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Autopont

Un autopont est un pont construit pour améliorer la circulation routière et emprunté uniquement par des véhicules à moteur.

Principes

De façon générale,

  • un autopont enjambe un carrefour ou un axe plutĂ´t encombrĂ© d'ordinaire et permet Ă  la circulation sur un axe privilĂ©giĂ© et majoritairement chargĂ© de s'Ă©couler sans avoir Ă  subir les arrĂŞts (feux tricolores ou stop) d'un carrefour classique.
  • La vitesse y est limitĂ©e, le plus souvent Ă  50 km/h.
  • Il est très rare que des poids lourds, et plus encore cyclistes ou piĂ©tons puissent emprunter ce type d'ouvrage.

Typologie

Au second plan : un autopont du Mans, avenue FĂ©lix-Geneslay.

Le plus souvent, il s'agit d'une structure métallique « provisoire » supportant une chaussée bitumée à une voie de circulation dans chaque sens et, pour toute séparation entre ces voies, une ligne blanche continue.

Le « provisoire » est le plus souvent d'une dizaine d'années.

Histoire des autoponts en France

L'autopont Ă  sens unique survolant la place Latule, Ă  Bordeaux.
  • Grenoble : construit en 1967 Ă  l'occasion des Jeux olympiques d'hiver de 1968, un autopont est construit entre les boulevards MarĂ©chal-Foch et Joseph-Vallier au-dessus du cours Jean-Jaurès. Il contenait deux voies de circulation dans chaque sens. Il fut dĂ©truit en juillet 2004 pour la construction de la ligne C du tramway grenoblois.
  • Le Mans : construit dans les annĂ©es 1970. Il permet aux usagers de se rendre plus facilement du centre-ville vers le circuit des 24 Heures du Mans. Il est bâti pour Ă©viter le carrefour de l'Avenue Felix-Geneslay. Contrairement Ă  la majoritĂ© des autres autoponts, il supporte les camions et autres vĂ©hicules lourds. Cependant, cette circulation nĂ©cessite une vigilance accrue de la part des services techniques de la ville. D'oĂą une grande pĂ©riode de rĂ©novation lancĂ©e en juillet 2009[1]. L'autopont est notamment connu (et le fait est reconnu de la part de la ville) pour servir de tremplin Ă  de nombreuses courses illĂ©gales de motos se dĂ©roulant au sud de la ville. L'autopont a finalement Ă©tĂ© dĂ©montĂ© en 2010.
  • Bordeaux : l'autopont de la place Latule est toujours en service. InstallĂ© en 1972, sa dĂ©molition Ă  terme est envisagĂ©e[2].
  • Marseille : l'autopont est composĂ© de deux sorties, nommĂ©s passerelles FerriĂ©, dans le secteur FerriĂ©-Schloesing-Rabatau. Il est construit au-dessus de la place GĂ©nĂ©ral-Ferrier, en 1969 ou 1978 par la sociĂ©tĂ© Delattre-Levivier. Les passerelles prĂ©sentent de plus la particularitĂ© d'une forme en Y et de possibilitĂ© de montage en trois nuits. Les passerelles furent dĂ©montĂ©es en aoĂ»t 2021 afin d'amĂ©nager une bretelle souterraine, d'avoir un raccord routier avec le tunnel Prado-Sud et d'assurer la prolongation du tramway[3] - [4].
  • Rouen : l'autopont du rond-point des Chartreux (limite Le Petit-Quevilly), fut construit en 1972, et dĂ©montĂ© en aoĂ»t 2008[5], l'autopont des Bruyères, construit en 1970 et dĂ©moli en 1990[6], et avenue de Caen (1970-1994).
  • Nancy : un autopont avait Ă©tĂ© construit sur le Boulevard Lobau en 1972, et a Ă©tĂ© dĂ©montĂ© en 1999[7].
  • Le Havre : un autopont Ă  Graville, construit en 1972 et dĂ©montĂ© en 2015, passait au dessus d'une voie ferrĂ©e[8].
  • Toulouse : Trois autoponts construits en 1970[9] Ă  la Patte d'Oie, Ă  la place Lafourcade, et Ă  Croix-de-Pierre. Ils ont Ă©tĂ© dĂ©molis respectivement Ă  la fin des annĂ©es 90, en 1993 (replacĂ© par un tunnel dĂ©moli en 2012) et en 1999.

En août 1969, le Ministère de l’Équipement a lancé un concours pour la fourniture d'éléments d'autoponts standardisés pour faciliter la mise en œuvre de ces ouvrages dont on avait de plus en plus besoin. Le nom de ces ponts modulaires était viaduc Métallique Démontable (V.M.D). Chaque élément de tablier faisait 3,50 m de large et avait une longueur comprise entre 9 m et 30 m par pas de 3 mètres.

La Compagnie Française d'Entreprises Métalliques (CFEM) remporta le concours et le premier viaduc fut construit sur la rocade sud de Rennes en juillet 1970. 34 autres viaducs ont été construits par la suite suivant ce procédé.

En 1972, le système a été amélioré marginalement et les VMD de deuxième génération ont vu le jour. Le premier a été mis en service en juillet 1973 à Savenay. 42 autres viaducs ont été construits représentant approximativement 12 000 tonnes d'acier laminé soudable.

Progressivement les VMD ont été démontés (remplacés par des carrefours plus urbains) et ont été stockés au Centre national des ponts de secours où, reconditionnés, ils sont loués pour rétablir en urgence ou provisoirement des communications.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

    1. « L'autopont a besoin d'une bonne toilette », sur lemans.maville.com, par Ouest-France, (consulté le ).
    2. X. S., « Circulation à Bordeaux : l'autopont de la place Latule fermé pour plusieurs jours », sur sudouest.fr, (consulté le ).
    3. Philippe Gallini, « Marseille : ces beaux projets d'extension qui déraillent », sur laprovence.com, (consulté le ).
    4. Sophie Manelli, « Marseille : au sud, le chantier du tram commencera-t-il… par la fin ? », sur laprovence.com, (consulté le ).
    5. « L'autopont des Chartreux rend son tablier », (consulté le ).
    6. Laurent Vanderbeken, « La déconstruction de l’autopont des Bruyères en 1990 », (consulté le ).
    7. Céline Lutz, « Lobau presque tout beau », sur lasemaine.fr, (consulté le ).
    8. Sylvie Callier, « Le Havre : l'autopont de Graville définitivement fermé, son démontage commence », sur france3-regions.francetvinfo.fr/normandie, (consulté le ).
    9. « [En images] Il n'y a pas si longtemps, les voitures roulaient sur des toboggans à Toulouse », sur actu.fr (consulté le )
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