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Cinéma acadien

Le cinéma acadien est le cinéma qui est réalisé par les Acadiens, principalement en Acadie[note 1].

Les Acadiens forment une minorité francophone dans les provinces Maritimes majoritairement anglophones globalement, mais sont majoritaires dans les principales régions acadiennes où la société se déroule principalement en français.

Histoire

Premières apparitions au grand écran

Le film américain An Arcadian Elopement, tourné en 1907, est le premier à traiter des Acadiens ; il reprend toutefois le mythe de l'Acadie terre promise[1]. Entre 1908 et 1929 s'ensuivent six versions d'Evangéline, le poème d'Henry Longfellow inspiré de la déportation des Acadiens[1]. C'est d'ailleurs cette œuvre qui inspire Evangeline, le premier film canadien, tourné en 1913[2]. Les frères Joseph et Sam De Grasse comptent parmi les pionniers du cinéma américain durant les années 1910.

  • Scène du film ÉvangĂ©line (1913).
    Scène du film Évangéline (1913).
  • Sam De Grasse, dans La Fille des monts (1919).
    Sam De Grasse, dans La Fille des monts (1919).

Le court-métrage The Acadians est coproduit par l'ONF en 1947. L'enfilade de scènes pittoresques a été décrite comme un « chef-d’œuvre de condescendance coloniale »[3]. Il faut attendre 1948 pour qu'un premier documentaire, Louisiana Story, de l'Américain Robert Flaherty, montre une image des Acadiens dénuée de tout mythes ou préjugés coloniaux[1]. Les tapis houqués sont l'un des sujets d'un autre film sur les Acadiens, Coup d'œil, produit par l'ONF en 1950[3]. En 1952, le Québécois Roger Blais réalise, pour le même studio, Voix d'Acadie, un court film d'archives considéré comme l'un des premiers témoins réels de la culture acadienne, dans ce cas la chorale du Collège Saint-Joseph[3]. Les réalisateurs québécois Michel Brault et Pierre Perrault doivent la révéler[3]. En 1969, L'Acadie, l'Acadie de Brault et Pierre Perreault marquent tous deux le début de l'expression acadienne. Ce film est un documentaire sur les mouvements étudiants à l'Université de Moncton entre 1968 et 1969. De plus, c'est à partir de ce moment que la fierté nationale marque pluseiurs œuvres et les événements culturelles[4]. Ainsi, dans Éloge du chiac (1969), une institutrice discute avec ces élèves afin d'expliquer la nature du chiac[3].

Fondation d'un véritable cinéma acadien

LĂ©onard Forest
Phil Comeau

Le cinéaste acadien Léonard Forest, né aux Massachusetts de parents de Moncton, est employé de l'ONF en 1953. Il produit 60 films et réalise 12 films durant trente ans, dont six ayant trait à l'Acadie, dont il est l'un des « poètes le plus lyrique »[3]. Forest, appuyant probablement la pensée du Français Émile Durkheim, considère que le documentaire fait partie de l'évolution de la pensée acadienne et est comparé au Britannique John Grierson, sauf pour son refus d'outrepasser l'esthétique, mais est probablement plus inspiré par l'Américain Robert Flaherty dans son désir de dégager le récit des vies individuelles et réelles[3]. Il s'inspire du néoréalisme italien des années 1940 et 1950[3]. En 1954, il produit un premier film, La femme de Ménage, réalisé par Roger Blais d'après le roman d'Anne Hébert[3]. Le documentaire Les Aboiteaux, considéré comme le réel début du cinéma acadien, est réalisé par Roger Blais en 1955, selon un scénario de Léonard Forest, souvent improprement décrit comme le réalisateur[3]. Ce film mêle le documentaire et la fiction[3]. Les Pêcheurs de Pomcoup, écrit et réalisé par Forest en 1956, est le premier documentaire maritime. D'inspiration mystique mais montrant de façon réaliste des pêcheurs d'espadons, il est un contrepoint entre l'équipage en mer et les villageois[3]. Léonard Forest prend dix ans à réaliser le court-métrage Acadie Libre (1969)[note 2] sur un colloque tenu en 1966 sur la situation socio-économique des Acadiens[3]. Il constitue en fait un préambule du long-métrage Les Acadiens de la Dispersion, réalisé en 1967[3]. Ce film, rejeté par les intellectuels mais applaudi par les jeunes, examine la culture acadienne sur le plan international[3]. En 1971, Forest réalise, dans la veine du cinéma direct, le premier film expérimental docu-fiction, La Noce est pas finie, avec la musique de Georges Langford et la participation de pêcheurs à titre d'acteurs[3]. L'action, improvisée, se déroule dans le village fictif de Lachigan et est une parabole de la transformation culturelle de l'Acadie[3]. D'ailleurs, son dernier film acadien, le documentaire Un soleil pas comme ailleurs réalisé en 1972 sur la situation socio-économique de la Péninsule acadienne, montre des Acadiens prenant parole contre le gouvernement tentant de les déplacer en ville[3].

Forest est aussi l'instigateur du Studio Acadie du Programme français de l'ONF, qui ouvre ses portes à Moncton en 1974. Respectant son mandat de « donner aux Acadiens et au reste du monde une interprétation de l'Acadie par des Acadiens », le studio a produit plus de 80 films et en a coproduit une vingtaine avec des producteurs de la région, la plupart étant des documentaires[5]. Ce programme permet aussi aux étudiants en cinéma de travailler durant l'été.

En 1974, le programme de langue française de l'ONF est décentralisé, dans le cadre de Régionalisation Acadie, faisant de Moncton une plaque tournante du cinéma acadien; cette année est décrite comme celle de sa naissance d'une production acadienne[3]. Paul-Eugène LeBlanc produit douze films à l'ONF de 1974 jusqu'en 1980[6], avec les réalisateurs Charles Thériault (Une simple journée), Luc Albert (Y a du bois dans ma cour), Anna Girouard (Abandounée), Claude Renaud (La Confession, Souvenir d'un écolier), Phil Comeau (La Cabane, Les Gossipeuses), Robert Haché (Au boutte du quai), et Laurent Comeau, Suzanne Dussault et Marc Paulin (Le Frolic, cé pour ayder). Rhéal Drisdelle produit en 1981 les films de Denis Godin (Armand Plourde, une idée qui fait son chemin), de Phil Comeau (J'avions 375 ans), et de Denis Morissette (Arbres de Noël à vendre)[3].

En parallèle, des initiatives privées se développent à Moncton, Edmundston, et Caraquet; Denis Godin, Phil Comeau, Rodolphe Caron et Rodrigue Jean réalisent chacun des films avec leurs maisons de production privés entre 1977 et 1986[3]. Suivra l'ouverture de nouvelle maisons de productions à Moncton par des producteurs.

Il faudra attendre jusqu'à 1994 pour voir le premier long métrage indépendant de fiction, Le secret de Jérôme co-écrit et réalisé par Phil Comeau. Ce film tourné à Caraquet sera diffusé dans une 20e de salles en Acadie et au Québec. Plusieurs cinémas anglophones des provinces maritimes vont ainsi diffuser un premier film francophone.

Les cinéastes acadiens

  • Phil Comeau est nĂ© Ă  Saulnierville, N.E. et habite Moncton et MontrĂ©al. Il est rĂ©alisateur et scĂ©nariste de plus de cent productions en fiction, en documentaire et en tĂ©lĂ©sĂ©rie qui se sont mĂ©ritĂ© près de 300 prix aux festivals de films canadiens et internationaux. Ses rĂ©alisations ont eu des diffusions sur plus de 75 rĂ©seaux de tĂ©lĂ©visions dans près de 200 pays, et ont Ă©tĂ© traduits dans 27 langues. Il s'est intĂ©ressĂ© eu cinĂ©ma jeune en fondant Ă  son Ă©cole secondaire des clubs de théâtre et de cinĂ©ma. Il fait ensuite ses Ă©tudes en Art dramatique Ă  l'UniversitĂ© de Moncton et se lance professionnellement en cinĂ©ma auprès de l'Office national du film du Canada en Ă©crivant et rĂ©alisant son premier film de fiction La Cabane (1977), oĂą des adolescents confrontent les mĹ“urs dans une communautĂ© acadienne. Il rĂ©alise ensuite le très populaire Les Gossipeuses (1978), une comĂ©die sur les frasques de trois commères acadiennes, film qui est encore aujourd'hui considĂ©rĂ© un film culte. Ă€ la suite des restrictions du gouvernement fĂ©dĂ©ral en 1980, on ferme le Studio Ă  Moncton de l'Office national du film de Canada. Phil Comeau rĂ©agit Ă  cette perte en ouvrant sa propre boite de production «CinĂ©-Baie» et tourne quatre documentaires, tout en militant farouchement avec les autres cinĂ©astes acadiens pour faire ouvrir Ă  nouveau le studio rĂ©gional de l'ONF. Deux ans plus tard, quand l'ONF ouvre Ă  nouveau son studio Ă  Moncton, plusieurs cinĂ©astes "radicales" sont mis sur une liste noire et plusieurs abandonnent le mĂ©tier ou s'exilent. Phil part Ă  Paris pendant un an, avec une bourse France-Acadie, pour suivre des stages en cinĂ©ma sur des tournages de films long mĂ©trages et approfondi ses connaissances. Il revient en Acadie, mais constatant l'absence de maisons de productions indĂ©pendantes au Nouveau-Brunswick il s'exile Ă  MontrĂ©al Ă  son tour. D'ici, il rĂ©alise quelques films incluant le premier film de fiction acadienne pour enfants Le Tapis de Grand-PrĂ© (1985) qu'il tourne Ă  ChĂ©ticamp en Nouvelle-Écosse et aussi nombreuses sĂ©ries dans une vingtaine de pays tel que les sĂ©ries Archeologie et la sĂ©rie populaire Mayday qui sera diffusĂ© au travers le monde. Ă€ MontrĂ©al, il tourne la sĂ©rie de fiction Tribu.com qui reçoit des cotes d'Ă©coute de 1,3 million d'auditeurs. En Acadie, il rĂ©alise le premier long mĂ©trage acadien indĂ©pendant Le Secret de JĂ©rĂ´me (1994), film qui remporte 15 prix et qui est prĂ©sentĂ© Ă  l'UNESCO Ă  Paris. Le scĂ©nario de ce long mĂ©trage, tournĂ© Ă  Caraquet au Nouveau-Brusnwick, est inspirĂ© de l'histoire vraie d'un Ă©tranger muet et amputĂ© qu'on retrouve abandonnĂ© sur la plage et dont la prĂ©sence changera le destin de toute une communautĂ©. En France et en Roumanie, Phil Comeau va tourner deux autres longs tĂ©lĂ©films, Le crash du siècle et Teen Knight. Il rĂ©alise Ă  Bouctouche au Nouveau-Brunswick le remake d'une sĂ©rie en 12 Ă©pisodes La Sagouine (2006) avec la comĂ©dienne Viola LĂ©ger. DiffusĂ© Ă  Radio-Canada, son coffret DVD devient un Bestseller au Canada francophone. En 2011, Phil rĂ©alise la sĂ©rie documentaire populaire Les Acadiens du QuĂ©bec animĂ© par le conteur quĂ©bĂ©cois d'origine acadienne Fred Pellerin. Il tourne aussi quatre longs mĂ©trages documentaires incluant FrĂ©dĂ©ric Back, grandeur nature (2012) qui reçoit trois Prix du public au Canada et aux États-Unis et deux nominations aux Prix GĂ©meaux; Ron Turcotte, jockey lĂ©gendaire (2013) qui rĂ©colte 4 prix dont Meilleur film au Festival international de films de Palerme, ainsi qu'une nomination aux Prix GĂ©meaux; Zachary Richard, toujours batailleur (2016) qui remporte 20 prix. Ce film acclamĂ© par la critique reçoit aussi deux nominations aux Prix GĂ©meaux pour Meilleure rĂ©alisation et Meilleur scĂ©nario et est prĂ©sentĂ© aux Nations unies Ă  Genève en 2017, une première pour un film acadien. Il Ă©crit et rĂ©alise ensuite le long mĂ©trage Vague d'Acadie (2018), sur le sujet du rayonnement des artistes acadiens en musique et gagne plusieurs prix aux festivals, dont Ă  Paris et Ă  Los Angeles. Ses rĂ©cents films auto-financĂ©s Belle-ĂŽle-en-Mer, Ă®le bretonne et acadienne (2016) qui reçoit 34 prix et le film Belle-ĂŽle en Acadie (2019) qui reçoit 187 prix internationaux sont de grands succès planĂ©taires avec plus de 250 sĂ©lections officielles dans une cinquantaine de pays. Pour sa contribution au rayonnement national et international du cinĂ©ma acadien, Comeau a Ă©tĂ© fait membre de l'Ordre du Canada[7], de l'Ordre du Nouveau-Brunswick, de l'Ordre des francophones d'AmĂ©rique, de l'Ordre de la PlĂ©iade de l'AssemblĂ©e parlementaire de la Francophonie (OIF), et de l'Ordre des Arts et des Lettres de la France. Il reçoit des Doctorats d'honneur des deux universitĂ©s acadiennes. Phil Comeau, membre de conseils d'administration de nombreuses associations professionnelles, a Ă©tĂ© prĂ©sident du Front des rĂ©alisateurs indĂ©pendants du Canada (FRIC) jusqu'en 2019. En 2021, il est en nomination pour le "Prix GĂ©meaux de la production canadienne s'Ă©tant le plus illustrĂ©e Ă  l'Ă©tranger".
  • Rodolphe Caron, de Lac-Baker (N.B.), fut cadreur pour 11 films avant de devenir rĂ©alisateur de trois documentaires avec l'ONF. Il fut Ă©galement cofondateur, Ă  Edmundston, de CinĂ©marĂ©vie Coop LtĂ©e, la seule coopĂ©rative de production cinĂ©matographique acadienne. Le but fixĂ© par cette coopĂ©rative est de former des cinĂ©astes et des Ă©quipes de production dans le Madawaska, oĂą la population se considère autant brayonne, acadienne que canadienne-française. Caron y rĂ©alisa deux autres documentaires, Le cĹ“ur (1994), portant sur un groupe de bĂ©nĂ©voles apportant du rĂ©confort aux patients et aux malades en phase terminale de l'hĂ´pital rĂ©gional d'Edmundston, et Le Champion (1996), sur Hermel VolpĂ©, champion de tir Ă  l'arc aussi originaire du ComtĂ© de Madawaska. Depuis, il a rĂ©alisĂ© avec l'ONF des documentaires au sujet de LĂ©onard Forest, Marie HĂ©lène Allain et la CongrĂ©gation Notre-Dame-du-SacrĂ©-CĹ“ur.
  • Ginette Pellerin est originaire de Trois-Rivières (QuĂ©). Depuis son arrivĂ©e Ă  Moncton en 1975, elle se dĂ©voue entièrement Ă  la production cinĂ©matographique. Cofondatrice des productions Phare-Est Inc. Elle travaille d'abord comme assistante, puis rĂ©alise ensuite trois films avec l'ONF, dont : L'Ă‚me sĹ“ur (1991), un documentaire sur la vie et les rĂ©alisations de religieuses de la communautĂ© des Hospitalières de Saint-Joseph et ÉvangĂ©line en quĂŞte (1996), un docudrame explorant les aspects mythiques et rĂ©els de l'hĂ©roĂŻne de Henry Wadsworth Longfellow, ÉvangĂ©line.
  • HermĂ©nĂ©gilde Chiasson est nĂ© Ă  Saint-Simon (N.B.). Artiste multidisciplinaire, cofondateur des Productions Phare-Est Ă  Moncton et ancien lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, HermĂ©nĂ©gilde Chiasson commença sa carrière de cinĂ©aste en 1985. Il rĂ©alisa plus d'une dizaine de films, dont les plus connus sont Le Grand Jack (1987), un docudrame inspirĂ© de la vie de Jack Kerouac, Robichaud (1989), un documentaire sur le règne politique de Louis J. Robichaud, et Les AnnĂ©es Noires (1995), un docudrame racontant les Ă©vĂ©nements politiques, Ă©conomiques et sociaux qui ont menĂ© Ă  la dĂ©portation des Acadiens en 1755.
  • Anne-Marie Sirois du comtĂ© de Madawaska (N.B.) est animatrice, dessinatrice-scĂ©nariste et caricaturiste, et rĂ©alisa deux films d'animation pour l'ONF et deux autres pour CinĂ©marĂ©vie Film Coop. Son premier film, intitulĂ© Maille Maille/Stitches in Time (1987), met en scène deux femmes âgĂ©es qui se racontent leurs souvenirs en tricotant. Puis, dans le film Animastress (1994), la rĂ©alisatrice prĂ©sente des ĂŞtres humains qui ont « absorbĂ© » le stress imposĂ© aux poulets destinĂ©s Ă  l'alimentation humaine.
  • Rodrigue Jean, de Caraquet (N.B.) rĂ©alise les longs mĂ©trages "Full Blast", "Yellowknife" et Lost Song (2008), et gagne le prix du meilleur film canadien au Festival international du film de Toronto.
  • RenĂ©e Blanchar, de Caraquet (N.B.), dont le troisième film, intitulĂ© Vocation MĂ©nagère (1996), raconte la vie de mĂ©nagères au service de prĂŞtres catholiques. Elle Ă©crit et rĂ©alise la sĂ©rie "Belle-Baie" pour Radio-Canada.
  • Jacques Savoie naĂ®t Ă  Edmundston (N.B.). Écrivain et membre cofondateur, dans les annĂ©es 1970, du groupe Beausoleil-Broussard, il rĂ©alise un film 1982: Massabielle, tirĂ© de son roman Raconte-moi Massabielle. Ce film raconte l'histoire de Pacifique HachĂ©, expropriĂ© de sa terre et qui refuse de partir. Il rencontre une jolie femme, avec laquelle il trouve la solution pour se sortir de sa fâcheuse situation. Son histoire ressemble Ă  celle de Jackie Vautour et des familles qui ont Ă©tĂ© expropriĂ©es pour permettre la crĂ©ation du parc national de Kouchibouguac. Savoie a Ă©crit les scĂ©narios des films Les Portes tournantes (1988), rĂ©alisĂ© par Francis Mankiewicz, et Le Violon d'Arthur (1990), rĂ©alisĂ© par Jean-Pierre GariĂ©py, et des fictions pour la tĂ©lĂ©vision, dont Bombardier.
  • Bettie Arseneault de Charlo (N.B.) fut assistante rĂ©alisatrice de diffĂ©rentes productions cinĂ©matographiques et tĂ©lĂ©visuelles. Elle rĂ©alisa ensuite deux films avec l'ONF : Bateau bleu, maison verte (1985), un documentaire sur les habitations et les embarcations très colorĂ©es de l'Acadie et De retour pour de bon (1994), un documentaire sur le retour chez eux d'Acadiens ayant vĂ©cu plusieurs annĂ©es Ă  MontrĂ©al.
  • Claudette Lajoie, de Grand-Sault (N.B.), fut recherchiste pour des productions rĂ©alisĂ©es en vidĂ©o et rĂ©alisatrice et intervieweuse Ă  TĂ©lĂ©-Public, une chaĂ®ne communautaire desservant le Nord-Est du Nouveau-Brunswick. Elle rĂ©alisa ensuite quatre documentaires pour l'ONF. Son premier documentaire, Une sagesse ordinaire (1983), prĂ©sente la sage-femme Édith Pinet, de Paquetville. Quant au film intitulĂ© Les Femmes aux filets (1987), il raconte la vie de travailleuses dans des usines de transformation du poisson dans la PĂ©ninsule acadienne.
  • Robert Awad, de Kedgwick (N.B.), fit ses dĂ©buts en 1974 comme animateur. Il poursuivra sa carrière en rĂ©alisant sept films avec l'ONF. Le personnage principal de son premier film, une satire intitulĂ©e Truck, un genre de steampunk, explique de quelle manière se serait dĂ©roulĂ© l'histoire de l'Acadie si on avait inventĂ© le camion en 1755. Son film intitulĂ© L'Affaire Bronswik/The Bronswik Affair (1978) est une comĂ©die sur l'influence de la publicitĂ© sur les gens. Quant Ă  Automania (1994), c'est une comĂ©die sur un homme obsĂ©dĂ© qui veut absolument se rendre Ă  son travail dans son auto.
  • Monique LeBlanc, de Bouctouche (N.B.), dont le premier film The Acadian Connection/Le Lien acadien (1995), jette un regard affectueux sur les membres de la famille LeBlanc, dispersĂ©s partout en AmĂ©rique du Nord mais conservant tout de mĂŞme des liens Ă©troits avec leur hĂ©ritage acadien. Elle est aussi productrice.
  • Dano Leblanc, de Moncton (N.B.) La bande-dessinĂ©e Acadieman, crĂ©Ă©e au dĂ©but des annĂ©es 2000[8], est adaptĂ©e en sĂ©rie animĂ©e par TĂ©lĂ©vision TĂ©lĂ©vision Rogers. Ă€ la suite du succès des trois saisons, le long mĂ©trage Acadieman vs. le C.M.A. est rĂ©alisĂ© en 2009. Il est diffusĂ© sur CapAcadie.com, Ă  la TĂ©lĂ©vision Rogers et dans quelques salles.
  • Paul-Émile d'Entremont de Halifax (Nouvelle-Écosse) a rĂ©alisĂ© plusieurs documentaires et est aussi rĂ©alisateur Ă  la tĂ©lĂ©vision de Radio-Canada et de RDI.
  • Glen Pitre, nĂ© Ă  Cut Off en Louisiane, est le premier rĂ©alisateur francophone cadien. En 1983, après avoir rĂ©alisĂ© un premier court mĂ©trage apprĂ©ciĂ©, il est admis Ă  l'Institut Sundance. En 1986, il Ă©crit et rĂ©alise Belisaire, le Cajun, son premier long mĂ©trage et son premier film en anglais [2]. Depuis, il continue d'Ă©crire et rĂ©aliser des films.
  • Autres cinĂ©astes comptent Julien Cadieux (Shediac, N.B.), Chris LeBlanc, de Tracadie (N.B.), Paul BossĂ© (Moncton, N.B.), Denise Bouchard (Caraquet, N.B.) Fabien Melanson (Halifax, N.É.), Aube Giroux (Wolfville, N.É), Gilles Doiron (Moncton, N.B.), Marie Cadieux (Moncton, N.B.) et Emmanuelle Landry (Moncton, N.B.)

Diffusion

Il existe quelques salles de cinéma francophone en Acadie, dont Caraquet, Tracadie, Edmundston et Grand-Sault. À Moncton, le cinéma du Palais Crystal réservait deux salles pour les films en français pendant quelques années.

Liste d'acteurs acadiens

Liste de cinéastes acadiens

Liste des longs métrages acadiens

Documentaires

  • 1967 : Les Acadiens de la Dispersion
  • 1971 : La Noce est pas finie
  • 1972 : Un soleil pas comme ailleurs de LĂ©onard Forest
  • 1992 : Acadie Ă  venir de HermĂ©nĂ©gilde Chiasson
  • 1995 : Le lien acadien/The Acadian Connection de Monique LeBlanc
  • 2005 : Les chemins de Marie de Monique LeBlanc
  • 2012 : FrĂ©dĂ©ric Back, grandeur nature de Phil Comeau
  • 2012 : Une dernière chance de Paul-Émile d’Entremont
  • 2013 : Ron Turcotte, jockey lĂ©gendaire de Phil Comeau
  • 2014 : Les hĂ©ritiers du club de RenĂ©e Blanchar
  • 2016 : Simplement Viola de Rodolphe Caron
  • 2016 : Zachary Richard, toujours batailleur de Phil Comeau
  • 2017 : Nos hommes dans l’Ouest de RenĂ©e Blanchar
  • 2018 : ModifiĂ© de Aube Giroux
  • 2019 : VAGUE D’ACADIE de Phil Comeau
  • 2021 : Le Silence de RenĂ©e Blanchar

Fictions

  • 1994 : Le secret de JĂ©rĂ´me de Phil Comeau
  • 1999 : Full Blast de Rodrigue Jean
  • 2019 : Pour mieux t’aimer de Denise Bouchard et Gilles Doiron

Festival de films en Acadie

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Condom Laurette, « Aspects historique de l'art en Acadie », dans Jean Daigle (dir.), L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'Ă©tudes acadiennes, UniversitĂ© de Moncton, (ISBN 2921166062), p. 789-844 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. L'Acadie comprend grosso modo le nord et l'est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick ainsi que des localités plus isolées à l'Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse. Au sens large, l'Acadie fait aussi référence aux communautés de la diaspora acadienne situées au Québec et aux États-Unis; des personnes d'ascendance acadienne se retrouvent également en France, aux îles Malouines et dans les Antilles. L'Acadie n'est pas reconnue officiellement mais formerait une nation par sa langue, sa culture, ses institutions et ses symboles.
  2. Un titre qui fait référence au discours Vive le Québec libre !, prononcé par Charles de Gaulle à Montréal en 1967.

Références

  1. Josette Déléas, Images d'Acadiens et de Cadjens de 1908 à 1994 : filmographie acadienne, Moncton, Centre d'études acadiennes, , 126 p. (ISBN 0-919691-88-9, lire en ligne), p. 2
  2. Josette Déléas-Matthews, « Regard sur un cinéma à naître : le cinéma acadien », Vie Française, Québec, Conseil de la vie française en Amérique, no hors-série « Les Acadiens: état de la recherche »,‎ , p. 130 (ISSN 0382-0262)
  3. Laurette 1993, p. 808-822.
  4. Brigitte Roussel, Claude Roussel et Jean Daigle (dir.), Les Acadiens des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , partie 13, « Les arts visuels », p. 624.
  5. « L'ONF en Acadie, 35 ans de création », sur ONF.ca (consulté le )
  6. Roland Brideau, « Culture de l'Acadie - Cinéma », sur Encyclopédie canadienne (consulté le )
  7. « gg.ca »
  8. « Accueil », sur Éditions Court-Circuit (consulté le ).
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