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Classe Commandant Rivière

La classe Commandant Rivière est une série de 9 bâtiments légers, construite pour la Marine nationale française entre 1958 et 1964 à l'arsenal de Lorient, du nom du bâtiment tête de série, qui honore celui du capitaine de vaisseau Henri Rivière.

Classe Commandant Rivière
Image illustrative de l'article Classe Commandant Rivière
Commandant Bourdais (1989)
Caractéristiques techniques
Type Aviso-escorteur
Longueur 98,0 m (pp) 102,7 m (ht)
Maître-bau 11,8 m
Tirant d'eau 4,35 m
DĂ©placement 1 750 tonnes Washington (lège)
2 070 tonnes (moyen)
2 250 tonnes (Ă  pleine charge)
Propulsion 4 moteurs diesel SEMT Pielstick PC12
Puissance 16 000 ch
Vitesse 26,5 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 3 puis 2 canons AA de 100 mm
2 canons AA Bofors 40 mm
4 missiles MM38 Exocet
1 mortier anti-sous-marin quadruple de 305 mm
2 Ă— 3 tubes lance-torpilles de 550 mm
Aéronefs non (plage arrière aménagée pour appontage et ravitaillement en carburant/combustible d'un hélicoptère léger)
Rayon d’action 7 500 nautiques Ă  16 nĹ“uds
Autres caractéristiques
Électronique 3 radars, 2 sonars, détecteur de radars et matériels de contre-mesures
Équipage
  • Ă  l'origine (PCO[1]) :
    15 officiers
    46 officiers mariniers
    153 QM et matelots
  • ultĂ©rieurement[2] :
    9 officiers
    67 officiers mariniers
    93 QM et matelots
Histoire
Constructeurs arsenal de Lorient
A servi dans Marine nationale
Marine nationale d'Uruguay
Commanditaire Marine nationale
PĂ©riode de
construction
1958 - 1964
PĂ©riode de service 1962 - 2008
Navires construits 9
Navires prévus 9
Navires annulés 0
Navires en activité 0

Service

La frégate Montevideo, anciennement Amiral Charner en service en Uruguay de 1991 à 2008.

Pour leur tonnage, ces 9 avisos-escorteurs (initialement appelés "escorteurs de l'Union Française") possèdent un armement et des moyens de détection (veille surface et ASM) conséquents.

En temps de paix, leur mission était d'assurer la présence et la souveraineté de la France dans ses départements et territoires d'outre-mer. En temps de guerre, ils devaient escorter les convois de navires de commerce, principalement contre les sous-marins.

Conception

Ces bâtiments disposaient d'une capacité de logement pour une haute autorité et son état-major (Gouverneur de Territoire d'Outre-mer, ou officier général) ou pour une haute personnalité, pour un détachement militaire de 84 hommes (pour une courte durée), compagnie d'infanterie ou commando, et de deux engins de débarquement de type LCPS, faisant partie de la drome de l'unité et pouvant transporter 25 hommes chacun.

Conçus pour naviguer outre-mer, les avisos-escorteurs étaient entièrement climatisés, d'où un confort apprécié, ce qui était loin d'être le cas pour les autres bâtiments contemporains de la Marine nationale.

Une affectation sur un aviso-escorteur était un embarquement recherché par les marins car c'était la garantie de faire campagne outre-mer et de « voir du pays ».

Quatre autres unités similaires ont été construites aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à Nantes pour la marine portugaise sous le nom de classe João Belo[3].

Toutes les unités françaises ont été déclassées au milieu des années 1990. Trois bâtiments ont été vendus à la marine nationale d'Uruguay.

En 1984, le Commandant Rivière subit une refonte pour devenir un bâtiment d'expĂ©rimentation. Il ne conservera qu'une seule plateforme triple de tubes lance-torpilles anti-sous-marines de 550 mm et tout le reste de l'armement fut dĂ©barquĂ©, remplacĂ© par un unique canon antiaĂ©rien de 40 mm et deux mitrailleuses de 12,7 mm.

Esquisse de la classe Commandant Rivière.

Électronique

  • 1 radar de veille air DRBV22A
  • 1 radar de veille combinĂ©e (surface et air) DRBV50 (ultĂ©rieurement remplacĂ© par le suivant, ci-après)
  • 1 radar de navigation Decca 1226 (en remplacement du DRBV50)
  • 1 radar de conduite de tir DRBC32C
  • 1 sonar panoramique MF AN/SQS17 ; 1 sonar d'attaque HF DUBA 3 A
  • 1 dĂ©tecteur de radar ARBR10

Armement

Propulsion

D'une puissance de 16 000 cv, leur vitesse maximum en service Ă©tait de 26,5 nĹ“uds (49 km/h).

Sept des neuf unitĂ©s de cette sĂ©rie Ă©taient propulsĂ©es par 4 moteurs Diesel SEMT Pielstick PC12 de 4 000 cv chacun.

Deux autres (le Commandant Bory et le Balny) avaient des machines différentes.

  • Le Commandant Bory Ă©tait propulsĂ© par 16 gĂ©nĂ©rateurs Ă  piston libre Sigma-Pescara alimentant 2 turbines Ă  gaz. Cette propulsion fragile, au fonctionnement dĂ©sastreux, a Ă©tĂ© remplacĂ©e lors d'une refonte par 4 moteurs Diesel SEMT Pielstick PC12 de 4000 CV chacun.
  • La propulsion du Balny de type Combined diesel and gas Ă©tait expĂ©rimentale. Elle associait une turbine Ă  gaz et 2 moteurs Diesel. Le Balny n'avait qu'une seule hĂ©lice mais Ă  pas variable.

Unités

Nom Budget (année) Indicatif visuel Lancement Service effectif Campagne Fin de service Destination
Commandant Rivière 1955 F733 1984 : bâtiment d'expérimentation 1992 Brise-lame à Saint-Mandrier (1993-2009) ;
Attente de démantèlement à Toulon (2009-2014) ;
Démantelé à Gand (2015).
Victor Schœlcher 1956 F725 Centre d'expérimentation du Pacifique
Océan indien
Guerre Iran-Irak
1988 Vendu Ă  l'Uruguay.
General Artiga (1988-2005)
Commandant Bory 1956 F726 Outremer 1996 Brise-lame Ă  Brest ;
Coulé comme cible (2004).
Amiral Charner 1956 F727 Océan Pacifique
Océan Indien
1990 Vendu Ă  l'Uruguay.
Montevideo (1991-2008)
Commandant Bourdais 1956 F740 Atlantique nord-Canada
Terres Australes et antarctiques
Océan Indien
1990 Vendu Ă  l'Uruguay.
ROU Uruguay (1990-2008)
Doudart de Lagrée 1956 F728 Océan Pacifique
Océan Indien
1991 Désarmé en 1992 (coque Q686) et brise-lame à Brest de 1994 à 1999.
Coulé comme cible le
Balny 1956 F729 Polynésie-Pacifique
Irak-KoweĂŻt
1994 Brise-lame à Lanvéoc-Poulmic ;
Coulé comme cible (2003).
Protet 1957 F748 Océan Pacifique
Océan Indien
Iran-Irak
1992 Coulé au large de Toulon (2001).
Enseigne de vaisseau Henry 1957 F749 Polynésie
Conserve de la Jeanne d'Arc
1996 Brise-lame Ă  Brest (1996-2006) ;
Cimetière de Landévennec (2006-2015) ;
Démantelé à Gand (2016).

Notes et références

  1. PCO = pleine capacité opérationnelle.
  2. effectif normal, paix
  3. Classe Commandant Rivière pour marine portugaise.
  4. 40 mm CAS Bofors.
  5. ayant capacitĂ© de tir contre la terre - portĂ©e 6 000 m.
  6. Torpille L3.
  7. Exocet MM38.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines Ă  nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655).
  • Michel VergĂ©-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, Ă©ditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, Ă©ditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0).
  • RĂ©mi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, Ă©ditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4).

Articles connexes

Liens externes

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