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Chacal (film)

Chacal (The Day of the Jackal) est un film franco-britannique réalisé par Fred Zinnemann, sorti en 1973, tiré du roman de Frederick Forsyth.

Chacal

Titre original The Day of the Jackal
RĂ©alisation Fred Zinnemann
Scénario Kenneth Ross (scénario)
Frederick Forsyth (roman)
Acteurs principaux
Sociétés de production Warwick Film Productions
Universal Productions France S.A.
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Thriller
Durée 143 minutes
Sortie 1973

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

En 1963, après l'échec de l'attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle, les dirigeants de l'OAS font appel à un tueur à gages pour assassiner le général de Gaulle. Le tueur — dont le nom de code est Chacal — prépare l'attentat avec un grand professionnalisme.

Parallèlement, la police met tout en œuvre pour le neutraliser.

Résumé

Le 22 août 1962, les dirigeants de l'organisation clandestine OAS, sont furieux que le gouvernement français ait accordé l'indépendance à l'Algérie et tentent d'assassiner Charles de Gaulle mais échouent, laissant de Gaulle et son entourage indemnes. Six mois plus tard, le chef de l'OAS, Jean Bastien-Thiry et plusieurs autres membres sont capturés puis exécutés. Les autres dirigeants de l'OAS sont obligés de se cacher en Autriche, où ils planifient une autre tentative d'assassinat et recourent aux services d'un tueur à gage britannique, qui porte le nom de code Chacal. Ayant accepté le contrat, ce dernier se rend à Gênes pour commander un fusil fabriqué sur mesure à un armurier, ainsi que de faux papiers d'identité à un faussaire, que le Chacal tue froidement lorsque l'homme tente de le faire chanter. À Paris, le Chacal duplique la clé d'un appartement donnant sur la place du 18 juin 1940.

Pendant ce temps, l'OAS s'installe à Rome et le service Action enlève le greffier en chef de l'OAS, Viktor Wolenski. Celui-ci meurt au cours de son interrogatoire mais pas avant que les agents ne lui aient soutiré des informations essentielles sur le complot, notamment le mot « Chacal ». Le ministre de l'Intérieur convoque en conséquence un cabinet secret réunissant les chefs des forces de sécurité françaises. Le commissaire de police Berthier recommande son adjoint, Claude Lebel, pour diriger l'enquête. Lebel reçoit des pouvoirs spéciaux d'urgence mais le refus du président de modifier ses apparitions prévues pour le jour de la Fête Nationale complique les choses. De son côté, le colonel Saint-Clair, collaborateur militaire personnel de De Gaulle et membre du cabinet, divulgue par négligence des informations gouvernementales classifiées à sa maîtresse, Denise, sans savoir qu'elle est un agent de l'OAS. Elle transmet ces informations à son contact qui, à son tour, aide le Chacal. Au même moment, Lebel détermine que le suspect britannique Charles Calthrop voyage peut-être sous le nom de Paul Oliver Duggan, mort dans son enfance, et qu'il vient de rentrer sur le territoire français.

Bien que le Chacal sache que les autorités ont découvert l'existence du complot d'assassinat, il décide d'agir et dans un hôtel de campagne, il rencontre par hasard Colette de Montpellier, aristocrate, qu'il séduit aisément. Prévenu par son contact de l'arrivée de la police, le Chacal part juste avant l'arrivée de Lebel et de ses hommes. Après un accident de voiture presque fatal, le Chacal vole une voiture qu'il modifie et se rend dans la propriété de Madame de Montpellier pour se cacher. Après avoir découvert que la police lui a posé des questions, il décide de la tuer ; grâce à un passeport volé, le Chacal prend l'identité d'un instituteur danois à lunettes, Per Lundquist. Après avoir jeté les affaires de Duggan dans une rivière, il prend un train pour Paris. Entre-temps, le corps de Madame de Montpellier est découvert par ses domestiques qui alertent la police et sa voiture est récupérée à la gare. Lebel, qui n'est plus gêné par l'aspect du secret, lance une chasse à l'homme, publique. Le Chacal rencontre un homosexuel dans un bain turc, qui l'invite dans son appartement. Le Chacal le tue après que l'homme a vu à la télévision que Lundquist était recherché pour meurtre.

Lors d'une réunion avec le cabinet du ministre de l'Intérieur, Lebel déclare qu'il pense que le Chacal va tenter d'abattre de Gaulle lors de la commémoration de la libération de Paris, prévue dans trois jours. Lebel fait alors écouter l'enregistrement d'un appel téléphonique dans lequel la maîtresse de Saint-Clair, Denise, fournit des informations à un contact de l'OAS. Saint-Clair s'excuse avec un ton grave de son indiscrétion et quitte le cabinet immédiatement. Questionné pour savoir comment il a découvert que Saint-Clair était la source de la fuite, Lebel dit calmement qu'il a mis sur écoute le téléphone de chaque membre du cabinet. Quand Denise retourne à l'appartement de Saint-Clair, elle découvre horrifiée qu'il s'est suicidé pour laver son honneur et que la police l'attend.

Le jour de la Libération de Paris, le Chacal se déguise en vieux vétéran amputé d'une jambe, se déplaçant en béquilles. Il pénètre dans un immeuble à l'aide de la clé qu'il s'est procurée auparavant. Il est contraint de tuer la concierge de l'immeuble et dans un appartement supérieur surplombant la zone de cérémonie, il assemble le fusil caché dans sa béquille et se positionne près de la fenêtre, en joue. Lorsque Lebel découvre qu'un policier a laissé passer un handicapé à travers le cordon de sécurité, les deux hommes se précipitent vers l'immeuble dont l'une des fenêtres est entrouverte. Au moment où de Gaulle remet la première médaille, le Chacal vise, tire et manque de peu le président car celui-ci se penche en avant pour donner l'accolade. Alors qu'il recharge son fusil pour un nouveau tir, Lebel et le policier font irruption. Le chacal tire sur le policier mais Lebel le tue en utilisant la mitraillette du policier. Plus tard, le Chacal est enterré dans une tombe anonyme, avec Lebel comme seul témoin. Alors que la police fouille l'appartement de Charles Calthrop, le vrai Calthrop arrive soudainement. Il accompagne la police à Scotland Yard et est ensuite innocenté.

L'inspecteur Thomas demande alors qui pouvait bien ĂŞtre le Chacal.

Fiche technique

Distribution

Mais aussi, non crédités :

Commentaire

Il y a malheureusement deux différences invraisemblables avec le livre.

Premièrement, la police vient au château avant l'arrivée du Chacal. Compte tenu de sa liaison avec la Baronne, il est inconcevable que les policiers n'installent pas une surveillance discrète permettant d'interpeller le tueur.

En outre, dans le film, le Chacal obtient la fausse carte d'identité au nom de Martin avant de parcourir Paris à la recherche d'un angle de tir adéquat. Or, il est crucial pour l'intrigue que cette carte porte l'adresse de Martin rue de Rennes.

Il y a d'autres erreurs (moindres) : la date de naissance de la Baronne dans le registre de l'hôtel est de 1933. En 1963, elle aurait eu 30 ans et ne pouvait donc avoir un fils de 19 ans. Le Général monte à l'arrière gauche de la DS présidentielle, sa femme à droite ; il s'agit là d'une erreur fondamentale de protocole. L'avion qu'il est censé prendre à Villacoublay (comme dans le livre) est erroné ; pour se rendre à Colombey, il utilisait un hélicoptère.

Le film présente de nombreux anachronismes dans les voitures et pour leurs immatriculations : plusieurs Peugeot 504, Simca 1100, Fiat 850, Citroën DS restylées, un bus RATP Berliet PCMR, une Opel Rekord "C" dans laquelle arrive l'avocat au début du film, une plaque "92" sur une voiture pendant une des attaques de banques, des numéros à quatre chiffres dans l'Isère et le Puy-de-Dôme ; tout cela n'existait pas en 1963.

  • Dans la reconstitution de l'Attentat du Petit-Clamart, l'immatriculation de la DS prĂ©sidentielle (5249 HU 75) est authentique.
  • Ce surnom de chacal fut attribuĂ© Ă  Ilich RamĂ­rez Sánchez, après qu'un exemplaire du roman eut Ă©tĂ© trouvĂ© dans sa chambre d'hĂ´tel lors d'un assaut de la police.
  • Il existe un remake de ce film Ă©galement appelĂ© Le Chacal avec Richard Gere et Bruce Willis, Ă©loignĂ© du roman.
  • La première banque supposĂ©ment victime d'une attaque de l'OAS, est dans le film prĂ©sentĂ©e comme La Banque de Grenoble. Le bâtiment est en fait l'immeuble de la caisse d'Ă©pargne de Versailles, Ă  l'angle du boulevard de la Reine et de la rue du MarĂ©chal Foch, en face de l'ancien HĂ´pital Richaud.
  • L'historien britannique Munro Price cite ce film deux fois dans son ouvrage Louis-Philippe, le prince et le roi, Paris, Ă©ditions de Falois, 2009, page 283 : Dans une scène, dont on trouve l'Ă©cho fictionnel dans "Chacal" de Frederick Forsyth, ils se prĂ©cipitèrent Ă  l'Ă©tage et dĂ©couvrirent l'instrument de destruction. Ceci Ă  propos de l'attentat de Giuseppe Fieschi. Page 293 : L'apprenti assassin Ă©tait un employĂ© de vingt-six ans et un rĂ©publicain fanatique nommĂ© Louis Alibaud. Autre parallèle avec "Chacal", son arme Ă©tait un mousquet camouflĂ© en canne.
  • Certains noms sont modifiĂ©s pour l'adaptation au cinĂ©ma : entre autres, "Colette de Montpellier" s'appelle, dans le roman, "Colette de la Chalonnière".
  • La scène d'ouverture se situe au palais de l'ÉlysĂ©e lors de la sortie du conseil des ministres ; elle a Ă©tĂ© tournĂ©e dans la cour de l'hĂ´tel de Soubise, siège des Archives nationales. Le rĂ´le de Maurice Teynac, dans la version filmĂ©e est raccourci.

À l'été 1972, la façade de l'ancienne gare Montparnasse, pourtant fermée au public en 1965 puis démolie, est reconstruite à l'identique pour le bien du tournage de cette super-production dont l'intrigue est censée se dérouler en 1963[1].

Notes et références

  1. « GUÉMENÉ-SUR-SCORFF » (consulté le )

Liens externes

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