Campoussy
Campoussy est une commune française située dans le nord du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le FenouillÚdes, une dépression allongée entre les CorbiÚres et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly.
Campoussy | |||||
Campoussy sous la neige. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Prades | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Agly FenouillÚdes | ||||
Maire Mandat |
Alain Boyer 2020-2026 |
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Code postal | 66730 | ||||
Code commune | 66035 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Campoussinois | ||||
Population municipale |
41 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 2,4 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 42° 42âČ 40âł nord, 2° 27âČ 33âł est | ||||
Altitude | Min. 391 m Max. 1 144 m |
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Superficie | 17,04 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
Départementales | Canton de la Vallée de l'Agly | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par la Desix et par deux autres cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable composĂ© d'une zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Campoussy est une commune rurale qui compte 41 habitants en 2020, aprÚs avoir connu un pic de population de 351 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Campoussynois ou Campoussynoises.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Campoussy se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 36 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, à 11 km de Prades[2], sous-préfecture, et à 35 km de Rivesaltes[3], bureau centralisateur du canton de la Vallée de l'Agly dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Prades[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Sournia (2,4 km), Pézilla-de-Conflent (3,7 km), Prats-de-Sournia (3,8 km), Tarerach (4,1 km), Arboussols (5,6 km), Trévillach (5,9 km), Trilla (5,9 km), Feilluns (6,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Campoussy fait partie du FenouillÚdes, une dépression allongée entre les CorbiÚres et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly. Ce territoire est culturellement une zone de langue occitane[5].
GĂ©ologie et relief
La formation des granites de Campoussy est liée à la formation de la chaßne hercynienne, il y a environ 300 millions d'années, et de la chaßne pyrénéenne, plus récemment.
La commune de Campoussy est entiĂšrement situĂ©e sur le massif de Millas-QuĂ©rigut[7] appartenant Ă la « zone axiale pyrĂ©nĂ©enne ». Ce massif ancien a Ă©tĂ© soumis Ă de violentes contraintes successives qui lâont profondĂ©ment faillĂ©. Une Ă©tude gĂ©ologique rĂ©alisĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1990 a mis en Ă©vidence 5 directions de failles qui sâentrecroisent. La rencontre de ces failles en profondeur crĂ©e des cavitĂ©s dans lesquelles lâeau circule et sâaccumule. Ă la surface qui est livrĂ©e Ă lâĂ©rosion, les diffĂ©rences de structures pĂ©trographiques (granites porphyroĂŻdes (gros cristaux), granulites (petits cristaux), granite quartzitique (blanc)) entraĂźnent des Ă©rosions diffĂ©rentes et sont Ă lâorigine de reliefs et de creux. Certains de ces creux forment de larges dĂ©pressions (alvĂ©oles) envahies par des arĂšnes arkosiques (sables grossiers) qui recueillent les eaux de pluie (mouillĂšres, puits de surface).
La superficie de la commune est de 1 704 hectares. L'altitude varie entre 391 et 1 144 mĂštres[8].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[9].
Hydrographie
- Cours d'eau
- Eau potable
De nombreuses sources et plusieurs puits dans le village permettaient d'exploiter la nappe de surface dans les arĂšnes granitiques. Au dĂ©but des annĂ©es 1950, une source situĂ©e Ă 200 mĂštres du village (au-dessus du dĂ©part du chemin de Palmes), fut captĂ©e pour alimenter la fontaine de la place. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, un puits communal est creusĂ© (Prat Grand). Profond de 9 mĂštres, il fournit 300 litres par jour qui sont pompĂ©s dans le chĂąteau dâeau. Canalisations et compteurs sont installĂ©s. Mais ce projet est insuffisant. Ce puits satisfait les besoins en eau jusquâaux environs du 15 juillet. « Ă cette Ă©poque, le puits est vidĂ© en totalitĂ© et lâarrivĂ©e de lâeau y est quasi nulle. Un pompage par semaine donne 3 m3 dâeau »[10].
La municipalitĂ© rĂ©alise, en aoĂ»t 1966, un forage (F1) Ă 25 mĂštres dans la parcelle qui connaĂźtra par la suite plusieurs autres forages dont celui actuellement exploitĂ©. Ce forage, exploitĂ© par siphonage, fournit 22 mĂštres cubes par jour (dĂ©bit mesurĂ© le 23 mai 1967 par le GĂ©nie rural). Ce dĂ©bit insuffisant ne rĂ©pond pas aux attentes. En novembre 1968, un deuxiĂšme forage (F2), cette fois Ă 39 mĂštres et Ă©quipĂ© dâune pompe immergĂ©e, fournit 700 litres par heure.
Les besoins en eau augmentant au fil des annĂ©es, la nouvelle municipalitĂ© et le maire Alain Boyer commandent une Ă©tude Ă l'hydrogĂ©ologue Henri Salvayre. Celui-ci prĂ©conise un nouveau forage plus profond. Ce sera le forage F3 Ă 100 mĂštres qui alimente depuis 1985 le village (dĂ©bit mesurĂ© le 3 dĂ©cembre 1984, plus de 30 mĂštres cubes par heure). Une pompe immergĂ©e remplit le chĂąteau dâeau en fonction des besoins (capteur).
Lâeau du granite
Nappe de surface et eau profonde (études géologiques)
AprĂšs des rapports gĂ©ologiques en 1968 et 1984 (cf. bibliographie sommaire), une Ă©tude du site expĂ©rimental de Campoussy a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e fin des annĂ©es 1980 - dĂ©but des annĂ©es 1990 par le laboratoire dâhydrogĂ©ologie de lâORSTOM de lâUniversitĂ© de Montpellier (S.Pistre, F.Arthaud, C.Drogue) avec notamment lâexploitation par balises Argos des donnĂ©es piĂ©zoĂ©lectriques recueillies dans un forage (F5) Ă 41 m.
Sans entrer dans les dĂ©tails de cette Ă©tude, elle a confirmĂ© lâimportance des diffĂ©rents rĂ©seaux de fractures et leur rĂŽle dans la circulation et lâaccumulation des eaux profondes. Le rapport se termine par : « Le mĂȘme type dâĂ©tude, rĂ©alisĂ© sur un autre alvĂ©ole du massif⊠permettrait de prĂ©ciser les schĂ©mas Ă©tablis. Les conclusions hydrogĂ©ologiques pourraient alors ĂȘtre Ă©largies Ă lâensemble des aquifĂšres fissurĂ©s du massif et en zone de socle [granitique] de façon gĂ©nĂ©rale ». La richesse en eau profonde des massifs granitiques fut confirmĂ©e par la suite.
Une thÚse nouveau doctorat, reposant en partie sur des études piézoélectriques réalisées sur le site de Campoussy, a été présentée en 1992 par Lumony Bangoy (directeur de thÚse : Claude Drogue).
Le problĂšme de la prĂ©diction en surface des rĂ©servoirs dâeau souterrains reste posĂ©. Une Ă©tude de 1995[11] a tentĂ© Ă©galement dây rĂ©pondre. La mĂ©thode proposĂ©e, basĂ©e sur la densitĂ© de fracturation et appliquĂ©e au site de Campoussy a donnĂ© des rĂ©sultats prometteurs « mais la mĂ©thode doit ĂȘtre testĂ©e sur d'autres sites pour ĂȘtre considĂ©rĂ©e utile et efficace en hydrogĂ©ologie ».
Le site de Campoussy, actuellement et dans lâavenir.
Le forage Ă 100 mĂštres donne toute satisfaction et ne prĂ©sente aucun signe dâessoufflement malgrĂ© un dĂ©ficit des prĂ©cipitations depuis plusieurs annĂ©es. Le conseil municipal reste nĂ©anmoins vigilant en procĂ©dant Ă des relevĂ©s de niveau pĂ©riodiques.
Quelques références
- Rapport gĂ©ologique sur les possibilitĂ©s de captage dâeau potable sur la commune de Campoussy. R.PlĂ©gat. 25 mai 1968. Institut de GĂ©ologie. FacultĂ© des sciences (UniversitĂ© de Montpellier)
- Rapport gĂ©ologique : amĂ©liorer lâadduction en eau de Campoussy en rĂ©alisant un forage. Henri Salvayre, 19 avril 1984
- Quantification de la ressource en eau exploitable en aquifĂšre fissurĂ©. Site expĂ©rimental de Campoussy (rapports no 3) et (rapport no 5, dĂ©cembre 1989) Laboratoire dâhydrogĂ©ologie U.S.T.L. Montpellier cedex 05
- Hydrodynamique d'un site expĂ©rimental en aquifĂšre du socle fissurĂ©. Nouvelle mĂ©thode d'interprĂ©tation des essais hydrauliques. ThĂšse soutenue en 1992 par Lumony Bangoy Ă lâUniversitĂ© de Montpellier 2. Drogue Claude (directeur de thĂšse) http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=149160
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[13].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[12].
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[15] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[16] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Sournia », sur la commune de Sournia, mise en service en 1967[17] et qui se trouve Ă 2 km Ă vol d'oiseau[18] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 735,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[19]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et Ă 36 km[20], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 15,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[21], Ă 15,7 °C pour 1981-2010[22], puis Ă 16,1 °C pour 1991-2020[23].
Milieux naturels et biodiversité
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[24] : le « massif du FenouillÚdes » (34 157 ha), couvrant 40 communes dont une dans l'Aude et 39 dans les Pyrénées-Orientales[25].
Urbanisme
Typologie
Campoussy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [26] - [I 2] - [27]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3] - [I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (92,6 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (89,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (82,4 %), forĂȘts (10,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (7,4 %)[28].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Campoussy est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque particulier, le risque radon[29] - [30].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de l'Agly[31].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs[32].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune de Campoussy est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[33].
Toponymie
Campo Ursino, Camporcy, Campourcy, Champ de lâOurs, sur un plateau Ă vocation pastorale, Campoussy Ă©merge en moyenne montagne.
En occitan, le nom de la commune est Camporsin. Campoussy se situe dans la zone linguistique occitane, oĂč la voyelle "u" est prononcĂ©e [y] et non [u], ce qui est un fait reconnu par les chercheurs, occitanistes[34] comme catalanistes[35].
La premiÚre mention du nom est Campo Ursino en 965, et fait référence à un nom de personne Ursinus, et non à un ours[36].
Histoire
Menhirs et dolmens attestent dâune occupation trĂšs ancienne des espaces. Le paysage est marquĂ© par les diffĂ©rents siĂšcles. Plus prĂšs de nous les vestiges de SĂ©querre (ou SĂ©quĂšre) et du chĂąteau de Palmes se dressent non loin du village, le premier au sommet dâune crĂȘte, le second se dĂ©tachant dans la vĂ©gĂ©tation, signes dâun Moyen Ăge en expansion dĂ©mographique.
Au Xe siÚcle, l'abbaye de Saint-Paul-de-Fenouillet reçoit Campoussy du comte Sunifred II de Cerdagne qui détient le comté de FenouillÚdes.
Dans les pays de langue dâoc, lâadage « pas de terre sans seigneur » nâa aucune valeur. Câest plutĂŽt « pas de seigneur sans titres ». Dans de nombreuses paroisses, les alleux â les terres non soumises aux droits seigneuriaux â sont souvent plus importants que les terres seigneuriales. Câest le cas Ă Campoussy.
Par ailleurs, de nombreuses paroisses nâont aucune organisation. Le curĂ© nâa aucun pouvoir. Il nâest que le guide spirituel des habitants. Certes, le dimanche, il annonce aux fidĂšles les Ă©dits royaux, mais câest tout. Lâintendant nâa donc aucun interlocuteur dans les paroisses, dâoĂč la volontĂ© royale de doter chaque communautĂ© dâune organisation administrative Ă lâimage du pouvoir royal trĂšs centralisĂ©.
Ă Campoussy, la volontĂ© royale sâexprime par la dĂ©signation dâun consul en 1686 : le premier est Antoine Uteza. La dĂ©signation du consul se fait Ă plusieurs niveaux par tirage au sort parmi les propriĂ©taires les plus importants, en principe le matin du jour de NoĂ«l aprĂšs la messe. 1686 est le dĂ©but de lâhistoire administrative du village qui se traduit par des actes. Uteza dĂ©cide la rĂ©alisation de la place et dâune fontaine dâeau douce (non identifiĂ©e).
En 1367, on dénombre neuf feux au village.
LâabbĂ© ThĂ©odore avance 600 habitants dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XVIIIe.
En 1750, le curĂ© Condance dispose de 900 livres de revenu. La taille reprĂ©sente 935 livres. Le village abrite trois marĂ©chaux (mulets et Ăąnes), un tailleur et un tisserand. La communautĂ© est prospĂšre. Les activitĂ©s les plus importantes Ă©tant la vigne, les prairies et lâĂ©levage du mouton.
Le , la commune de Campoussy intÚgre la Communauté de communes du Conflent.
Politique et administration
Canton
DĂšs 1790, la commune de Campoussy est incluse dans le canton de Sournia, qu'elle ne quitte plus par la suite[37].
à compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton de la Vallée de l'Agly.
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
DĂ©mographie contemporaine
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[41].
En 2020, la commune comptait 41 habitants[Note 7], en stagnation par rapport à 2014 (Pyrénées-Orientales : +3,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
- FĂȘte patronale : 1er dimanche d'aoĂ»t[47].
Ăconomie
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 5] | 13,8 % | 11,4 % | 16,7 % |
DĂ©partement[I 6] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entiĂšre[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 28 personnes, parmi lesquelles on compte 56,7 % d'actifs (40 % ayant un emploi et 16,7 % de chÎmeurs) et 43,3 % d'inactifs[Note 8] - [I 5]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2] - [I 8]. Elle compte 2 emplois en 2018, contre 7 en 2013 et 12 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 11, soit un indicateur de concentration d'emploi de 16,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,9 %[I 9].
Sur ces 11 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 2 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 83,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités hors agriculture
Deux Ă©tablissements[Note 9] seulement relevant dâune activitĂ© hors champ de lâagriculture sont implantĂ©s Ă Campoussy au [I 12].
Agriculture
La commune est dans les FenouillÚdes », une petite région agricole occupant le nord-ouest du département des Pyrénées-Orientales[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage de bovins, pour la viande[Carte 3]. Une seule exploitation agricole ayant son siÚge dans la commune est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 12] (six en 1988). La superficie agricole utilisée est de 132 ha[50] - [Carte 4] - [Carte 5].
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
- L'Ă©glise paroissiale Sant Esteve
L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1950[51].
LâĂ©glise primitive romane (premiĂšre mention au dĂ©but du XIVe siĂšcle) a Ă©tĂ© bĂątie fort probablement par les moines de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa, Ă la fin du XIe siĂšcle ou au dĂ©but du XIIe, comme celles de SĂ©quĂšre (SĂ©querre), de Palmes et une autre prĂšs de Sournia. LâĂ©difice jouxtait le chĂąteau primitif bĂąti sur lâemplacement de lâĂ©glise actuelle. Il y a contre cette chapelle une maison Ă cuisine voĂ»tĂ©e qui a pu ĂȘtre autrefois sacristie. De l'Ă©glise romane proprement dite, il subsiste encore l'abside, sur la droite de l'Ă©difice actuel, et surĂ©levĂ©e Ă une Ă©poque postĂ©rieure. Elle est dĂ©corĂ©e d'une frise de dents d'engrenage. D'autres pans de murs semblent subsister, intĂ©grĂ©s Ă la construction actuelle.
LâĂ©glise rĂ©cente, Ă©difiĂ©e perpendiculairement Ă l'Ă©difice roman vers 1785, est de style gothique mĂ©ridional : large nef voĂ»tĂ©e sur croisĂ©es d'ogives, chapelles latĂ©rales. LâabbĂ© Roger, prĂȘtre local, trĂšs cultivĂ© et trĂšs bon pour les pauvres auxquels il laissa un legs, est lâarchitecte et le donateur principal. Le dimanche matin, chaque paysan, une heure avant la messe, apportait la pierre quâil avait trouvĂ©e dans les champs durant la semaine et le curĂ© avait choisi la sienne et la portait. Les briques montĂšrent dââIlle Ă dos de mulet par un sentier. La façade et le clocher, tous deux de style baroque, sont trĂšs pittoresques.
Ă l'intĂ©rieur, le retable, du milieu du XVIIe siĂšcle (classĂ© monument historique), est tout Ă fait remarquable : au centre, un panneau : feuilles dâor sur bois, ainsi que les deux portes au-dessus qui constituaient avec le panneau une armoire pour lâostensoir et le Saint Sacrement. Origine espagnole. La mĂȘme armoire se trouve Ă Angoustrine dans son Ă©tat primitif. La partie qui entoure le motif central est en plĂątre dorĂ©, on y trouve Sainte ThĂ©rĂšse d'Avila et Sainte Catherine de Sienne.
- Le site de Palmes
Au lieu-dit de Palmes, au sud de Campoussy, subsistent les ruines du chĂąteau du mĂȘme nom, bĂąti Ă l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale. Ă proximitĂ© immĂ©diate se trouve la chapelle Saint-Just. Datant vraisemblablement du XIIe siĂšcle, restaurĂ©e au XIXe siĂšcle, elle est constituĂ©e d'une nef unique, voĂ»tĂ©e en berceau brisĂ©, et terminĂ©e par une abside semi-circulaire. Le clocher mur domine, privĂ© de sa partie supĂ©rieure, la façade occidentale.
HĂ©raldique
Le blason est aussi choisi par le consul, en 1696. Il se dĂ©crit ainsi : dâazur, Ă un pal componĂ© dâargent et de gueules de huit piĂšces. Il est celui de la communautĂ© des habitants du village et non pas celui de la paroisse. Câest un blason civil, trĂšs rare pour le XVIIe siĂšcle. Lâexplication est Ă trouver dans lâhistoire politique du village en relation avec la politique du royaume. Lâaffirmation de lâexistence dâune communautĂ© serait la lointaine manifestation de la politique centralisatrice de Louis XIV.
Une des lectures possibles de ces armes est : lâazur = le royaume ; le pal divisĂ© en huit piĂšces = les alleux ; les gueules = les terres du seigneur. Ce qui peut vouloir dire « le territoire de Campoussy appartient bien au royaume mais est partagĂ© Ă©galement en terres libres (alleux) et en terres seigneuriales ».
Blason | D'azur au pal échiqueté d'argent et de gueules de deux tires[52]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Campoussy sur le site Internet de la commune
- Campoussy sur le site Internet du portail géographique de l'Institut Géographique National
- Photos anciennes de Campoussy sur le site d'un particulier
- Quelque part en FenouillĂšdes, de l'inerte au vivant sur le site d'un particulier
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[14].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[49].
- Cartes
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