Champeix
Champeix (prononcé : /ʃɑ̃.pɛ/ ; en occitan : Champeilhs) est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Champeix | |||||
Vue générale de Champeix. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Puy-de-Dôme | ||||
Arrondissement | Issoire | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire | ||||
Maire Mandat |
Roger Jean Meallet 2020-2026 |
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Code postal | 63320 | ||||
Code commune | 63080 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Champillauds [1] | ||||
Population municipale |
1 424 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 117 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
2 315 hab. (2020) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 35′ 22″ nord, 3° 07′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 428 m Max. 760 m |
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Superficie | 12,12 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Champeix (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Clermont-Ferrand (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Sancy | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | village-champeix.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Champillauds[2].
Géographie
Localisation
Située dans l'aire urbaine de Clermont-Ferrand[3], à 21,4 km au sud du chef-lieu de département Clermont-Ferrand[4], la commune de Champeix est arrosée par la Couze Chambon, un affluent de l'Allier.
Sept communes sont limitrophes de Champeix[5].
Géologie et relief
Lieu de convergence des routes d'Issoire et de Clermont-Ferrand vers les Monts Dore, Champeix est une petite ville traditionnellement commerçante, au charme méridional, étagée sur les pentes de la vallée de la Couze Chambon et encadrée de terrasses, appelées pailhats qui furent entièrement plantées de vignes.
Voies de communication et transports
Champeix est traversée par les routes départementales 996 (ancienne route nationale 496), reliant les Monts Dore à Issoire, et 978 (ancienne route nationale 678) menant à Plauzat et au sud de l'agglomération clermontoise, ainsi que la RD 229 vers Coudes et Vic-le-Comte.
La RD 28 relie du nord au sud Saint-Amant-Tallende et Ludesse au nord, à Clémensat et à Saint-Floret au sud. La RD 629 continue vers Saint-Vincent, au sud, et la RD 630 en direction de Saint-Julien, hameau de Montaigut-le-Blanc, à l'ouest[5].
En outre, le village bénéficie d'un accès autoroutier par l'A75 depuis Clermont-Ferrand (sortie 6) ou Issoire.
Urbanisme
Typologie
Champeix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [6] - [7] - [8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Champeix, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[9] et 2 315 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[10] - [11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12] - [13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30,6 %), forêts (23,9 %), prairies (21,5 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,3 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Le château du Marchidial porte son nom de l'ancien occitan Marchidial, désignant la place du Marché, marché souvent sous la protection d'un seigneur percevant droit sur ce dernier[15]. Champeix, au XIIe siècle, fut la seconde résidence des dauphins d'Auvergne et participa à la croisade contre Jérusalem. Les soldats qui sont revenus de cette campagne ont ramené avec eux un trésor auquel conduirait l'un des passages secrets (pas encore découvert) du château ou du village.
En l'an 1633, Richelieu ordonne la destruction du château pour que les nobles ne rejettent plus l'autorité royale (Louis XIII à l'époque). Aujourd'hui, il ne reste que l'église du château, une partie de la tour principale, les jardins et la base du donjon. Dans cette base se trouve l'ancien garde-manger pour tenir lors d'un siège. Le garde-manger se situe sur deux étages, le premier se situant sous la terre pour récupérer les eaux de pluie afin que la salle reste constamment fraîche. Au Moyen Âge, les villageois et les soldats partaient dans la montagne pour aller chercher de la glace et la ramener au château pour la conserver l'été, la glace servant aussi à conserver les aliments. Au XVIIIe siècle une porte fut rajoutée pour pouvoir entrer dans le garde-manger (l'ancien passage se situe sur le toit).
Au début du XIXe siècle, Champeix compte presque 2 000 habitants. Le village vit surtout grâce à ses vignobles. Mais les vignes sont atteintes d'une maladie, par la suite elles mourront toutes. Après ça, Champeix va perdre des habitants petit à petit jusque dans les années 1950, puis remonter à 1 424 habitants en 2020.
Politique et administration
Découpage territorial
Sur le plan administratif, Champeix relevait du district d'Issoire puis de l'arrondissement d'Issoire depuis 1801. Elle fut chef-lieu de canton de 1793[16] à mars 2015 ; à la suite du redécoupage des cantons du département, la commune est rattachée au canton du Sancy, dont son bureau centralisateur est situé à La Bourboule[17].
Tendances politiques et résultats
Le maire sortant, Roger Jean Méallet, remporte l'élection municipale de 2014 au premier tour avec 64,74 % des suffrages exprimés (516 voix sur 797 exprimés) Il était opposé à deux autres candidats de la même nuance (divers gauche). Le taux de participation s'élève à 81,07 % (soit 822 votants sur 1 014 inscrits)[18]. Il est réélu en 2020.
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de quinze membres, dont cinq adjoints[19].
Liste des maires
Instances judiciaires et officiers publics
La commune relève de la cour d'appel de Riom et des tribunaux judiciaire et de commerce de Clermont-Ferrand[24].
Par ailleurs, la commune disposait d’un office notarial jusqu’au milieu des années 1970, transformé par la suite en bureau annexe d’une étude d’Issoire.
Jumelages
Au 9 février 2016, il n'existe aucun projet de coopération avec Champeix[25].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2020, la commune comptait 1 424 habitants[Note 3], en augmentation de 8,37 % par rapport à 2014 (Puy-de-Dôme : +2,74 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
À la grande différence de Plauzat, le village voisin, Champeix n'a pas vu sa population grandement augmenter au cours de ses cinquante dernières années. En effet, tandis que Plauzat jouit d'une place de choix au cœur de la plaine fertile de la Limagne, Champeix se situe dans une étroite vallée, où coule la Couze Chambon, et se trouve entourée de collines. La construction de nouveaux pavillons est dès lors plus complexe. Le village est situé plus loin (10 km) de l'autoroute gratuite A75, véritable tremplin dynamique jusqu'à Clermont-Ferrand.
Enseignement
Champeix dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère une école maternelle et une école élémentaire publiques[29].
Les élèves poursuivent leur scolarité au collège Antoine-Grimoald-Monnet[29], puis au lycée Murat d'Issoire, pour les filières générales ou la filière technologique STMG, ou aux lycées Lafayette ou Roger-Claustres de Clermont-Ferrand pour la filière STI2D[30].
Manifestations culturelles et festivités
Champeix est un village très animé, du printemps jusqu'en automne. Parmi les diverses animations figurent la Fête de la musique, la Fête auvergnate, la Fête du collège et de l'école primaire, le Marché aux Plantes, la brocante annuelle et le loto de l'école primaire et du collège. Champeix est aussi un lieu de randonnées, comme la Pierre Fichade, vers la route de Ludesse. En été, l'église du château est ouverte à la visite. Tous les mercredis des mois de juillet et d'août se déroule un marché nocturne.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
L'église Sainte-Croix, romane du XIIe siècle, modifiée au XVe – XVIe siècle. Église paroissiale d'un ancien couvent des Camaldules, elle est inscrite en 1926 au titre des monuments historiques[31].
L'église Saint-Jean, ancienne chapelle castrale du Marchidial, date du XIIe siècle[32]. Inscrite partiellement au titre des monuments historiques dès 1980, elle l'est intégralement depuis 2006[32]. Elle possède des peintures murales des XIIIe et XVIIe siècles, restaurées en 1993[33].
La chapelle d'Anciat XIIe siècle, route de Plauzat.
L'église Sainte-Croix. Sa nef. L'église Saint-Jean du Marchidial.
Patrimoine civil
Le château du Marchidial, seconde résidence au XIIe siècle des dauphins d'Auvergne[32], dont le donjon a été détruit en 1633 sur ordre de Richelieu, comme beaucoup d'autres places fortes de la région. Restauré par les bénévoles de l'association de sauvegarde du site, il retrouve une nouvelle vie grâce aux jardins du Marchidial.
À l'écart du village, le menhir dit Pierre Fichade (en patois : « pierre plantée »), du Néolithique, est classé en 1889 au titre des monuments historiques[34].
L'église Saint-Jean et les fortifications du château. La fontaine du Marchidial. Fontaine, place de la Barreyre. La Pierre Fichade.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Christophe De Clercq (1966-), plasticien, vit et travaille à Champeix.
- Maurice Lacroix (1893-1989), helléniste, professeur honoraire en khâgne au lycée Henri-IV à Paris, résistant et homme politique, mort à Champeix.
- Paul Malsang (1875-1937), élu à la mairie en 1907, sénateur du Puy-de-Dôme de 1933 à 1937, né et décédé à Champeix[20].
- Charles Mannay (1745-1824), évêque de Rennes, né à Champeix.
- Antoine Grimoald Monnet (1734-1817), inspecteur des mines, né à Champeix, auteur du Traité de l'exploitation des mines, qui a donné son nom au collège.
- Gabriel Roux (1853-1914), Médecin, directeur du bureau d'hygiène de la ville de Lyon (1891-1909), né à Issoire et décédé à Champeix. Il découvre le pouvoir antibiotique d'un champignon microscopique, le pénicillium, 31 ans avant Fleming. Il est l'arrière-grand-père de Brice Hortefeux[35] - [36].
Héraldique
Blason | De gueules à la lettre C d'argent, couronnée d'or et enfermant une tour d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- https://www.habitants.fr/puy-de-dome-63
- « Champeix (63320) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
- Zonage en aires urbaines 2010 de Clermont-Ferrand (019) sur le site de l'Insee, consulté le 5 novembre 2013.
- « Orthodromie entre Champeix et Clermont-Ferrand », sur Lion 1906 (consulté le ).
- Carte de Champeix sur le site Géoportail de l'IGN.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Champeix », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Philippe Olivier, Dictionnaire d'ancien occitan auvergnat mauriacois et sanflorain (1340-1540). Tübingen : Max Niemeyer, 2009. Collection Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie 349. (ISBN 978-3-484-52349-4).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Décret no 2014-210 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Puy-de-Dôme », sur Légifrance (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- « Le conseil municipal », sur village-champeix.fr (consulté le ).
- « MALSANG Paul : Ancien sénateur du Puy-de-Dôme », Sénat (consulté le ).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
- Journal Radical 605, PRG, consulté le 22 avril 2014.
- « La Communauté de Communes des Puys et Couzes » (consulté le ).
- « Liste des juridictions compétentes pour une commune », Ministère de la Justice (consulté le ).
- « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », Ministère des Affaires étrangères (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Annuaire : Résultats de recherche », Ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
- « Sectorisation des lycées - Département du Puy-de-Dôme » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
- « Église Sainte-Croix », notice no PA00091943, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 15 octobre 2013.
- « Château fort et église Saint-Jean du Marchidial », notice no PA00092503, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 15 octobre 2013.
- « La chapelle du Marchidial retrouve ses couleurs », La Montagne du 3 juillet 1994.
- « Menhir dit Pierre Fichade », notice no PA00091945, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 15 octobre 2013.
- Morgan Couturier, « Gabriel Roux a découvert l’action antibiotique de la pénicilline, 31 ans avant Fleming », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Chronique des bibliothèques », sur bbf.enssib.fr (consulté le ).