Henri Rivière (militaire)
Henri Laurent Rivière, né à Paris le et mort à Hanoï le , est un officier de marine et homme de lettres français, héros de la conquête du Tonkin, lors de la guerre franco-chinoise.
Henri Rivière | ||
Henri Rivière (années 1870). | ||
Surnom | Commandant Rivière | |
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Naissance | Ancien 2e arrondissement de Paris |
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Décès | devant Hanoï Mort au combat |
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Origine | Français | |
Allégeance | Empire français France |
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Arme | Marine impériale française Marine nationale |
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Grade | Capitaine de vaisseau | |
Années de service | 1842 – 1883 | |
Conflits | Guerre de Crimée expédition du Mexique Guerre de 1870 Guerre franco-chinoise |
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Distinctions | Officier de la Légion d'honneur | |
Hommages | Cinq bâtiments de la Marine nationale Plusieurs rues |
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Biographie
Premiers conflits
Né à Paris, il est d'une famille originaire d'Elbeuf. Entré à l'École navale en octobre 1842, il est promu lieutenant de vaisseau en 1856, capitaine de frégate en 1870 et capitaine de vaisseau en 1880[1].
Sa première affectation à bord de la Brillante est pour le Pacifique, en 1847 il passe à la division navale des Mers du Sud sur la Virginie puis cinq années à bord du Iéna, navire de 110 canons, du Labrador et du Jupiter de l'escadre de Méditerranée. Il fait la Guerre de Crimée en servant à bord du Ouranie, puis du Suffren, de la Bourasque avant de finir sur le Montebello. Lorsqu'éclate la campagne d'Italie, il est à bord de la Reine Hortense et lors de l'Expédition du Mexique il sert sur le Rhône puis sur le Brandon. En 1870, il est officier en second sur la Thétis et participe à la Guerre franco-allemande dans l'Escadre française de la Baltique.
Dans le Pacifique
En 1876, avec l'aviso La Vire, il est affecté à la division navale de Nouvelle-Calédonie. Il assiste à l'insurrection canaque de et il est tout de suite plongé au cœur de l'action. Il prend le commandement des troupes après la mort du colonel Gally-Passebosc. Depuis son quartier général de Fonwhary, il commande la répression dans la région d'Ourail (La Foa). Au cours d'une de ces opérations, menée avec l'aide des auxiliaires canaques de Canala, le chef rebelle Ataï est tué. Mais la traque se poursuit jusqu'aux redditions du début de l'année 1879, Rivière ayant fait savoir aux révoltés que ceux qui se rendraient auraient la vie sauve.
Pendant la guerre franco-chinoise, il mène la conquête de Hanoï le . Le , il prend Nam Dinh. En mai, les pavillons noirs encerclent Hanoï. Rivière fait une sortie le 16. Il est tué trois jours plus tard au cours d'une deuxième sortie. Son corps est rapatrié à Paris et inhumé au cimetière de Montmartre, en 1885.
Henri Rivière est l'auteur de poèmes, romans, pièces de théâtre et souvenirs ainsi que de deux ouvrages sur l'Histoire de la marine. Il est également correspondant du journal La Liberté et collabora à la Revue des deux Mondes.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur (30 juillet 1878)[2]
Honneurs et postérité
Cinq bâtiments de la Marine nationale ont porté le nom de Henri Rivière :
- Une chaloupe canonnière à roues Henri Rivière (1884-1897)
- Un ponton Henri Rivière (1900-1910)
- Un contre-torpilleur de 800 tonnes Commandant Rivière (1912-1933)
- Un aviso-dragueur Commandant Rivière (1936-1942)
- Un aviso-escorteur Commandant Rivière (1957-1992)
Des voies de plusieurs villes françaises portent son nom :
Principales publications
- Loisirs de voyage (1852)
- Histoire maritime de France au dix-huitième siècle (2 volumes, 1855)
- Pierrot. Caïn (1860)
- L'envoûtement (ca 1860)
- La Main coupée (1862)
- La Possédée. Le Colonel Pierre. La Seconde vie du Dr Roger (1863)
- Les Méprises du cœur. Les Voix secrètes de Jacques Lambert. Terre et mer. Les Visions du lieutenant Féraud. Le Rajeunissement (1865)
- Le Cacique, journal d'un marin (1866)
- Le Meurtrier d'Albertine Renouf. Les Derniers jours de Don Juan (1867)
- La Grande marquise. Le Cte d'Arbray. Le Cirque Gory (1869)
- Mademoiselle d'Avremont. Monsieur Margerie (1872)
- La Faute du mari. Madame Herbin (1874)
- Aventures de trois amis. Philippe (1875)
- Edmée. Le Châtiment. Flavien (1877)
- Le Roman de deux jeunes filles (1880)
- Souvenirs de la Nouvelle-Calédonie. L'insurrection canaque (1880)
- La Marine française au Mexique (1881)
- Le Combat de la vie. La Jeunesse d'un désespéré (1882)
- Le Combat de la vie. Les Fatalités (1882)
- Le Combat de la vie. Mme Naper (1882)
- La Marquise d'Argantini. Édith. Madame de Ferlon (1886)
- Théâtre
- La Parvenue, comédie en 4 actes, Paris, Théâtre-Français,
- Berthe d'Estrée, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre du Vaudeville,
- Monsieur Margerie, pièce en 1 acte, Paris, Théâtre du Vaudeville,
- Correspondance
- Armand Rivière, L'expédition du Tonkin: les responsabilités, ed. E. Bloch, 1885
Notes et références
- « Henri Rivière », sur netmarine.net (consulté le ).
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Charles Baude de Maurceley, Le commandant Rivière et l'expédition du Tonkin, P. Ollendorff,
- Hippolyte Gautier, Les Français au Tonkin, 1787-1886, Challamel ainé,
- Émile Duboc, La Mort héroïque du commandant Rivière, Paris, H. Gautier,
- André Masson (préf. Paul Boudet), Correspondance politique du commandant Rivière au Tonkin (avril 1882-mai 1883) : Publiée avec une introduction et des notes, Éditions d'art et d'histoire,
- Luc Legeard, Souvenirs de la Nouvelle-Calédonie du Commandant Henri Rivière - Édition commentée et annotée de l’ouvrage, Éditions L’Harmattan, Paris, 2009
- Louis de Marolles, La Dernière Campagne du commandant Rivière 1881-1883 souvenirs pars le Vice-Amiral de Marolles..., Paris, Plon, 1932
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Notice biographique sur netmarine.net
- Image du pont où mourut Henri Rivière