Accueil🇫🇷Chercher

Aukusitino Manuohalalo

Aukusitino « Tino Â» Manuohalalo est un homme politique français de Nouvelle-CalĂ©donie, d'origine futunienne. Il est nĂ© le dans le village de Halalo du district coutumier de Mu'a (royaume d'Uvea, Wallis-et-Futuna), mais ses parents sont originaires du royaume de Sigave. Il meurt Ă  NoumĂ©a le .

Aukusitino Manuohalalo
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Nouméa
Nationalité
Activité

Un Futunien immigré en Nouvelle-Calédonie

Aukusitino Manuohalalo arrive Ă  NoumĂ©a avec ses parents dans les annĂ©es 1950, après un court passage aux Nouvelles-HĂ©brides (actuel Vanuatu). Ils font partie du nombre important de wallisiens et futuniens qui immigrent vers la Nouvelle-CalĂ©donie durant le direct après-guerre et les annĂ©es de « boom du nickel Â». Son père est employĂ© Ă  la construction du barrage de YatĂ© dans le Sud en 1959, puis sur la mine de chrome de TiĂ©baghi dans le Nord.

Il est scolarisé à l'école du Sacré-Cœur de Bourail, puis au Lycée technique de Nouméa. Sportif durant sa jeunesse, il remporte notamment la médaille de bronze avec l'équipe de volley-ball de Wallis-et-Futuna pour les IIe Jeux du Pacifique Sud qui se déroulent à Nouméa en 1966, puis la même récompense à ceux de 1979 (à Suva) mais cette fois-ci avec l'équipe néo-calédonienne de rugby.

Après son service militaire en Métropole de 1967 à 1968, il fait son apprentissage en maçonnerie et réalise son tour de France du compagnonnage pendant trois ans en tant que membre de l'AOCDTF. De retour en Nouvelle-Calédonie en 1971, il exerce sa profession dans l'enseignement professionnel et devient professeur titulaire au lycée technique de la Pointe de l'Artillerie à Nouméa en 1983. Mais il s'engage surtout en politique à partir de cette époque, notamment pour défendre les intérêts de sa communauté.

Carrière politique pour la communauté polynésienne

Du PNC Ă  l'UO (1982-1992)

Tino Manuohalalo commence sa carrière politique au début des années 1980, alors que les tensions entre partisans et opposants à l'indépendance et entre Kanak et les autres communautés se font de plus en plus vives. Il participe ainsi à la création en 1982 du petit Parti national calédonien (PNC), mouvement se déclarant pour une indépendance pluriethnique associée à la France et mené par l'avocat caldoche (et ancienne figure du gaullisme local) Georges Chatenay[1]. Lors du premier congrès de cette formation, organisé à Koné en juin 1982, Tino Manuohalalo en intègre le comité exécutif. Il est présent également sur la liste PNC aux élections municipales de 1983 contre celle du maire sortant Roger Laroque, figure du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) et du camp anti-indépendantiste. Cette liste n'obtient aucun siège, et Tino Manuohalalo n'est donc pas élu.

Après la pĂ©riode des « Ă‰vĂ©nements Â» (de 1984 Ă  1988), qui dĂ©gĂ©nèrent en conflits ouverts tant politiques que sociaux et ethniques, et la signature des accords de Matignon qui ramènent la paix civile en 1988, Aukusitino Manuohalalo aide une figure de sa communautĂ©, KalĂ©po Muliava, Ă  crĂ©er en mai 1989 l'Union ocĂ©anienne (UO). Ce parti veut rapprocher les Wallisiens-et-Futuniens (jusqu'ici traditionnellement membres de l'Ă©lectorat anti-indĂ©pendantiste du RPCR) des Kanak et se dit neutre sur la question de l'accès Ă  la pleine souverainetĂ©. Il est prĂ©sent en 32e position (donc non Ă©ligible) sur la liste de ce mouvement aux Ă©lections provinciales du dans le Sud[2] : menĂ©e par Muliava, elle obtient 6,2 % des suffrages et 2 des 32 sièges Ă  pourvoir[3]. Il s'investit tout particulièrement Ă  cette Ă©poque dans une action associative Ă  DumbĂ©a dans le Grand NoumĂ©a, aidant notamment les paroissiens Ă  la construction de l’église St-Pierre-Chanel (patron de Wallis-et-Futuna) et l’agrandissement de celle du quartier d'Auteuil.

Membre fondateur du RDO (1992-1999)

Après la mort de son chef historique, KalĂ©po Muliava, en aoĂ»t 1989, l'UO se scinde bientĂ´t en deux factions : l'une, emmenĂ©e par le vice-prĂ©sident AloĂŻsio Sako secondĂ© par Tino Manuohalalo, souhaite que le parti prenne clairement position en faveur de l'indĂ©pendance, tandis que l'autre, dirigĂ©e par le nouveau prĂ©sident du mouvement Mikaele Hema, dĂ©sire conserver sa tradition de neutralitĂ© en la matière. La division est consommĂ©e en avril 1992, les deux camps revendiquant pendant un temps le nom et la lĂ©gitimitĂ© de l'Union ocĂ©anienne tandis que deux candidatures rivales sont prĂ©sentĂ©es aux Ă©lections lĂ©gislatives de 1993 dans chacune des circonscriptions. Les pro-indĂ©pendantistes (Paulo Vakalepu dans la 1re et AloĂŻsio Sako dans la 2e) totalisent 1 255 voix, contre 943 aux tenants de la position centriste (AlĂ©fosio Lakina dans la 1re, avec Mikaele Hema comme candidat supplĂ©ant, et Anthony Wendt dans la 2e)[4] - [5].

Le , le groupe d'Aloïsio Sako fonde le Rassemblement démocratique océanien (RDO). Aukusitino Manuohalalo en devient le secrétaire général, et numéro deux. Pour les élections provinciales du , ce nouveau mouvement s'associe au Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) tiré par l'Union calédonienne (UC) en Province Sud. Manuohalalo est ainsi en 3e place sur la liste menée par le grand-chef kanak de Saint-Louis et vice-président UC du Front indépendantiste, Rock Wamytan. Elle obtient 9,82 % des voix et 3 des 32 sièges à pourvoir au sein de l'Assemblée de Province : Tino Manuohalalo devient ainsi le premier élu du RDO au sein de cette institution et au Congrès du Territoire[6] - [7]. Le , le RDO devient officiellement la quatrième composante du FLNKS désormais présidé (depuis décembre 1995) par Rock Wamytan, aux côtés de l'UC de François Burck, du Parti de libération kanake (Palika) de Paul Néaoutyine et de l'Union progressiste en Mélanésie (UPM) d'André Gopoea.

Durant la mandature allant de 1995 à 1999, il travaille tout particulièrement sur les questions touchant à l'emploi, à la formation professionnelle et aux affaires sociales. Il préside ainsi la commission du travail et de la formation professionnelle du Congrès pendant cette période. Il est également membre titulaire du Comité territorial de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l'emploi (CTFPPSE)[8] et des conseils d'administration de l'Agence pour l'emploi (APE)[9] et de l'Établissement territorial de formation professionnelle des adultes (ETFPA)[10]. Il est également questeur au sein du bureau du Congrès, membre de sa commission permanente, de sa commission interne chargée de la protection sociale et de la santé et de sa commission spéciale sur l'équilibre des comptes de la CAFAT et la mise en place de la couverture sociale unifiée (CSU).

Membre du gouvernement (1999-2002)

Aux élections provinciales du , qui font suite à l'adoption d'un nouveau statut de forte autonomie liée à la signature de l'accord de Nouméa en 1998, Tino Manuohalalo se retrouve en 9e place sur la liste FLNKS menée une nouvelle fois par Rock Wamytan en Province Sud. Celle-ci gagne 6 des 40 sièges de l'Assemblée provinciale, dont 5 des 32 que celle-ci envoie également au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Manuohalalo laisse donc sa place de représentant du RDO dans ces deux institutions à Aloïsio Sako, qui était en 4e place sur la liste[11]. En échange de la perte de son mandat dans les assemblées locales, il obtient d'être le 4e candidat de la liste unitaire présentée par le FLNKS, et elle aussi dirigée par Wamytan, pour l'élection du gouvernement collégial local par le Congrès : elle obtient 4 postes sur 11, contre 7 à l'alliance entre le RPCR et le petit parti indépendantiste modéré de la Fédération des comités de coordination indépendantistes (FCCI).

Au sein de ce nouvel exĂ©cutif, prĂ©sidĂ© par le maire RPCR de NoumĂ©a Jean Lèques, Tino Manuohalalo obtient le la charge d'« animer et de contrĂ´ler Â» le secteur de la protection sociale et de la santĂ©. RĂ©Ă©lu (en 3e place sur la liste FLNKS de Rock Wamytan) le au sein du 2e gouvernement nĂ©o-calĂ©donien, dĂ©sormais prĂ©sidĂ© par le dĂ©putĂ© RPCR Pierre Frogier, il conserve le mĂŞme portefeuille. NĂ©anmoins, son Ă©lection est invalidĂ©e par le Conseil d'État le , au profit du 8e candidat de la liste RPCR-FCCI, RaphaĂ«l Mapou, et cette dĂ©cision lui est notifiĂ©e le 16 octobre. NĂ©anmoins, Rock Wamytan, de plus en plus critique Ă  l'Ă©gard de la majoritĂ© en place, dĂ©missionne dès le 31 octobre suivant, permettant ainsi Ă  Manuohalalo de retrouver sa place au gouvernement. Il y reste jusqu'Ă  la chute de ce dernier, Ă  la suite de la dĂ©mission en bloc le des membres prĂ©sentĂ©es par le groupe UC sĂ©parĂ©ment du FLNKS en 2001[12]. Durant cette pĂ©riode, il n'en abandonne pas pour autant ses participations Ă©lectorales. Il est en effet prĂ©sent, pour les Ă©lections municipales de mars 2001 Ă  NoumĂ©a, Ă  titre symbolique et de soutien, en 48e et avant-dernière place de la liste « Alternative citoyenne Â». Celle-ci, formĂ©e par le FLNKS, est menĂ©e par un autre membre du gouvernement, GĂ©rald Cortot (UC), et est ouverte au petit mouvement « accordiste Â» (neutre sur la question de l'indĂ©pendance mais voulant avant tout appliquer l'accord de NoumĂ©a Ă  la lettre) « CalĂ©donie mon pays Â» du conseiller municipal sortant Jean-Raymond Postic ainsi qu'Ă  la sociĂ©tĂ© civile. Elle obtient 7,6 % des suffrages lors du premier et unique tour ainsi que 2 Ă©lus (Cortot et Postic) sur 49[13]. Ensuite, pour les Ă©lections lĂ©gislatives de juin 2002, Manuohalalo est le candidat supplĂ©ant de Wassissi Konyi (Palika) dans la 1re circonscription (l'UC a dĂ©cidĂ© de boycotter ce scrutin malgrĂ© la prĂ©sence d'indĂ©pendantistes) : ils obtiennent 9,8 % des suffrages au 1er tour, et la quatrième place, derrière le sortant et chef historique du RPCR Jacques Lafleur, son principal adversaire au sein de la famille anti-indĂ©pendantiste Ă  l'Ă©poque Didier Leroux et le candidat du FN Bernard Herpin[14].

En tant que membre chargĂ© de la protection sociale et de la santĂ©, Tino Manuohalalo travaille tout particulièrement avec son collègue du travail, de la formation professionnelle et de la fonction publique Philippe Gomès (maire RPCR de La Foa). Ils sont ainsi les deux principaux nĂ©gociateurs avec les syndicats des modalitĂ©s du « Pacte social » finalement signĂ© le afin de dĂ©finir la politique de relations entre les partenaires sociaux en Nouvelle-CalĂ©donie (règles de reprĂ©sentation des salariĂ©s et le dialogue social), d'aides sociales (hausse du SMG de 78 000 Ă  100 000 F CFP, soit 838 euros, d'ici 2003 mais aussi baisse des cotisations patronales, redĂ©finition des conditions d'accès au logement social ou la crĂ©ation d'une couverture sociale unifiĂ©e) et de l'emploi (par la baisse des cotisations patronales tout en s'engageant Ă  lĂ©gifĂ©rer sur la protection de l'emploi local)[15]. Sa signature de ce pacte lui est tout particulièrement reprochĂ©e par l'Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploitĂ©s (USTKE, syndicat indĂ©pendantiste opposĂ© Ă  ce pacte social), qui lui reproche que : « De la dĂ©claration de politique gĂ©nĂ©rale Ă  la signature du pacte, Manuohalalo et le membre Palika de la commission du travail Charles Washetine n'ont jamais appelĂ© l'USTKE pour mettre en place une concertation Â»[16]. Par la suite, il critique fortement avec les autres membres FLNKS du gouvernement le fait que Jacques Lafleur intervienne en personne pour accorder l'augmentation immĂ©diate du SMG Ă  100 000 F CFP le lendemain du saccage par des manifestants d'un rond-point Ă  NoumĂ©a le , passant outre le calendrier Ă©tabli par le pacte social[17] - [18]. La lettre ouverte du Ă  Jean Lèques des reprĂ©sentants du Front au sein de l'exĂ©cutif parle ainsi de « dĂ©saveu public infligĂ© aux Ă©lus politiques qui se sont complètement impliquĂ©s dans les difficiles nĂ©gociations du pacte social, dont notamment l'un des prĂ©sents signataires, M. Tino Manuohalalo Â» et, sans s'opposer au passage du SMG Ă  100 000 Francs pacifique qu'il soutient au contraire, regrette que « la mascarade intervenue encourage et donne donc parfaitement raison Ă  certains partenaires sociaux, partisans du rapport de force, alors que l'esprit du pacte social reposait au contraire sur le principe estimable du dialogue et de la nĂ©gociation Â»[19].

Tino Manuohalalo est d'autre part l'un des artisans de l'élaboration de plusieurs lois du pays : celle du relative au dispositif conventionnel entre certains professionnels de santé et les organismes de protection sociale de la Nouvelle-Calédonie, renouvelée par celle du ; celle du instituant une taxe sur les alcools et les tabacs en faveur du secteur sanitaire et social, complétée par la loi du instituant une taxe de solidarité sur les services affectée à la CAFAT au titre du financement de la protection sociale. Mais il travaille surtout après la signature du pacte social, aux côtés de Marie-Noëlle Thémereau, à la mise en place difficile du Régime unifié d'assurance maladie-maternité (RUAMM), nouveau nom donné à la Couverture sociale unifiée (CSU), visant à assurer une protection sociale à tous les Néo-Calédoniens et à maîtriser le déficit de la CAFAT qui a atteint 4 milliards de francs CFP (33,52 millions d'euros) en 2001. Le projet de loi de pays relative à la Sécurité sociale en Nouvelle-Calédonie est présenté en décembre 2001 et devient la loi du pays n°2001-016 du , entrée en vigueur le , le RUAMM devant être mis en place au plus tard au 1er juillet suivant[20] - [21].

Ce système prévoit que, désormais, toute la population calédonienne doit être assurée et cela au sein d’un seul et même régime pour toutes les catégories socioprofessionnelles : en échange d'un remboursement des soins, légers ou graves, tous doivent désormais cotiser (seuls les bénéficiaires de l’aide médicale n'en font pas partie, du moins dans un premier temps), ce qui n’était pas le cas avant la réforme. Auparavant, les salariés et retraités étaient pris en charge par la CAFAT, les fonctionnaires d’État et territoriaux dépendaient de la Mutuelle des fonctionnaires pour la couverture primaire des petits risques et de leurs employeurs pour les évacuations sanitaires et les hospitalisations. Quant aux indépendants, ils n’avaient pas d’obligation mais pouvaient souscrire à un régime d’assurance volontaire. Le financement de ce nouveau système s'appuie sur la cotisation des adhérents avec l'arrivée des indépendants et des fonctionnaires qui devrait rapporter au minimum 2 milliards de francs CFP (16,76 millions d'euros) supplémentaires et le relèvement du plafond de la CAFAT (montant du salaire à partir duquel les cotisations n'augmentent plus) de 315 000 à 378 000 F CFP (3 167,64 €) mensuels, ainsi que sur le fruit de la TSS (estimé à 3,4 milliards de F CFP, soit 27,482 millions d'euros, par an)[22].

Ce projet entraîne une vive opposition des fonctionnaires territoriaux et d'État car, selon eux, il consiste « à faire financer le trou de la couverture sociale » par ces derniers qui « apporteront en effet 2,3 milliards de francs [pacifiques, soit 19,274 millions d'euros] par an alors que, dans le même temps, d’autres catégories socio-professionnelles, comme les indépendants ou les agriculteurs, jouent la carte du corporatisme pour ne pas payer ». La Fédération syndicale unitaire (FSU) de Nouvelle-Calédonie est le principal organisateur des grèves dans les établissements scolaires et de manifestations dès juin 2002, appelant à une révision de la réforme et au maintien d’une affiliation à la Sécurité sociale métropolitaine pour les cadres d’État et le libre choix de la mutuelle pour les fonctionnaires territoriaux au lieu de la seule Mutuelle des fonctionnaires imposée[23] - [24] - [25]. Ils sont bientôt rejoints par les travailleurs indépendants de l'Union des travailleurs indépendants de Nouvelle-Calédonie (UTINC) et de la Fédération des petites et moyennes entreprises (FPME). Le report au , décidé à la mi-juillet par l'État, de l’examen de l’accord de coordination entre la CAFAT et la Sécurité sociale métropolitaine par le Conseil supérieur de la fonction publique est récupéré par les opposants au dispositif qui estiment qu'il repousse d'autant la possibilité d'intégrer les fonctionnaires d'État au RUAMM, ce que le gouvernement local dément puisqu'une loi votée en mars par le Parlement français rend possible cette affiliation[26] - [27].

Le Congrès vote d'ailleurs le une modification de la loi du pays de janvier en ajoutant les « magistrats de l’ordre judiciaire, les fonctionnaires civils de l’État, les militaires, les ouvriers de l’État et les fonctionnaires relevant des fonctions publiques territoriales et hospitalières » à la liste des affiliés du régime unifié. Pour rassurer les mécontents, il entérine dans le même temps deux amendements au texte, « sans que soient remis en cause les grands principes qui le fondent », l'un de portée limitée puisqu’il concerne les 200 « militaires » que sont les stagiaires du SMA (qui sont tenus au RUAMM même s’ils ne perçoivent que 39 000 F CFP, ou 326,82 euros) par mois) avec une prise en charge par le Territoire de leurs cotisations (comme pour les apprentis), l'autre, plus important, en faveur des retraités, afin de leur « simplifier la vie administrative », qui prévoit que leur cotisation de 1,5 % ne sera plus prélevée sur la totalité de leurs revenus, mais sur le montant de leur pension, à la source, tout en restant assujettis à la double cotisation s’ils sont à la fois retraités et travailleurs indépendants[28].

D'autres propositions sont avancées par l'État et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en novembre 2002 pour débloquer la situation (création d'un médecin conseil auprès du Haut-commissaire pour donner son avis sur le principe d’une évacuation sanitaire pour les fonctionnaires d'État ainsi que sur le choix de la destination, beaucoup souhaitant être évacués auprès de leur famille en métropole plutôt qu'en Australie, seule destination proposée jusqu'alors ; intervention de l'État auprès des mutuelles métropolitaines afin que le gouvernement calédonien et la CAFAT puissent conclure des accords et pour tenter d’obtenir des tarifs de cotisation spécifiques aux enseignants du cadre territorial qui souhaitent rester affiliés à la MGEN ; étude d’une amélioration des remboursements pour les petits risques ; participation des fonctionnaires d'État à la Commission de contrôle de la CAFAT, et peut-être à terme à son conseil d'administration, ainsi qu’aux deux instances en cours de création à l'époque que sont la Commission des comptes de la santé et l’Observatoire des conjonctures du RUAMM ; étude de la possibilité d'un remboursement à 100 % dès le premier jour d’hospitalisation ; étude de l'obtention d'une Carte Vitale pour les soins en Métropole)[29], ce à quoi la FSU répond favorablement en levant un préavis de grève qu'elle avait prévu de lancer au commencement des épreuves du baccalauréat[30].

DĂ©part du RDO et fondation du MCC (2002-2009)

Lors de la formation du 3e gouvernement issu de l'accord de Nouméa le , Tino Manuohalalo est écarté de la liste FLNKS pour la formation de l'exécutif, les dirigeants indépendantistes lui reprochant d'être « trop proche du Rassemblement », mettant en cause le fait que certains de ses collaborateurs aient emménagé dans le nouveau siège du gouvernement construit en face de l'Hôtel de la Province Sud, bravant ainsi le mot d'ordre du FLNKS qui avait appelé à boycotter ce qu'il appelait alors « l'annexe de la Province Sud »[31].

Pour protester contre son éviction, Tino Manuohalalo décide de démissionner du RDO et du FLNKS le [32]. Il fonde finalement son propre parti, le Mouvement des citoyens calédoniens (MCC), le : bien que ne se voulant pas « ethnique » et appelant à se concentrer sur la construction d'une « citoyenneté calédonienne », il est alors essentiellement composé par des membres de la communauté wallisienne et futunienne. Appelant à créer une troisième voie entre indépendance et maintien dans la République, il soutient l'idée d'une « large autonomie » dans laquelle les compétences rétrocédées par l’État seraient correctement assumées, et critique fortement le FLNKS qui, selon lui, « se bat pour que les Kanaks restent au centre du dispositif en restreignant au maximum la citoyenneté des autres », ainsi que le RDO, « totalement inféodé » au front indépendantiste selon lui[33]. Bien qu'initialement indépendantiste, devenu désormais autonomiste, et situé à la gauche de l'échiquier politique néo-calédonien, il se rapproche de la droite par son opposition au FLNKS et son engagement dans la crise de Saint-Louis (où des problèmes fonciers ont abouti à des affrontements violents entre les Kanak de la tribu et les résidents wallisiens et futuniens du lotissement voisin de l'Ave Maria). Il fait notamment partie du comité de soutien à la libération de Laurent Vili, un Wallisien de l'Ave Maria accusé d'être l'assassin du kanak Jean-Marie Goyeta mais qui a toujours clamé son innocence et est devenu le symbole de la communauté polynésienne de Saint-Louis (Laurent Vili a totalement été blanchi aujourd'hui de toute responsabilité dans la mort de Jean-Marie Goyeta)[34].

Manuohalalo monte ainsi avec son nouveau parti sa propre liste pour les Ă©lections provinciales du dans le Sud. Son programme est surtout axĂ© sur la formation des jeunes et l'amĂ©lioration de l'insertion des Wallisiens et Futuniens dans le tissu Ă©conomique et social local ainsi que dans la citoyennetĂ© calĂ©donienne[35]. Il affirme Ă©galement que, s'il obtenait des Ă©lus, il travaillerait Ă  l'AssemblĂ©e de Province avec une majoritĂ© dominĂ©e par le Rassemblement-UMP (nouveau nom pris par le RPCR pour bien marquer son lien avec l'UMP nationale)[36]. Pour ce qui est du corps Ă©lectoral, il souhaite dĂ©finir la notion de « citoyen calĂ©donien » avant toute chose et, pour trouver un compromis entre le corps glissant voulu par les loyalistes et le corps figĂ© dĂ©fendu par les indĂ©pendantistes, il propose un compromis basĂ© sur la distinction du rĂ©fĂ©rendum d'autodĂ©termination et des Ă©lections provinciales[37]. Pour le FLNKS, le MCC de Manuohalalo n'est qu'une « crĂ©ature » du Rassemblement-UMP crĂ©Ă© pour dĂ©stabiliser le RDO, Ă  l'instar de la FCCI que le front indĂ©pendantiste a toujours considĂ©rĂ© comme un strapontin du principal parti loyaliste nĂ© pour concurrencer l'Union calĂ©donienne et le Palika[38]. Quoi qu'il en soit, Manuohalalo souffre de la prĂ©sence de plusieurs autres listes susceptibles de capter l'Ă©lectorat wallisien et futunien : outre les grandes listes loyalistes (le Rassemblement-UMP ou son principal concurrent qui constitue pour la première fois un rival sĂ©rieux, l'Avenir ensemble) ou indĂ©pendantistes (celle UNI du maire Palika de YatĂ© Adolphe DigouĂ©, via le RDO), sont Ă©galement prĂ©sents deux autres petites formations strictement polynĂ©siennes avec l'UO de Soana Simutoga et le Rassemblement ocĂ©anien dans la CalĂ©donie (ROC) de MikaĂ«le Tuifua. Finalement, le MCC devance ces deux dernières, et de loin, avec 2,08 % des suffrages exprimĂ©s, mais elle n'arrive qu'en 8e position et n'obtient aucun Ă©lu[39]. Manuohalalo dĂ©clare Ă  l'Ă©gard de ce rĂ©sultat : « Nous sommes déçus de ne pas avoir atteint les 5 % mais c’est le jeu de la dĂ©mocratie. Aujourd'hui, nous avons une rĂ©fĂ©rence et nous savons combien nous pesons. Maintenant, nous devons continuer Ă  travailler pour faire fructifier cet acquis. MĂŞme si l’on sentait un mĂ©contentement sur le terrain, je dois avouer que je suis surpris que l’Avenir ensemble soit passĂ© devant le Rassemblement. Et je m’inquiète de l’absence des indĂ©pendantistes en province sud, bien qu’ils se soient divisĂ©s. Nous ressentons la mĂŞme frustration car ni les indĂ©pendantistes, ni les communautĂ©s wallisiennes n’auront de lĂ©gitimitĂ© Â»[40].

Se faisant plus discret sur la scène publique par la suite, il continue toutefois Ă  prendre position sur certains des grands dĂ©bats d'actualitĂ©. Il soutient la prĂ©sence de questions ethniques pour le recensement de la population en 2004 (prĂ©cisant Ă  ce sujet que « chaque communautĂ© souhaite connaĂ®tre sa reprĂ©sentativitĂ© numĂ©rique afin de mieux Ă©valuer sa place dans les domaines Ă©conomique, social et culturel, pour prĂ©parer plus efficacement sa contribution Ă  la construction de ce destin commun »)[41], et s'oppose au gel du corps Ă©lectoral. Ă€ ce sujet, Ă  la suite de l'annonce en ComitĂ© des signataires en janvier 2005 d'un projet de loi constitutionnel allant dans le sens du gel (finalement votĂ© par le Parlement rĂ©uni en Congrès en fĂ©vrier 2007), Tino Manuohalalo affirme que : « Le MCC condamne vivement la position partisane de l’État : en tant qu’arbitre et partenaire, il doit sauvegarder la justice et la neutralitĂ© absolue en proposant une solution alternative qui prend en compte les deux options contradictoires du Rassemblement et du FLNKS. En fait, l’État donne raison aux trois partis indĂ©pendantistes, qui ont su se rassembler sur l’essentiel malgrĂ© les dissensions internes alors que les anti-indĂ©pendantistes sont complètement dĂ©solidarisĂ©s et n’ont opposĂ© qu’une timide rĂ©sistance. Ces mesures discriminatoires vont pourtant exclure une grande partie de la population calĂ©donienne. Les personnes arrivĂ©es après 1998, qui ont choisi d’investir sur le territoire, seront des citoyens de seconde zone. Ils auront participĂ© Ă  la construction du pays mais ne pourront pas ĂŞtre des citoyens calĂ©doniens, ce n’est pas normal. Nous proposons que, pour la consultation de sortie de l’Accord de NoumĂ©a en 2018, seules les personnes qui pourront justifier de vingt annĂ©es de rĂ©sidence, s’exprimeront. En revanche, le corps Ă©lectoral glissant doit continuer Ă  s’exercer pour les Ă©lections provinciales. Chacun pourrait donc s’y retrouver Â»[42].

Sur le plan du positionnement politique, si Manuohalalo semble s'inscrire dans un premier temps dans une logique de rassemblement des partis wallisiens et futuniens avec notamment la crĂ©ation en avril 2005 du MUR reprenant les initiales du MCC, de l'UO et du ROC, il se rapproche en fait de plus en plus du Rassemblement-UMP dĂ©sormais prĂ©sidĂ© par Pierre Frogier. Il soutient en effet le candidat de ce parti, GaĂ«l Yanno (qui est Ă©lu au 2e tour) dans la 1re circonscription aux Ă©lections lĂ©gislatives de juin 2007[43]. Pour les Ă©lections municipales de mars 2008, le MCC fait partie des listes du Rassemblement-UMP Ă  NoumĂ©a (pour une Ă©lue : Maguy KatĂ©a, qui siège au sein de la majoritĂ© de Jean Lèques), Ă  DumbĂ©a (oĂą la liste Rassemblement de Georges Naturel remporte cette commune jusqu'ici dirigĂ©e par le membre fondateur de l'Avenir ensemble Bernard Marant, avec un Ă©lu pour le MCC : Amasio Tautuu) et Ă  PaĂŻta[44]. Finalement, pour les Ă©lections provinciales du , Tino Manuohalalo est prĂ©sent en 19e position sur la liste Rassemblement-UMP tirĂ©e par Pierre Frogier en Province Sud, tandis qu'une autre membre de son parti, Sylviane Polutele, est en 32e place. Il justifie cette alliance en ces termes : « c’est en conscience et sur une convergence de valeurs, que le MCC a dĂ©cidĂ© de s’engager avec le Rassemblement-UMP, pour rĂ©affirmer la volontĂ© de la majoritĂ© des hommes et des femmes de ce pays, Ă  rester dans les voies de l'identitĂ© calĂ©donienne dans la France, dans le cadre d'une communautĂ© française du Pacifique, qui garantirait constitutionnellement l'union de la Nouvelle-CalĂ©donie avec la France, dans le respect de sa diversitĂ© et de sa personnalitĂ© Â»[45]. En contrepartie, il demande la remise Ă  l'ordre du jour de l'accord passĂ© en 2003 entre l'État, la Nouvelle-CalĂ©donie et Wallis-et-Futuna pour le dĂ©veloppement de cet archipel : « Ce document, qui Ă©tait prĂ©vu par l'accord de NoumĂ©a, n'a jamais Ă©tĂ© mis en Ĺ“uvre. Nous proposons de le rĂ©activer si le Rassemblement obtient la majoritĂ© aux provinciales Â», parce que selon lui il prĂ©voit des « mesures nĂ©cessaires au dĂ©veloppement Ă©conomique, social et culturel de Wallis-et-Futuna ». De plus, il demande une reconnaissance des autoritĂ©s coutumières wallisiennes et futuniennes en Nouvelle-CalĂ©donie[46]. Cette liste arrive en tĂŞte du scrutin, avec 28,54 % des suffrages et 15 sièges sur 40 Ă  l'AssemblĂ©e provinciale (dont 12 sur les 32 envoyĂ©s au Congrès), mais cela ne permet pas Ă  Manuohalalo de faire son retour dans les institutions[47].

Mise en retrait (2009-2016)

Par la suite, Manuohalalo reste proche de Pierre Frogier et le MCC devient un microparti lié au Rassemblement-UMP. En retrait, il apporte son soutien à la liste du Front pour l'unité, coalition formée autour du Rassemblement pour les élections provinciales du et menée par Cynthia Ligeard dans le Sud[48].

Il décède à Nouméa des suites d'un cancer le [49].

Références

  1. E. PLAS, « La course Ă  l'indĂ©pendance est ouverte Â», L’UnitĂ©, 19/03/1982
  2. [PDF] Arrêté n° 1208 du 24 mai 1989 fixant les listes de candidats aux élections des membres des assemblées de province et du Congrès dont la déclaration collective de candidatures a été définitivement enregistrée, JONC n°6632, 27/05/1989, p. 1173-1174
  3. [PDF] Résultats des élections aux assemblées de province et au Congrès du 11 juin 1989, JONC n°6638, 27/06/1989, p. 1425-1426
  4. François Sodter, New Caledonia, The Contemporary Pacific Journal of Island Affairs (Center for Pacific islands studies, University of Hawa'i Press), Volume 5 - Number 2, Fall 1993, pp.408-411
  5. François Sodter, New Caledonia, The Contemporary Pacific Journal of Island Affairs (Center for Pacific islands studies, University of Hawa'i Press), Volume 6 - Number 2, Fall 1994, pp.444-446
  6. [PDF] Arrêté n° 910 du 23 juin 1995 fixant les listes de candidats aux élections des Assemblées de province du 9 juillet 1995, JONC n°7073, 23/06/1995, p. 1719
  7. [PDF] Élections aux assemblées de province du 9 juillet 1995, JONC n°7080, 12/07/1995, p. 2028-2029
  8. [PDF] Arrêté n° 4477-T du 13 novembre 1995 portant désignation des membres du Comité Territorial de la Formation Professionnelle, de la Promotion Sociale et de l'Emploi, JONC n°7107, 05/12/1995, p. 3643
  9. [PDF] Arrêté modificatif n° 4517-T du 15 novembre 1995 relatif à la désignation des membres du conseil d'administration de l'Agence pour l'emploi, JONC n°7107, 05/12/1995, p. 3645
  10. [PDF] Arrêté n° 4807-T du 6 décembre 1995 relatif à la composition du conseil d'administration de l'Etablissement territorial de formation professionnelle des adultes, JONC n°7115, 26/12/1995, p. 4029
  11. Élections provinciales de 1999, site officiel du Congrès de la Nouvelle-Calédonie
  12. Gouvernements de la première mandature, site officiel du Congrès de la Nouvelle-Calédonie
  13. [PDF] Arrêté n° 200/bis du 7 mars 2001 fixant l'état des listes de candidats aux élections municipales des 11 et 18 mars 2001, JONC n°7532, 09/03/2001, p. 1330
  14. Résultats des élections législatives de 2002, 1re circonscription de Nouvelle-Calédonie, site du ministère de l'Intérieur
  15. [PDF] Pacte social du 20 octobre 2000, Nouméa, JONC n°7498, 02/11/2000, p. 5933
  16. X. SERRE, « L'USTKE refuse de signer le "pacte social" Â», Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 08/09/2000, in Forum Kanaky Online, 08/09/2000
  17. Les Nouvelles de Tahiti, « Facture avec remise pour les casseurs du rond-point Berthelot », Les Nouvelles Calédoniennes, 22/05/2002
  18. « Bientôt 150 000 Francs », Les Nouvelles Calédoniennes, 18/02/2009
  19. Arhou, « Grève RFO (suite) Â», Forum Kanaky Online, 23/11/2000
  20. [PDF] Loi du pays n° 2001-016 du 11 janvier 2002 relative à la sécurité sociale en Nouvelle-Calédonie, JONC n°7 606, 18/01/2002, p. 2002-223 - 2002-239
  21. « Tino Manuohalalo, membre du gouvernement chargĂ© de la santĂ© : "La couverture sociale : un droit universel" Â», Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 19/07/2002
  22. « Qu’est-ce que le RUAMM ? », Les Nouvelles Calédoniennes, 19/06/2002
  23. « Couverture sociale :400 enseignants dans la rue », Les Nouvelles Calédoniennes, 18/06/2002
  24. « Collèges et lycées encore bloqués aujourd’hui », Les Nouvelles Calédoniennes, 19/06/2002
  25. « Les établissements scolaires toujours bloqués aujourd’hui », Les Nouvelles Calédoniennes, 24/06/2002
  26. « Ruamm : l’accord de coordination repoussé en novembre », Les Nouvelles Calédoniennes, 15/07/2002
  27. « Ruamm: le gouvernement va recevoir les opposants », Les Nouvelles Calédoniennes, 16/07/2002
  28. « Ruamm : un geste du Congrès en faveur des retraités », Les Nouvelles Calédoniennes, 18/07/2002
  29. « Grève dans les collèges et lycées aujourd’hui », Les Nouvelles Calédoniennes, 06/11/2002
  30. « Le baccalauréat toujours menacé de blocage », Les Nouvelles Calédoniennes, 08/11/2002
  31. « Un troisième gouvernement pour la Nouvelle-Calédonie », Les Nouvelles Calédoniennes, 29/11/2002
  32. « Aukusitino Manuohalalo, ancien membre du gouvernement chargé de la santé : "Je quitte le RDO" », Les Nouvelles Calédoniennes, 10/12/2002
  33. « Le Mouvement des citoyens calédoniens est né », Les Nouvelles Calédoniennes, 14/04/2003
  34. « Manif et contre-manif autour de l’affaire Vili », Les Nouvelles Calédoniennes, 22/05/2003
  35. « La Campagne dans le Sud », Les Nouvelles Calédoniennes, 22/04/2004
  36. « Le Mouvement des citoyens calédoniens en meeting à Païta », Les Nouvelles Calédoniennes, 06/05/2004
  37. « Corps électoral : la solution du MCC », Les Nouvelles Calédoniennes, 01/03/2004
  38. « FLNKS : "Les trois partenaires sont responsables de la dérive de l’Accord" », Les Nouvelles Calédoniennes, 26/05/2003
  39. [PDF] « Publication des résultats de l'élection des membres du Congrès et des Assemblées de Province du 9 mai 2004 », Journal officiel de la Nouvelle-Calédonie, 12/05/2004
  40. « Les rĂ©actions Â», Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 10/05/2004
  41. « Recensement : Le FLNKS demande un report Â», Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 25/08/2004
  42. « Nouvelles rĂ©actions sur le gel du corps Ă©lectoral Â», Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 27/01/2005
  43. « GaĂ«l Yanno : "Mettons un mouchoir sur toutes les querelles" », Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 14/07/2007
  44. « Louisa Brehe veut mener la danse Ă  PaĂŻta Â», Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 04/03/2008
  45. Programme politique du MCC, sur son site officiel
  46. « Le MCC dans la campagne Â», Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 15/12/2008
  47. [PDF] Résultats des élections provinciales du 10 mai 2009 sur le site du Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, 11/05/2009
  48. « Cynthia Ligeard, tĂŞte de liste du Front pour l’UnitĂ© lance la campagne des provinciales Â», NC Presse, 04/04/2014
  49. Antoine Le Tenneur (CM), « Mort de Tino Manuohalalo Â», Nouvelle-CalĂ©donie La 1re, 31/07/2016

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.