Gabriel Robichaud

Gabriel Robichaud est originaire de Moncton au Nouveau-Brunswick, où il grandit. Il obtient un baccalauréat en Art dramatique de l'Université de Moncton en 2011[1]. En 2012, il crée la compagnie Théâtre Gauche[2]. Il habite ensuite à Ottawa pendant quelques années[3], puis à Montréal. En 2018, il retourne vivre à Moncton. Il est en couple avec Émilie Turmel, poète et directrice générale du Festival Frye à Moncton, un festival littéraire bilingue au Canada Atlantique[4].

Il participe comme comédien à plusieurs pièces de théâtre ou spectacles artistiques diversifiés, et écrit trois recueils de poésie publiés aux Éditions Perce-Neige. Son recueil "Acadie Road", publié en 2018, est un hommage au classique "Acadie Rock" de Guy Arsenault, publié en 1973.

Il participe régulièrement à des événements littéraires tels que le Festival du Jamais Lu, à Montréal[5], ainsi que le Festival acadien de poésie, à Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Il a aussi été "Poète flyé", soit écrivain en résidence, de 2011 à 2013 au Festival Frye[2].

En 2017, il participe aux Jeux de la francophonie à Abidjan, en Côte d'Ivoire, et il y gagne la médaille d'argent en littérature, pour un texte intitulé "Char". Il y sera aussi le porte-drapeau du Nouveau-Brunswick[6]. Il dit que les Jeux de la francophonie ont eu "un grand impact sur sa carrière", dont des "invitations à des grands événements internationaux"[7].

En 2018, il se fait connaître pour ses prises de position concernant l'absence de la littérature acadienne dans le cursus des écoles françaises du Nouveau-Brunswick. Dans un texte paru dans la revue À Bâbord!, puis dans le quotidien Le Devoir, il livre un plaidoyer pour que la littérature acadienne contemporaine soit enseignée et propagée dans les écoles[8] - [9].

Le retentissement de cette lettre est tel que la Revue Culturelle de 2018 de Radio-Canada ouvre son émission en soulignant son engagement pour la défense de la culture francophone et acadienne. Lors de cette entrevue, à la question : "Dis-moi ce que je devrais savoir sur l'Acadie?", il répond : "Il y a une effervescence créative qu'on ne soupçonne pas toujours, et à laquelle on ne donne pas la place. L'Acadie c'est beaucoup plus qu'un accent, et à un moment donné ce serait intéressant que dans les médias on arrête de parler de comment on parle le français, et qu'on écoute ce qu'on a à dire"[10].

Dans la poursuite de cette idée, en 2021, Gabriel Robichaud et l'artiste acadienne Bianca Richard, mettent sur pied le projet "Parler Mal", qui traite de l'insécurité linguistique. Il s'agit d'un projet théâtral de docu-fiction, qui débute par beaucoup de recherche, puis une lecture au Festival à voix haute du théâtre l'Escaouette en février 2021 et une lecture au Festival du Jamais lu à Montréal en août 2021[11]. Parler Mal devient aussi la première production de baladodiffusion de Radio-Canada Acadie[12].

Au début de l'année 2019, Gabriel Robichaud se porte également à la défense de la tenue des Jeux de la francophonie au Nouveau-Brunswick en 2021. La nouvelle de l'annulation des Jeux tombe le 30 janvier 2019, en même temps que l'annonce que Gabriel Robichaud gagne le Prix Champlain pour son recueil Acadie Road. Bien que très déçu de l'annulation des Jeux et de ce que cela aurait pu représenter pour l'Acadie, il se dit très honoré de recevoir ce prix[7] - [13].

Il déclare au sujet de son recueil de poésie que «Acadie Road se veut une réponse en évolution sur l'identité acadienne, à la fois contradictoire, attachante, belle, laide, imparfaite, forte [...] et surtout porteuse de création»[13].

En 2020, alors que la pandémie de COVID-19 limite les rassemblements, Acadie Road sert de trame narrative au spectacle de la fête nationale de l'Acadie qui se transformera en voyage musical diffusé à Radio-Canada et ARTV[14]. Il en assure d'ailleurs la narration.

• 2019 : Prix Champlain, catégorie Adulte, pour Acadie Road, Éditions Perce-Neige[13] - [7]
• 2017 : Jeux de la francophonie, médaille d'argent en littérature pour un texte intitulé "Char", porte-drapeau du Nouveau-Brunswick, Abidjan, Côte d'Ivoire[6]
• 2017 : Prix littéraire Le Droit, catégorie jeunesse pour Le lac aux deux falaises, Éditions Prise de parole[27]
• 2016 : Prix Éloizes, Artiste de l'année en littérature, pour Les Anodins, Éditions Perce-Neige[28]
• 2012 : Prix Suzanne-Cyr, Fondation pour l'avancement du théâtre francophone au Canada[2]
• 2011 : Prix Viola-Léger, Fondation pour l'avancement du théâtre francophone au Canada[2]