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Grand Nouméa

Le Grand NoumĂ©a est le nom donnĂ© Ă  l'entitĂ© territoriale homogĂšne (ETH) ainsi qu'Ă  l'intercommunalitĂ© (Syndicat intercommunal du Grand NoumĂ©a) centrĂ©es sur le chef-lieu de la Nouvelle-CalĂ©donie, NoumĂ©a, et correspondant, globalement, Ă  son aire urbaine ou aire d'attraction. SituĂ© sur la cĂŽte sud-ouest de la Grande Terre, en Province Sud, il comprend quatre communes : NoumĂ©a, Le Mont-Dore, DumbĂ©a et PaĂŻta. Ces quatre communes Ă©taient peuplĂ©es en 2019 de 182 341 habitants[1].

Image satellite du Grand Nouméa

DĂ©mographie et Ă©talement urbain

Vue de l'étalement urbain dans l'agglomération nouméenne, depuis le pic Malaoui dans les monts Koghi à Dumbéa.

Au recensement de 2014, les quatre communes du Grand NoumĂ©a totalisaient 179 509 habitants, soit prĂšs de 90 % (89,76 %) de la population de la Province Sud et les 2/3 (66,79 %) de celle de la Nouvelle-CalĂ©donie (respectivement 89,46 % et 66,67 % en 2009)[2].

Alors qu'elle ne comptait encore qu'à peine 25 000 habitants à la fin des années 1950 (25 204 en 1956), elle a connu une croissance particuliÚrement importante et soutenue dans la seconde moitié du XXe siÚcle. Sa croissance annuelle moyenne était ainsi encore de 3,1 % entre 1989 et 1996, de 2,9 % entre 1996 et 2009 et de 1,93 % entre 2009 et 2014.

Néanmoins, elles couvrent également une superficie plutÎt vaste, soit 1 643 km2 et une densité moyenne relativement faible pour une aire urbaine de 109,26 hab/km2. Cette donnée est toutefois à relativiser du fait de la grande superficie des communes qui composent le Grand Nouméa, communes étant encore largement, d'un point de vue surfacique, rurales.

Le Grand Nouméa se caractérise d'ailleurs par une faible fragmentation municipale qui devrait en favoriser la planification, toutefois, la cohérence du territoire n'est pas encore affirmée et les opérations d'urbanisation sur la commune de Païta ne manquent pas d'inquiéter quant à une périurbanisation incontrÎlée.

RĂ©partition de la population

La population des quatre communes se répartit ainsi en 2014[2] :

  • NoumĂ©a : 99 926 habitants sur 45,7 km2, soit une densitĂ© de 2 186,6 hab/km2 et 55,67 % de la population de l'agglomĂ©ration sur Ă  peine 3 % de son territoire. Son poids dans l'aire urbaine n'a pourtant cessĂ© de dĂ©cliner au profit des communes de banlieue : alors qu'elle reprĂ©sentait encore 88,2 % des habitants du Grand NoumĂ©a en 1956, elle n'en constituait dĂ©jĂ  plus que 75,4 % en 1976, 66,7 % en 1989, 64,2 % en 1996, 62,5 % en 2004 et 59,6 % en 2009. Sa croissance annuelle moyenne Ă©tait de 2,45 % de 1989 Ă  1996, de 1,91 % de 1996 Ă  2009 et 0,48 % de 2009 Ă  2014. La continuitĂ© du bĂąti[3] s'Ă©tend sur 37,15 km2, soit plus de 80 % de son territoire, et alors qu'il ne s'Ă©tendait en 1978 que sur 24 km2[4].
  • DumbĂ©a : 31 812 habitants (17,72 % du Grand NoumĂ©a) sur 254,6 km2, soit une densitĂ© de 124,95 hab/km2, quand un recensement complĂ©mentaire menĂ© en 2012 Ă©tablissait la nouvelle population communale Ă  26 779 personnes soit 105,18 hab/km2[5]. Il s'agit de la commune qui a connu la plus forte croissance dans les annĂ©es 1960 (avec une croissance annuelle moyenne de 30,3 % entre 1963 et 1969, DumbĂ©a ne comptait encore que 463 habitants en 1963 ce qui en faisait la 4e commune la moins peuplĂ©e du Territoire), 1970 (31,6 % annuellement entre 1969 et 1976 puis 4,6 % entre 1976 et 1983) et 1980 (13,6 % en moyenne par an entre 1983 et 1986). Cette Ă©volution reste ensuite marquĂ©e puisque la dynamique d'expansion urbaine concerne toujours la partie occidentale de DumbĂ©a avec de nouvelles zones d'amĂ©nagement concertĂ©es (DumbĂ©a-sur-mer, Panda, Nakutakoin, Katiramona), tout en s'Ă©tendant dĂ©sormais au-delĂ  des limites de la commune vers PaĂŻta (5,45 % entre 1989 et 1996 puis 5,66 % entre 1996 et 2009 et 6,4 % entre 2009 et 2014). Le tissu urbain s'Ă©tend essentiellement dans le sud de la commune, dans les quartiers de CƓur de Ville, Koutio et Auteuil qui constituent dĂ©sormais le « centre urbain Â» de la commune, avec l'ouverture prĂ©vue Ă  la fin de l'annĂ©e 2016 du nouvel hĂŽtel de ville Ă  l'emplacement de l'ancienne mairie annexe de Koutio ou encore du mĂ©dipĂŽle de Koutio, mais aussi, et de maniĂšre plus ancienne, avec la prĂ©sence de la galerie commerciale Kenu'in et de son hypermarchĂ© Carrefour, de la piscine municipale, de la mĂ©diathĂšque et du collĂšge de Koutio, le lycĂ©e du Grand NoumĂ©a ou encore du siĂšge du Syndicat intercommunal Ă  vocation multiple du Grand NoumĂ©a. Ils regroupent 18 057 rĂ©sidents en 2014 sur environ 7 km2, Ă  savoir 56,76 % des habitants de DumbĂ©a (67,4 % en 2009) sur 2,7 % de son territoire (et une densitĂ© de quelque 2 580 hab/km2). Ce centre s'est Ă©tendu vers l'ouest Ă  la fin des annĂ©es 2000 et dans les annĂ©es 2010, dans les Zones d'amĂ©nagement concertĂ©es de DumbĂ©a-sur-mer (dĂ©jĂ  1 095 habitants en 2009 puis 3 686 en 2014 sur environ 5 km2 qui ne sont pas encore entiĂšrement amĂ©nagĂ©s, soit 737 hab/km2) et de Panda dans le secteur de la Plaine Adam (3 063 personnes en 2014 sur 2,5 km2 soit quelque 1 225 hab/km2). Au total, la partie de DumbĂ©a totalement intĂ©grĂ©e dans le tissu urbain continu du Grand NoumĂ©a (c'est-Ă -dire avec un bĂąti continu avec NoumĂ©a) cumulent en 2014 24 806 habitants, soit plus des trois-quarts de la population communale (77,98 %) sur 5,7 % de son territoire et une densitĂ© de 1 711 hab/km2. S'y ajoutent quelques lotissements pĂ©riurbains rĂ©cents : Nakutakoin (765 rĂ©sidents en 2009, 785 en 2014) Ă  l'ouest, et celui de Katiramona sud (2 458 personnes en 2009, 2 468 en 2014) au nord-ouest. Il s'agit donc, en dehors de NoumĂ©a, de la municipalitĂ© la plus urbaine de Nouvelle-CalĂ©donie.
  • Mont-Dore : 27 155 habitants (15,13 % du Grand NoumĂ©a) sur 643 km2, soit une densitĂ© de 42,2 hab/km2. Sa croissance annuelle moyenne, encore forte entre 1989 et 1996 (3,85 %), s'est relativement tassĂ©e depuis 1996 (1,64 % entre 1996 et 2009 puis 1,15 % entre 2009 et 2014), ce qui lui fait perdre le statut de deuxiĂšme commune la plus peuplĂ©e de l'archipel au profit de DumbĂ©a en 2014. Mais les banlieues disposant d'un bĂąti continu avec NoumĂ©a ne couvrent que le nord-ouest de la commune, soit les quartiers de YahouĂ©, Pont-des-Français, Conception, Robinson, Boulari et Saint-Michel, comprenant 13 485 habitants en 2009 et 14 298 personnes en 2014 (soit 52,65 % de la population de la commune) sur environ 19 km2 (et donc 3 % de la superficie totale du Mont-Dore et une densitĂ© de 752,5 hab/km2). Il s'agit des zones pĂ©riurbaines les plus anciennement insĂ©rĂ©es dans l'agglomĂ©ration noumĂ©enne. À celles-ci peuvent s'ajouter des zones plus Ă©loignĂ©es, moins denses mais qui constituent nĂ©anmoins des agglomĂ©rations secondaires, nĂ©es d'un phĂ©nomĂšne de rurbanisation, avec tout d'abord les quartiers de Saint-Louis et La CoulĂ©e (4 904 habitants sur 95,4 km2, soit 51,4 hab./km2), d'autre part ceux du Vallon-Dore et de Mont-Dore-Sud (4 653 rĂ©sidents sur 12 km2, donc 388 hab./km2) et enfin Plum (2 729 personnes sur 30 km2, soit 91 hab./km2).
  • PaĂŻta : 20 616 habitants (11,48 % du Grand NoumĂ©a) sur 699,7 km2, soit une densitĂ© de 29,46 hab/km2, alors qu'un recensement complĂ©mentaire menĂ© en 2012 Ă©tablissait encore la population communale Ă  18 120 personnes soit 25,9 hab/km2[5]. DerniĂšre commune du Grand NoumĂ©a touchĂ©e par l'expansion urbaine, notamment du fait du phĂ©nomĂšne de rurbanisation, elle est, depuis la fin des annĂ©es 1990, la commune la plus dynamique dĂ©mographiquement avec DumbĂ©a : sa croissance annuelle moyenne fut ainsi de 5,8 % entre 1996 et 2009 et de 5,2 % entre 2009 et 2014. L'Ă©talement du bĂąti s'est surtout fait sous la forme de lotissements d'habitats individuels se dĂ©veloppant en « doigt de gant » le long de la voie express n°2 (ou Savespress) au sud-est, avec les logements sociaux de Julisa ou les rĂ©sidences pavillonnaires de Savannah, Val BoisĂ©, Beauvallon et NaĂŻa. Elle reste toutefois particuliĂšrement rurale, avec toujours 193 agriculteurs enregistrĂ©s auprĂšs de la Chambre d'agriculture en 2007, et bien que ce chiffre soit lĂ©gĂšrement en baisse (ils Ă©taient 223 en 2001). De plus, le bĂąti n'est pas encore totalement continu avec celui des quartiers de Nakutakoin et DumbĂ©a-sur-mer, ni avec ceux de Koutio et CƓur de Ville, la basse vallĂ©e de la DumbĂ©a servant encore de rupture dans l'agglomĂ©ration.

La partie urbaine agglomĂ©rĂ©e du Grand NoumĂ©a ne s'Ă©tend donc que sur la commune de NoumĂ©a et une partie du Mont-Dore et de DumbĂ©a, soit 139 030 habitants en 2014 sur 70,65 km2 de bĂąti continu et une densitĂ© d'environ 1 968 hab/km2. L'unitĂ© urbaine de NoumĂ©a, si l'Insee l'avait dĂ©finie, engloberait quant-Ă -elle ces trois communes, soit 147 365 habitants en 2009 et 158 893 en 2014.

Emploi et mouvements pendulaires

La ville-centre (NoumĂ©a) reste, et de loin, le pĂŽle Ă©conomique de l'agglomĂ©ration, avec plus de 90 % des nouvelles offres d’emploi qui y sont concentrĂ©es. Ainsi, sur 31 628 entreprises enregistrĂ©es au RIDET[6] pour le Grand NoumĂ©a en 2008, 73,6 % sont encore concentrĂ©es dans la commune de NoumĂ©a (74,5 % en 2004), alors que n'y rĂ©sidait en 2004 que 64,2 % de la population active de l'agglomĂ©ration (et 65 % des actifs occupĂ©s de l'aire urbaine). Par consĂ©quent, NoumĂ©a hĂ©berge un volume d’emplois supĂ©rieur Ă  son volume d’actifs occupĂ©s rĂ©sidents (son ratio emplois/actifs occupĂ©s Ă©tait de 1,26 en 2002), relĂ©guant les communes pĂ©riphĂ©riques au rĂŽle de rĂ©serve de main d'Ɠuvre (ce mĂȘme ratio Ă©tait ainsi de 0,41 au Mont-Dore et surtout de 0,35 Ă  DumbĂ©a, PaĂŻta s'en sortant mieux avec une moyenne de 7 emplois pour 10 actifs occupĂ©s grĂące Ă  la prĂ©sence de l'AĂ©roport international de La Tontouta ou du maintien d'une forte activitĂ© agricole). En 2009, la part de la population active travaillant Ă  NoumĂ©a s'Ă©levait Ă  plus des deux tiers (67,6 %) Ă  DumbĂ©a, Ă  53,3 % au Mont-Dore et 51,3 % Ă  PaĂŻta (comparativement, seulement 9,3 % des actifs rĂ©sidant dans la ville-centre avaient leur emploi dans une autre commune, et plus prĂ©cisĂ©ment 7,8 % dans le reste du Grand NoumĂ©a). Ces chiffres dĂ©montrent Ă©galement que Boulouparis et YatĂ© sont de plus en plus absorbĂ©es par l'aire urbaine du Grand NoumĂ©a puisque les chiffres du recensement de 2009 montrent une proportion d'actifs rĂ©sidents travaillant Ă  NoumĂ©a ou dans ses trois communes de banlieue proches de 40 % (35,9 % Ă  Boulouparis, 35,6 % Ă  YatĂ©)[7].

NĂ©anmoins, ce dĂ©sĂ©quilibre a tendance Ă  se rĂ©duire lĂ©gĂšrement avec de plus en plus d'Ă©tablissements crĂ©Ă©s en banlieue : de 2004 Ă  2008, le parc d'entreprises a ainsi augmentĂ© de 36,5 % Ă  NoumĂ©a, de 36,8 % au Mont-Dore, de 45,5 % Ă  DumbĂ©a et surtout de 53,9 % Ă  PaĂŻta. De nombreux projets rĂ©alisĂ©s ou en cours d'Ă©laboration depuis les annĂ©es 2000 visent de plus Ă  empĂȘcher la transformation des pĂ©riphĂ©ries noumĂ©ennes en communes « dortoirs » : l'usine de Goro Ă  l'extrĂ©mitĂ© sud du Mont-Dore, la construction du mĂ©dipĂŽle de Koutio Ă  DumbĂ©a ou l'agrandissement de l'AĂ©roport international Ă  PaĂŻta, entre autres.

Quoi qu'il en soit, la concentration du bassin d'emploi Ă  NoumĂ©a explique les importants mouvements pendulaires quotidiens, entraĂźnant l'engorgement des principales voies de communication convergeant vers le centre-ville (la VDO vers Koutio et PaĂŻta, la RT 1 vers DumbĂ©a nord et la VDE ou la RP 1 vers le Mont-Dore) aux heures de pointe (entre 7 h et 8 h le matin et entre 17 h et 18 h le soir). Ainsi, s'il ne faut en heure creuse que 5 minutes et 50 secondes pour parcourir les 7 kilomĂštres de VDO qui sĂ©parent Koutio au quai Jules Ferry (en bordure du centre-ville), Ă  une vitesse moyenne de 73 km/h, il faut environ 4 fois plus de temps (22 minutes et 40 secondes) pour effectuer le mĂȘme parcours en heure de pointe, Ă  une vitesse cette fois-ci rĂ©duite Ă  19 km/h. Le nombre limitĂ© de routes Ă  quatre voies (la RP1 et la VDE sont toutes les deux de simples deux voies) et l'absence de rĂ©els axes transversaux reliant ces pĂ©nĂ©trantes augmentent considĂ©rablement le phĂ©nomĂšne d'Ă©tranglement du centre-ville. De mĂȘme, les transports en commun publics sont inadaptĂ©s (avec trois rĂ©seaux diffĂ©rents pour l'agglomĂ©ration : KaruĂŻa pour la commune de NoumĂ©a et gĂ©rĂ© par la ville jusqu'Ă  la crĂ©ation du syndicat mixte des transports urbains, CarSud pour l'agglomĂ©ration et gĂ©rĂ© par la Province Sud, et Transco pour le ramassage scolaire gĂ©rĂ© par un syndicat intercommunal ; de plus, les services finissent tĂŽt, vers 19 heures, et sont largement rĂ©duits les week-ends, tombant Ă  45-50 % de bus pour KaruĂŻa et jusqu'Ă  21 % pour CarSud le dimanche), peu fiables (avec de nombreux retards enregistrĂ©s sur le rĂ©seau CarSud en 2007, avec, sur l'ensemble de la journĂ©e, 23 % d'autocars dĂ©passant les 6 minutes au-delĂ  de l'horaire, ce chiffre montant Ă  38 % en heures de pointe, l'absence de voies rĂ©servĂ©es et le fait que les bus n'ont pas, contrairement Ă  ce qui est pratiquĂ© en mĂ©tropole, la prioritĂ© aux carrefours les mettant fortement Ă  la merci de la circulation) et relativement chers (le prix du billet unitaire est ainsi, pour CarSud et KaruĂŻa, de 200 Francs CFP, ou environ 1,68 €, soit plus que le tarif maximum pratiquĂ© dans une agglomĂ©ration de plus de 100 000 habitants en mĂ©tropole, Ă  savoir 1,6 € ; de plus, les offres forfaitaires sont souvent peu avantageuses, surtout sur le rĂ©seau KaruĂŻa qui n'offre pas, contrairement Ă  CarSud, de carte hebdomadaire, tandis que le prix unitaire du billet pour l'offre mensuelle est le mĂȘme que pour la carte 10 tickets - Multipass, soit 165 F CFP ou 1,38 €).

Pour y remĂ©dier, l'idĂ©e d'une voie rapide qui relierait la voie de dĂ©gagement ouest Ă  la vallĂ©e des Colons en passant par la vallĂ©e du Tir et les abords de la route stratĂ©gique, a Ă©tĂ© avancĂ©e depuis 2002[8]. Ce projet, baptisĂ© « Tangentielle Est », n'a pas encore Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ© aujourd'hui mĂȘme si plusieurs amĂ©nagements rĂ©alisĂ©s depuis peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des prĂ©mices Ă  son Ă©laboration, comme le rond-point des deux vallĂ©es au carrefour entre la route des deux vallĂ©es (reliant dĂ©jĂ  la vallĂ©e du tir Ă  la vallĂ©e des colons) et la route stratĂ©gique et la future transformation de ces axes en des 2x2 voies[9].

Également afin de rĂ©pondre Ă  ce problĂšme de l'engorgement de la Voie de dĂ©gagement ouest, des feux de circulation ont Ă©tĂ© installĂ©s sur le rond-point du gĂ©nĂ©ral Patch (dit du Pacifique) et mis en service depuis le [10]. Ce dernier rond-point a finalement Ă©tĂ© totalement supprimĂ© au dĂ©but de l'annĂ©e 2011.

Toutefois, le rond-point Berthelot (ou Mageco, ou de Doniambo) reste un problÚme majeur pour la circulation, les comptages réalisés par les services de la circulation faisant état d'un trafic pouvant monter jusqu'à 2 950 véhicules passant par heure au niveau de ce carrefour giratoire au moment de la sortie des bureaux (16h30 - 18h30) dans le sens Nouméa - extérieur, soit seulement 50 véhicules de moins que le seuil de la paralysie complÚte estimé à quelque 3 000 véhicules par heure[11]. Pour l'instant, aucun projet concret n'a été engagé pour remédier à cette situation, si ce n'est établir des horaires de fermeture des axes provenant de la Vallée du Tir et des lotissements de la SLN (soit les axes transversaux coupant la voie de dégagement au niveau du rond-point) aux heures de pointe. Néanmoins, de plus en plus de spécialistes de la circulation urbaine ainsi que de dirigeants politiques de la ville ou de la province envisagent l'idée de transformer ce carrefour en un échangeur, en conservant le rond-point pour ceux désirant se répartir dans les quartiers limitrophes mais en y rajoutant un autopont pour les véhicules continuant sur la voie rapide. Il s'agit toutefois d'un projet relativement cher, estimé entre 800 millions et 1 milliard de Francs pacifique (soit entre 6,7 et 8,38 millions d'euros), et qui pose en plus la question de la gestion de la circulation durant les travaux, pour des améliorations à moyen et long terme pour le moins discutables[12]. Surtout, un tel aménagement favoriserait l'utilisation de la voiture et contredirait les recommandations du Plan d'Aménagement et de Développement Durable du Grand Nouméa[13].

Durant les élections municipales de 2008 à Nouméa, l'amélioration de la circulation a été un des thÚmes majeures de la campagne, plusieurs des listes candidates proposant le développement de transports en commun en site propre : notamment « Changer, c'est capital(e) » de Sonia Lagarde, arrivée en seconde position, avait proposé la création d'un tramway qui relierait le futur centre urbain de Dumbéa-sur-mer au centre-ville en passant par le futur « médipÎle » de Koutio à l'entrée de la ville, sur un trajet de 12 kilomÚtres et pour un coût estimé à 3 milliards de francs CFP (25,14 millions d'euros)[14].

Un schĂ©ma de cohĂ©rence de l'agglomĂ©ration noumĂ©enne (SCAN) couplĂ© Ă  un plan de dĂ©placement de l’agglomĂ©ration noumĂ©enne (PDAN) est adoptĂ© le . Ils visent Ă  dĂ©velopper les transports en commun et limiter la longueur et la durĂ©e des dĂ©placements des habitants de l’agglomĂ©ration depuis leur domicile jusqu’à leur travail. Ils prĂ©voient pour cela la crĂ©ation d'une AutoritĂ© d’organisation des transports coordonnant les activitĂ©s des acteurs dans ce domaine dans le Grand NoumĂ©a (effective le 1er septembre suivant sous la forme d'un syndicat mixte, avec surtout pour but la mise en place d'un billet unique sur les deux rĂ©seaux, celui de la ville de NoumĂ©a KaruĂŻa Bus et celui provincial CarSud), mais aussi l'installation d'un transport en commun en site propre et de navettes maritimes reliant le centre urbain Ă  sa banlieue[15]. Toutefois, les actions provinciales Ă  court terme, inscrites dans une logique d'amĂ©lioration de la circulation des seules voitures au travers du plan Sud Express apparaissent contradictoires avec ce plan de transport avec les projets controversĂ©s de l'Ă©changeur de l'Étrier ou de dĂ©nivellation du carrefour Berthelot[16].

Planification territoriale

Afin de faire face Ă  ces difficultĂ©s, les quatre communes de l'agglomĂ©ration et la Province Sud, sous l'impulsion de l'État, ont dĂ©cidĂ© de lancer une rĂ©flexion Ă  l'Ă©chelle intercommunale au travers de deux documents stratĂ©giques, le SCAN, SchĂ©ma de CohĂ©rence de l'AgglomĂ©ration NoumĂ©enne, et le PDAN, Plan de DĂ©placement de l'AgglomĂ©ration NoumĂ©enne. Ces documents ont notamment menĂ© Ă  l'Ă©laboration d'un Plan d'AmĂ©nagement et de DĂ©veloppement Durable du Grand NoumĂ©a[17]. Les autres documents produits par ces documents ne sont toujours pas rendus publics en dĂ©pit de leur validation par les diffĂ©rents organes municipaux et provinciaux.

Le SCAN et le PDAN proposent des stratégies pour le développement urbain de l'agglomération. Ces documents suivent notamment quatre objectifs:

  • MaĂźtriser l’urbanisation du Grand NoumĂ©a dans une approche environnementale globale ;
  • OpĂ©rer un rĂ©Ă©quilibrage spatial et social pour une agglomĂ©ration plus Ă©quitable et plus efficace Ă©conomiquement par la mise en Ɠuvre d'une armature urbaine articulĂ©e autour d'une centralitĂ© principale (NoumĂ©a) et de pĂŽles d'appui ;
  • AmĂ©liorer les dĂ©placements avec comme mesure phare la rĂ©alisation d'un transport collectif en site propre ;
  • Se donner les moyens de mettre en Ɠuvre le SCAN-PDAN.

Toutefois, certaines incohĂ©rences, contradictions et inquiĂ©tudes peuvent ĂȘtre formulĂ©es vis-Ă -vis des plans Ă©tablis.

  1. Les documents sont peu abordables au Grand Public et leur élaboration a été opaque ;
  2. Le systÚme de déplacement préconisé est de nature à favoriser l'étalement urbain en abandonnant la périphérie de la ville à la voiture ;
  3. Aucune politique fonciÚre n'a été établie ;
  4. Le développement commercial annoncé rend peu réaliste la création de pÎles secondaires favorisant une ville des proximités ;
  5. Les politiques à court terme menées par les collectivités sont contradictoires avec les orientations du SCAN et du PDAN (entre autres construction d'infrastructures uniquement routiÚres par la Province Sud, incohérences dans la volonté de ne pas densifier la ville de Nouméa, projets pléthoriques de stationnements en centre-ville de Nouméa) ;
  6. ModÚle de gouvernance de l'agglomération peu démocratique ;
  7. Absence de stratégie d'appropriation de l'espace urbain par les populations, en particulier par les populations océaniennes ;
  8. Insuffisance des actions de promotion des modes doux Ă  court terme ;
  9. Limitation du champ d'action de la planification à la tùche urbaine actuelle alors que le développement ne tardera pas à en déborder ;
  10. Développement multipolaire possiblement au détriment du transport collectif ;
  11. Absence de réflexions sur le développement économique de l'agglomération ;
  12. Stratégies d'évaluation de la planification inexistantes.

Gouvernance de l'agglomération et intercommunalité

Actuellement, le Grand NoumĂ©a n'a aucune existence officielle rĂ©elle, mĂȘme si les communes qui le composent se sont groupĂ©s au sein de plusieurs SIVU (aujourd'hui il n'en reste qu'un, pour les transports scolaires) et d'un SIVOM, le syndicat intercommunal du Grand NoumĂ©a (SIGN). Les actions prennent Ă©galement une forme concertĂ©e et contractuelle, avec les Contrats d'agglomĂ©ration signĂ©s depuis 2000 avec l'État et la province Sud. Cette derniĂšre reste de plus compĂ©tente dans de nombreux domaines concernant l'agglomĂ©ration, notamment les transports en commun intercommunaux.

Structures existantes

Les structures intercommunales actuelles comprennent 1 syndicat mixte et 1 SIVOM, tandis que trois SIVU ont existé jusqu'en 2010.

Les anciens SIVU

Deux SIVU ont disparu le , leurs compétences étant reprises par le SIVOM « Syndicat intercommunal du Grand Nouméa » :

  • le SIVU des eaux du Grand NoumĂ©a (EGN) crĂ©Ă© en 1998 pour l'approvisionnement en eau de l'agglomĂ©ration, et qui a surtout engagĂ©, Ă  partir de 1998, la construction d'un « Grand Tuyau » de 46 km de long et de 1 m de diamĂštre acheminant l'eau depuis des stations de pompage par puits de forage sur le cours souterrain du fleuve de la Tontouta, Ă  la limite nord de PaĂŻta. Ce « grand tuyau » est installĂ© Ă  partir de 2000 le long de la RT1 et de la Voie express 2[18] et est gĂ©rĂ© par la SociĂ©tĂ© anonyme des eaux de Tontouta (SADET), filiale de la CalĂ©donienne des eaux et donc Ă©galement du groupe Suez[19].
  • le SIVU pour le Traitement des dĂ©chets mĂ©nagers (TOM) crĂ©Ă© en 2005. Il a assurĂ© la mise en place de l'Installation de stockage des dĂ©chets (ISD) de Gadji pour remplacer le centre d'enfouissement technique (CET) de Ducos Ă  NoumĂ©a et du Mont-Dore. L'exploitation de ces derniers, dont l'engorgement (surtout celui de Ducos, qui accueillait 100 000 tonnes de dĂ©chets par an, soit 90 % de la production totale de la zone urbaine[20]) avait nĂ©cessitĂ© la recherche d'un nouveau site d'enfouissement, s'est arrĂȘtĂ©e en octobre 2007, mais ils servent toujours de centre de transit et de tri[21] - [22].

Le dernier SIVU est dissous le [23]. Il s'agissait de celui des Transports scolaires (Transco), crĂ©Ă© en 1996 en remplacement d'une association, elle aussi appelĂ©e Transco, pour assurer le ramassage et le transport des Ă©lĂšves du secondaire sur l'ensemble du Grand NoumĂ©a, soit 10 % de l'offre de rĂ©seau d'autobus de l'agglomĂ©ration. Ses droits et obligations sont transfĂ©rĂ©es au nouveau Syndicat mixte des Transports urbains (SMTU), crĂ©Ă© Ă  cette occasion et unissant les quatre communes de l'agglomĂ©ration Ă  la Province Sud pour s'occuper de l'ensemble du transport urbain dans le Grand NoumĂ©a. Cette nouvelle autoritĂ© organisatrice reprend donc Ă  son compte la concession accordĂ©e depuis 1996 par le SIVU Transco Ă  un groupement de transporteurs, le Groupement d'intĂ©rĂȘt Ă©conomique de Transports en commun d'enfants de Nouvelle-CalĂ©donie (GIE-DETCE)[24].

Le SIGN

Le Syndicat intercommunal du Grand NoumĂ©a (SIGN), syndicat intercommunal Ă  vocations multiples (SIVOM), a finalement Ă©tĂ© crĂ©Ă© le . Le , le SIVOM a absorbĂ© les compĂ©tences des SIVU des Eaux du Grand NoumĂ©a (EGN) et du Traitement des ordures et dĂ©chets mĂ©nagers (TOM), deux organismes dissous par la mĂȘme occasion. Il est prĂ©sidĂ© successivement par le maire de NoumĂ©a Jean LĂšques (Rassemblement) du au , puis par le maire de DumbĂ©a Georges Naturel (Rassemblement) du au , par le 1er adjoint puis maire de PaĂŻta Willy Gatuhau (Avenir ensemble puis Les RĂ©publicains calĂ©doniens) du [25] au et par le 3e adjoint au maire du Mont-Dore Maurice Pelage (Rassemblement) depuis le .

Ses missions et compétences sont[26] :

  • renforcer l’intercommunalitĂ© du Grand NoumĂ©a avec l’étude et le montage d’une structure intercommunale intĂ©grĂ©e et financiĂšrement autonome du type « communautĂ© d'agglomĂ©ration »,
  • amĂ©nager l’espace communautaire avec une fonction d’observatoire urbain (avec notamment l'Ă©laboration d’un schĂ©ma gĂ©nĂ©ral d’amĂ©nagement et de cohĂ©rence de l’agglomĂ©ration SGACA, la mise en place d'une planification spatiale et urbaine Ă  caractĂšre prospectif ou prescriptif, l'Ă©tude d’un plan de dĂ©placement de l’agglomĂ©ration et plus gĂ©nĂ©ralement de l’organisation gĂ©nĂ©rale et d’équipement du rĂ©seau de transports en commun de l’agglomĂ©ration),
  • assurer l'Ă©quilibre social de l’habitat (sur la base d'un programme de l’habitat pour le Grand NoumĂ©a et de l'animation et de la coordination de la rĂ©sorption de l’habitat insalubre),
  • piloter le volet intercommunal du contrat d'agglomĂ©ration,
  • trois compĂ©tences aprĂšs les dissolutions des SIVU en 2010 :
    • gĂ©rer les problĂšmes d'approvisionnement en eau de l'agglomĂ©ration,
    • s'occuper du service public du tri, du transport, du traitement et de la valorisation des dĂ©chets mĂ©nagers de l’agglomĂ©ration du Grand NoumĂ©a
    • la mise Ă  l'Ă©tude de l'Ă©quipement du rĂ©seau et de l'organisation gĂ©nĂ©rale des transports en commun de l'agglomĂ©ration, en favorisant la coopĂ©ration entre les diffĂ©rentes autoritĂ©s organisatrices par le biais d'un syndicat mixte.

Plus particuliÚrement, il étudie, gÚre la mise en place et contrÎle les premiers établissements de services publics mis en commun par les quatre municipalités dans le cadre de ce dernier :

  • la crĂ©ation, dĂ©cidĂ©e en mai 2008, d'un centre intercommunal d'incendie et de secours dans le quartier de Normandie au nord-est de NoumĂ©a qui viendrait s'ajouter aux quatre centres dĂ©jĂ  existants dans chaque commune[27] ;
  • le dĂ©mĂ©nagement, initialement prĂ©vu pour la fin 2009 mais finalement opĂ©rĂ© le , puis la gestion de la fourriĂšre intercommunale animaux et vĂ©hicules, Ă  l'origine basĂ©e Ă  la baie de Tindu, zone semi-rĂ©sidentielle Ă  l'extrĂ©mitĂ© ouest de la presqu'Ăźle de Ducos, et dĂ©sormais implantĂ©e dans de nouveaux locaux, plus vastes et plus modernes, construits sur un terrain de 2,15 ha cĂ©dĂ©s Ă  la ville de NoumĂ©a par la Province Sud en plein cƓur de la zone industrielle de Ducos[28] - [29] - [30] - [31] ;
  • la gestion de l'ISD de Gadji, dĂ©charge publique de l'agglomĂ©ration situĂ©e Ă  PaĂŻta dotĂ© d'un quai d'apport volontaire et qui a remplacĂ© progressivement Ă  partir de 2005 les CET de Ducos Ă  NoumĂ©a et du Mont-Dore qui restent des centres de transit et de tri (CTT)[20] - [21] - [22]. La CalĂ©donienne de service public (CSP), filiale de Grandjouan Onyx puis de Veolia PropretĂ©, est le dĂ©lĂ©gataire chargĂ© par le SIVU TOM puis le SIGN de ces missions de collecte et de stockage des dĂ©chets.

Le syndicat mixte

Un syndicat mixte des transports urbains (SMTU) du Grand NoumĂ©a est crĂ©Ă© Ă  compter du entre la Province Sud et les quatre communes dĂ©jĂ  unies dans le SIVOM[32]. Le transfert des compĂ©tences des diffĂ©rentes autoritĂ©s organisatrices a lieu progressivement : le jour mĂȘme pour les transports scolaires (avec la dissolution du SIVU correspondant) puis le pour le transport public de la ville de NoumĂ©a (et donc la gestion du contrat de concession du rĂ©seau urbain KaruĂŻa Bus)[33] et pour la gestion et l'entretien des points d'arrĂȘt du rĂ©seau sub-urbain CarSud (la Province Sud restant propriĂ©taire des terrains et bĂątiments de gare routiĂšre de Montravel et site de dĂ©pĂŽt de car de Normandie)[34]. Son but est ainsi d'harmoniser le service et la tarification entre ces trois rĂ©seaux, et d'aboutir Ă  terme Ă  leur fusion, ce qui est fait le avec le lancement des Transports en commun du Grand NoumĂ©a (TanĂ©o).

Contrats d'agglomération

Depuis 2000, les quatre communes ont signĂ© deux contrats d'agglomĂ©ration successifs avec l'État et la province Sud pour apporter un financement important aux opĂ©rations engagĂ©es dans ce cadre.

Contrat 2000 - 2004[35]

SignĂ© le , il constitue une enveloppe de 14,2375 milliards de F CFP (119 310 250 €), dont 5,695 milliards (47 724 100 €, soit 40 % du total) fournis par l'État, 6 000 788 000 (50 286 603,44 €, soit 42,1 % du total) par les communes et 2 541 712 000 (21 299 546,56 €, soit 17,9 % du total) par la Province Sud. Ces fonds sont destinĂ©s Ă  48,3 % pour NoumĂ©a, Ă  21,3 % pour le Mont-Dore, Ă  16,9 % pour DumbĂ©a et Ă  13,5 % pour PaĂŻta.

Les objectifs fixés sont :

  • l'amĂ©nagement urbain, et plus particuliĂšrement :
    • l'habitat social pour rĂ©pondre au besoin de 1 250 logements Ă  construire par an selon l’analyse de l’Observatoire Urbain de , 2 129 500 000 F CFP (17 845 210 €, soit 15 % du total) sont ainsi allouĂ©s pour acquĂ©rir et viabiliser du foncier, rĂ©sorber l'habitat insalubre et notamment les squats et pour protĂ©ger le patrimoine.
    • les transports en commun afin de moderniser les rĂ©seaux existants, jugĂ©s obsolĂštes, peu fiables et couteux, par la dĂ©finition de lignes et d’horaires fixes, d'une billetterie moderne, d'un matĂ©riel roulant respectant la sĂ©curitĂ© et d'une tarification accessible aux plus dĂ©munis. L'enveloppe totale est fixĂ©e Ă  240 millions de Francs CFP (2 011 200 €), soit seulement 1,7 % du plan, et ces fonds sont uniquement destinĂ©s aux communes de la pĂ©riphĂ©rie.
    • l'eau et l'assainissement afin de participer au financement de l'alimentation en eau des nouvelles zones d'habitat et d'activitĂ©s (en dehors du projet du « Grand Tuyau », financĂ© hors contrat) et de pallier les retards en matiĂšre de politique d'assainissement tant pour desservir les quartiers construits (problĂšmes de santĂ© et de salubritĂ© publique), limiter les pollutions des plages et riviĂšres, que pour viabiliser les zones d'urbanisation future avec la construction de stations d'Ă©purations, la crĂ©ation du SIVU de collecte et de gestion des dĂ©chets et l'Ă©laboration d'Ă©tudes d'impact sur l'environnement. 3 349 346 000 F CFP (28 067 519,48 €), soit 23,5 % du plan de financement total, cette enveloppe est surtout destinĂ©e Ă  NoumĂ©a (49,9 %) et le Mont-Dore (31,5 %).
    • les amĂ©nagements urbains et des espaces publics, afin de rĂ©Ă©quilibrer le Grand NoumĂ©a et Ă©viter la constitution de « citĂ©s dortoirs », avec la crĂ©ation de vĂ©ritables centres urbains groupant activitĂ©s, emplois, Ă©quipements de proximitĂ© et services, dans les communes pĂ©riphĂ©riques. Il s'agit essentiellement des projets « centre village » (dĂ©veloppement, rĂ©habilitation et embellissement du bourg central) Ă  PaĂŻta, de la ZAC de Boulari (avec pour but d'en faire le vĂ©ritable centre-ville de la municipalitĂ©) au Mont-Dore, du nouveau centre urbain de Koutio (qui doit accueillir 5 000 logements supplĂ©mentaires Ă  cĂŽtĂ© du lycĂ©e du Grand NoumĂ©a) Ă  DumbĂ©a ou encore de la poursuite de la politique de requalification des espaces publics dans les quartiers populaires de NoumĂ©a (RiviĂšre SalĂ©e, VallĂ©e du Tir, Faubourg Blanchot, Centre-ville, liaisons inter-quartiers, entre autres). La dotation pour cet objectif est de 1 230 904 000 F CFP (10 314 975,52 €), soit 8,6 % du total.
    • les Ă©quipements de proximitĂ© qui vont avec et pour lesquels 1 535 500 000 F CFP (12 867 490 €), et donc 10,8 % du total, sont consacrĂ©s, Ă  savoir des infrastructures :
      • sportives (pour 635 millions de Francs pacifique, soit 5 321 300 € et 41,35 % de ce volet), visant Ă  multiplier les Ă©quipements sportifs de proximitĂ©, les plateaux polyvalents attenants aux Ă©tablissements scolaires, l'Ă©clairage des terrains et la restructuration de l'existant notamment pour le mettre aux normes de sĂ©curitĂ© actuelles,
      • socioĂ©ducatives, sanitaires et sociales (pour 416 millions de Francs pacifique, soit 3 486 080 € et 27,1 % de ce volet, l'essentiel de cette enveloppe est alors destinĂ© Ă  NoumĂ©a), par la construction de maisons de quartier ou farĂ© d'accueil dans les quatre communes, de maisons de musique Ă  NoumĂ©a, de salles de rencontre au Mont-Dore, de lieux couverts pour des rĂ©unions de soutiens scolaires ou de la vie associative Ă  DumbĂ©a et de parcs de loisirs Ă  PaĂŻta, ainsi que la participation au chantier de reconstruction de l'Aquarium des lagons de NoumĂ©a,
      • culturelles (pour 484,5 millions de Francs pacifique, soit 4 060 110 € et 31,55 % de ce volet) comme la mise en place d'une bibliothĂšque Ă  PaĂŻta et au centre urbain du Mont-Dore, d'une mĂ©diathĂšque Ă  Koutio Ă  DumbĂ©a, l'extension de celle de RiviĂšre-SalĂ©e avec la rĂ©alisation d'une logithĂšque, la rĂ©novation du ThĂ©Ăątre de l'Île, l'acquisition d'une scĂšne mobile et la mise en place d'un bibliobus Ă  NoumĂ©a.
    • les Ă©quipements scolaires Ă©galement nĂ©cessaires aux nouvelles zones d'habitat et pour rĂ©pondre aux besoins nĂ©s de l'expansion urbaine (estimĂ©s Ă  24 classes pour NoumĂ©a, 20 classes Ă©lĂ©mentaires, 18 maternelles et 3 cantines Ă  DumbĂ©a, 21 classes Ă©lĂ©mentaires, 21 maternelles et 4 cantines au Mont-Dore et 24 classes Ă©lĂ©mentaires, 9 maternelles et 4 cantines Ă  PaĂŻta). Le plan de financement prĂ©voit Ă  cet effet 1 721 750 000 F CFP (14 428 265 €), soit 12,1 % du total. Les dĂ©penses sont alors plafonnĂ©es Ă  17,5 millions de Francs pacifique (146 650 €) par classe Ă©lĂ©mentaire et par cantine, et Ă  20 millions de Francs (167 600 €) par classe maternelle.
  • le dĂ©veloppement social, avec :
    • le dĂ©veloppement d'outils d'insertion sociale et professionnelle de proximitĂ© pour les jeunes (par le biais d'un rĂ©seau associant l'Agence pour l'Emploi APE et la Mission insertion jeune MIJ, de rĂ©gies de quartiers sur toutes les communes, de chantiers d'insertion, de bilans de compĂ©tences, de formations diverses et de l'alphabĂ©tisation) avec la mise en place d’un observatoire emploi-insertion pour suivre l'efficacitĂ© des mesures mises en Ɠuvre. L'enveloppe prĂ©vue dans ce domaine est de 783,8 millions de Francs CFP (6 568 244 €), soit 5,5 % du total dĂ©fini par le contrat, et plus des deux tiers est destinĂ© Ă  NoumĂ©a seulement.
    • la prĂ©vention de la dĂ©linquance, par le biais d'un dispositif de concertation avec les institutions et l'Ă©laboration d'un contrat local de sĂ©curitĂ©, pour un budget de 208 millions de Francs pacifiques (1 743 040 €) et seulement 1,5 % du total du contrat. 93,75 % de ces allocations sont destinĂ©es Ă  NoumĂ©a.
    • la lutte contre l'Ă©chec scolaire, avec un dispositif de soutien et d'accompagnement des Ă©lĂšves en difficultĂ©s et l'Ă©laboration d'un projet Ă©ducatif commun aux quatre communes sur la base du concept du « contrat Ă©ducatif local ». 495,7 millions de Francs CFP (4 153 966 €) sont prĂ©vus Ă  cet effet, ce qui reprĂ©sente 3,5 % de la totalitĂ© du contrat.
    • des animations culturelles, consistant Ă  faire fonctionner des ateliers de pratiques culturelles (lecture, thĂ©Ăątre, cirque, arts plastiques, musique, etc.), le cafĂ©-musique Le Mou’v sur NoumĂ©a mais aussi la Maison du Temps Libre de DumbĂ©a et les futures salles culturelle du Mont Dore et PaĂŻta, et Ă  mettre sur pied une politique tarifaire et des facilitĂ©s de communication adaptĂ©es. Pour ce faire, le montant de 376,5 millions de Francs CFP (3 155 070 €) a Ă©tĂ© Ă©tabli, soit 2,6 % du montant global allouĂ©.
    • des animations sportives, pour 207 millions de F CFP (1 734 660 €, 1,5 % du total), et socioĂ©ducatives, pour 386,5 millions (3 238 870 €, 2,7 % du total).
    • des actions sanitaires et sociales en faveur des plus dĂ©munis et des familles en difficultĂ© par la prĂ©vention et par la prise en compte conjointe d'aides en faveur de la petite enfance, des personnes ĂągĂ©es, des personnes Ă  la rue, en concertation avec la Province Sud (concernant les conditions d'accĂšs au logement ou les rĂ©flexions en matiĂšre de tarification et de quotient familial). L'enveloppe est fixĂ©e Ă  559 millions de Francs pacifiques (4 684 420 €), ce qui correspond Ă  3,9 % du montant total.

Le reste du plan sert Ă  financer les Ă©quipes opĂ©rationnelles (800 millions de Francs CFP, soit 6,704 millions d'euros et 5,6 % du total), les besoins de formation et le centre de ressources (76 millions, soit 636 880 € et 0,5 % du total) et les Ă©tudes et Ă©valuation nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation des objectifs (138 millions, soit 1 156 440 € et 1 % du total).

Contrat 2006 - 2010[36]

SignĂ© le , il constitue une enveloppe de 17 085 345 790 F CFP (143 175 197,72 €), dont 38,4 % fournis par l'État, 43,1 % par les communes et 18,5 % par la Province Sud. Ces fonds sont estimĂ©s Ă  48,3 % pour NoumĂ©a, Ă  21,3 % pour le Mont-Dore, Ă  16,9 % pour DumbĂ©a et Ă  13,5 % pour PaĂŻta.

Il se décline en quatre axes majeurs :

  • l'accompagnement de l’habitat social nouveau et la rĂ©habilitation de l’habitat insalubre (RHI), pour un montant de 5,714 milliards de F CFP (47 883 320 €), soit un tiers (33,4 %) du financement total, pris en charge Ă  hauteur de 45 % par l’État, de 24 % par les communes et de 31 % par la province Sud.
  • la poursuite de l’amĂ©nagement des zones d’habitat existantes, pour un montant de 6,301 milliards de F CFP (52 802 380 €), soit prĂšs de 2/5e (36,9 %) du financement total, pris en charge Ă  hauteur de 36 % par l’État, de 52 % par les communes et de 12 % par la province Sud.
  • le dĂ©veloppement social urbain, pour un montant de 4,254 milliards de F CFP (35 648 520 €), soit environ un quart (24,9 %) du financement total, pris en charge Ă  hauteur de 32 % par l’État, 56 % par les Communes et de 12 % par la province Sud. L’action sociale urbaine se traduit par la mise en place de programmes structurĂ©s dans divers domaines :
    • l'animation des quartiers avec notamment le programme « Sport Action », des animations socioĂ©ducatives avec les centres de vacances et de loisirs ou encore le programme des cultures urbaines.
    • la prĂ©vention et l’insertion des jeunes par l'insertion sociale et professionnelle ainsi que par la musique avec l’appui des maisons de musique et du cafĂ© musiques Le Mou’v ou la prĂ©vention de la dĂ©linquance.
    • l'accompagnement des personnes, notamment scolaire ou pour le relogement des familles issues des sites insalubres, ainsi que familial avec la mise en place d'un rĂ©seau d'assistantes maternelles.
  • le volet intercommunal, mis en place par le SIGN, pour un montant de 816 millions de F CFP (6 838 080 €), soit 4,8 % du financement total, pris en charge Ă  hauteur de 45 % par l’État, 40 % par les communes et 15 % par la province Sud.

Contrat 2011 - 2015[37] - [38]

SignĂ© le , le montant total de ses engagements financiers s'Ă©lĂšve Ă  17 712 510 760 F CFP (148 430 840,17 €), dont 38,66 % provenant de l'État, 43,74 % des communes et du SIGN et 17,61 % de la Province Sud. Les fonds se rĂ©partissent ainsi : 36,48 % pour NoumĂ©a, 20,27 % pour DumbĂ©a (qui connaĂźt la plus forte augmentation de sa part et devient ainsi pour la premiĂšre fois la deuxiĂšme commune de l'agglomĂ©ration la mieux dotĂ©e du contrat), 16,34 % pour PaĂŻta, 14,48 % pour le Mont-Dore (une trĂšs forte baisse puisque cette commune passe de la deuxiĂšme place dans les contrats prĂ©cĂ©dents Ă  la quatriĂšme) et 12,42 % pour le SIGN.

Références

  1. INSEE, Les populations des communes de Nouvelle-Calédonie en 2019.
  2. Recensement de 2014, ISEE
  3. Au sens de l'INSEE, Ă  savoir avec un espacement entre deux zones bĂąties au plus de 200 m, hors infrastructure sportive, zone de stationnement, ...
  4. [PDF] Résultats de l'Atelier 8 : Organisation spatiale - occupation du sol, ruralité et urbanisation, de l'étude « Nouvelle-Calédonie 2025 » au sein du Schéma d'Aménagement et de Développement de la Population
  5. [PDF] ArrĂȘtĂ© du 18 fĂ©vrier 2013 portant modification des chiffres de la population de DumbĂ©a et de PaĂŻta et attribution de population fictive, JORF, 15/03/2013
  6. RĂ©pertoire d'identification des entreprises et des Ă©tablissements.
  7. Recensement de 2009, ISEE
  8. H. Lepot, « NoumĂ©a modifie son plan d’urbanisme directeur », Nouvelles CalĂ©doniennes, 03/05/2002
  9. « Le rond-point des Deux-Vallées sort de terre », Nouvelles Calédoniennes, 09/02/2007
  10. C. LĂ©hĂ©, « Le baptĂȘme des feux », Nouvelles CalĂ©doniennes, 19/02/2008
  11. P. FrédiÚre, « Comment sauver Nouméa des bouchons », Les Nouvelles Calédoniennes, 22/10/2008
  12. F. Serve, « Un autopont à Mageco ? Resister à la tentation de la facilité », Geckonews, 08/02/2009
  13. Projet de Développement Durable de Grand Nouméa
  14. « Un tramway Nouméa-Dumbéa ? », Les Nouvelles Calédoniennes, 13/02/2008
  15. P. FRÉDIÈRE, « Transports : la feuille de route de la province », Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 13/08/2010
  16. M. CORNAILLE pour Ensemble Pour la PlanĂšte, «Un Ă©changeur Ă  1,5 milliard Ă  l'Étrier», Les Infos, 13/08/2010
  17. Projet PADD
  18. « RepÚres et chiffres concernant l'évolution de la ville de Nouméa »
  19. T. Mirthil, « Économie : Le tuyau du Grand NoumĂ©a Ă©pinglĂ© par la Chambre territoriale des comptes », RFO Nouvelle-CalĂ©donie, 03/06/2008
  20. [PDF] Rapport de la Nouvelle-Calédonie sur le développement infrastructurel, Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique, 24/03/2006
  21. C. LÉHÉ, « Les dĂ©chets de Gadji prennent la fuite », Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 08/03/2008
  22. [PDF] Note explicative de synthÚse de la ville de Nouméa sur la création du syndicat de communes pour le traitement des déchets ménagers de l'agglomération du Grand Nouméa, 2005
  23. [PDF] ArrĂȘtĂ© HC/DAIRCL n° 49 du 30 aoĂ»t 2010 portant dissolution du syndicat intercommunal Ă  vocation unique dĂ©nommĂ© “SIVU Transco”, JONC n°8530, 09/09/2010, p. 7854
  24. [PDF] Examen de la gestion du SIVU Transco, exercice 1997, Cour des Comptes, 16/06/1999
  25. Fonctionnement du SIGN sur son site officiel, consulté le 13 novembre 2015
  26. Dossier présentant le SIGN sur le site de la ville de Nouméa
  27. [PDF] J. ELIZALDE, « Quatre nouveaux projets pour le Contrat d’agglomĂ©ration », Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 02/05/2008
  28. M. MARTIN, « BientÎt une nouvelle fourriÚre », Les Nouvelles Calédoniennes, 24/06/2008
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  30. C. LÉHÉ, « En attendant la fourriĂšre », Les Nouvelles CalĂ©doniennes, 10/07/2008
  31. [PDF] « La FourriÚre intercommunale entre en activité », La Lettre du Maire, Mont-Dore, n°35, 09/2010
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  33. [PDF] Dossier : Transport urbain à Nouméa, site de la ville de Nouméa
  34. [PDF] Conférence de presse, Budget primitif 2011, Assemblée de la Province Sud, 21/12/2011
  35. [PDF] Contrat d'agglomération du Grand Nouméa, 2000-2004
  36. Le contrat d'agglomération 2006-2010, site de la ville de Nouméa
  37. Signature Contrats de développement Agglométration, site du Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, 18/03/2011
  38. [PDF] Contrat d'agglomération 2011-2015, site de la ville de Nouméa

Voir aussi

Articles connexes

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