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Christine St-Pierre

Christine St-Pierre, née le , est une journaliste et femme politique québécoise.

Christine St-Pierre
Illustration.
Christine St-Pierre au Forum mondial de la langue française (juillet 2012).
Fonctions
Députée à l'Assemblée nationale du Québec
–
(15 ans, 5 mois et 2 jours)
Élection 26 mars 2007
Réélection 8 décembre 2008
4 septembre 2012
7 avril 2014
1er octobre 2018
Circonscription Acadie
LĂ©gislature 38e, 39e, 40e, 41e et 42e
Groupe politique Parti libéral du Québec
Prédécesseur Yvan Bordeleau
Successeur André A. Morin
Ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie
–
(4 ans, 5 mois et 25 jours)
Premier ministre Philippe Couillard
Gouvernement Couillard
LĂ©gislature 41e
Groupe politique Parti libéral du Québec
Prédécesseur Jean-François Lisée
Successeur Nadine Girault
Ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
–
(5 ans, 5 mois et 1 jour)
Premier ministre Jean Charest
Gouvernement Charest
LĂ©gislature 38e, 39e
Groupe politique Parti libéral du Québec
Prédécesseur Line Beauchamp
Successeur Maka Kotto
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Roch-des-Aulnaies (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Québec
Diplômée de Université de Moncton
Cégep de La Pocatière
Profession Journaliste

Après avoir été, pour la télévision de Radio-Canada, courriériste parlementaire à Québec puis à Ottawa, ensuite correspondante à Washington en pleine crise des attentats du 11 septembre 2001, elle est, de 2007 à 2022, la députée libérale de la circonscription d'Acadie à l'Assemblée nationale du Québec et la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine de 2007 à 2012.

Elle est ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec et ministre responsable de la région des Laurentides durant le mandat du premier ministre Philippe Couillard.

Biographie

Née à Saint-Roch-des-Aulnaies, le , Christine St-Pierre étudie au Cégep de La Pocatière ainsi qu'en sciences sociales (1972-1976) à l’Université de Moncton, puis fait carrière en journalisme à la Société Radio-Canada, pendant plus de trente ans[1].

En 1992, elle devient courriériste parlementaire à l'Assemblée nationale du Québec puis à Ottawa pour la Société Radio-Canada de 1997-2001. En 2001, la journaliste devient correspondante à Washington. Avant de faire le saut en politique, elle redevient courriériste parlementaire à la Chambre des Communes à Ottawa pour la Société Radio-Canada (2005-2007).

Carrière politique

Premier mandat ministériel

Elle se porte candidate pour le Parti libéral du Québec lors des élections de 2007 dans la circonscription d'Acadie[2]. Elle conclut son discours de candidature par une boutade : « Je sais une chose et vous aussi maintenant : il n'y a pas que des souverainistes à Radio-Canada[3]… » Le , Christine St-Pierre est élue députée de l’Acadie. Le premier ministre Jean Charest lui confie la responsabilité du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine ainsi que de l’application de la Charte de la langue française le , lors de la formation du premier Conseil des ministres paritaire de l'histoire du Québec. Elle est reconduite dans ce poste le .

Au cours de son mandat comme ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre s'intéresse au patrimoine, notamment en ce qui a trait à la modernisation de la Loi sur les biens culturels qui deviendra la Loi sur le patrimoine culturel. Elle utilise également pour la première fois depuis 40 ans, le droit de préemption d'une ministre de la Culture pour la préservation de la vocation de la bibliothèque Saint-Sulpice de Montréal.

La ministre St-Pierre fait aussi de l’amélioration des conditions de vie des femmes une priorité en proposant un amendement à la Charte des droits et libertés du Québec, afin d'y inclure la notion d'égalité entre les hommes et les femmes.

Sous son mandat, les infrastructures culturelles font un bon de géant grâce au programme québécois des infrastructures PIQ. Ainsi, le réseau des bibliothèques et salles de spectacles à travers tout le Québec est fortement amélioré. De plus, à Montréal, le Quartier des spectacles voit le jour. La Maison symphonie ainsi que la Maison de la danse sont inaugurées.

Passage Ă  l'opposition officielle

Réélue lors de l'élection de l'élection générale du 4 septembre 2012, Christine St-Pierre devient porte-parole de l'opposition officielle en matière de relations internationales et de francophonie du au . Elle devient par la suite porte-parole pour la métropole et en matière de culture jusqu'à l'élection générale québécoise de 2014.

Deuxième mandat ministériel

Le , Christine St-Pierre est nommée ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec dans le gouvernement du premier ministre Philippe Couillard. Pendant son mandat, une toute nouvelle Politique internationale voit le jour en 2017. De plus, le réseau des représentations du Québec à l’étranger connaît une importante expansion les portant à 32 dans 18 pays. Ainsi, une première délégation générale sur le continent africain est créée à Dakar au Sénégal en plus de l’ouverture de deux représentations à Rabat au Maroc et à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Fortement ébranlée par les attentats terroristes qui se multiplient chez nos partenaires européens, Christine St-Pierre s’intéresse également à la question de la radicalisation menant à la violence. Ainsi, elle convainc l’UNESCO de tenir à Québec une importante conférence sur la radicalisation menant à la violence sur internet.

Sur le plan économique, Christine St-Pierre multiplie les démarches diplomatiques en faveur de l’Accord de libre échange Canada-UE et effectue et organise de nombreuses missions ministérielles aux États-Unis dans le cadre de la renégociation de l’ALENA.

Retour Ă  l'opposition officielle

Elle est réélue lors des élections générales du 1er octobre 2018, malgré une défaite historique de son parti[4].

Dans l’opposition officielle, Christine St-Pierre exerce les responsabilités de porte parole en matière de langue, éthique et relations intergouvernementales. Elle préside la Commission des Transports et de l’Environnement en plus d’être la vice-présidente de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs.

Le , le récit autobiographique de Christine St-Pierre, intitulé Ici, Christine St-Pierre : De l’école de rang au rang de ministre, paraît aux éditions du Septentrion[5].

Le , elle annonce qu'elle ne sera pas candidate Ă  l'Ă©lection de 2022.

DĂ©clarations chocs

En , elle soulève la surprise de la communauté journalistique en publiant dans La Presse une lettre appuyant la mission canadienne en Afghanistan. Elle sera suspendue pour un moment par Radio-Canada[6].

Dans l'un des premiers dossiers majeurs la concernant, elle reçoit des critiques lorsqu'elle brosse un portrait rassurant du français à Montréal en se basant sur un rapport dont la méthodologie est discutable[7].

Lors de son entrée en fonction, elle critique la décision de Mario Dumont de conserver comme membre de l'exécutif de son parti Jean-François Plante[8].

Au mois de , elle s'est excusĂ©e d'avoir dit « va chier Â» (Ă  voix basse) Ă  l'intention de la première ministre Pauline Marois, lors d'un dĂ©bat Ă  l'AssemblĂ©e nationale[9].

En , elle accuse son prédécesseur aux Relations internationales, Jean-François Lisée, d'avoir utilisé des fonds publics lors de missions internationales, afin d'aller rendre visite à sa femme et ses enfants en France. L'ex-ministre Lisée réfute ces allégations, qualifiant ses propos « d'atteinte à sa réputation » et demande à Christine St-Pierre de se rétracter, sans quoi il la poursuivra en justice pour diffamation[10].

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Élection générale québécoise de 2018 dans Acadie [11] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Christine St-Pierre (sortante) LibĂ©ral 14 305 53,8 % 9 914
Sophie Chiasson Coalition avenir 4 391 16,5 % -
Viviane Martinova-Croteau QuĂ©bec solidaire 3 656 13,7 % -
Farida Sam Parti quĂ©bĂ©cois 2 394 9 % -
Laurence Sicotte Vert 737 2,8 % -
Jocelyn Chouinard Conservateur 579 2,2 % -
Michel Welt NPD Québec 442 1,7 % -
Yvon Breton Marxiste-léniniste 87 0,3 % -
Total 26 591 100 %
Le taux de participation lors de l'élection était de 54,2 % et 406 bulletins ont été rejetés.
Élection générale québécoise de 2014 dans Acadie ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Christine St-Pierre (sortant) LibĂ©ral 24 211 71 % 20 226
Évelyne Abitbol Parti quĂ©bĂ©cois 3 985 11,7 % -
Serge Pourreaux Coalition avenir 3 050 8,9 % -
Geneviève Dick QuĂ©bec solidaire 2 241 6,6 % -
Alix Nyaburerwa Vert 405 1,2 % -
Julie Boivin Option nationale 162 0,5 % -
Yvon Breton Marxiste-léniniste 67 0,2 % -
Total 34 121 100 %
Le taux de participation lors de l'élection était de 69,7 % et 318 bulletins ont été rejetés.
Élection générale québécoise de 2012 dans Acadie ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Christine St-Pierre (sortant) LibĂ©ral 17 191 55,7 % 11 798
Abel-Claude Arslanian Coalition avenir 5 393 17,5 % -
Rachid Bandou Parti quĂ©bĂ©cois 5 319 17,2 % -
Marianne Breton-Fontaine QuĂ©bec solidaire 2 474 8 % -
SĂ©bastien Croteau Option nationale 512 1,7 % -
Total 30 889 100 %
Le taux de participation lors de l'élection était de 64,8 % et 416 bulletins ont été rejetés.
Élection générale québécoise de 2008 dans Acadie ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Christine St-Pierre (sortant) LibĂ©ral 15 145 67,2 % 10 427
Marc-AndrĂ© Nolet Parti quĂ©bĂ©cois 4 718 20,9 % -
Ahamed Badawy Action démocratique 982 4,4 % -
André Parizeau Québec solidaire 958 4,2 % -
Nicolas RĂ©millard-Tessier Vert 747 3,3 % -
Total 22 550 100 %
Le taux de participation lors de l'élection était de 46,9 % et 304 bulletins ont été rejetés.
Élection générale québécoise de 2007 dans Acadie ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Christine St-Pierre LibĂ©ral 17 962 60,1 % 12 992
FrĂ©dĂ©ric Lapointe Parti quĂ©bĂ©cois 4 970 16,6 % -
Charles Ghorayed Action dĂ©mocratique 4 327 14,5 % -
Nicolas RĂ©millard-Tessier Vert 1 500 5 % -
AndrĂ© Parizeau QuĂ©bec solidaire 1 135 3,8 % -
Total 29 894 100 %
Le taux de participation lors de l'élection était de 62 % et 322 bulletins ont été rejetés.

Notes et références

  1. Biographie au site du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine.
  2. Alexandre Shields, « Les recrues de Charest: une journaliste de la SRC et une animatrice », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
  3. Christine St-Pierre, Ici Christine St-Pierre, Septentrion, Québec, 2020, p. 152.
  4. « Les libérales Marwah Rizqy et Christine St-Pierre élues dans Saint-Laurent et Acadie », Métro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « "De l'école de rang au rang de ministre", ouvrage de Christine St-Pierre », sur ici.radio-canada.ca (consulté le ).
  6. Nathaëlle Morissette, « Radio-Canada réprimande la journaliste Christine St-Pierre », La Presse,‎ (lire en ligne).
  7. Antoine Robitaille, « Loi 101: deux petites pages pour soutenir les prétentions de St-Pierre », Le Devoir, Montréal,‎ (lire en ligne).
  8. Cabinet de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Mario Dumont déçoit les femmes. 2 mai 2007 [lire en ligne]
  9. Martin Ouellet et Jocelyne Richer, « Christine St-Pierre doit s'excuser après avoir insulté Pauline Marois », La Presse,‎ (lire en ligne).
  10. Louis Gagné, « Lisée poursuivra Christine St-Pierre si elle ne se rétracte pas », TVA,‎ (lire en ligne).
  11. DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Christine St-Pierre, avec la collaboration de Marc Gilbert, Ici Christine St-Pierre : De l'Ă©cole de rang au rang de ministre, Éditions du Septentrion, QuĂ©bec, 31 aoĂ»t 2020, 308 p. (ISBN 978-2897-9116-76)

Articles connexes

Liens externes

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