Buvrinnes
Buvrinnes (en wallon Buvrene) est une section de la ville belge de Binche située en Région wallonne dans la province de Hainaut. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Elle a conservé son caractère strictement rural.
Buvrinnes | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | La Louvière | ||||
Commune | Binche | ||||
Code postal | 7133 | ||||
Zone téléphonique | 064 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Buvrinnois(e)[1] - [2] | ||||
Population | 1 911 hab. (01/01/2007) | ||||
Densité | 118 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ 23″ nord, 4° 12′ 20″ est | ||||
Superficie | 1 625 ha = 16,25 km2 | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Buvrinnes au sein de Binche | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : Hainaut
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GĂ©ographie
Buvrinnes représente un territoire relativement vaste par rapport aux villages environnants puisqu’il couvre environ 1 625 ha. Plus de 1 000 ha sont encore actuellement cultivés par les quelques exploitations agricoles restantes. En plus des terres agricoles, une partie plus boisée s’étend sur l’est (Bois Le Comte) et le sud (Bois des Communes)[3]. Enfin, une zone humide et marécageuse d'environ 2 ha, souvent appelée Marais de Buvrinnes, est située près du centre du village. Elle contient plusieurs espèces animales et végétales remarquables[4] et figure sur la liste des candidats au réseau Natura 2000 en Wallonie[5].
Toponymie
Le village est mentionné dans différentes graphies : en 868, Beverna ; en 1015, Beurunnes. Selon l'étymologie la plus plausible, Buvrinnes signifie « la rivière des castors » et remonte soit au gaulois *Bebrona, de *bebros, « le castor », soit au germanique *Bibruno, de *bibru, signifiant lui aussi « le castor »[6].
Histoire
Le territoire est habité dès l’Antiquité, comme l'atteste une sépulture romaine datant du IIe siècle de notre ère, découverte en [7]. Cependant, on retrouve pour la première fois le nom de « Buvrinnes » vers 868-869, dans le polyptyque de l’abbaye de Lobbes[8]. Autrefois terre faisant partie de l'alleu de Binche et appartenant aux comtes de Hainaut (XIIIe siècle), Buvrinnes compte, de la fin du Moyen Âge au XVIIIe siècle, deux seigneuries, « Walhain » et « Fantignies »[9]. En 1695, le village est ravagé par les troupes françaises du maréchal de Villeroy. Le , l'avant-garde de l'armée française y livre des combats sanglants contre les troupes autrichiennes du prince de Cobourg[8].
En 1870, Buvrinnes revend environ 37 ha de son territoire à la ville de Binche, dont le quartier de la gare est en plein développement[10]. L'argent de cette vente permet au bourgmestre de l'époque, Isidore Mabille, de construire les bâtiments de la maison communale et des écoles. Le , une ligne de chemin de fer, future ligne 110, est inaugurée entre Piéton et Buvrinnes via Anderlues. Ce tronçon est prolongé jusqu'à Bienne-lez-Happart et relié à la ligne Mons-Chimay en 1877. En 1960, la SNCB ferme la gare de Buvrinnes et la ligne est déferrée en 1962[11].
Population
Économie
Les principales activités y sont bien sûr l'agriculture et l’élevage, mais quelques commerces et services sont encore installés dans le centre de l'ancienne commune. Parmi ceux-ci, la seule boulangerie du village produit encore la tarte aux fruits de Buvrinnes.
Enseignement
Une école communale maternelle et primaire, appelée « École communale fondamentale - Binche 4 »[12] se trouve au centre du village et accueille une centaine d'élèves. Les principaux bâtiments de cette école ont été construits en 1870, en même temps que l'ancienne maison communale[13].
Culte
La paroisse catholique de Buvrinnes fait partie du doyenné de Binche et du diocèse de Tournai[14].
Milieu associatif
Administration
Avant la fusion des communes de 1977, Buvrinnes était une commune à part entière et, à ce titre, disposait d'un conseil communal propre, composé de neuf membres[18] élus au suffrage universel (commune de 1 000 à 1 999 habitants). Le dernier collège des bourgmestre et échevins buvrinnois comprenait trois membres. À cette époque, Buvrinnes était jumelée à la commune française de Basse-Yutz, en Moselle[19]. Depuis le , le territoire de Buvrinnes est administré par la Ville de Binche.
Bourgmestres | Mandat |
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Maximilien Leclercq | 1834-1854 |
Isidore Mabille | 1854-1886 |
Hippolyte de Looz-Corswarem | 1886-1901 |
Paul Navez | 1902-1905 |
Alfred Noyaert | 1905-1912 |
Albert Lefrancq | 1912-1926 |
René de Looz-Corswarem | 1927-1939 |
Jules Boudart | 1939-1940 |
Victor Staquet | 1940-1942 |
Maurice Maghe | 1942-1944 |
Max Humblet | 1944-1945 |
Armand Feincœur | 1945-1946 |
Abel Van | 1946-1947 |
LĂ©on Navez | 1947-1948 |
Armand Feincœur | 1948-1953 |
Arthur Navez | 1953-1965 |
Comtesse Arnold de Looz-Corswarem, née Jeanne Impériali des Princes de Francavilla |
1965-1976 |
Bâtiments remarquables
- L'église Saint-Pierre (1852), de style néogothique. Elle contient deux retables du début du XVIe siècle, l'un en pierre blanche sculptée, l'autre en chêne polychrome[21]. Elle contient également un orgue de Pieter-Hubertus Anneessens construit en 1867 et restauré en 1992 par A. Thomas.
- L'ancienne maison communale et les bâtiments de l'école (1870)[13].
- Le château des comtes de Looz-Corswarem (Château de Bois Le Comte) (1883), de style néoclassique et éclectique[22]. Il a été construit en deux parties, l'une à la fin du XIXe siècle par l'architecte binchois Émile Mahieu, pour Gabrielle Ansiau (1842-1896) comtesse Hippolyte de Looz-Corswarem, l'autre en 1910 par l'architecte de la gare de Binche, Pierre Langerock[23]. Les Looz-Corswarem en ont hérité des Ansiau. Henri Ansiau (1810-1879), membre "libéral" de la chambre des représentants de Soignies de 1844 à 1874, est propriétaire en 1850 de 273 hectares à Buvrinnes puis en 1865 de 102 hectares à Casteau, il continue à acheter des terres et lègue en 1879, à ses quatre enfants un total de 1 400 hectares.
- La seigneurie de Walhain et sa ferme château (XVIIe siècle)[24].
Marais de Buvrinnes
Le marais de Buvrinnes est une réserve naturelle privée qui est connue sous de nom de le "Chênou", celle-ci s'étend sur 2,5 ha et est devenue une réserve naturelle en 1991 et classée en Zone Natura 2000 par la Région Wallonne. Cette réserve naturelle a été créée par une convention entre les cercles des Naturalistes de Belgique et la Commune de Binche, dont la gestion est assurée par des volontaires.
Située dans une cuvette à proximité du village, le marais est traversé par un petit cours d'eau, la Princesse. Cette zone humide renferme une intéressante mosaïque d'habitats comprenant une belle mégaphorbiaie à reine des près, une magnocariçaie à laîche paniculée et divers groupements d'hélophytes. Parmi cette diversité, des éléments de saulaie et d'aulnaie côtoient de nombreux saules têtards qui sont, pour certains, très âgés.
Dans ce marais, il est possible d'observer également des fruticées et ronciers dans les endroits plus sec, constitués surtout de Crataegus monogyne et de Rubus spectabilis dans lesquels s'installent quelques chênes (Quercus robur), frênes (Fraxinus excelsior), noisetiers (Corylus avellana) ainsi que des prairies méso-hygrophile caractérisées notamment par l'abondance de Rumex acetosa et Angelica sylvestris. Des groupements nitrophiles à Urtica dioica sur boues de curage de la rivière et des groupements halophytiques du bord des eaux courantes, avec Catabrosa aquatica, Apium nodiflorum, Veronica beccabunga s'y développent couramment. L'intérêt biologique, en particulier sur le plan de l'avifaune, est très important.
Quant à la faune des marais de Buvrinnes, peu de recherches ont été réalisées. Nous pouvons pourtant y trouver la bouscarle de Cetti (Cettia cetti) et le phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), nicheurs potentiels, ainsi que la locustelle tachetée (Locustella naevia) qui est un nicheur probable dans la réserve.
Le site accueille également des oiseaux de passage et des hibernants: la Bécassine des marais (Gallinago gallinago), le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) et le Râle d'eau (Rallus aquaticus)[25].
Références
- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 29.
- Le blason populaire Bénou(s) désigne également les habitants de Buvrinnes. (ibid.)
- Arnold de Looz-Corswarem, Buvrinnes, p. 125
- Site d'informations sur la biodiversité en Wallonie
- Liste des sites candidats au réseau Natura 2000 en Wallonie
- Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et Ă Bruxelles, p. 172.
- Arnold de Looz-Corswarem, Buvrinnes, p. 112-113.
- Hervé Hasquin (dir.), Communes de Belgique, t.1, p. 264.
- Plus de détails sur ces deux seigneuries sont donnés dans l'ouvrage d'Arnold de Looz-Corswarem, Buvrinnes, p. 89-105.
- ibid., p. 73.
- Site consacré aux chemins de fer belges
- L'enseignement sur le site officiel de la Ville de Binche
- Arnold de Looz-Corswarem, Buvrinnes, p. 82.
- Site du diocèse de Tournai
- Site de la Fédération nationale des Patros
- Site officiel du club
- Les carnavals sur le site officiel de la Ville
- Arnold de Looz-Corswarem, Buvrinnes, p. 16.
- Ibid., p. 183.
- Ibid., p. 79-80.
- Ibid., pp. 48-49.
- Ibid., p. 106.
- Les Châteaux du Hainaut
- Site officiel de l'Office de Promotion du Tourisme de Wallonie et de Bruxelles
- « Portail Biodiversité en Wallonie : espèces, biotopes, sites de grand intérêt biologique, actualités », sur biodiversite.wallonie.be (consulté le )
Bibliographie
- Arnold de Looz-Corswarem, Buvrinnes : Passé et présent, Mont-sur-Marchienne, Imprimerie Bernard, , 257 p.
- Eugène de Seyn, Dictionnaire historique et géographique des communes belges, t. 1, Turnhout, Brepols, , 3e éd.
- Hervé Hasquin (dir.), Communes de Belgique : Dictionnaire d'histoire et de géographie administrative, t. 1, Bruxelles, La Renaissance du Livre,
- Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et Ă Bruxelles, Bruxelles, Racine, , 649 p. (ISBN 2-87386-409-5)
- CARBONNELLE, S., 2011, Réserve naturelle du "marais de Buvrinnes - Le Chênou". Compte-rendu et rapport de la visite du ., Cercles des Naturalistes de Belgique, rapport non publié, 9 pp.