Charlotte Parmentier-Lecocq
Charlotte Parmentier-Lecocq, née le à Pointe-à -Pitre (Guadeloupe), est une personnalité politique française.
Charlotte Parmentier-Lecocq | |
Charlotte Lecocq en 2017. | |
Fonctions | |
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Députée française | |
En fonction depuis le (6 ans et 9 jours) |
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Ălection | 18 juin 2017 |
RĂ©Ă©lection | 19 juin 2022 |
Circonscription | 6e du Nord |
LĂ©gislature | XVe et XVIe (CinquiĂšme RĂ©publique) |
Groupe politique | LREM (2017-2022) RE (depuis 2022) |
Commission | Affaires sociales |
Prédécesseur | Thierry Lazaro |
ConseillÚre départementale du Nord | |
En fonction depuis le (1 an, 11 mois et 29 jours) |
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Ălection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Canton de Templeuve-en-PĂ©vĂšle |
Groupe politique | Union pour le Nord |
Prédécesseur | Joëlle Cottenye |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Pointe-Ă -Pitre (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RE (depuis 2016) |
DiplÎmée de | Université Lille-II |
Site web | charlotte-parmentier-lecocq.fr |
Membre de La République en marche, elle est élue députée dans la sixiÚme circonscription du Nord lors des élections législatives de 2017. Co-autrice de deux rapports sur la santé au travail commandés par le Premier ministre, elle dépose une proposition de loi sur le sujet, débattue au Parlement en 2021.
Lors des élections départementales françaises de 2021, elle est élue conseillÚre départementale du Nord dans le canton de Templeuve-en-PévÚle.
Elle est réélue lors des élections législatives 2022 sous l'étiquette Ensemble.
Jeunesse, Ă©tudes et parcours professionnel
NĂ©e en Guadeloupe, elle indique avoir « grandi Ă Avesnes-sur-Helpe puis Ă Maubeuge, dans une famille oĂč lâon exerce des professions libĂ©rales : [son] pĂšre Ă©tait commerçant dans le vin, [son] grand-pĂšre avocat, [ses] oncles et tantes pour la plupart chefs dâentreprises »[1]. Elle ajoute que « [ses] parents votaient Ă droite toute »[1].
Elle est titulaire d'un DUT en Techniques de Commercialisation[2], d'un master en sciences sociales et de gestion obtenu Ă l'Institut d'administration des entreprises de Lille et d'un master professionnel en droit des relations sociales.
Elle commence son parcours professionnel dans un cabinet de conseil spécialisé dans l'accompagnement des politiques publiques. Elle travaille alors sur la mise en place des politiques d'emploi et d'insertion. Elle accompagne également les entreprises du secteur de l'économie sociale et solidaire. Par la suite, elle rejoint un organisme de formation en ressources humaines auprÚs du secteur industriel, qu'elle quitte pour fonder sa propre entreprise.
En 2009, Charlotte Lecocq créée L-conseil, cabinet spécialisé dans l'accompagnement des TPE-PME et des associations[3] - [4].
Elle crée un Club d'investisseurs pour une gestion alternative et locale de l'épargne solidaire (Cigales)[5] et est membre du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), un mouvement composé de jeunes entrepreneurs[4].
En 2017, elle met un terme à ses activités de conseil pour se consacrer pleinement à son mandat de parlementaire.
MĂšre de trois enfants, elle est passionnĂ©e dâĂ©quitation[3].
Parcours politique
Premiers engagements
Elle indique que son premier vote a été pour Jacques Chirac dÚs le premier tour de l'élection présidentielle de 2002, avec « une réserve » comme « pour tous les votes qui suivront »[1]. Elle manifeste également « pour la premiÚre fois de [sa] vie » contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour[1]. Elle indique avoir voté pour François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, et blanc aux seconds tours de 2007 et 2012[1].
Soutien « de la premiÚre heure » d'Emmanuel Macron, elle participe à sa campagne pour l'élection présidentielle de 2017[4]. Indiquant avoir été « persuadée que le vainqueur de la primaire de droite serait élu à la présidentielle », elle précise avoir voté pour Bruno Le Maire au premier tour, puis pour Alain Juppé au second, notamment par hostilité au programme de François Fillon[1].
Ălection
Elle est investie par La RĂ©publique en marche pour les Ă©lections lĂ©gislatives de 2017 dans la sixiĂšme circonscription du Nord aprĂšs avoir militĂ© sur le territoire de la cinquiĂšme[6]. Elle est alors, selon La Voix du Nord, « peu connue en PĂ©vĂšle » mais « fait partie des militants les plus actifs dans les Weppes », notamment pour avoir crĂ©Ă© le club Cigales[7]. ArrivĂ©e en tĂȘte du premier tour avec 38,03 % des voix, elle l'emporte au second avec 51,82 % des voix face au sortant Thierry Lazaro (Les RĂ©publicains), qui termine alors son cinquiĂšme mandat et « semblait indĂ©trĂŽnable » selon La Voix du Nord[8] - [9] - [10].
Réinvestie par Ensemble dans le cadre de la coalition de la majorité présidentielle, elle est réélue aux élections législatives avec un score de 63,07% des voix au second tour face à la candidate NUPES[11].
Fonctions à l'Assemblée nationale
à l'Assemblée nationale, elle est membre de la commission des Affaires sociales[12]. AprÚs la nomination de Brigitte Bourguignon au sein du gouvernement Jean Castex durant l'été 2020, elle se présente pour lui succéder à la présidence de la commission ; elle échoue au second tour face à Fadila Khattabi[13].
Membre du groupe parlementaire dĂ©diĂ© au cheval, elle s'investit, dĂ©but 2021, sur les mesures contre lâabandon des Ă©quidĂ©s dans le cadre d'une proposition de loi contre la maltraitance animale[14] - [15].
Rapports de 2018-2019
En 2018 et 2019, elle est co-autrice de deux rapports sur la santé au travail commandés par le Premier ministre[16].
Le premier, co-rĂ©digĂ© avec le consultant Bruno Dupuis et Henri Forest, ancien secrĂ©taire confĂ©dĂ©ral de la ConfĂ©dĂ©ration française dĂ©mocratique du travail (CFDT), propose de crĂ©er une « entitĂ© unique de prĂ©vention », en forme de guichet unique, qui chapeauterait l'Institut national de recherche et de sĂ©curitĂ© (INRS), l'Agence nationale pour l'amĂ©lioration des conditions de travail (Anact) et l'Organisme professionnel de prĂ©vention du bĂątiment et des travaux publics (OPPBTP) ; il suggĂšre Ă©galement la crĂ©ation d'une cotisation santĂ© unique Ă la charge des entreprises[17] - [18]. La proposition de confier la gestion des financements Ă l'Union de recouvrement des cotisations de sĂ©curitĂ© sociale et d'allocations familiales (URSSAF) suscite l'hostilitĂ© du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) ; selon Challenges, les partenaires sociaux craignent une « "Ă©tatisation" du systĂšme, avec la crĂ©ation prĂ©conisĂ©e d'une structure unique "France SantĂ© Travail" sous tutelle des ministĂšres du Travail et de la SantĂ© »[19]. Selon Ăric Verhaeghe, ce rapport « semble passer Ă cĂŽtĂ© des problĂ©matiques propres Ă un systĂšme dont il renonce Ă interroger la performance fondamentale. Les auteurs sont en effet partis dâun constat positif sur une logique française pourtant trĂšs peu favorable aux salariĂ©s, par rapport Ă nos grands voisins industrialisĂ©s »[20]. Basta ! souligne que le rapport « recommande dâassouplir plusieurs rĂšgles, notamment en renvoyant leur nĂ©gociation Ă lâentreprise et non plus Ă la loi, dans la droite ligne des prĂ©cĂ©dentes rĂ©formes », notamment de la loi Travail de 2016 et des ordonnances de 2017, et d'« exonĂ©rer le plus possible la responsabilitĂ© de lâemployeur en cas dâaccident du travail ou de maladie professionnelle », faisant craindre « un grand retour en arriĂšre » aux syndicats, experts et associations de victimes[21].
Le second rapport, co-rĂ©digĂ© avec Pascale Coton, vice-prĂ©sidente de la ConfĂ©dĂ©ration française des travailleurs chrĂ©tiens (CFTC) et vice-prĂ©sidente du Conseil Ă©conomique, social et environnemental, et Jean-François Verdier, ancien directeur de lâadministration et de la fonction publique, propose dâharmoniser les pratiques et de mutualiser les moyens, dâune part entre la fonction publique et le secteur privĂ©, et dâautre part entre les trois fonctions publiques : dâĂtat (FPE), territoriale (FPT) et hospitaliĂšre (FPH). Il prĂ©conise Ă©galement la mise en place d'un plan santĂ© au travail pour la fonction publique, confiĂ© Ă une dĂ©lĂ©gation interministĂ©rielle chargĂ©e de piloter une politique Ă la hauteur des problĂšmes rencontrĂ©s[22] - [23] - [24]. Dans la foulĂ©e du rapport, le Premier ministre Ădouard Philippe charge le secrĂ©taire d'Ătat Olivier Dussopt de bĂątir un plan pour les annĂ©es 2020-2024[25].
Proposition de loi de 2021
En 2020, Charlotte Parmentier-Lecocq publie dans le Journal du dimanche une tribune signée par 158 députés LREM. Elle appelle à ce que la santé au travail devienne « un axe prioritaire de la santé publique et un axe stratégique dans les entreprises », et annonce qu'elle déposera une proposition de loi, indiquant qu'elle sera « envoyée comme un signal à tout le monde pour que le dossier avance »[26]. Cette annonce suscite l'hostilité de Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF[19].
DĂ©battue en dĂ©but d'annĂ©e 2021 Ă l'AssemblĂ©e nationale, cette proposition de loi, dont Charlotte Parmentier-Lecocq est la rapporteure avec Carole Grandjean, reprend plusieurs dispositions figurant dans l'accord national interprofessionnel sur la santĂ© au travail (ANI) conclu le 9 dĂ©cembre 2020 entre les partenaires sociaux Ă lâunanimitĂ©, Ă lâexception de la ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail (CGT)[27] - [28] - [29]. Selon Les Ăchos, la proposition de loi « veut conforter l'intĂ©gration de la santĂ© au travail dans les politiques publiques et renforce la prĂ©vention et la rationalisation de l'offre de service des services de santĂ© au travail des entreprises »[30]. Le journal indique que l'essentiel des partenaires sociaux jugent « le rĂ©sultat plutĂŽt fidĂšle au rĂ©sultat des nĂ©gociations »[30]. Selon Le Monde, « le texte introduit de nouvelles obligations pour les sociĂ©tĂ©s de moins de 50 personnes, Ă travers des plans dâactions Ă mener, en amont, contre les risques professionnels » : cette mesure Ă©tait absente de l'ANI, ce qui conduit Ăric ChevĂ©e, vice-prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration des petites et moyennes entreprises (CPME), Ă dĂ©noncer « une trahison de lâesprit de lâaccord national interprofessionnel »[29] - [30].
Les 2 et 4 fĂ©vrier 2021, la conformitĂ© juridique du texte est analysĂ©e par le Conseil d'Ătat. La proposition de loi est adoptĂ©e en premiĂšre lecture en sĂ©ance publique Ă l'AssemblĂ©e nationale le 17 fĂ©vrier 2021, par 104 voix contre 12[31] - [29]. Elle est votĂ©e par les dĂ©putĂ©s de la majoritĂ© LREM, des groupes LR et LibertĂ©s et territoires, tandis que les Ă©lus de gauche (socialistes et apparentĂ©s, La France insoumise, Gauche dĂ©mocrate et rĂ©publicaine) votent contre[29].
AprÚs son passage au Sénat, députés et sénateurs s'accordent sur un texte commun en commission mixte paritaire[32]. La proposition de loi est définitivement adoptée le 23 juillet 2021 et promulguée au journal officiel le 2 août 2021[33].
Vie politique locale
Durant sa campagne de 2017, elle s'engage à soutenir les élus et associations opposés au projet de ligne à trÚs haute tension Avelin-Gavrelle, porté par RTE[34]. à sa demande et avec le soutien de la ministre Barbara Pompili, RTE accepte, en 2020, de financer l'amélioration de la performance énergétique des maisons riveraines[35].
En 2019, avec quatre autres dĂ©putĂ©s LREM du Nord, elle rend publique une lettre adressĂ©e Ă Stanislas Guerini, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de LREM, et hostile Ă Delphine Garnier, la rĂ©fĂ©rente du parti dans le dĂ©partement, accusĂ©e dâavoir « des pratiques non conformes aux valeurs du mouvement »[36].
En vue des Ă©lections municipales de 2020 Ă Lille, elle soutient la candidature de ValĂ©rie Petit pour la tĂȘte de liste LREM, qui n'est finalement pas retenue par la commission nationale d'investiture du parti : elle dĂ©clare alors que « ce choix rĂ©vĂšle un problĂšme de mĂ©thode, de fonctionnement interne »[37].
ConseillÚre départementale
Elle est candidate aux élections départementales de 2021 dans le canton de Templeuve-en-PévÚle, en binÎme avec Luc Monnet, maire de Templeuve-en-PévÚle et conseiller départemental sortant[38]. Elle est élue au second tour avec 50,76 % des voix face au binÎme Joëlle Cottenye-Sylvain Clément[39].
Notes et références
- EloĂŻse Voudon, « Charlotte Lecocq : « C'est bizarre de redevenir apprentie » », Charles,â , p. 36-43 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Shahinez Benabed, « Une députée LREM missionnée sur la prévention des risques professionnels dans la fonction publique », sur Acteurs publics.fr, (consulté le ).
- Marie-Catherine Nicodeme, « Charlotte Lecocq, dĂ©putĂ©e: «Jâavais besoin de nouveaux dĂ©fis» », La voix du Nord,â (lire en ligne)
- « Nord: Charlotte Lecocq, une cheffe d'entreprise En Marche! », sur lille.maville.com, (consulté le ).
- Olivier Hennion, « Charlotte Lecocq veut emmener la PĂ©vĂšle dans les pas du prĂ©sident », La voix du Nord,â (lire en ligne)
- Olivier Hennion, « LĂGISLATIVES- 6e circonscription du Nord Charlotte Lecocq veut emmener la PĂ©vĂšle dans les pas du prĂ©sident », sur lavoixdunord.fr, (consultĂ© le ).
- « Dans la 6e circonscription, deux candidats pour la majorité présidentielle ? », sur nordeclair.fr, (consulté le ).
- MinistĂšre de l'IntĂ©rieur, « Ălections lĂ©gislatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consultĂ© le ).
- Marie-Catherine Nicodeme, « Charlotte Lecocq a fait tomber le dĂ©putĂ© Thierry Lazaro », La Voix du Nord,â (lire en ligne).
- Marie-Catherine NicodĂšme, « SixiĂšme circonscription Charlotte Lecocq, dĂ©putĂ©e: «Jâavais besoin de nouveaux dĂ©fis» », sur lavoixdunord.fr, (consultĂ© le ).
- « Nord - 6e circonscription: Résultats des élections législatives 2022 - en direct », sur Franceinfo (consulté le ).
- Sa page sur le site nosdeputes.fr.
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Liens externes
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