Le chrétien apologiste John Warwick Montgomery prit également la défense de la cryonie.

Fictions et documentaires

La cryonie est couramment utilisĂ©e dans les Ɠuvres de science-fiction pour maintenir en vie les astronautes pendant un trĂšs long vol spatial.

Littérature

Dans le roman Jack Barron et l'ÉternitĂ© de Norman Spinrad, l'un des protaganistes dirige une Fondation pour l'ImmortalitĂ© Humaine et propose de cryogĂ©niser des patients en attendant que la science dĂ©couvre le secret de l'immortalitĂ©.

Le roman L'Horizon à l'envers de Marc Levy, sorti en , est basé sur une histoire vraie d'une jeune femme atteinte d'une maladie incurable et qui opte pour la cryogénisation.

Le roman ZĂ©ro K de Don DeLillo paru en 2016 est l'histoire d'un millionnaire qui fait appel Ă  la cryonie pour son Ă©pouse atteinte d'une maladie incurable.

Le roman Morte en mémoire vive de Peter James, sorti en français en 1996, a pour thÚme principal la cryonisation et la sauvegarde de la conscience humaine dans un ordinateur.

Chez DC, l'ennemi de Batman Mr Freeze cryonise sa femme Nora dans l'espoir de trouver un remĂšde Ă  sa maladie

Films, séries et jeux vidéo

  • Hibernatus (1969) d'Édouard Molinaro raconte l'histoire d'un individu congelĂ© vivant et rĂ©animĂ© 65 ans aprĂšs ;
  • Aliens, le retour (1986) de James Cameron avec Sigourney Weaver, Ellen Ripley hiberne en biostase pendant 57 ans dans l'espace.
  • Austin Powers 2 (1999). RĂ©alisateur : Jay Roach ;
  • Forever Young (1993) avec Mel Gibson ;
  • Ouvre les yeux (Abre Los Ojos, 1997) d'Alejandro AmenĂĄbar et son remake Vanilla Sky (2001) avec Tom Cruise et Cameron Diaz (PenĂ©lope Cruz jouant dans les deux films)
  • Demolition Man (1993), avec Sylvester Stallone et Sandra Bullock ;
  • Sujet N°2 (Subject Two) (en), de Philip Chidel avec Christian Oliver, Dean Stapleton et Courtney Mace. Le docteur Vick se livre Ă  une expĂ©rience de cryonie sur Adam Schmidt, un Ă©tudiant de mĂ©decine qui vient d'Ă©chouer son examen ;
  • Dans les jeux vidĂ©o Resident Evil: Code Veronica sorti en 2000 et la refonte de Resident Evil 2 et Code Veronica Resident Evil: The Darkside Chronicles, sortie en 2009. Alexia Ashford, fille aĂźnĂ©e de Edward Ashford, s'injecte le virus T-Veronica et doit ĂȘtre cryogĂ©nisĂ©e pendant 15 ans pour que celui-ci se dĂ©veloppe totalement dans son corps sans que sa conscience en perde le contrĂŽle.
  • Dans l'univers de la saga de jeux vidĂ©o Halo, la cryogĂ©nisation est utilisĂ©e pour prĂ©server l'Ă©quipage durant les voyages interstellaires.
  • Dans le jeu vidĂ©o Fallout 4 sorti en 2016, dans un environnement d'annihilation nuclĂ©aire totale, le protagoniste et sa famille se retrouvent cryogĂ©nisĂ©s pendant plus de 200 ans en raison des expĂ©rimentations douteuses de la sociĂ©tĂ© Vault-Tec
  • L'Adorable Femme des neiges (2003), un tĂ©lĂ©film français de 2003 rĂ©alisĂ© par Jean-Marc Vervoort.
  • Resident Evil: Apocalypse (2004), sĂ©rie de films d'horreur de science fiction amĂ©ricain, rĂ©alisĂ©e par Alexander Witt. Alice Prospero en essayant de protĂ©ger la petite fille, a Ă©tĂ© transpercĂ©e par un bĂąton mĂ©tallique. PrĂ©sumĂ©e morte. Sera sauvĂ©e par la cryogĂ©nisation.
  • Avatar de James Cameron : les hommes quittant la Terre pour se rendre sur Pandora sont cryogĂ©nisĂ©s durant le voyage (d'une longueur de 6 ans).
  • Futurama est une sĂ©rie animĂ©e crĂ©Ă©e par Matt Groening, crĂ©ateur de la sĂ©rie Les Simpson, qui raconte l'histoire d'un livreur de pizza qui est cryogĂ©nisĂ© par erreur en 2000 et rĂ©animĂ© en l'an 2999, oĂč il dĂ©couvre une sociĂ©tĂ© oĂč humains, aliens et robots vivent en cohabitation.
  • Idiocracy (2006), avec Luke Wilson et Maya Rudolph.
  • L'Ă©pisode 4-03 de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e policiĂšre Castle (2011) a pour sujet un couple qui se fait cryogĂ©niser dans l'espoir de vivre dans le futur un amour Ă©ternel, et les problĂšmes juridiques que pose la prĂ©servation de leurs corps vis-Ă -vis des nĂ©cessitĂ©s mĂ©dico-lĂ©gales de l'enquĂȘte.
  • Captain America : Le Soldat de l'hiver (2014) de Anthony et Joe Russo.
  • Interstellar (2014) : des astronomes sont cryogĂ©nisĂ©s dans des capsules d'hibernation Ă  la maniĂšre du film Passengers.
  • Passengers de Morten Tyldum (2016) : Jim Preston et Aurora Lane se font cryogĂ©niser dans des capsules d'hibernation Ă  bord du Starship Avalon. Ils doivent attendre 120 ans avant de rejoindre une nouvelle planĂšte Homestead II. Mais Jim se rĂ©veille 90 ans trop tĂŽt...
  • Seven Sisters de Tommy Wirkola (2017) : Ă  la suite d'une politique de l'enfant unique les enfants surnumĂ©raires sont rĂ©cupĂ©rĂ©s pour ĂȘtre cryogĂ©nisĂ©s en attendant d'ĂȘtre rĂ©veillĂ©s quand le monde pourra les accueillir dĂ©cemment.
  • The 100 de Jason Rothenberg : dans le dernier Ă©pisode la saison 5, Clarke et ses amis dĂ©cident de se cryogĂ©niser Ă  bord de l'Eligius III le temps que la Terre redevienne habitable aprĂšs que McCreary ait lancĂ© un missile nuclĂ©aire sur cette derniĂšre. Ils resteront ainsi 125 ans jusqu'au rĂ©veil de Clarke et Bellamy par Jordan, le fils de Monty et Harper.

Documentaires et reportages

  • François Paradis (2009) avec François Paradis. Émission d'information hebdomadaire qui porte le nom de l'animateur Canadien avec comme sujet le 5 novembre 2009, la cryogĂ©nisation (cryonie).
  • Avenirs Possibles (2009) avec Chantal Lamarre. Épisode documentaire sur la cryogĂ©nisation, l'immortalitĂ© possible et les avancements technologiques. Cette Ă©mission fĂ»t diffusĂ©e le 6 novembre 2009 Ă  TĂ©lĂ©-QuĂ©bec et sur TV5 Canada.
  • Les Francs-tireurs (2015) avec BenoĂźt Dutrizac. Reportage tĂ©lĂ© qui dĂ©masque les tabous, explore de nouveaux courants, fouille des cas insolites et scrute les dossiers chauds Ă  la loupe. Épisode 432 consacrĂ© Ă  la cryonie, Benoit Dutrizac visite les installations du Cryonics Institute, en banlieue de Detroit au Michigan. C’est lĂ  que reposent une centaine de « patients », tous congelĂ©s aprĂšs leur mort dans l’espoir de revenir Ă  la vie grĂące aux progrĂšs de la science.
  • Radio X (2015) avec Fred GagnĂ© & Simon Tremblay. Émission d'information hebdomadaire Ă  la radio QuĂ©bĂ©coise (Saguenay) avec comme sujet le 13 janvier 2015, la cryogĂ©nisation (cryonie).
  • Denis Levesque (2015) avec Denis LĂ©vesque. Émission d'information hebdomadaire qui porte le nom de l'animateur Canadien avec comme sujet le 19 janvier 2015, la cryogĂ©nisation (cryonie).
  • TĂ©lĂ©matin (17 octobre 2015) avec William Leymergie. Segment sur la cryonie (cryogĂ©nisation), du Cryonics Institute et d'Organovo avec la participation du journaliste Jacques Cardoze.
  • Radio X (2016) avec Richard Martineau. Émission d'information hebdomadaire Ă  la radio QuĂ©bĂ©coise qui porte le nom de l'animateur Canadien avec comme sujet le 22 janvier 2016, la cryogĂ©nisation (cryonie).
  • France Culture (2016) avec Xavier Martinet. Émission d'information sur la science qui porte le nom, La MĂ©thode Scientifique. Sujet du 24 novembre 2016, un segment sur la cryogĂ©nisation, le Cryonics Institute et la jeune Anglaise de 14 ans qui a reçu l'autorisation de la Haute Cour de Londres d'ĂȘtre prĂ©servĂ©e Ă  la suite d'un litige qui opposait les parents de l'adolescente.
  • Denis Levesque (2016) avec Denis LĂ©vesque. Émission d'information hebdomadaire qui porte le nom de l'animateur Canadien avec comme sujet le 21 novembre 2016, la cryogĂ©nisation (cryonie).
  • Ici Radio-Canada (2016) avec Daniel Blanchette-Pelletier. Émission d'information diffusĂ©e sur Radio-Canada disponible partout dans le monde. Sujet du 24 novembre 2016, un segment sur la cryogĂ©nisation, le Cryonics Institute et la jeune Anglaise de 14 ans qui a reçu l'autorisation de la Haute Cour de Londres d'ĂȘtre prĂ©servĂ©e Ă  la suite d'un litige qui opposait les parents de l'adolescente.
  • Les Franco-QuĂ©bĂ©cois Magali & Stephan Beauregard, membres en rĂšgle de Cryonics Institute, ont fait depuis 2005 et font toujours en 2016 de nombreux reportages radios et tĂ©lĂ©visions concernant la cryonie autant en France qu'au Canada.

Stephan Beauregard a Ă©tĂ© Ă©lu comme nouveau directeur du Cryonics Institute, au Michigan, le 9 septembre 2014. Il devient le second Canadien Ă  ĂȘtre nommĂ© Ă  cette fonction aprĂšs Benjamin Best.

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Ouvrages de références

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  • Claude Broussouloux (docteur), La Mort en sursis, Tchou, (1978), 187p
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  • Marina Maestrutti, Imaginaires des nanotechnologies, Vuibert (2011), 261p (ISBN 978-2-311-00475-5)
  • Miroslav Radman (Prof.), Au-delĂ  de Nos Limites Biologiques, Plon, (2011), 167p (ISBN 978-2-259-21107-9)
  • Pierre Boutron, ArrĂȘtons de vieillir, Thierry Souccar Editions, 2007, 303p (ISBN 978-2-916878-00-3)
  • Ray Kurzweil and Dr Terry Grossman, Serons-nous immortels ? , Dunod, coll « Quai des Sciences » (2006), 526p (ISBN 2 10 049419 8)
  • Robert Charroux , MystĂ©rieux inconnu, (1969)
  • Robert C.W. Ettinger, L’Homme est-il immortel ? , DenoĂ«l (1964), prĂ©facĂ© par Jean Rostand de l’AcadĂ©mie Française, 246p
  • Xavier LabbĂ©e, Condition juridique du corps humain, Presses Universitaires du Septentrion, coll « droit/manuels » (2012), 447p (ISBN 978-2-7574-0409-6)
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Références Presse : 1966-1967

  • DERNIERES HEURES LYONNAISES quotidien articles en trois volets parus les 1er, 2 et 3 mars 1966, de Bernard SouliĂ©, « Passeport pour l’immortalitĂ© ».
  • LA VIE LYONNAISE hebdomadaire no 127 , avril 1966, pages 38-39, 41 et 119 article de MichĂšle Denis « Les pionniers de l’immortalitĂ© »
  • LA PRESSE MÉDICALE magazine no 16 du 30 mars 1968, page 733, article de M.D. « Les SociĂ©tĂ©s Cryonics » PARIS MATCH magazine, no 934 , 4 mars 1967, pages 46 Ă  51 article de Robert Ettinger « Comment j’ai rĂ©alisĂ© la premiĂšre congĂ©lation d’un ĂȘtre humain ». (3 photos)
  • LA PRESSE MÉDICALE magazine no 52 de 1967, p. 2690
  • LA PRESSE MÉDICALE, no 10 du 25 fĂ©vrier 1967, p. 460
  • LE FIGARO LITTÉRAIRE magazine du 3 fĂ©vrier 1966 article de Gilles Lambert « Faites-vous congeler, ça n’engage Ă  rien ».
  • LE MÉRIDIONAL quotidien du vendredi 23 fĂ©vrier 1968 article de G.Bottin , DĂźner-dĂ©bat Ă  l’Ile Rousse, « L’Animation Suspendue » thĂšme de l’exposĂ© du Dr Roy sous l’égide du Lions-Club de Bandol Baies du Soleil. (I photo de T. Cassese)
  • LE PROVENCAL du 28 mars 1968, article de J.P. Jacob « La survie de l’homme grĂące Ă  la congĂ©lation. Une passionnante causerie du docteur Roy au dĂźner de la Table Ronde ».
  • NOIR ET BLANC magazine no 1214 du 04 au 10 juillet 1968, pages 15 et 16 , 5 photos, article de Francis Attard.
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