Colbert (C611)
Le Colbert, portant le nom du ministre de la Marine de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert, est un ancien croiseur de la Marine nationale française entre 1956 et 1991. Converti de 1993 à 2007 en navire musée à flot à Bordeaux, en attente de déconstruction il est amarré près de Brest, sur coffre au cimetière des navires de Landévennec de 2007 à 2016 ; il est démantelé à Bassens, près de Bordeaux entre 2016 et 2018.
Colbert | |
Le croiseur Colbert amarré à Bordeaux en 2006. | |
Type | Croiseur lance-missile |
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Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Commanditaire | Marine nationale |
Chantier naval | DCAN de Brest |
Quille posée | 9 juin 1954 |
Lancement | 24 mars 1956 |
Armé | 1957 ; admis au service actif le 5 mai 1959 |
Mise en service | essais à la mer : 5 décembre 1957 ; traversée de longue durée (TLD) : du 7 au 28 mars 1959. |
Statut | Désarmé en mai 1991, démantelé au chantier de Bassens (Gironde) en 2018. |
Équipage | |
Équipage | vers 1985 : 25 officiers, 208 officiers mariniers et 329 hommes, soit 562 hommes ; rôle de couchage initial prévu pour 70 officiers, 159 officiers mariniers et 748 hommes (y compris l'état-major de l'Autorité navale embarquée) soit 977 h.. |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 180,80 mètres hors tout (175 m entre perpendiculaires) |
Maître-bau | 19,70 m à la flottaison |
Tirant d'eau | 7,66 m Ă pleine charge |
Tirant d'air | 68 m |
DĂ©placement | 8 500 tonnes (norme Washington) ; 9 084 tonnes moyen ; 11 300 tonnes Ă pleine charge |
Propulsion | 2 groupes de turbines à engrenage CEM Parsons mues par 4 chaudières Indret (fioul) (45 kg/cm2, 450 °C) |
Puissance | 86 000 ch |
Vitesse | 32 nœuds (59,3 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | Pont blindé de 50 mm, ceinture de 50 à 80 mm. |
Armement | (après la refonte de 1972) 4 rampes Exocet MM38 1 rampe double Masurca (48 missiles surface-air) 6 affûts double de 57 mm AA 2 canons de 100 mm 2 mitrailleuses de 12,7 mm |
Électronique | Guerre électronique; ARBB 31 ; ARBB 32 ; ARBR 10F ; 2 lance-leurres Syllex ; TACAN.
Transmissions : Émetteurs : 3 HF ; Récepteurs 5 LF MF, 11 HF ; Émetteurs-récepteurs : 8 HF, 4 VHF, 12 UHF, 1 SHF (Syracuse) ; 3 équipements de sauvegarde ; 20 portatifs ; 25 antennes HF, UHF et VHF ; 1 gonio HF/ MF NRBG1B ; 1 sonar DSBC1 (passif : alerte torpille) ; 1 téléphone sous-marin TUUM 2B. Détections : 1 DRBV 50 de veille surface et air à basse altitude ; 1 DRBV 23C de veille air ; 1 DRBV 20C modernisé de veille air ; 2 DRBR 51B pour le guidage des Masurca ; 2 DRBC 31C pour le guidage des 57 mm ; 1 DRBI 10 D ; 1 DRBC 32C pour le guidage des 100 mm ; 1 radar de navigation Decca 1226 ; système SENIT 1. |
Rayon d'action | 4 000 nautiques à 25 nœuds. |
Aéronefs | 1 hélicoptère (non permanent) |
Carrière | |
Pavillon | France |
Port d'attache | Toulon, puis Brest, enfin Toulon |
Indicatif | FAUC (marque de coque : C611) |
Il est le 6e bâtiment de la marine à porter ce nom, et le second croiseur ; le précédent, un croiseur lourd de 10 000 t entré en service en 1932 avait été sabordé le à Toulon.
Ce fut un navire de guerre essentiellement destiné à la lutte anti-aérienne. Sa construction débuta sur demande de la Marine nationale en 1953 dans les chantiers de la DCAN de Brest. Le Colbert devait être un navire puissant capable de contrer toutes menaces aériennes par la puissance de feu de son artillerie composée de 8 tourelles doubles de 127 mm (127mm/54 modèle 48 AA) et de 10 affûts doubles ACAD modèle 51 AA de 57 mm pour une cadence de feu d'un coup par seconde et par tube.
Devise
Devise du croiseur Colbert : « Perite et recte » (« Avec habileté et droiture »). Son insigne est inspiré des armes de la famille Colbert.
Histoire
Le Colbert fait suite au croiseur De Grasse, mis en service en 1956, et dont il conserve les mêmes spécifications. La silhouette de ces deux bâtiments est très similaire et leur artillerie identique, mais la coque et les machines du Colbert diffèrent de celles du De Grasse, conçues à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Les superstructures sont également repensées, tirant profit du retour d'expérience du De Grasse.
Ces deux croiseurs constituent à la fois le summum mais aussi le chant du cygne français en matière de croiseur antiaérien classique. Alors qu'au début de la Seconde Guerre mondiale, l'artillerie antiaérienne était secondaire et qu'elle n'était encore dirigée que par des appareils optiques, ces bâtiments sont hérissés de canons (de deux calibres, 127 mm/54 calibres modèle 1948[1] et 57 mm/60 calibres modèle 1951[2] Bofors) principalement destinés à la protection antiaérienne à courte et moyenne distance d'une force navale. Ils permettent aussi l'engagement contre les buts de surface et l'appui feu contre la terre (les 127 mm). De plus, ces canons sont commandés par des télépointeurs radars stabilisés (au roulis et au tangage) à poursuite de tir automatique[3]. Dotés d'importants moyens de détection (radars) et de transmissions, et d'un central information (CI) conséquent, ces croiseurs sont surtout en mesure de coordonner sur zone, bien au-delà de la portée pratique de leur artillerie, l'aviation de chasse amie (contrôle, interception) et de tenir le rôle de bâtiment de commandement dans le cadre d'opérations aéronavales, menées avec porte-avions. Secondairement, le Colbert pouvait, comme transport rapide, embarquer (pour une courte durée) une force (terrestre) d'intervention de 2 400 hommes.
Mis à flot le pour commencer ses essais le de l'année suivante, le Colbert est officiellement admis en service actif le et basé à Toulon.
De 1959 à 1964, en alternance avec le De Grasse, le Colbert assure la fonction de bâtiment amiral de l'Escadre de la Méditerranée[4]. Il assumera seul cette fonction de 1964 à 1969[5].
Image de la France et passagers illustres
Le rĂ´le de reprĂ©sentation de la France du Colbert Ă©tait important. En 1961, il rapatria les cendres du marĂ©chal Lyautey. En 1964, il accompagne le gĂ©nĂ©ral de Gaulle dans sa tournĂ©e en AmĂ©rique du Sud, un pĂ©riple de trois semaines permettant Ă de Gaulle de visiter dix pays, principalement Ă bord de sa Caravelle. De Gaulle effectue Ă bord du Colbert, du au , la traversĂ©e Arica - ValparaĂso[6], un trajet de 900 milles cap au sud le long de la cĂ´te chilienne[7]. Ce qui lui permet de se reposer et de signer plusieurs lois et dĂ©crets qui paraissent quelques jours plus tard au Journal officiel avec la mention « Fait Ă bord du Colbert. C. de Gaulle. »[7]. Plus tard, du 10 au 13 octobre, il remonte Ă bord du navire pour faire la traversĂ©e Montevideo (Uruguay) - Rio (BrĂ©sil)[7].
Le voyage resté le plus célèbre est celui de où, sur le Colbert, le général de Gaulle se rendit en visite officielle, d'abord à Saint-Pierre-et-Miquelon le , puis au Canada. C'est lors de cette visite que ce dernier prononça la phrase désormais célèbre : « Vive le Québec libre ! » le depuis le balcon de l'hôtel de ville de Montréal. À la suite de l'incident diplomatique qui s'ensuivit, il ne put poursuivre sa visite officielle. L'utilisation d'un navire plutôt que de l'avion (avec lequel il rentrera) n'était pas neutre. Elle justifiait ainsi une arrivée par la ville de Québec, puis de se rendre à Montréal par la route (le « Chemin du Roy »), par étapes.
C’est également à son bord, durant la traversée de l’Atlantique, que le général signa un certain nombre de décrets dont le no 67-611 du relatif aux interprètes de réserve de l'armée de terre (IRAT, nouvelle appellation des interprètes militaires) et le no 67-612 relatif aux officiers de réserve interprètes et du chiffre (ORIC) de l'armée de mer. Le Colbert représenta la France aux fêtes du bicentenaire de l'Australie en 1988.
En 1968, De Gaulle envisage d’envoyer le Colbert pour rapatrier l’or français de la Réserve Fédérale des États-Unis, mais Valéry Giscard d’Estaing, son conseiller à l’époque, l’en dissuade[8].
Une refonte nécessaire
À l'instar du De Grasse, ou encore du cuirassé Jean Bart (tous deux commencés avant-guerre, mais achevés seulement dans les années 1950, principalement en raison de l'état désastreux des finances et des arsenaux du pays au lendemain de la guerre[3]), le Colbert entre en service à la fin de la décennie 1950. Constatant l'évolution rapide de la menace aérienne et le fait qu'à la fin des années 1960, le « missile a remplacé le canon », l'armement d'origine du Colbert, basé sur l'artillerie classique, est considéré comme obsolète et inefficace face aux avions de combat supersoniques et supplanté par celui des bâtiments de nouvelle génération plus adaptés aux nouvelles menaces. Aussi pour lui conserver sa valeur militaire, le croiseur est refondu (a minima, à cause de restrictions budgétaires[3]), entre 1970 et 1972 et devient un croiseur lance-missiles ; ce qui le rend apte à la lutte antiaérienne contre les avions modernes (rampe double de missiles Masurca (Marine surface contre avions). D'abord basé à Brest, il redevient, à partir de 1976, bâtiment amiral de l'escadre de la Méditerranée et retrouve Toulon.
Bâtiment capable de missions « pacifiques » comme celles de la représentation diplomatique du pays, le croiseur servit aussi dans des missions humanitaires (Agadir en 1960, évacuation à Bizerte en 1961). Il eut la réputation dans la marine française de n'avoir jamais tiré un seul coup de canon au combat. Sa seule mission de guerre se déroula pendant la première guerre du Golfe en 1991, quelques mois avant son désarmement, où il participa à l'opération Salamandre.
Au départ, il était prévu que le croiseur reste en service jusqu'en 1997, mais la date de son retrait a ensuite été avancée à 1993. Finalement, sa gourmandise en combustible et en équipage[9], mais peut-être également la fin du bloc soviétique, entraînèrent son retrait du service avec deux ans d'avance. Le Colbert fut définitivement désarmé le [3].
Armement
Armement d'origine (1959)
- Huit tourelles doubles de 127 mm anti-aérien et anti-surface
- Dix tourelles doubles de 57 mm anti-aérien
Armement après la refonte de 1970 à 1972
- Quatre rampes lance-missiles anti-navires Exocet « MM 38 » (les missiles eux-mêmes ne seront installés que lors de la modernisation de 1980).
- Deux rampes lance-missiles anti-aériens moyenne portée Masurca.
- Six affûts doubles anti-aériens de 57 mm.
- Deux tourelles simples anti-aériennes et anti-surface de 100 mm.
- Une zone d'appontage sur la plage arrière pour hélicoptères marine tout type.
Commandants
Les commandants du Colbert furent successivement :
- capitaine de vaisseau Revol, ;
- capitaine de vaisseau Salmon, ;
- capitaine de vaisseau de Lachadenède, ;
- capitaine de vaisseau Gruson, ;
- capitaine de vaisseau Levesque, ;
- capitaine de vaisseau Chevillotte, ;
- capitaine de vaisseau Brasseur-Kermadec, ;
- capitaine de vaisseau Duray, ;
- capitaine de vaisseau Delahousse, ;
- capitaine de vaisseau Marie, ;
- capitaine de vaisseau Frémy, ;
- capitaine de frégate (BT) Dubois, ;
- capitaine de frégate (BT) Liétard, ;
- capitaine de vaisseau Leenhardt, ;
- capitaine de vaisseau Gouva, ;
- capitaine de vaisseau Cahuac, ;
- capitaine de vaisseau Lavolé, ;
- capitaine de vaisseau Deloince, ;
- capitaine de vaisseau de Langre, ;
- capitaine de vaisseau Bergot, ;
- capitaine de vaisseau Sainte-Claire Deville, ;
- capitaine de vaisseau RĂ©my, ;
- capitaine de vaisseau Dupont-Nivet, ;
- capitaine de vaisseau Moysan, ;
- capitaine de vaisseau de Kersauson, ;
- capitaine de frégate Taboni (désarmement), .
Le musée
Le Colbert devint un musée flottant, amarré quai des Chartrons dans le port de Bordeaux en où il pouvait être visité. Il était le bateau musée le plus visité de France en 2004 et le « monument » le plus visité de la ville. Le Colbert était un musée privé : si le navire appartenait à l'État, ce dernier l'avait concédé à une association, Les Amis du Colbert. Plusieurs parcours fléchés avaient alors été aménagés, avec une visite durant entre 2 heures et 3 heures, pour traduire la vie telle qu'elle était à bord. Une visite guidée permettait d'avoir accès à des pièces fermées au public quand il était en service, comme le compartiment machines, le central opération, les postes équipages et les chambres des officiers et officiers mariniers, lors d'expositions permanentes à bord sur la Marine ou sur Météo-France. On y trouvait également une exposition originale de maquettes, où l'on pouvait voir des maquettistes au travail. La sirène du navire retentissait le midi, tous les mercredis et dimanches.
Un restaurant avait été aménagé à l'extérieur sous abri, dont les cuisines se trouvaient dans les anciennes cuisines du Colbert. Le restaurant pouvait également servir de salle de café-danse. Il était prévu qu'une station du tramway de Bordeaux soit installée sur le quai devant le Colbert, permettant un accès plus rapide du ou vers le centre-ville de Bordeaux avec l'espoir d'augmenter la fréquentation du navire. L'escale de ce croiseur avait fortement contribué à l'aménagement des quais.
Mais ce musée suscitait aussi des critiques à Bordeaux dont celles de riverains (il existait même une association nommée « Coulons le Colbert », candidat lors des municipales en 1995). Le Colbert connaissait aussi des difficultés financières récurrentes. Bien que propriétaire, l'État ne prenait pas à sa charge les coûts d'entretien dont un tel navire a besoin. Une peinture complète du bâtiment, par exemple, coûte plus de 500 000 euros, prix trop élevé pour le budget du musée. Même à quai, pour des raisons de sécurité et d'image, ce bâtiment nécessitait un entretien constant.
- Un poste d'équipage avec ses trois couchettes superposées et ses caissons individuels.
- Un électromécanicien de sécurité de quart au PC Sécu.
- La rampe double de missiles Masurca sur la plage arrière.
Démantèlement
Sans la possibilité de financer celui-ci et sous la pression d'associations écologistes locales et de la Mairie de Bordeaux, le Colbert est fermé au public le et retiré du quai le , date d'expiration de la concession et de la sous-concession. Son dernier voyage l'amène à Brest, remorqué par la Marine nationale, il est alors embossé sur coffres au cimetière des navires de Landévennec.
Du fait de grandes similitudes techniques, la Marine nationale a « cannibalisé » encore de temps en temps des pièces détachées (essentiellement sur les chaudières et les turbines) du Colbert pour remplacer certains équipements de la Jeanne d'Arc, laquelle a été désarmée en 2010. Depuis cette date, plus rien ne s'oppose en théorie à la démolition du Colbert mais, en 2014, le navire était toujours amarré à Landévennec.
Le , la marine annonce que le Colbert quittera les méandres de l'Aulne pour retrouver l'estuaire de la Gironde. Il sera démantelé à Bassens, par les sociétés Bartin Recycling et Petrofer Société Nouvelle, en compagnie de la Jeanne d'Arc. Auparavant, le , il rejoint le port de Brest afin d'être dépollué et préparé avant son remorquage vers la Gironde. Il a quitté Brest le [10], puis a rejoint Bassens pour être démantelé. Après une période de désamiantage, la découpe a commencé en [11]. Au printemps 2018, son démantèlement est achevé.
Philatélie
Un timbre à l'image du croiseur Colbert, d'après un dessin de Marie Détrée-Hourrière, a été émis par la Poste en 2019 avec une valeur faciale de 2,80 euros[12].
Notes et références
- [France 127 mm/54 (5") Model 1948, www.navweaps.com http://www.navweaps.com/Weapons/WNFR_5-54_m1948.htm]
- [France 57 mm/60 (2.25") Model 1951, www.navweaps.com http://www.navweaps.com/Weapons/WNFR_57-60_m1951.htm]
- Jean Moulin et René Bail, Les croiseurs De Grasse et Colbert
- L'Escadre est composée d'unités diverses (frégates, Escorteurs de haute mer, etc.) articulées autour des porte-avions.
- Le De Grasse étant devenu bâtiment de commandement du centre d'expérimentations nucléaires.
- Nuenlist et al. 2010, 279-283
- René Besnault, « Chroniques. Visite des Amis de l'Institut à bord du croiseur Colbert », Espoir, no 107,‎ , p. 123-126
- Georges Valance, VGE, Flammarion, (ISBN 978-2-08-121984-7 et 2-08-121984-0, OCLC 759037449, lire en ligne)
- Colbert : le dernier croiseur de Frédéric Bouquet, DVD.
- « Colbert. L'ex-croiseur a quitté Brest pour son dernier voyage », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).
- « Gironde : à Bassens, le démantèlement du "Colbert" a commencé », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
- « Timbre - TAAF - Bateau croiseur lance-missiles Colbert » sur laposte.fr.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, éditions Ouest-France, , 428 p. (ISBN 2-7373-1129-2).
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
- Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0).
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4).
Articles connexes
Liens externes
- Histoire du croiseur Colbert et caractéristiques sur NetMarine.
- Galerie photos du croiseur lance-missiles Colbert en activité, années 1989-1991 sur JYB Photos.
- Cimetière marin de Landévennec et intérieur du croiseur Colbert sur boreally.org.
- (en) « COLBERT cruiser (1959) », sur navypedia.org.