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Chris Evert

Christine Marie Evert, plus connue sous le nom de Chris Evert, est une joueuse de tennis américaine née le à Fort Lauderdale, en Floride.

Chris Evert
Image illustrative de l’article Chris Evert
Chris Evert en 1990.
Carrière professionnelle
1972 – 1989
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Naissance
Fort Lauderdale
Taille 1,68 m (5′ 6″)
Prise de raquette Droitière, revers à deux mains
Gains en tournois 8 896 195 $
Hall of Fame Membre depuis 1995
Palmarès
En simple
Titres 157
Finales perdues 73
Meilleur classement 1re (3/11/1975)
En double
Titres 33
Finales perdues 27
Meilleur classement 13e (12/09/1988)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple V (2) V (7) V (3) V (6)
Double F (1) V (2) V (1) 1/2
Mixte 1/4 F (1)
Meilleurs résultats aux Masters
Simple V (4)
Titres par Ă©quipe nationale
Coupe B. J. King 8 (1977-82, 1986, 1989)

Considérée comme l'une des plus grandes joueuses de l'histoire, elle a remporté 157 titres[1] - [2] en simple dames, dont 18 titres du Grand Chelem et 4 Masters. Elle est recordwoman en nombres de titres à Roland-Garros (7 victoires), et à l'US Open, en ère open, avec 6 victoires (à égalité avec Serena Williams).

Son pourcentage de victoires : 90,05 % (1 309-145) est le plus Ă©levĂ© de l'histoire du tennis, hommes et femmes confondus. Son pourcentage sur terre battue : 94,05 % (316-20), ses dix victoires en Grand Chelem sur terre (sept titres Ă  Roland-Garros, trois titres Ă  l'US Open sur terre battue verte), ainsi que ses 125 victoires consĂ©cutives sur cette surface entre 1973 et 1979 en font l'une des plus grandes joueuses sur terre battue de tous les temps.

Chris Evert est la première joueuse Ă  dĂ©passer les 1 000 victoires en individuel, pendant les Internationaux d'Australie en 1984, et Ă  se classer numĂ©ro un mondiale Ă  cinq reprises (1975 Ă  1977, 1980 et 1981). Pionnière en matière de revers Ă  deux mains, et prĂ©curseure du tennis fĂ©minin moderne[3], elle a Ă©tabli plusieurs records majeurs, notamment en 1974, en remportant 54 matchs de rang (record battu par Martina Navrátilová dix ans plus tard), en s'octroyant au minimum un tournoi du Grand Chelem chaque annĂ©e pendant 13 annĂ©es consĂ©cutives (de 1974 Ă  1986), et en atteignant au minimum 52 demi-finales de tournois du Grand Chelem sur 56 participations.

Ses 157 titres en simple (154 WTA[4]), dont 18 en Grand Chelem, en font la troisième joueuse de tennis la plus titrée de tous les temps, derrière son éternelle rivale Martina Navrátilová (177) et Margaret Smith Court (191).

Élue Athlète féminine de l'année par Associated Press à quatre reprises, elle reçoit le titre de Sportive de l'année du magazine Sports Illustrated en 1976. En 1995, elle est élue à l'unanimité pour son entrée au International Tennis Hall of Fame. En 2005, les journalistes américains de Tennis Magazine l'ont placée au 4e rang des « quarante plus grands champions de tennis de ces quarante dernières années », derrière Steffi Graf et devant Björn Borg[5].

Biographie

Chris Evert est née le , à Fort Lauderdale, en Floride. Issue d'une famille de cinq enfants, sa sœur Jeanne Evert a été professionnelle dans les années 1970.

Son père, Jimmy Evert, ancien joueur de tennis universitaire, l'encourage très tôt dans ce sport. Sous sa tutelle, elle atteint le premier rang national des moins de 14 ans. Après une saison 1971 spectaculaire qui la voit remporter 46 matchs d'affilée, elle fait son entrée sur le circuit professionnel féminin le .

Style de jeu

De taille moyenne (1,68 m), bien proportionnĂ©e mais sans muscles saillants comme une athlète, elle s'installe au fond du court pour y tirer, avec une rĂ©gularitĂ© de mĂ©tronome, des balles longues qui frisent les lignes. Alors que les filles qui jouent service-volĂ©e gagnent la plupart de leur point en 3-4 coups de raquette, la longueur et la rĂ©gularitĂ© du jeu de Chris Evert les bloque au fond du court, domaine dans lequel elles sont fragiles. Elles se voient en effet obligĂ©es d'attaquer la moindre balle courte qui peut arriver seulement au bout du dixième Ă©change. Si elles sont toujours lĂ , elles doivent monter au filet, mais s'exposent alors Ă  des passings-shots et lobs très prĂ©cis.

Sa technique est le fruit d'un enseignement qui a commencé à l'âge de six ans avec son professeur de père qui lui apprend à jouer le plus long possible pour briser le jeu de ses adversaires. Son tennis est basé sur la régularité et la précision de ses coups de fond de court. Elle cherche à s'appuyer sur les faiblesses adverses, qu'elle parvient à mettre en évidence grâce à sa lucidité et à ses qualités nerveuses.

Il ressort de la gamme de ses coups : un revers à deux mains (à plat ou légèrement recouvert), un lob très précis, une amortie bien masquée, une volée bien préparée quand elle monte au filet. Chris Evert ne lifte que très rarement tant son contrôle de la balle est important.

Elle est peu appréciée à ses débuts, mais le public la soutiendra outrageusement (surtout aux États-Unis) dans ses combats légendaires contre Martina Navrátilová, qui choque l'Amérique puritaine des années Reagan en affichant ses muscles et son homosexualité.

Vie privée

Elle a eu une romance avec Jimmy Connors, contribuant à sa célébrité naissante, ainsi qu'avec l'acteur Burt Reynolds.

En 1979, elle se marie avec le joueur de tennis britannique John Lloyd dont elle divorce en 1987 pour se marier en 1988 avec l'ancien skieur olympique Andy Mill avec qui elle a eu 3 garçons. Divorcée à nouveau en 2007, elle épouse en juin 2008 le golfeur australien Greg Norman[6] mais ils divorcent l'année suivante[7].

En janvier 2022, Chris Evert révèle être atteinte d'un cancer des ovaires. Sa sœur cadette Jeanne, également atteinte de la même maladie et décédée en février 2020, est « une source d'inspiration pour aider à surmonter cette épreuve », selon elle[8].

Carrière

De janvier à septembre 1971 et bien que rencontrant des séniors, elle accumule les victoires : 46 consécutives, ce qui révèle sa précocité. Elle atteint ses premières demi-finales en Grand Chelem (US Open 1971) alors qu'elle n'est pas tout à fait professionnelle, la première de ses 52 (record absolu) demi-finales dans les tournois majeurs.

Un an plus tard, elle connaît sa première demi-finale à Wimbledon où elle défie Evonne Goolagong. Leur style et leur tempérament sont diamétralement opposés. L'aînée l'emporte finalement. En 1973, elle est finaliste à Roland-Garros et à Wimbledon. Elle rencontre pour la première fois une jeune joueuse, une Tchécoslovaque de deux ans sa cadette, Martina Navrátilová. Chris l'emporte en deux sets.

L'année suivante, elle réussit le doublé Roland-Garros-Wimbledon (terre battue-gazon). Mais Billie Jean King remporte encore l'US Open et elle est considérée par les journalistes comme la première joueuse mondiale. Chris se rapproche cependant du trône puisqu'elle gagne 16 tournois dans l'année.

En 1975, elle réédite sa victoire à Roland-Garros et sort vainqueur à l'US Open. Le 3 novembre, elle devient officiellement numéro 1 mondiale au classement informatisé (elle le sera encore en 1985). Elle a déjà gagné beaucoup d'argent. Ce qui ne l'empêche pas, l'année suivante, après ses victoires à Wimbledon et Forest Hill, et de prendre la relève de Billie Jean King pour réclamer la revalorisation des prix féminins. Chris est battue pour la première fois par Martina Navrátilová en quart de finale à Los Angeles. Mais, elle a sa revanche à (finale Roland-Garros 1975 et en 1/2 finale US Open 1975). Elle remporte 16 tournois et 94 matchs pour 6 défaites.

Lors des années 76 et 77, Chris Evert lâche la concurrence. Elle remporte Wimbledon et l'US Open et inscrit son nom à 12 tournois pour seulement 5 défaites. Elle bat Martina Navrátilová en demi-finale de Wimbledon et devient numéro 1 en fin d'année, Evonne Goolagong no 2 et Martina Navrátilová no 3. Quand elle remporte l'US Open pour la 3e fois consécutive en 1977, elle en est à sa 513e victoire professionnelle : elle n'a pas encore 23 ans et elle gagne plus d'argent que Björn Borg, preuve du succès grandissant du circuit féminin, du moins aux États-Unis. Elle est néanmoins battue à Wimbledon par Virginia Wade qui réussit à garder la balle dans le court. Elle gagne 11 tournois dans l'année, soit 70 matchs pour 4 défaites. Un moment fiancée à Jimmy Connors, elle se jette dans les bras du fils du président des États-Unis (Gerald Ford), puis dans ceux de Burt Reynolds avant d'épouser en avril 1979 le joueur de tennis britannique John Lloyd (qui va dès lors sombrer au classement).

En 1978, Chris Evert est battue pour la première fois dans un Grand Chelem par Martina Navrátilová à Wimbledon. Le lendemain, elle perd sa place de numéro 1. Elle gagne néanmoins pour la 4e année consécutive l'US Open (record du tournoi) et le Masters contre Navrátilová. Cette victoire est décisive pour l'octroi de cette nouvelle distinction honorifique qu'est le titre de championne du monde. Martina Navrátilová finit l'année au premier rang mais Chris Evert est sacrée championne du monde. Elle gagne 7 titres, 56 matchs pour 3 défaites. L'année suivante, après 125 victoires consécutives sur terre battue, Tracy Austin (16 ans) la bat en demi-finale de Rome. Elle met fin à 2096 jours de domination de Chris Evert sur terre battue. Ce qui représente 24 tournois gagnés de rang depuis 1973 et 37 matchs remportés à la suite sans perdre un set entre 1975 et la Coupe de la Fédération en 1979. Elle constitue une autre série de 64 victoires, série interrompue par Hana Mandlíková en 1/2 finale de Roland-Garros en 1981. Ce qui lui fait donc un total de 191 matchs sur terre battue depuis 1973, et seulement 2 défaites. Après sa victoire à Roland-Garros, Chris Evert (désormais appelée Evert-Lloyd ou uniquement Mrs Lloyd à Wimbledon) est battue dans les finales de Wimbledon par Navrátilová (comme en 1978) et l'US Open par Tracy Austin qui l'empêche ainsi de remporter son 5e titre consécutif à New York.

En 1980, Tracy Austin lui inflige 3 défaites écrasantes (6-3, 6-1 ; 6-3, 6-0 ; 6-2, 6-1) et devient numéro 1 mondiale à 17 ans (record de l'époque). Chris rétrograde même pour la première fois au 3e rang. Evert se retire quelques semaines. On la croit perdue, elle revient pourtant. À Rome, elle remporte le titre en perdant 3 sets en 4 rencontres. À Paris, elle gagne pour la 4e fois, mais sans convaincre, le tournoi étant déserté par les meilleures qui se consacrent à Wimbledon. Il faut dire que les prix accordés aux joueuses à Roland-Garros sont faibles et que le public n'hésite pas à siffler une partie féminine qui lui déplaît. Depuis sa première participation au tournoi, en 1973, elle n'a connu, jusque-là, qu'une fois la défaite, en finale 1973, face à l'Australienne Margaret Smith Court. À Wimbledon, après avoir pris sa revanche sur Navrátilová en demi-finale, qui l'avait battue les deux années précédentes, c'est la doyenne Evonne Goolagong qui la contraint à s'incliner. En dehors de Navratilova, Evonne Goolagong est d'ailleurs la seule joueuse à avoir battu Chris Evert plus de dix fois dans toute sa carrière (13 victoires contre 26 pour Evert). Mais c'est l'US Open qui va prouver qu'Evert n'est pas finie. Chris n'est que la 3e tête de série du tournoi, derrière Martina et Tracy. Le tirage au sort lui a fixé sa jeune compatriote en demi-finale. Peu imaginent une victoire de l'ancienne reine contre la nouvelle car Austin a remporté leurs cinq dernières confrontations dont la finale de l'US Open en 1979. Leur jeu est similaire : même revers à deux mains à plat, même régularité effrayante qui peut les mener à dépasser les 45 coups de raquette dans un échange, même solidité technique et mentale. Mais Tracy, de 8 ans sa cadette possède dans sa raquette des accélérations décisives. Chris perd le premier set (6/4), bien que jouant parfaitement, mais elle s'impose finalement en donnant une leçon tactique exceptionnelle à son adversaire. C'est une renaissance pour Chris, tant Austin la faisait douter. En finale, elle sort la toute jeune Hana Mandlíková qui avait écarté Navrátilová en huitième de finale. Le public fait un triomphe à Evert (les Américains adorent les histoires de reconquête) qui gagne pour la 5e fois son tournoi fétiche. Chris Evert-Lloyd reprend son trône et devient une nouvelle fois championne du monde. Elle a gagné 8 titres (7 défaites).

En 1981, Chris Evert-Lloyd inflige 6-0, 6-0 en finale d'Amelia Island à Navrátilová. Pourtant, Mandlíková la domine nettement en demi-finale à Roland-Garros, alors qu'Evert restait sur 6 titres consécutifs depuis le début de l'année. C'est la première fois qu'elle n'atteint pas la finale de ce tournoi. Elle prend une revanche à Wimbledon, en remportant, à nouveau, après 3 finales perdues consécutives, le titre londonien. C'est son 3e et dernier titre à Wimbledon. À l'US Open, après une nouvelle victoire sur Mandlíková, c'est Navrátilová qui la sort au stade des demi-finales. Evert retourne à l'Open d'Australie, tournoi qu'elle n'avait plus disputé depuis sa finale perdue face à Goolagong en 1974 : c'est à nouveau en finale qu'elle échoue et une fois encore face à Martina Navrátilová. Elle garde néanmoins la place de numéro 1 malgré la victoire de Tracy Austin à l'US Open et au Masters. Elle est, pour la dernière fois, promue championne du monde de la saison. Elle remporte 9 tournois pour seulement 6 défaites. L'année suivante, elle est sortie en 1/2 finales de Roland-Garros par Andrea Jaeger qui l'a déjà vaincue à deux reprises au printemps. À Wimbledon, Chris Evert perd son titre contre Martina Navrátilová avec laquelle les relations sont à l'époque exécrables. Mais elle gagne pour la 6e et dernière fois l'US Open. Evert l'emporte contre Navrátilová en finale des Championnats d'Australie. Cette dernière, qui n'a perdu que trois matchs dans l'année, est logiquement sacrée championne du monde comme en 1979. Chris en a perdu 6 mais elle a encore accroché 10 tournois à son palmarès.

1983 est sa plus mauvaise année avec seulement 6 tournois gagnés, 9 défaites dont 6 contre Martina Navrátilová. Bien que remportant Roland-Garros, elle échoue pour la première fois avant le stade des demi-finales dans les autres tournois du Grand Chelem, tout d'abord à Wimbledon où malade, elle est battue au 3e tour par Kathy Jordan, puis à l'US Open, avec une sévère défaite en finale face à Navrátilová 6-1, 6-3. D'ailleurs, elle ne lui prend qu'un set dans l'année. Au Masters, elle perd 6-2, 6-0 en finale contre Navrátilová. Evert termine quand même 2e au classement mondial, avec un titre majeur. Tracy Austin ne joue plus ou presque à cause de problèmes de dos. Andrea Jaeger et Hana Mandlíková sont inconstantes.

L'année suivante, elle dispute les quatre finales du Grand Chelem, mais ne gagne que l'Open d'Australie face à Helena Suková, qui a battu Navrátilová en demi. Ses défaites, elle les concède toutes face à Navrátilová. Evert finit deuxième mondiale lors de cette saison.

En 1985, elle remporte enfin un match face à son éternelle rivale Navrátilová, à Key Biscayne. Depuis l'Open d'Australie en 1982, Chris Evert n'avait jamais plus battu Navrátilová. Elle remporte face à la même adversaire la finale de Roland-Garros (6-3, 6-7, 7-5 en 2 h 51 min) et lui reprend la place de numéro 1, ce qui lui vaudra le rang de tête de série numéro 1 à Wimbledon. Navrátilová prend sa revanche en finale de Wimbledon et c'est Hana Mandlíková qui lui barre la porte de la finale de l'US Open. C'est la première fois que Mandlíková bat Evert à l'US Open après 4 défaites consécutives. Chris Evert est toujours numéro 1 après l'US Open et leurs moyennes sont identiques. Seuls les championnats d'Australie vont définitivement les départager pour 1985. Navrátilová gagne, en 3 sets. Evert remporte quand même cette même année 9 tournois et dispute à Navrátilová sa place de leader jusqu'au bout. De plus, elle redevient numéro 1 pendant 6 mois, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 1982.

1986 est l'année de sa dernière victoire en Grand Chelem (sa 18e), à Roland-Garros pour la 7e fois, face à Navrátilová. De 1974 à 1986, soit 13 années, elle remporte au moins un tournoi du Grand Chelem par an (record). Pour la première fois depuis 1972, Evert ne participe pas à au moins une des finales des deux tournois du Grand Chelem les plus prestigieux. Evert est en effet victime d'une blessure au genou gauche qui la handicape dès le printemps, après un début de saison excellent (cinq victoires en tournois). Elle interrompt sa saison après l'US Open mais reste néanmoins l'incontestable no 2 mondiale. Mais la toute nouvelle numéro 3 mondiale Steffi Graf la menace sérieusement au classement, aidée par sa première victoire contre Evert au tournoi de Hilton Head après six défaites consécutives. 1986 est aussi l'année du divorce avec son mari John Lloyd.

1987 commence à sonner pour l'Américaine comme le début de la fin. D'ailleurs, elle n'hésite pas à parler de retraite. Elle n'atteint plus aucune finale dans les 3 tournois du Grand Chelem auxquels elle participe, battue par Navrátilová en 1/2 finales de Roland-Garros et Wimbledon. Mais surtout, pour la première fois à l'US Open, elle est battue en quart de finale par une joueuse de second plan (Lori McNeil). Après 16 demi-finales consécutives, son échec sonne comme un crépuscule. Aux Masters, elle est sortie par Sylvia Hanika qui ne lui avait jamais pris un set lors des 14 rencontres précédentes. Ajouté à cela des défaites contre Manuela Maleeva, Kate Gompert ou Pam Shriver, beaucoup poussent l'Américaine à tirer sa révérence. Chris Evert est descendue au 3e rang mondial (Steffi Graf étant devenue numéro 2 en mars puis numéro 1 en août).

En 1988, Chris Evert bat Martina Navrátilová en demi-finale des Championnats d'Australie dans le nouveau stade de Flinders Park mais perd la finale contre Steffi Graf qui s'est emparée du trône de première mondiale le 16 août 1987 après la défaite de Navrátilová contre Chris Evert à Los Angeles. À Key Biscayne, Evert se qualifie pour sa 4e finale de rang mais perd à nouveau contre Steffi Graf. Chris Evert onfirme son excellent début d'année en écrasant Martina Navrátilová en finale de Houston (6-0, 6-4), pourtant victorieuse de 5 tournois consécutifs depuis le début de l'année 1988. Blessée au talon d'Achille à Roland-Garros, Evert est sortie pour la première fois avant les demi-finales à Roland-Garros, par Arantxa Sánchez Vicario (16 ans) au 3e tour. C'est sa dernière apparition en France. Elle se ressaisit à Wimbledon, ou elle n'est pas loin de battre Navrátilová en 1/2 finales (6-1, 4-6, 7-5). La fin de match (leur 78e) est très litigieuse et la poignée de main très froide. C'est cette année qu'elle remportera son 154e et dernier tournoi[9], à La Nouvelle-Orléans. Durant l'été, elle épouse l'ancien skieur Andy Mill, en secondes noces. Elle reste numéro 3 derrière Steffi et Martina. En fin d'année, elle confirme que 1989 sera sa dernière année.

En 1989, Chris Evert perd sa troisième place au profit de Sabatini en fĂ©vrier. Chris dispute une nouvelle finale Ă  Key Biscayne, (sa 5e en 5 participations) face Ă  Sabatini. Monica Seles, Ă  15 ans, bat Chris de 19 ans son aĂ®nĂ©e en finale Ă  Houston. Cette dĂ©faite la pousse sans doute Ă  dĂ©clarer forfait Ă  Roland-Garros. Ă€ Wimbledon, elle manque d'ĂŞtre Ă©liminĂ©e en 1/4 de finale par une inconnue Laura Golarsa. Elle perd en demi-finale contre Steffi Graf. Ă€ l'US Open, Chris Evert remporte son 101e match face Ă  Monica Seles. Mais Zina Garrison la prive de retrouvailles contre Martina Navrátilová en demi. Elle termine l'annĂ©e en remportant avec les États-Unis, la Fed Cup face Ă  l'Espagne et finit au 10e rang. Elle aura donc Ă©tĂ© classĂ©e parmi les 10 meilleures joueuses du monde pendant 19 annĂ©es consĂ©cutives. Elle met fin Ă  sa carrière professionnelle après l'US Open avec 1 309 victoires Ă  son compteur.

Palmarès (partiel)

En simple dames

En double dames

En double mixte

Parcours en Grand Chelem

Parcours aux Masters

Parcours aux Jeux olympiques

Parcours en Coupe de la Fédération

Classements WTA

Records et statistiques

Classement WTA et ITF :

  • Semaines cumulĂ©es en tant que première joueuse mondiale : 260, 4e performance derrière Graf,Serena Williams et Navrátilová.
  • Semaines consĂ©cutives en tant que no 1 mondiale WTA : 112, entre mai 1976 et juillet 1978.
  • Saisons achevĂ©es en tant que no 1 mondiale WTA : 5, en 1975, 1976, 1977, 1980, et 1981.
  • Titres de Championne du Monde FIT : 3, en 1978, 1980, et 1981.

Grands Chelems et Majeurs :

  • 22 titres majeurs : 18 titres du Grand Chelem et 4 Masters.
  • 18 titres du Grand Chelem (Margaret Court 24, Steffi Graf 22, Helen Wills 19, Martina Navrátilová 18), dont au minimum un par an pendant 13 annĂ©es consĂ©cutives.
  • Grand Chelem en carrière : rĂ©alisĂ© en 1982.
  • Grand Chelem de finales : 1984, annĂ©e oĂą elle accède Ă©galement Ă  la finale des Masters.
  • Record de Petits Chelems de finales : 5, en 1974, 1979, 1980, 1982, et 1985.
  • Première vainqueur des Masters en 1972.

Tournois du Grand Chelem :

  • Record de titres Ă  Roland-Garros : 7, en 1974, 1975, 1979, 1980, 1983, 1985, et 1986.
  • Record de titres Ă  l'US Open : 6, en 1975, 1976, 1977, 1978, 1980, et 1982.
  • Record de titres consĂ©cutifs Ă  l'US Open : 4, en 1975, 1976, 1977, et 1978.
  • Record du pourcentage de titres Ă  Roland-Garros : 53,8 % (7 titres pour 13 participations).

Finales, demi-finales, et quarts de finale en Grand Chelem et Majeurs :

  • Finales disputĂ©es en Majeurs : 42.
  • Record de finales disputĂ©es en Grand Chelem : 34.
  • Record de finales disputĂ©es Ă  Roland-Garros : 9, en 1973, 1974, 1975, 1979, 1980, 1983, 1984, 1985, et 1986.
  • Record de finales disputĂ©es Ă  l'US Open : 9, en 1975, 1976, 1977, 1978, 1979, 1980, 1982, 1983, et 1984.
  • Record de finales consĂ©cutives disputĂ©es Ă  Roland-Garros : 4, de 1983 Ă  1986.
  • Record de finales consĂ©cutives disputĂ©es Ă  l'US Open : 6, de 1975 Ă  1980.
  • Record du pourcentage de finales en Grand Chelem : 60,7 % (34 finales pour 56 participations).
  • Record du pourcentage de finales disputĂ©es Ă  l'Open d'Australie : 100 % (6 finales pour 6 participations).
  • Record du pourcentage de finales disputĂ©es Ă  Roland-Garros : 69,2 % (9 finales pour 13 participations).
  • Record de demi-finales disputĂ©es en Majeurs : 66.
  • Record de demi-finales disputĂ©es en Grand Chelem : 52.
  • Record du pourcentage de demi-finales disputĂ©es en Grand Chelem : 92,9 % (52 demies pour 56 participations).
  • Record de demi-finales disputĂ©es Ă  Roland-Garros : 12.
  • Record de demi-finales disputĂ©es Ă  Wimbledon : 17.
  • Record de demi-finales disputĂ©es Ă  l'US Open : 17.
  • Record de demi-finales consĂ©cutives disputĂ©es Ă  l'US Open : 16.
  • Record du pourcentage de demi-finales disputĂ©es Ă  l'Open d'Australie : 100 % (6 demies en 6 participations).
  • Record du pourcentage de demi-finales disputĂ©es Ă  Roland-Garros : 92,3 % (12 demies en 13 participations).
  • Record du pourcentage de demi-finales disputĂ©es Ă  Wimbledon : 94,4 % (17 demies en 18 participations).
  • Record du pourcentage de demi-finales disputĂ©es Ă  l'US Open : 89,5 % (17 demies en 19 participations).
  • Record de quarts de finale disputĂ©s en Grand Chelem : 54.
  • Record de quarts de finale et de quarts de finale consĂ©cutifs disputĂ©s Ă  l'US Open : 19, entre 1971 et 1989.
  • Record du nombre de sets consĂ©cutifs remportĂ©s Ă  l'US Open : 46, entre 1975 et 1979.

Titres, victoires, et séries :

  • 154 titres en simple[9], contre 167 pour Navrátilová (mais cette dernière a jouĂ© 343 tournois pour atteindre ce total, contre 289 pour Evert) ;
  • Record du ratio de victoires en carrière : 90,03 % (1309 victoires pour 145 dĂ©faites ; 43 de ces 145 dĂ©faites ont Ă©tĂ© concĂ©dĂ©es face Ă  Navrátilová).
  • Record du pourcentage de victoires sur terre battue en carrière : 94,2 % (312 victoires pour 20 dĂ©faites).
  • De 1971 Ă  1988, a toujours remportĂ© au moins un tournoi.
  • A gagnĂ© 125 matchs consĂ©cutifs sur terre battue de 1973 Ă  mai 1979 (sĂ©rie interrompue par Tracy Austin en demi-finale des Internationaux d'Italie).

Notes et références

  1. (en-US) « CHRIS EVERT CAREER STATS » (consulté le )
  2. (en-US) « Legends of Roland Garros number three: Chris Evert », sur Tennis365.com, (consulté le )
  3. (en) admin, « Drucker: The Impact Of Chris Evert », sur WTA Tennis, (consulté le )
  4. (en) admin, « Chris Evert », sur WTA Tennis, (consulté le )
  5. (en) Liste complète et portraits des quarante lauréats sur le site officiel de Tennis Magazine — Sampras est premier, devant Navrátilová.
  6. Greg Norman et Chris Evert se sont mariés AFP
  7. (en) « Greg Norman, Chris Evert finalize divorce in secret », sur reuters.com,
  8. « Chris Evert révèle être atteinte d'un cancer », sur L'Équipe, (consulté le ).
  9. Certaines sources font même état de 157 succès de Chris Evert en simple.
  10. Dotation totale messieurs et dames
  11. Une dotation supplémentaire de 15.000 $ est allouée au tableau de double
  12. L'Ă©dition 1974 correspond Ă©galement au Tournoi de tennis de Los Angeles.
  13. En raison de circonstances extérieures au tournoi, la finale n'a pu être jouée. Les finalistes se partagent les gains et les points au classement mais personne n'emporte le titre.
  14. L'Open d'Australie est organisé en décembre de 1978 à 1985.
  15. L'Open d'Australie a lieu deux fois (janvier et décembre) en 1977.
  16. L'Open d'Australie n'est pas organisé en 1986.
  17. Pas de tableau double mixte à l’Open d'Australie de 1970 à 1985.
  18. Entre 1975 et 1978, l'épreuve de double dames des Masters (Virginia Slims Championships) se déroule une ou deux semaines plus tard que l'épreuve de simple, à l'occasion d'un tournoi bien distinct, le championnat de double WTA (également appelé Bridgestone Doubles en raison de son principal sponsor).

Voir aussi

Liens externes

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