Bazeilles (commune déléguée)
Bazeilles est une ancienne commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Bazeilles commune déléguée | |
Le château de Montvillers. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Sedan |
Intercommunalité | Ardenne Métropole |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Guy Lepage 2017-2020 |
Code postal | 08140 |
Code commune | 08053 |
Démographie | |
Population | 2 048 hab. (2014) |
Densité | 218 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 40′ 41″ nord, 4° 58′ 38″ est |
Altitude | Min. 152 m Max. 238 m |
Superficie | 9,38 km2 |
Élections | |
Départementales | Sedan-3 |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Bazeilles |
Localisation | |
Le , elle devient une commune déléguée de la commune nouvelle de Bazeilles[1].
Toponymie
Le nom de Bazeilles, qu'on trouve aussi dans la Meuse (Bazeilles-sur-Othain), est une variante de Bazailles, nom qu'on trouve en Meurthe-et-Moselle et qui est issu du latin basilia, forme réduite de basilica, « marché », puis « église »[2].
Histoire
Moyen Âge
Bazeilles serait apparu au VIe siècle ou VIIe siècle et viendrait d'une déformation du mot roman Basilicatum (église).
Au XIIIe siècle, Bazeilles fut une petite seigneurie dépendante de l'abbaye de Mouzon et de la Cathédrale Notre-Dame de Reims Avant d'être unie à la seigneurie de Sedan-Balan sous le joug de Gilles II de Hierges. La nouvelle seigneurie de Sedan-Balan-Bazeilles deviendra le « point de départ » de la future principauté de Sedan[3].
Il fut possible qu'un châtelet ait surveillé la route vers Douzy et Yvois (Carignan) et se serait trouvé dans la partie nord du parc de l'actuel château d'Orival au bord de la Givonne (rue du Général-Lebrun).
De 1560 à 1642, Bazeilles fait partie de la principauté de Sedan.
Au XIXe siècle d'importantes forges se trouvaient sur la commune, achetées en 1830 par la banque Seillière et gérées par Eugène Schneider (voir Le Creusot).
Guerre franco-prussienne
Lors de la bataille de Bazeilles le 1er septembre 1870, la commune a été le lieu d'intenses combats entre des unités d'infanterie de marine française et des régiments bavarois.
Sous le commandement du commandant Lambert et des capitaines Aubert, Bourgey, Delaury et Picard de la division bleue, repliés dans l'auberge Bourgerie, une petite centaine d'hommes et de gradés allaient résister jusqu'à l'épuisement complet de leurs munitions.
Ce moment d'histoire a été illustré par le célèbre tableau d'Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, peint en 1873, Les Dernières Cartouches et conservé à Bazeilles à la Maison de la dernière cartouche.
Paul Déroulède mentionne la bataille dans une de ses Poésies militaires[4], celle intitulée "Bazeille" (sic) où il démontra le courage du curé du village, l'abbé Baudelot, qui encouragea ses fidèles à remplacer les combattants blessés ou morts.
Bazeilles est l'une des communes où se situe l'action du roman d’Émile Zola, La Débâcle.
Seconde Guerre mondiale
Lors de la Seconde Guerre mondiale, pendant la drôle de guerre, le poste de commandement de la 5e division légère de cavalerie du général Marie-Jacques Chanoine est établi à Bazeilles[5]. Puis c'est la bataille de France se déclenche le et la division de cavalerie part pour la Belgique. Quelques jours plus tard, Bazeilles est prise par la 10. Panzer-Division de Ferdinand Schaal. Bazeilles sert de base de départ au Schützen-Regiment 69 (infanterie de la 10. Panzer-Division) qui lance le dans l'après midi une attaque pour traverser la Meuse, mais la tentative est mise en échec par l'artillerie française[6]. Dans le même temps, la tentative du Schützen-Regiment 86 (l'autre régiment d'infanterie de la 10. Panzer-Division) devant Wadelincourt réussit et le Schützen-Regiment 69 se déporte alors vers ce secteur[7].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16] - [Note 1].
En 2014, la commune comptait 2 048 habitants, en augmentation de 3,28 % par rapport à 2009 (Ardennes : −1,28 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin.
Lieux de mémoire de la Guerre de 1870
- Maison de la dernière cartouche (musée), lieu de combat, durant la guerre franco-allemande de 1870, tenu par la Division Bleue (Second Empire). Ce lieu de combat est devenu un lieu de mémoire et un musée des Troupes de Marine Françaises.
- Monument-ossuaire français et prussien dans le cimetière communal.
Châteaux
- Château d'Orival : construit en 1750 pour Louis Labauche, drapier à Sedan, attribué quelquefois à l'architecte Emmanuel Héré et à Jean Lamour pour les ferronneries. Ces attributions ne sont confortées par aucun élément concret et, selon Jean-Lucien Guenoun, « la rusticité du traitement des clefs de baies sculptées renvoie à des artisans moins illustres »[19]. Le château était la résidence d'été de Louis Labauche. À voir ses pavillons, son colombier, son orangerie, son parc et ses grilles. Classé monument historique en 1943[20].
- Château de Montvillers : construit en 1770 pour Jean-Abraham Poupart de Neuflize, drapier à Sedan, par l'architecte du roi Claude Jean-Baptiste Jallier de Savault. Désormais centre d'entraînement du club de football de Sedan, le CSSA.
- Château de Turenne : il reste essentiellement un portail, classé monument historique en 1950[21], de l'ancien bâtiment (une ferme aujourd'hui).
Personnalités liées à la commune
- Alexandre Abd-El-Nour (1869-1956), médecin, maire de Bazeilles, premier président de l'automobile-club ardennais et premier président de l'aéro-club des Ardennes.
- Abel Brion (1906-1976), vétérinaire et professeur de pathologie médicale et de législation, né dans la commune.
- Erik Haldorf, de son vrai nom Michel Charlier-Haldorf, artiste peintre né le 7 janvier 1937 à Bazeilles[22] - [23].
Héraldique
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Les armes de Bazeilles se blasonnent ainsi : Coupé: au premier parti au I d'or à trois pointes flamboyantes de gueules mouvant de la pointe, au II de gueules à l'ancre cordée d'or, au 2e d'argent à l'insigne de la Légion d'honneur au naturel[24]. |
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- Château Turenne (actuellement ferme).
- Usine à Bazeilles.
- La Meuse.
- Mémorial à la libération de 1944.
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Rousseau, Bazeilles, origines et mutations, 2002 (ISBN 2-84458-008-4).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « arrêté de création n 2016-322, p.78 », sur www.ardennes.gouv.fr (consulté en )
- Marie-Thérèse Morlet, Dictionnaire étymologique des noms de famille, Paris, Librairie Académique Perrin, , 1044 p. (ISBN 2-262-01350-0), p. 87.
- 2000 ans d'histoire du Sedanais; P. Congar; 1967
- chez Calmann Lévy, éditeur, 1896.
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 34
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 243
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 250
- « Les maires de Bazeilles », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1877, p241.
- D.B., « Décès d'André Etchegoimberry, ancien maire de Bazeilles : André Etchegoimberry s'est éteint mardi à Sedan. Résistant et rescapé du Struthof, il avait voué sa vie à témoigner pour la liberté et la paix. », L'union l'Ardennais, (lire en ligne, consulté le ).
- O.R., « « Il faut savoir laisser sa place » : « Je suis à la mairie depuis 1977 et maire depuis 1989, il est temps que je laisse ma place à d’autres » , affirme Pierre Sulfourt », La Semaine des Ardennes, no 234, , p. 2.
- « Liste des maires du département des Ardennes » [PDF], (consulté le ), p. 3.
- « Guy Lepage devient maire de la commune nouvelle de Bazeilles », L'Ardennais, (lire en ligne, consulté le ) « Restait pour les 41 élus qui composent cette nouvelle communauté à élire un maire. Il n’y avait qu’un seul candidat. C’est donc sans surprise que Guy Lepage, le maire de Bazeilles, a été élu à la tête de cette nouvelle entité ».
- Jumelage Fréjus-Bazeilles sur le site historique Forum Julii
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Champagne Ardenne, Paris, Hachette, 1995, p. 104 (ISBN 2-01-020987-7)
- Notice no PA00078340, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00078341, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Michel Charlier-Haldorf », sur ArtPrice
- « Erik Haldorf », sur le site du Centre Beaubourg
- Banque du Blason