Canon de 100 mm modèle 53
Le canon de 100 mm Modèle 53 et dérivés est un canon naval multicible (mer-air, mer-mer, mer-sol) dont les différentes versions équipent la plupart des navires militaires français post-Seconde Guerre mondiale[1].
Canon de 100 mm | |
Canon de 100 mm sur le Lieutenant de vaisseau Lavallée. | |
Caractéristiques de service | |
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Type | Artillerie navale |
Service | Depuis 1957 |
Utilisateurs | Marine nationale |
Production | |
Année de conception | 1953 |
Constructeur | ECAN Ruelle |
Variantes | Modèle 53 Modèle 64 Modèle 68 Modèle 68 CADAM Modèle 68-II Modèle 100 TR |
Caractéristiques générales | |
Support | Navire de guerre |
Calibre | 100 mm |
Cadence de tir | Modèle 1953 : 60 cps/min Modèle 1964 : 78 cps/min |
Histoire
L'étude a été lancée en 1953 au STCAN (Service technique des constructions et armes navales) d'un canon naval polyvalent capable d'assurer la défense anti-aérienne, la lutte anti-navire ou le tir sur des objectifs terrestres. Fabriquée par l'ECAN (Établissement des constructions et armes navales) Ruelle.
La première tourelle de 100 mm modèle 53 a été d'abord testée sur l'escorteur rapide Le Brestois en 1958 avant d'équiper progressivement tous les nouveaux bâtiments de combat français, des avisos type A69 aux porte-avions, et ce jusqu'aux frégates de la classe La Fayette construites à partir de 1999.
Evolutions
Sa portée antiaérienne est de 6 000 mètres et de 12 000 mètres contre des buts flottants ou terrestres. Sa cadence initiale de 60 par minute a été portée à 72 par minute sur le modèle 64 puis 78 par minute sur les modèles 68 et 100TR[1].
L'automatisation réalisée sur le modèle 68 ne nécessite plus de servant[1].
La version 100TR (Technologie Renouvelée) est mécaniquement identique, mais permet de réduire la signature radar du canon, via l'emploi de matériaux composites[1].
Galerie
- Modèle 53 sur le Maillé-Brézé.
- Modèle 64 sur le porte-avions Clemenceau.
- Modèle 68 sur la frégate La Motte-Picquet.
- Modèle 100 TR sur la frégate Surcouf.
- Obus de 100 mm (modèle 1957).
- Bouche d'un canon de 100 mm.
Bâtiments français équipés de la tourelle de 100 mm
- 2 porte-avions (Clemenceau, Foch), 8 pièces à l'origine
- 1 croiseur (Colbert après refonte), 2 pièces
- 1 porte-hélicoptères (Jeanne d'Arc), 4 pièces
- 2 frégates lance engins (classe Suffren), 2 pièces
- 3 frégates ASM (classe Tourville), 3 puis 2 pièces
- 7 frégates ASM (classe Georges Leygues), 1 pièce
- 2 frégates AA (classe Cassard), 1 pièce
- 5 frégates légère furtives (classe La Fayette), 1 pièce
- 6 frégates de surveillance (classe Floréal), 1 pièce
- 6 escorteurs d'escadre (La Galissonnière plus 5 de type T 47 refondus ASM), 2 pièces
- 9 avisos escorteurs (classe Commandant Rivière), 2 ou 3 pièces
- 17 avisos (classe d'Estienne d'Orves), 1 pièce
Avenir
Des années 1960 aux années 2000, ce canon, constamment amélioré et qui donnait jusqu'à présent pleine satisfaction, est embarqué sur tous les bâtiments de combat français et vendus à l'exportation. Actuellement pour les FDA classe Horizon et les FREMM classe Aquitaine, c'est le canon Oto-Breda de 76 mm qui constitue l'artillerie principale de ces bâtiments de nouvelles générations.
Notes et références
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- « Le canon de 100mm », sur netmarine.net
- (en) « France 100 mm/55 (3.9") Model 1953 / 1964 », sur navweaps
- (en) « France 100 mm/55 (3.9") Model 1968 / 1968 CADAM / 1968-II », sur navweaps