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Confessions d'un homme dangereux

Confessions d'un homme dangereux (Confessions of a Dangerous Mind) est un film germano-britannico-amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par George Clooney et sorti en 2002. Il s'agit du premier long mĂ©trage de l'acteur comme rĂ©alisateur. Il s'agit d'une adaptation de l'autobiographie de Chuck Barris — jouĂ© par Sam Rockwell — quoique sa vĂ©ridicitĂ© fasse dĂ©bat.

Confessions d'un homme dangereux
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Chuck Barris, ici animant le The Gong Show en 1976
Titre original Confessions of a Dangerous Mind
RĂ©alisation George Clooney
Scénario Charlie Kaufman
Musique Alex Wurman
Acteurs principaux
Sociétés de production Miramax Films
Mad Chance
Section Eight
Allied Filmmakers
JVS & Co.
The Kushner-Locke Company
NPV Entertainment
Village Roadshow Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre comédie dramatique
DurĂ©e 113 minutes
Sortie 2002

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film reçoit globalement de bonnes critiques dans la presse à sa sortie, malgré un résultat décevant au box-office. Le film reçoit par ailleurs plusieurs prix dont l'Ours d'argent du meilleur acteur pour Sam Rockwell.

Synopsis

Chuck Barris (Sam Rockwell) est un producteur de jeux tĂ©lĂ©visĂ©s et selon son autobiographie agent secret Ă  la CIA. Il est le crĂ©ateur de plusieurs Ă©missions populaires aux États-Unis comme The Dating Game et The Newlywed Game.

Tout en menant sa vie de producteur de jeux tĂ©lĂ©visĂ©s, il est recrutĂ© comme tueur Ă  gages et coachĂ© Ă  la CIA par Jim Byrd (George Clooney). Ce dernier lui donne l'idĂ©e d'utiliser les voyages gagnĂ©s par les candidats au Dating Game pour mener Ă  bien ses missions, en Europe notamment. À l'Ă©tranger Chuck Barris a pour contact Patricia Watson (Julia Roberts).

Fiche technique

Drapeau des États-Unis États-Unis : (sortie limitĂ©e)
Drapeau des États-Unis États-Unis - Drapeau du Canada Canada : (sortie nationale)
Drapeau de l'Allemagne Allemagne : (Festival de Berlin),
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni :
Drapeau de la Belgique Belgique :
Drapeau de l'Allemagne Allemagne :
Drapeau de la France France :
Drapeau des États-Unis États-Unis : (ressortie)

Distribution

Caméos
  • Matt Damon et Brad Pitt font une apparition Ă©clair durant le film, en tant que candidats au Dating Game

Production

DĂ©veloppement

Chuck Barris en 2010, dont l'histoire et le livre inspirent le film.

Chuck Barris avait dĂ©jĂ  vendu les droits de son Ɠuvre Ă  Columbia Pictures dans les annĂ©es 1980[4]. Le rĂ©alisateur Jim McBride est alors engagĂ© et il propose le rĂŽle principal Ă  Richard Dreyfuss, qui refuse. Cependant, le projet tombe Ă  l'eau lorsque le prĂ©sident de la Columbia, Ă  l'Ă©poque Dawn Steel, est renvoyĂ©.

Le producteur Andrew Lazar relance le projet en 1997 avec Warner Bros., aprÚs qu'on lui a présenté le livre de Chuck Barris :

« Mon collaborateur de longue date et actuel associĂ©, Rand Ravich, l'avait dĂ©couvert chez un bouquiniste et me l'avait signalĂ©. J'ai tout de suite Ă©tĂ© attirĂ© par l'extrĂȘme originalitĂ© du matĂ©riau et le fait qu'il tournait autour de deux grandes obsessions amĂ©ricaines : la tĂ©lĂ©vision et la CIA[5]. »

— Andrew Lazar

Charlie Kaufman est rapidement embauchĂ© pour Ă©crire le script, qui est ensuite validĂ© par Chuck Barris. À l'Ă©poque, Curtis Hanson doit rĂ©aliser le film avec Sean Penn en vedette, Ă©paulĂ© par Drew Barrymore et George Clooney[6]

AprÚs le désistement de Curtis Hanson, Paul John Hogan est approché en janvier 1998, à la suite du succÚs de Le Mariage de mon meilleur ami (1997)[7]. Mike Myers signe alors pour remplacer Sean Penn, qui a également quitté le projet[8]. AprÚs un nouvel échec des négociations avec Paul John Hogan, les réalisateurs Sam Mendes, David Fincher et Darren Aronofsky sont approchés. En avril 2000, David Fincher et Mike Myers sont quasiment sur le point de réaliser. En octobre 2000, Brian De Palma entre dans l'affaire avec la société Renaissance Pictures comme co-fiancement[9]. Mais Warner Bros. met rapidement le projet en suspens et Mike Myers quitte définitivement le projet. On parle ensuite de Russell Crowe, Kevin Spacey et Edward Norton[10].

En dĂ©cembre 2000, Ben Stiller entre en nĂ©gociation pour incarner Chuck Barris sous la direction de Bryan Singer et avec Ă  nouveau Clooney comme second rĂŽle. Mais Ben Stiller sera obligĂ© de quitter le projet en raison des films Zoolander et La Famille Tenenbaum[11]. En janvier 2001, Bryan Singer lance cependant la prĂ©-production du film avec Johnny Depp et un budget de 35 millions de dollars[12]. Mais ce budget ne suffit pas et Singer cherche un partenariat auprĂšs de Grosvenor Park Productions, mais en fĂ©vrier 2001 rien ne se passe. Miramax Films s'empare alors du film et dĂ©veloppe le projet.

EngagĂ© sur X-Men 2, Bryan Singer quitte le projet et George Clooney hĂ©rite de la rĂ©alisation. Le film est financĂ© par sa sociĂ©tĂ© Section Eight (fondĂ©e avec Steven Soderbergh) ainsi que Village Roadshow Pictures et Mad Chance (la sociĂ©tĂ© de Andrew Lazar), Allied Filmmakers et The Kushner-Locke Company[13].

Charlie Kaufman révÚle son amertume de ne jamais avoir été contacté par Clooney lors de la conception du film[14].

Distribution des rĂŽles

AprÚs tous les acteurs cités dans les précédentes tentatives, Sam Rockwell était le seul choix de George Clooney pour incarner Chuck Barris[15].

« Je n'avais encore jamais incarné de personnage réel. Je me sentais donc responsable à l'égard de Chuck, mais ce n'était pas comme si j'avais dû jouer Elvis ou Roosevelt. Beaucoup de gens n'ont jamais vu Chuck Barris ou n'en ont qu'un vague souvenir. Il était donc vain de l'imiter[5]. »

— Sam Rockwell

Il s'agit de la deuxiÚme fois que Sam Rockwell et Drew Barrymore jouent ensemble, aprÚs avoir partagé la vedette du film Charlie et ses drÎles de dames en 2000. Ils se retrouveront à nouveau en 2009 pour Everybody's Fine.

George Clooney retrouve ici Julia Roberts ainsi que dans des caméos Brad Pitt et Matt Damon. Ils sont tous ensemble à l'affiche d'Ocean's Eleven et Ocean's Twelve de Steven Soderbergh.

Tournage

Le tournage a lieu de janvier à avril 2002. Il se déroule notamment en Californie (Santa Clarita, Veluzat Motion Picture Ranch), en Arizona (Tucson et notamment son White Stallion Ranch, Nogales), les Infinite Horizon Studios à Orlando en Floride, ainsi qu'à Montréal au Canada et Nogales au Mexique[16] - [5].

Sortie et accueil

Critique

Confessions d'un homme dangereux obtient dans l'ensemble des critiques favorables, que ce soit dans les pays anglophones ou en France. Le site Rotten Tomatoes lui attribue un pourcentage de 79 % dans la catĂ©gorie All Critics, basĂ© sur 159 commentaires – 126 favorables et 33 dĂ©favorables – et une note moyenne de 7.2⁄10 et un pourcentage de 84 % dans la catĂ©gorie Top Critics, basĂ©e sur 32 commentaires – 27 favorables et 5 dĂ©favorables – et une note moyenne de 7.4⁄10[17]. Le site Metacritic lui attribue une moyenne de 67⁄100 basĂ© sur 33 critiques – 22 positives, 8 mitigĂ©es et 3 nĂ©gatives[18].

Le site AllocinĂ©, quant Ă  lui, a recensĂ© les critiques de la presse francophone et lui attribue une note moyenne de 3.8⁄5, basĂ© sur 21 titres de presse[19].

Box-office

En dĂ©pit de bonnes critiques, Confessions d'un homme dangereux ne connaĂźt pas de succĂšs commercial lors de sa sortie en salles : ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une sortie limitĂ©e aux États-Unis, il dĂ©marre Ă  la 60e place du box-office avec 82 515 dollars de recettes, suivi d'un cumul de 499,624 dollars en troisiĂšme semaine. Sorti sur l'ensemble du territoire amĂ©ricain fin , le film fait une spectaculaire remontĂ©e Ă  la huitiĂšme place et 8 millions de dollars de recettes. Cependant, le film chute de places en places au fil des semaines, pour finir avec 16 millions de dollars de recettes[20], ce qui constitue un Ă©chec commercial, au vu de son budget de 29 millions de dollars.

En France, le film totalise 340 143 entrĂ©es, se classant Ă  la 116e place du box-office français en 2003[21].

À l'Ă©tranger, le film a rapportĂ© 17 millions de dollars, faisant un cumul de 33 millions de dollars de recettes dans le monde (recettes amĂ©ricaines et internationales)[22].

Distinctions

Source : Internet Movie Database[23]

National Board of Review 2002
Meilleur scénario pour Charlie Kaufman, également pour Human Nature et Adaptation
Prix spécial pour George Clooney
Berlinale 2003
Ours d'argent du meilleur acteur pour Sam Rockwell
En compétition pour l'Ours d'or du meilleur film
Critics Choice Awards 2003
Critics Choice Award du meilleur scénariste pour Charlie Kaufman, également pour Adaptation
Chicago Film Critics Association Awards 2003
Chicago Film Critics Association Award de l'actrice la plus prometteuse pour Maggie Gyllenhaal, également pour Adaptation et La Secrétaire
Satellite Awards 2003
Nomination au Satellite Award du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour Sam Rockwell
Golden Trailer Awards 2003
Nomination au Golden Trailer Award de la bande-annonce la plus originale
Phoenix Film Critics Society Awards 2003
PFCS Award du meilleur acteur pour Sam Rockwell
Nomination au PFCS Award du meilleur scénario adapté pour Charlie Kaufman
Nomination au PFCS Award de la meilleure utilisation de musiques enregistrées préalablement à la sortie du film
Las Vegas Film Critics Society Awards 2003
Sierra Award du meilleur film
Motion Picture Sound Editors 2003
Nomination au Golden Reel Award du meilleur montage musical pour Andrew Silver et Stephen Lotwis

VĂ©ridicitĂ© de l'Ɠuvre

Le film s'inspire de l'autobiographie de Chuck Barris dans laquelle il dévoile avoir été agent secret :

« Mon nom est Chuck Barris. J'ai écrit des chansons pop, j'ai été producteur de télévision, j'ai inondé le petit écran d'émissions d'une terrifiante débilité. Et j'ai tué trente-trois personnes[5]. »

— Chuck Barris

Cependant, rien ne prouve officiellement les déclarations de Barris. George Clooney le sait bien :

« Voir un homme riche et célÚbre faire de tels aveux est à la fois fascinant et profondément choquant. Seul Chuck pourrait nous dire s'il s'agit de la vérité ou d'une affabulation et, avec lui, le secret est bien gardé[5]. »

— George Clooney

Notes et références

  1. (en) sur l’Internet Movie Database
  2. (fr) « Fiche de doublage de Confessions d'un homme dangereux », sur Voxofilm.free.fr (consulté le ).
  3. Il est également doublé par François Siener uniquement pour la scÚne de l'instruction de Chuck à la CIA pour devenir un agent.
  4. (en) '60s revivals spur rivals - Variety
  5. Secrets de tournage - Allociné
  6. (en) Interview de G. Clooney - BBC.co.uk
  7. (en) Hogan game for Barris bio - Variety
  8. (en) Myers, WB will 'Doo' two - Variety
  9. (en) Renaissance slates two - Variety
  10. (en) The Gong Goodbye - Entertainment Weekly
  11. (en) Dangerous - Variety
  12. (en) Renaissance axes sales chiefs - Variety
  13. (en) Dish: 'ER' doc cuts big deal - Variety
  14. Thomas Baurez, « Charlie Kaufman - L'aventure intĂ©rieure », Studio CinĂ© Live n°76,‎ , p. 79
  15. (en) Secrets de tournage de « Confessions d'un homme dangereux» sur l’Internet Movie Database
  16. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  17. (en) « Confessions of a Dangerous Mind », sur Rotten Tomatoes.com (consulté le ).
  18. (en) « Confessions of a Dangerous Mind », sur Metacritic.com (consulté le )
  19. (fr) « Confessions d'un homme dangereux - Critiques de presse », sur Allociné (consulté le ).
  20. (en) « Confessions of a Dangerous Mind - Weekly », sur Box-office mojo.com (consulté le ).
  21. « Charts - LES ENTREES EN FRANCE - JPBox-Office », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  22. « boxofficemojo.com/movies/?page
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  23. (en) Awards sur l’Internet Movie Database

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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