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Bibliothèque municipale de Grenoble

La bibliothèque municipale de Grenoble, également citée sous le sigle BMG, est une bibliothèque municipale classée créée en 1772, et qui rassemble et anime un réseau de douze bibliothèques réparties sur la ville, mais également huit autres bibliothèques d'institutions culturelles locales. Son siège situé 12 boulevard Maréchal-Lyautey à Grenoble est labellisé « Patrimoine du XXe siècle » de Grenoble depuis 2003.

Bibliothèque municipale de Grenoble
Image illustrative de l'article Bibliothèque municipale de Grenoble
Bibliothèque d'étude du patrimoine de Grenoble
Présentation
CoordonnĂ©es 45° 11′ 07″ nord, 5° 43′ 52″ est
Pays Drapeau de la France France
Ville Grenoble
Adresse 12 boulevard Maréchal-Lyautey
Fondation 1772
Site web www.bm-grenoble.fr
GĂ©olocalisation sur la carte : Grenoble/France
Bibliothèque municipale de Grenoble
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bibliothèque municipale de Grenoble

Elle détient des fonds de personnages illustres comme Jean-François Champollion ou Stendhal et continue d'acquérir des livres rares, anciens et des incunables[1].

Histoire

La création de la bibliothèque

L'occasion de crĂ©er l'institution se prĂ©sente en septembre 1771 après la mort de l'Ă©vĂŞque de Grenoble, Jean de Caulet qui laisse parmi son hĂ©ritage au marquis de Grammont, une bibliothèque privĂ©e de 33 644 ouvrages. Une souscription est aussitĂ´t ouverte pour recueillir auprès des notables grenoblois, l'argent nĂ©cessaire afin de la racheter au profit de la ville. Après avoir rĂ©coltĂ© la somme de 67 888 livres de la part de notables et de grenoblois de toutes conditions, une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des souscripteurs nomme le , une commission exĂ©cutive de douze membres prĂ©sidĂ©e par Louis de Sausin, afin de constituer un conseil de direction.

Le , AndrĂ© Faure, imprimeur du Roi et membre de la commission exĂ©cutive, se prĂ©sente au nom des souscripteurs Ă  la barre de la Chambre des comptes du DauphinĂ© oĂą la bibliothèque de l'Ă©vĂŞque lui est adjugĂ©e pour la somme de 45 000 livres[2]. Le reliquat de l'argent Ă©tant prĂ©vu pour amĂ©nager un local provisoire et l'installation des ouvrages. Dans l'enthousiasme, l'ordre des avocats de la ville y joint le don de leur bibliothèque ouverte au public depuis 1748 dans l'hĂ´tel de ville de Grenoble, et composĂ©e de plus de 6 000 volumes.

Entrée de la bibliothèque avant 1872.

Dès l'année 1777, des pièces égyptiennes léguées par l'abbaye de Saint-Antoine figurent dans le cabinet des Antiques de la bibliothèque municipale, dont Jean-François Champollion sera le bibliothécaire adjoint. En 1779, la bibliothèque acquiert un sarcophage et deux vases canopes provenant du Caire par l'intermédiaire de M. de Mure, consul de France en Égypte mais également parent du docteur Henri Gagnon, grand-père du jeune Stendhal[3]. Parallèlement, le conseil de direction va devenir le noyau d'une petite société savante baptisée « Société littéraire » qui obtiendra en 1789 le titre d'Académie, connue par la suite sous le nom d'Académie delphinale[4].

Le premier bibliothécaire est l'abbé Davaux en 1772, suivi par la suite de l'abbé Ducros en 1775, puis Pierre-Vincent Chalvet en 1802 et Jean-Gaspard Dubois-Fontanelle en 1808[5] - [6]. Jacques-Joseph Champollion-Figeac est bibliothécaire de 1812 jusqu'à la nomination d'Amédée Ducoin en 1816[7]. En 1800, la bibliothèque municipale de Grenoble s'installe sur un étage entier de l'ancien collège des Jésuites devenue l'École Centrale en 1796, puis lycée à partir de 1803[8].

Hyacinthe Gariel est directeur de la bibliothèque de 1848 à 1882 après avoir été l'adjoint d'Amédée Ducoin. Il travaille très vite en collaboration avec le directeur du musée, Alexandre Debelle, pour construire un bâtiment commun aux deux institutions, ce qui permettrait des innovations dans l'organisation des espaces de la bibliothèque, notamment la création d'une salle réservée aux expositions. Le , le conseil municipal du maire Eugène Gaillard vote le principe de construction d'un nouvel édifice. Le choix du site de construction est défini à la jonction de la ville ancienne et de sa récente extension par le général Haxo, à l'emplacement des anciens remparts construits par Lesdiguières dans les toutes premières années du XVIIe siècle.

Nouvel Ă©difice place de la Constitution

Les fondateurs de la bibliothèque.

Les travaux de construction débutent en mai 1864. Le nouveau bâtiment appelé musée-bibliothèque est dessiné par l'architecte Charles-Auguste Questel sur la place de la Constitution (actuelle place Verdun), et les services de la bibliothèque ouvrent au public en 1872[9], cent ans après la création de l'institution. Sur les murs du vaste vestibule d'entrée commun aux deux institutions, figurent les noms des généreux donateurs de la bibliothèque, ainsi que ceux de ses fondateurs.

Gariel développe le fonds, dont la taille est multipliée par trois[9]. Il crée et développe surtout le fonds dauphinois, ancêtre de l'actuel fonds de conservation et fait entrer à la bibliothèque 67 volumes de manuscrits de Stendhal obtenus à partir de 1860 auprès de la veuve de Louis Crozet[9], maire de Grenoble de 1853 à 1858.

Durant les décennies 1890 et 1900, Jules Bernard conservateur du musée de Grenoble et Edmond Maignien, conservateur de la bibliothèque entretiennent une relation privilégiée avec un grand mécène, le général Léon de Beylié, qui après sa mort, va léguer à la bibliothèque de Grenoble toute sa bibliothèque personnelle, constituée d'ouvrages d'art, de belles publications (art, histoire de l'art, et mémoires).

Au moment du legs en mars 1914, près de 1 500 ouvrages entrent dans le fonds de la bibliothèque[10]. Au dĂ©clenchement de la Première Guerre mondiale, alors que la frĂ©quentation annuelle est de 15 000 lecteurs, la bibliothèque doit fermer quelque temps faute de personnel, mais rouvre avec un personnel restreint[11]. Afin de mettre en valeur les richesses de la bibliothèque, le nouveau conservateur Louis Royer organise en 1920 conjointement avec le musĂ©e une exposition sur Stendhal, dans laquelle manuscrits, portraits et documents de l'Ă©crivain sont exposĂ©s de juillet Ă  septembre[12].

En 1924, une autre exposition temporaire est consacrĂ©e aux livres Ă  figures du XVe siècle. L'annĂ©e suivante, dans le cadre de l'exposition internationale de la houille blanche, un ouvrage collectif est Ă©ditĂ© dans lequel le conservateur de la bibliothèque prĂ©cise que son institution dĂ©tient un mĂ©daillier constituĂ© de près de 18 000 pièces[11].

Bibliothèque du boulevard Maréchal-Lyautey

À l'initiative du recteur Henri Pariselle, le permis de construire d'une nouvelle bibliothèque universitaire est validé le par le service de salubrité de la ville. Conçu par l'architecte Jean Benoit[13], l'édifice contenant 30 km de rayonnages[14], entre en fonction le sur le boulevard Maréchal-Lyautey. Mais avec le lancement d'un nouveau domaine universitaire en décembre 1961 dans la banlieue de Grenoble, à Saint-Martin-d'Hères, le besoin de déménager l'institution universitaire devient impératif. Ainsi, avec l'ouverture de la bibliothèque universitaire sur le campus le qui laisse sans affectation l'immeuble du boulevard Maréchal-Lyautey, le directeur de la bibliothèque, Pierre Vaillant, décide du transfert des collections du musée-bibliothèque dans ces locaux.

Le , après six mois de déménagement[15], la bibliothèque centrale de Grenoble ouvre ses portes au public dans les anciens locaux de la bibliothèque universitaire du boulevard Maréchal-Lyautey. Elle sera inaugurée le suivant en présence du maire Hubert Dubedout et d'Étienne Dennery, administrateur général de la Bibliothèque nationale[16].

Aujourd'hui, la bibliothèque détient des fonds concernant l'ancienne province du Dauphiné et de la région Rhône-Alpes ou d'autres extrêmement prestigieux, tels que ceux du monastère de la Grande Chartreuse, Stendhal, Berlioz, Champollion...

Architecture

LabellisĂ© patrimoine du XXe siècle en septembre 2004[17], le bâtiment de la bibliothèque municipale de Grenoble construit entre 1955 et 1959 par l'architecte Jean Benoit (1900-1976), conserve de nos jours environ 800 000 livres[18] et documents sur une superficie de 10 161 m2. L'originalitĂ© de sa façade provient de sa forme qui se termine en chevet comme l'abside des Ă©glises, et surtout qu'elle ne reflète pas l'organisation interne de la bibliothèque. Les trois divisions externes de la façade n'expriment pas les sept Ă©tages internes, en effet, certaines baies font plusieurs Ă©tages.

Hall d'entrée avant sa rénovation.

Constitué de sept étages et d'un sous-sol, le bâtiment réunit à l'origine, des salles de travail, des ateliers de restauration des ouvrages ainsi qu'un appartement réservé au bibliothécaire (conservateur).

Le rez-de-chaussĂ©e dispose d'un service d'accueil, d'une cafĂ©tĂ©ria, d'une salle d'exposition de 500 m2 afin de recevoir des manifestations Ă  caractère littĂ©raire. Le bureau d'accueil permet aux visiteurs d'acheter les publications relatives Ă  d'anciennes expositions de la bibliothèque. Les collections patrimoniales sont conservĂ©es dans les quatre niveaux de magasins et rĂ©parties sur 23 kilomètres de rayonnage[19]. Les salles de lectures rĂ©servĂ©es au public sont situĂ©es au 6e Ă©tage afin d'offrir aux lecteurs une meilleure luminositĂ© naturelle en complĂ©ment d'une façade vitrĂ©e haute d'environ 4 mètres.

Pour accéder à ces salles, les visiteurs ont à leur disposition, outre un escalier, deux ascenseurs de sept places. Le personnel dispose de son côté de trois ascenseurs et d'un monte-livres. Grâce aux colonnes porteuses et à l'absence de murs porteurs internes, l'agencement interne est différent selon la fonction de chaque étage. Ainsi la salle de lecture, autre étage public, est ordonnée d'une manière totalement différente.

En 2019, des travaux visant à agrandir et rénover le rez-de-chaussée imposent la fermeture de la bibliothèque au second semestre[19]. Avec plusieurs mois de retard dû à la pandémie de Covid-19, sa réouverture intervient le [20] en lui procurant un nouvel espace café d'une cinquantaine de places assises. De leur côté, l'artothèque et la salle des expositions ayant fait l'objet d'une rénovation complète.

Réseau de bibliothèques

Bibliothèque Kateb Yacine

Dans les annĂ©es 1960 et 1970, plusieurs petites bibliothèques de quartier sont crĂ©Ă©es, accompagnant ainsi le dĂ©veloppement de la ville. En 1976, s'ouvre une première mĂ©diathèque au sein du centre commercial de Grand'Place, ce qui reprĂ©sente une vraie originalitĂ© en France. En 2005, après quelques semaines de fermeture sa surface est portĂ©e Ă  2 700 m², sur deux niveaux et prend le nom de Bibliothèque Kateb Yacine. Elle offre Ă©galement la possibilitĂ© Ă  ses abonnĂ©s d'emprunter des Ĺ“uvres d'art contemporaines Ă  travers une collection de 650 photographies et un millier d'estampes (gravures, lithographies, sĂ©rigraphies).

La mission de la bibliothèque municipale est de contribuer au développement de la lecture et de lutter contre l'illettrisme. La bibliothèque a ainsi établi un réseau maillé de recherche et de consultation avec 19 autres bibliothèques dans la ville, dont huit bibliothèques associées dépendant d'institutions culturelles locales, élargissant ainsi sa réserve de lecture. Le tableau suivant en présente la liste complète :

Type de bibliothèqueLieuNom de la bibliothèque
Grande bibliothèqueSecteur 2 de GrenobleBibliothèque d’Études et du Patrimoine
Grande bibliothèqueSecteur 2 de GrenobleBibliothèque Centre-ville
Grande bibliothèqueSecteur 6 de GrenobleBibliothèque Kateb Yacine
Bibliothèque de quartierSecteur 4 de GrenobleBibliothèque Abbaye-les-Bains
Bibliothèque de quartierSecteur 4 de GrenobleBibliothèque Alliance
Bibliothèque de quartierSecteur 6 de GrenobleBibliothèque Arlequin
Bibliothèque de quartierSecteur 3 de GrenobleBibliothèque Eaux-Claires
Bibliothèque de quartierSecteur 2 de GrenobleBibliothèque Jardin de Ville
Bibliothèque de quartierSecteur 1 de GrenobleBibliothèque Saint-Bruno
Bibliothèque de quartierSecteur 5 de GrenobleBibliothèque Teisseire-Malherbe
Bibliothèque spécialiséeSecteur 6 de GrenobleBibliothèque des Relais Lecture
Bibliothèque spécialiséeSecteur 1 de GrenobleBibliothèque municipale internationale
Bibliothèque associéeSecteur 2 de GrenobleArchives municipales
Bibliothèque associéeSecteur 4 de GrenobleBibliothèque du Conservatoire national de région
Bibliothèque associéeSecteur 2 de GrenobleBibliothèque de l'école supérieure d'art de Grenoble
Bibliothèque associéeSecteur 2 de GrenobleBibliothèque du musée de Grenoble
Bibliothèque associéeSecteur 2 de GrenobleBibliothèque de la Maison de la montagne
Bibliothèque associéeSecteur 2 de GrenobleCentre de ressources du Troisième bureau
Bibliothèque associéeSecteur 2 de GrenobleBibliothèque des éditions Glénat
Bibliothèque associée
Vizille
Bibliothèque Albert-Soboul du musée de la Révolution française

Dans le cadre des jumelages mis en place par la Ville de Grenoble et des réseaux de coopération professionnelle, les bibliothèques municipales de Grenoble entretiennent des relations privilégiées avec certains pays et certaines villes afin d'apporter assistance, aide et échange divers. Les villes concernées sont Essen, Constantine, Ouagadougou, Sfax, Turin, Fès ainsi que la Lituanie.

En juin 2016, pour satisfaire un plan de sauvegarde des services publics, la municipalitĂ© Ă©cologiste de Grenoble dĂ©cide de la fermeture de trois bibliothèques du rĂ©seau situĂ©es dans des quartiers populaires, provoquant des manifestations lors des conseils municipaux successifs[21] - [22] - [23]. Finalement, face aux protestations des usagers et du collectif Touchez pas Ă  nos bibliothèques, la municipalitĂ© dĂ©cide de faire diminuer la tension avec les agents municipaux et l'opposition en ne fermant que deux bibliothèques, Hauquelin et PrĂ©mol, durant l'Ă©tĂ© 2016. Cependant Ă  l'automne, l'affaire des bibliothèques s'amalgame Ă  d'autres mĂ©contentements, empĂŞchant mĂŞme le dĂ©roulement d'un conseil municipal[24] - [25]. Le 18 janvier 2017, le collectif Ă©paulĂ© par des habitants empĂŞchent le dĂ©mĂ©nagement des livres de la bibliothèque PrĂ©mol[26]. Dans son Ă©dition du 29 mars 2017, Le Canard enchaĂ®nĂ© relate le conflit dans un article intitulĂ© « Des livres rongĂ©s par les Verts Â»[27].

Collections en salle de recherche

Elle donne libre accès Ă  3 000 ouvrages de rĂ©fĂ©rence, 40 revues, une banque d'images anciennes, Ă  la consultation du DauphinĂ© libĂ©rĂ© sur microfilms.

Sur demande, elle donne accès aux documents conservĂ©s en magasin tel le fonds ancien dauphinois avec 200 000 documents ou le fonds ancien gĂ©nĂ©ral contenant 196 000 ouvrages et 20 000 manuscrits antĂ©rieurs Ă  1900 et 706 incunables[28]. DiffĂ©rents supports reprĂ©sentent ces documents, 1 500 pĂ©riodiques notamment de l'ancien rĂ©gime, des monnaies et mĂ©dailles, des collections iconographiques, des globes, des cartes dont la plus ancienne de la ville remonte Ă  1536.

Fonds particuliers

La bibliothèque de la Grande Chartreuse constitue un fonds particulier de la bibliothèque municipale de Grenoble, riche notamment de 300 incunables dont l'unique exemplaire de la Danse macabre de Guy Marchant[29] et le Catholicon de Gutenberg (1460), ainsi que de nombreux manuscrits, dont un ensemble de 43 bibles confisquées au monastère de la Grande-Chartreuse, au moment de la Révolution.

J.F. Champollion.

La bibliothèque détient également des fonds liés à des personnages célèbres comme Antoine Barnave, Jean-Joseph Mounier, Louis XVII, Louis Mandrin et les frères Champollion. L'ensemble des publications originales de l'égyptologue Jean-François Champollion y figurent avec plusieurs manuscrits[30] ainsi que de nombreux documents iconographiques relatifs à la famille Champollion. Le service possède également des documents rares comme les actes d'interrogatoire du moine François de Nobilibus, brûlé sur la place Grenette en 1606 pour sorcellerie, et dont les archives du procès ont échappé au bûcher comme le voulait la tradition[31]. L'acte de condamnation du moine étant conservé aux Archives départementales de l'Isère.

Les collections iconographiques sont composĂ©es d'estampes, de dessins, de cartes postales, d'affiches (en particulier touristiques et publicitaires), de plaques de verre (collection de la SociĂ©tĂ© dauphinoise d'amateurs photographes) et de photographies. Elles sont particulièrement riches tant dans le domaine dauphinois que dans le domaine gĂ©nĂ©ral, avec notamment plus de 7 000 documents sur le DauphinĂ© et 35 000 estampes des XVIe siècle au XIXe siècle provenant de la collection du magistrat parisien Georges Marjolin cĂ©dĂ©e le 23 juillet 1889 Ă  la bibliothèque. Ce dernier fonds Ă©tant classĂ© en cinq sections : botanique, gĂ©ographie (costumes et vues), histoire (reprĂ©sentation des faits et portraits), mythologie et zoologie[32].

Stendhal alors consul.

La collection Stendhal de la bibliothèque compte environ 40 000 pages de manuscrits de l'Ă©crivain, soit plus des trois quarts conservĂ©s dans le monde[33]. Elle se complète par plus de 10 000 ouvrages imprimĂ©s concernant des Ă©ditions en français et en langues Ă©trangères, des thèses, des bibliographies et des Ă©tudes stendhaliennes. Viennent s'ajouter Ă  cette collection de l'Ă©crivain dauphinois, 700 pièces musĂ©ales constituĂ©es de peintures, mĂ©daillons, bustes, lithographies dont les principales sont utilisĂ©es par le MusĂ©e Stendhal au concept innovant mettant en rĂ©seau l’appartement du docteur Gagnon comme lieu de mĂ©moire, l’appartement natal de Stendhal comme lieu vivant consacrĂ© Ă  la littĂ©rature contemporaine, les collections de la Bibliothèque d'Ă©tude et du patrimoine, ainsi qu'un un itinĂ©raire historique dans le centre ancien de Grenoble.

En 2013, les collections stendhaliennes se sont enrichies de deux lettres ainsi que de pages de dessins d'architecture comprenant des notes autographes de l'Ă©crivain lors d'une vente publique. La lettre autographe en date du 19 aoĂ»t 1812 adressĂ©e Ă  FĂ©lix Faure et Ă  la comtesse Daru a Ă©tĂ© acquise grâce Ă  Pierre BergĂ©, parrain du musĂ©e Stendhal[34]. Trois ans plus tard, Pierre BergĂ© fait don du livre Maximes et pensĂ©es. Caractères et anecdotes de SĂ©bastien-Roch Nicolas de Chamfort, estimĂ© Ă  300 000 euros car portant une note manuscrite de Stendhal « De Beyle 1806 Â»[35]. En novembre 2016, la bibliothèque municipale achète l'Ă©dition originale de Promenades dans Rome de 1829 pour la somme de 10 778 euros[36].

Autres services

Depuis 2003, la bibliothèque (en collaboration avec les services culturels de ville de Grenoble) organise en avril le Printemps du livre se matérialisant par des rencontres, des lectures, des tables-rondes, des spectacles, des expositions, des ateliers et des séances de dédicaces[37].

Parmi les accès aux pages numĂ©riques du site internet de la bibliothèque, figure l'offre cinĂ© VOD (vidĂ©o Ă  la demande)[38] permettant de voir 900 films dans tous les genres, y compris certaines confĂ©rences se dĂ©roulant dans la bibliothèque Centre-ville, comme celle en mars 2014 de l'astrophysicien Hubert Reeves[39]. En outre, l'accès aux collections numĂ©risĂ©es de la bibliothèque est possible sur l'application Pagella oĂą figurent iconographie, imprimĂ©s, manuscrits et presse[40]. Depuis 2014, deux postes informatiques sont rĂ©servĂ©s Ă  la consultation de l'Inathèque prĂ©sentant les archives audiovisuelles et sonores de l'Institut national de l'audiovisuel[41]. Ces postes restent cependant accessibles aux chercheurs justifiant d'une recherche.

Depuis janvier 2017, afin d'élargir l'offre de prêt de livres auprès du public, une partie des collections de la bibliothèque d'étude, peut être empruntée par les abonnés à partir de 13 ans. Une petite partie des ouvrages continue cependant d’être uniquement consultable sur place, telles que les ouvrages encyclopédiques et les manuels de cours[42].

Liste des conservateurs en chef puis directeurs

Accès

  • La bibliothèque d'Ă©tude du boulevard MarĂ©chal Lyautey, situĂ©e face Ă  l'HĂ´tel des Postes de Grenoble, est desservie par les lignes de tramway A et C, ainsi que par les lignes de bus C1, C4 et 13. Pour le stationnement, les parkings Chavant et Hoche sont les principaux parkings de proximitĂ©.
  • La bibliothèque Kateb Yacine est desservie par les lignes A, C3, C6, 12, 65 et 67. Étant situĂ©e dans un centre commercial, elle n'est accessible qu'aux heures d'ouverture du centre, tout en restant fermĂ©e le lundi.
  • La bibliothèque du centre-ville et la bibliothèque Saint-Bruno sont desservies par deux lignes de tramway, la ligne A et la ligne B.

Bibliographie

  • Jacques-Joseph Champollion-Figeac, Notice des accroissements de la bibliothèque de la ville de Grenoble pendant l'annĂ©e 1808, Imprimerie J.H. Peyronard, Grenoble, 1809[48]
  • Pierre Antoine AmĂ©dĂ©e Ducoin, Catalogue des livres que renferme la bibliothèque publique de Grenoble, Tome 3, Baratier père et fils, Grenoble, 1839[49]
  • Hyacinthe Gariel, La bibliothèque de Grenoble, 1772-1878, Imprimerie Dauphin et Dupont, Grenoble, 1878[50]
  • Mille ans d'Ă©crits : trĂ©sors de la bibliothèque municipale de Grenoble, Yves Jocteur-Montrozier, Éditions GlĂ©nat, Grenoble, 2000
  • Le GĂ©nĂ©ral de BeyliĂ© 1849-1910 - Collectionneur et mĂ©cène, Danielle Bal, Jean-François Klein, Roland Mourer, Caroline Herbelin, Éditeur: Milan 5 Continents, (ISBN 978-88-7439-563-7)

Notes et références

  1. « La bibliothèque de Grenoble acquiert de nouveaux livres rares », (consulté le )
  2. « Présentation de l'Académie Delphinale », sur academiedelphinale.com, (consulté le )
  3. [PDF]Joëlle Rochas, Un cabinet d’égyptologue au Siècle des lumières, pages 11 et 12, 2010.
  4. Almanach du vieux dauphinois de 1992, article de Paul Dreyfus, page 69.
  5. Inventaire général des richesses d'art de la France, tome 4, Paris, Librairie Plon, 1892, p. 122
  6. Emmanuel Pilot-de-Thorey, Notes pour servir Ă  l'histoire de Grenoble page 110.
  7. Hyacinthe Gariel, La bibliothèque de Grenoble, 1772-1878, page 6.
  8. Il va prendre le nom de Lycée Stendhal en 1955.
  9. Yves Jocteur Montrozier, « Le fonds Stendhal de la bibliothèque municipale de Grenoble » dans Bulletin des bibliothèques de France, 1997 (vol. 42), n°2. Lire en ligne
  10. Selon le catalogue Le général de Beylié 1849-1910, collectionneur et mécène
  11. Grenoble et sa région 1900-1925.
  12. Catalogue de l'exposition de manuscrits, portraits et documents stendhaliens (1920).
  13. « Grenoble : et la lumière fuse dans la bibliothèque », sur www.lemoniteur.fr, (consulté le )
  14. « Ouverture de la bibliothèque d'étude et du patrimoine », sur www.bm-grenoble.fr, (consulté le )
  15. Le Dauphiné Libéré du 15 mai 1970, page 10.
  16. Document de l'Enssib.
  17. Base Mérimée
  18. Selon le dépliant de la bibliothèque et édité par la ville
  19. « Lumière, espace, partage… Travaux d’ampleur en perspective pour la grande bibliothèque de Grenoble », (consulté le )
  20. « Grenoble/La réouverture de la bibliothèque d'étude et du patrimoine, c'est aujourd'hui ! », sur www.lessor38.fr, (consulté le )
  21. Journal de 20 heures de France 2 du 12 juillet 2016 (15 min 10 s/37 min).
  22. 20minutes.fr du 13 juillet 2016, Grenoble: Tout comprendre à la fronde dirigée contre l'écologiste Eric Piolle.
  23. lexpress.fr du 12 juillet 2016, Grenoble: le tournant de la rigueur passe mal Ă  la mairie Ă©cologiste.
  24. lexpress du 20 décembre 2016, Lacrymogènes, policiers: l'étrange quotidien du conseil municipal de Grenoble.
  25. ledauphine.com du 6 décembre 2016, "Les bibliothécaires en lutte" seront en grève mercredi à Grenoble.
  26. placegrenet.fr du 18 janvier 2017, Prémol : le collectif Touchez pas à nos bibliothèques empêche le départ des livres.
  27. ledauphine.com du 31 mars 2017, Bibliothèques : Le Canard Enchaîné épingle Eric Piolle.
  28. Selon Lectura, le portail des bibliothèques de Rhône-Alpes
  29. Pierre Vaillant, « La danse macabre de 1485 et les fresques du charnier des Innocents », Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, no 6 « La mort au Moyen Âge »,‎ , p. 81-86 (lire en ligne [persée], consulté le ).
  30. Bibliothèque municipale de Grenoble.
  31. Isère magazine N°152, page 47, été 2015.
  32. Programme culturel de la bibliothèque, bulletin N°4 de mars-avril 2019.
  33. Bibliothèque municipale de Grenoble.
  34. Association Stendhal.
  35. lepoint.fr du 15 janvier 2016, Pierre Bergé fait don d'un livre d'une valeur de 300 000 euros à Grenoble.
  36. france3-regions.francetvinfo.fr du 10 novembre 2016, Collection Pierre Bergé : Grenoble achète une édition originale de Stendhal.
  37. Bibliothèque de Grenoble.
  38. Bibliothèque de Grenoble, portail VOD.
  39. Hubert Reeves à la bibliothèque en VOD
  40. Pagella.
  41. Inathèque Grenoble.
  42. placegrenet.fr du 23 décembre 2016, La bibliothèque d’étude et du patrimoine ouvre une partie de son fond au prêt.
  43. Henry Debraye, Louis Royer (1888-1938), page 222.
  44. Laurent Perillat, Pierre Vaillant (1911-2005), t. 164, coll. « persee », (présentation en ligne).
  45. Identifiants et référentiels pour l'enseignement supérieur et la recherche: Merland, Michel
  46. « Annie Brigant, directrice adjointe de la BPI », sur livreshebdo.fr, (consulté le )
  47. « Isabelle Westeel, directrice de la bibliothèque municipale », sur livreshebdo.fr, (consulté le )
  48. Jacques-Joseph Champollion-Figeac, Notice des accroissements de la bibliothèque de la ville de Grenoble pendant l'année 1808
  49. Pierre Antoine Amédée Ducoin, Catalogue des livres que renferme la bibliothèque publique de Grenoble T.3 (1839)
  50. Hyacinthe Gariel, La bibliothèque de Grenoble, 1772-1878

Voir aussi

Article connexe

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